Enclaves Elfiques - Ulthuan vs Naggaroth
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Enclaves Elfiques - Ulthuan vs Naggaroth

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 [ForumEN][ENoirs][FluP] - Chroniques des montagnes de Naggaroth - la cité de Kar Gilath

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Forum Elfes-Noirs
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Nombre de messages : 66
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MessageSujet: [ForumEN][ENoirs][FluP] - Chroniques des montagnes de Naggaroth - la cité de Kar Gilath   [ForumEN][ENoirs][FluP] - Chroniques des montagnes de Naggaroth - la cité de Kar Gilath EmptyVen 31 Aoû 2012 - 14:15

Anonymous a écrit:
Bien le bonjour,

Je viens de m'inscrire sur le forum, et vous présente d'emblée le travail suivant : un ensemble de chroniques sur les elfes noirs, qui se trouveront soit sous une forme backgroundesque, soit sous la forme d'un récit narratif, suivant les cas.
L'objectif est de découvrir un aspect ponctuel de la société des druchii, à travers la description d'une cité de naggaroth, ainsi que de différents personnages chacun représentatifs d'une classse sociale distincte.

L'avancement des travaux se fera selon l'état de ma productivité et de ma motivation :)

On commence par le contexte général.
Bonne lecture.


_________________________________________________________________________



KAR GILATH




Situé sur les contrefort enneigés des Montagnes de Fer, Kar Gilath est une petite cité de la bordure septentrionale du royaume de naggaroth, loin au nord-ouest de Naggarond. Berceau d’une communauté d’elfes endurcis et coutumiers des rigueurs de l’hiver (en druchii Gilath=ceinture, Kar= froid glacial)., la citadelle est difficile d’accès, les routes y sont alpestres quand elle ne sont pas caillouteuses et les sentiers escarpés et étroits, ce qui rend complexes les échanges avec le monde extérieur.


Géographie

Au nord, les plaines qui séparent les Montagnes de Fer du glacier de Fergivre sont pauvres en végétations : la terre est cendreuse, essentiellement peuplée d’arbustes, de quelques saules herbacés ainsi que des bouleaux des landes, parfois même des zones où la végétation ne se résume qu’à des lichens. Au sud la chaîne de montagnes se poursuit, ceinturant Naggarond par l’ouest, pour finir au pied de Hag Graef, le sombre roc.

[ForumEN][ENoirs][FluP] - Chroniques des montagnes de Naggaroth - la cité de Kar Gilath Naggaroth


L’isolement de la citadelle, nichée sur son toit blanc au cœur même des montagnes de fer, lui confère une relative protection face aux dangers de la région, qui, à défaut, auraient certainement eu raison de la cité depuis bien longtemps. En effet le nord des terres sombres est globalement sujet à un problème récurrent d’insécurité, que beaucoup d’observateurs perspicaces relient à la proximité des terres chaotiques.


Société

Par le passé, la citadelle à été maintes fois menacée d’extinction, jadis délaissée par les grandes cité voisine pour le peu d’intérêt qu’elle présentait, la population vivait de plus en plus recluse, coupée de l’extérieur, la fréquences des voyages diminuait, les attaques subies causait des préjudices allant croissant, les druchii songeaient plus que jamais à abandonner la place.

A ce jour les choses vont mieux, la situation économique et militaire a su être redressée à tant, grâce notamment aux efforts et à l’ingéniosité de ses autorités, permettant d’augurer un meilleur sort à sa population. Mais les elfes sont conscients que cet équilibre ne tient qu’à un fil, ce qui a développé une forme de solidarité entre les habitants que beaucoup semblerait qualifier de « peu commune » chez les elfes de Naggarythe. Les citadins ont un tempérament besogneux, parfois presque bourru, et sont entièrement dévoués au développement de leur collectivité, bien sur les habituelles jalouseries et autres ambitions de pouvoir persistent toujours dans le cœur des druchii (que voulez-vous, on ne se refait pas), mais sont bien souvent effacées par la crainte d’un retour des jours sombres. Ainsi les elfes de Kar Gilath se sont persuadés de l’importance du travail de chacun de ses concitoyens dans la bonne marche de la cité, que seule une occasion exceptionnelle de gravir l’échelon social pourrait remettre en cause.

