Suite à une demande qui m'a été faite après la création de mon perso fétiche ici :
https://ulthuan-naggaroth.forumgaming.fr/creations-et-listes-alternatives-f11/kaedras-l-immortel-t2945.htm , je commence à poster les tout débuts du récit lié au général de mon armée ainsi que tout son fluff.
Ca va être ASSEZ long (dans la globalité), je tiens à prévenir.
Acte 1 – Enfance et révélationKaedras vit le jour au sein de la grande cité de Har Ganeth. Son père Arhdras était un noble riche et influant ayant fait fortune dans la vente d’esclaves en provenance d’Ulthuan. Ce dernier jouissait de nombreux privilèges dans la cité car il avait acquis la protection d’ Hellebron et de ses grandes Matriarches notamment en offrant régulièrement des centaines d’esclaves à sacrifier. Sa mère, Yrielle, était une grande sorcière, mariée de force très jeune à Arhdras.
Kaedras eut une enfance plutôt privilégiée en comparaison de la noblesse de Har Ganeth. Son père évita qu’il se fasse enlever bébé par les Matriarches voulant le former à devenir assassin au nom de Khaine. Il reçut une bonne éducation, ferme, mais ’’acceptable’’ pour un Druchii.
Agé d’une trentaine d’année, Kaedras était un enfant lorsqu’ soir d’hiver il surprit une conversation entre son père et son maître d’arme.
« Nul ne doit le savoir, mon maître » s’insurgea Horidrith.
« Excepté toi et ma chère épouse personne d’autre n’a connaissance de cela. Si quelqu’un l’apprends je t’égorgerais pendant ton sommeil » rétorqua Arhdras en souriant.
L’elfe du nom d’Horidrith baissa les yeux au sol et se rapprocha du feu qui crépitait dans la cheminée.
« Le vin vous tourne la tête mon seigneur car si vos gens apprennent que votre fils n’est rien d’autre qu’un batârd d’Asur je doute qu’on vous laisse la vie encore très longtemps. » dit-il.
Arhdras se resservi un verre de vin avant de continuer :
« Comprends-moi, ma femme est aussi stérile que la terre des Désolations du Chaos et aussi froide que le cœur du Roi-Sorcier. J’avais besoin d’un descendant pour prolonger ma lignée et cette esclave Asur était devant moi, un soir, j’avais bu ... mon secret sera bien gardé avec elle, je lui ai tranché la langue que j’ai donné à Orus mon sang-froid avant de lui coudre la bouche. »
Les deux elfes se mirent à rire en pensant à cette malheureuse elfe privée de sa langue et à Orus s’en délectant goulument. Kaedras, adossé au mur derrière la salle, écoutait silencieusement en serrant les poings.
« Penses-tu un jour l’avouer à ton fils Arhdras » ?
« Surement pas ! Il est déjà assez faible comme ça, je ne tiens pas à faire de lui une imitation d’elfe. Non, je m’efforce de l’endurcir car je n’ai que lui pour reprendre mes affaires un jour. Quelle honte il est ! ».
Kaedras s’éloigna des deux elfes sans le moindre bruit. Il marcha d’un pas décidé dans le long couloir froid du château. Au détour d’une porte il heurta quelque chose au sol. Kaedras recula et s’aperçu que c’était quelqu’un, une esclave à genou qui frottait le sol. Cette dernière tendit les bras au sol en guise d’excuses car elle n’arrivait pas à parler. Kaedras s’abaissa à son niveau afin de voir son visage et s’aperçu qu’elle avait la bouche cousue.
« N’ai pas peur je ne vais pas te battre de suite, dit-il. Je me nomme Kaedras et mon père est le Maître de ces lieux donc personne ne te battra sans ma permission ».
Kaedras contempla le visage de cette esclave en repensant à la conversation qu’il venait d’entendre. Il eut un moment d’hésitation avant de continuer :
« Est-ce que tu es …. ma mère » dit-il la voix tremblante. Il serra le manche de sa dague avec la soudaine envie de mettre fin à ce sentiment troublant qui s’emparait de lui.
L’elfe se redressa doucement, laissant apparaître un visage marqué par le temps et la douleur mais fier. Ses grands yeux bleus se fermèrent et ses paupières permirent à de grandes larmes de couler le long des ses joues. Elle s’approcha de Kaedras et pris ses mains dans les siennes. Un court instant se passa.
« Elle t’évoque de la pitié mon fils » ?
Kaedras lâcha les mains de l’Asur pour se relever.
« Non…non mon père, elle …. » réussit-il à répondre.
« La pitié est une faiblesse dont on ne peut se permettre Kaedras, souviens-t-en » !
Kaedras regarda fixement son père dans les yeux. Il sorti sa dague de son fourreau, se positionna derrière l’Asur et lui trancha la gorge. Cette dernière se courba en suffocant avant de s’allonger sur le sol, sans vie.
« Je n’ai aucune pitié père, souviens-t-en »dit-il d’un air défiant.
Kaedras tourna les talons et couru en direction de ses quartiers. Des larmes coulaient le long de ses joues sans qu’il comprenne pourquoi. Il regagna son lit en pleurant. Pourquoi pleurait-il ? Etait-il un faible comme son père l’avait suggéré ? Pleurait-il pour elle ? Non, c’était une esclave et c’était son droit de la tuer, elle ne méritait rien d’autre que la mort ! Pourquoi ces larmes dans ce cas ?