La nuit n'est pas l'ennemi de l'être. Toute chose passe sa vie dans le noir, même les étoiles. Les réponses nous éclairent partiellement et la lueur de l'espoir nous donne vie. Autrement dit notre nature est pareil à un arbre, quasiment aussi sage et fragile. Tantôt sujet aux flammes, tantôt aux variations d'esprits saturant l'atmosphère du monde.
Dans cette forêt je me sens d'égal à égal avec la Déesse du Dessous. Elle m'écoute, je la sens, nous nous tolérons. Parfois, j'ai l'impression qu'elle me guideà travers les tournments de la guerre. Cette fois nos ennemis sont là, devant nous, sans que nous puissions les voir. Toujours cette obscurité.
J'ai donné l'ordre à mes soldats de ratisser les alentours et de fouiller toute la région. Il faut que je ramène la preuve de mes doutes quant à la sécurité interne au sein de la Cour d'Avelorn. Notre Reine, aussi pure soit-elle, ne doit pas subir les malheurs de la corruption et je me dois de protéger son environnement, sur ma vie si il le faut. Des fosi je me demande si ce n'ai pas sa voie que j'entend. Peut-être être Morai-Heg, peut être la Faiseuse de Veuves... Je n'y comprend rien...
La forêt s'agite à l'Ouest, c'est exactement par là que je trouverai mes proies, j'en suis certain. L'infâmie sait trouver refuge dans les repères les plus dangereux, dans la méprise et la discorde. J'ai d'ailleurs hâte de retrouver les fidèles du Roi Fantôme, seul guide dans ce qui reste de l'Ancienne Nagarythe. Nous arrivons près des montagnes, et il nous faut les traverser au-delà des passages des Hautes Portes. Les Annuliis possèdent encore leur caractère sauvage, voire imprévisible, et je ne saurais trop me passer des Gardiens de l'Autel dans mon périple : les Lions Blancs !
Ils ont repéré une trace, leurs fauves sont à l'affut et capte le moindre signal de danger. Le temps presse, les avants-gardes sont priées de rester discrètes pour éviter les embuscades. Mais nous n'avons plus signe d'eux depuis déjà 10 kilomètres, c'est inquiétant. Tout à coups un bruit sourd ! Un corps est tombé du ciel et tout son poids, avec son armure et son équipement, engendra une vibration morbide dans le sol et l'air. Le silence est ainsi rompu. Puis un cri, de l'autre côté, provenant d'un soldat se faisant lacèrer par les griffes d'une harpie ! Par Isha ! Qu'Asuryan veille sur son âme ! Formez les rangs ! Chassez-les, elle ne doit pas être seule ! Tuez ces abominations ! Yahaaaa !
Tyrion, durant la reconquête d'Ulthuan.