On retrouve parmi la petite communauté les classes ordinaires de la société Naggarythe, la plupart des habitants sont des roturiers de plus ou moins bonne condition : artisans en tout genre, commerçants des halles, forgerons. De plus une grande fraction de la population est employée par la cité, d’abord pour la garnison permanente ainsi que pour toutes les commodités que requiert une ville de haute altitude, mais aussi pour la principale activité de la cité : l’exploitation des mines de mercure. On note aussi la présence d’une caste plus « intellectuelle », bien que largement minoritaire : les quelques professeurs, scientifiques ou encore maîtres d’armes, ainsi que les sorciers.
Certains elfes ont su tirer leur épingle du jeu, et une petite bourgeoisie s’est progressivement formée, mais heureusement pour la dynamique du pays, le caractère des autochtones fait que la gent locale ne tend pas à se complaire dans l’opulence et le superflu.

En-dessous (de tout), il y a les esclaves, incontournables dans la société druchii, ils sont relativement peu nombreux dans la citadelle, du fait de la difficulté de s’en procurer, c’est pourquoi ce sont les biens les plus côtés en ville, et les elfes en prennent grand soins. Néanmoins on les retrouve tout de même dans tout les secteurs d’activités, la plupart sont utilisés dans les mines de mercure ou affectés à diverses taches en ville, mais ils sont aussi au sein des foyers qui peuvent se permettre de tels investissements.

L’ensemble est dominé par la noblesse de Kar Gilath, une modeste maisonnée provinciale, mais aux yeux des elfes la condition de naissance force le respect. C’est la famille Molhmotho qui régente actuellement la cité, cela depuis fort longtemps : lorsque la situation était au plus mal, le tout jeune seigneur Sanbi Molhmotho se vit remettre les rennes de la citadelle, et devint le premier de sa lignée assit sur le trône. A l’époque la ville n’était que l’ombre d’elle-même, et ce n’est que grâce à son habileté ainsi qu’au prix d’effort incessants au cours des décennies qu’il parvint à mettre les choses en ordres. Aujourd’hui mort, c’est son fils, Sarraï, qui assure sa succession, malgré sa popularité, Sarraï a bien du mal à soutenir la comparaison avec son illustre père, qui encore aujourd’hui est honoré par tous.
Les nobles sont bien entendus aux postes clés de la société, mais restent relativement proches des habitants. Etant tous sans exceptions des chevaliers et chacun maître d’arme dans un domaine, il n’est pas rare de les voir combattre.


Economie

Parmi tout les dispositifs que le seigneur Sanbi mit au point pour redresser la cité, la plus grande réussite fut l’exploitation des mines de mercure de la région.
Avec l’aide des scientifiques, des gisements de cinabre natif ont été découvert au sud de la ville, ce qui est une chose rare dans les formations ignées des montagnes. Décelant là une occasion unique, Sanbi imagina un vaste projet d’exploitation de ces mines et parti pour la capitale. Les résultats dépassèrent ses espérances : les autorités de Naggarond furent très intéressées par la trouvaille, eux qui si longtemps avaient ignoré les supplications du peuple de la cité des montagnes, et promirent de commercer avec lui, a condition que les modalités d’exploitation et de transports soient à sa seule charge.

Le cinabre est un minéral composé de sulfure de mercure, les elfes l’utilise comme pigment (de couleur pourpre), mais aussi et surtout pour en extraire le mercure par décomposition thermique. Une fois sorties de la mine les matières sont pré-traités dans une usine, construite non loin des gisements, pour isoler le cinabre, puis acheminées jusque dans l’enceinte même de la cité, où sont situées les installations nécessaires au traitement du composé, notamment pour le transformer en mercure, par un procédé de grillage à plus de 700°C.
Suite à cette entreprise, un commerce parallèle s’est aussi vite développé, la ville est maintenant réputée pour ses produit à base de cinabre : tenture et autres tapisseries écarlates , médicaments, colorants.. mais aussi tout les produits possibles et imaginables dérivés du mercure.
Ainsi toute les activités de Kar Gilath gravite autour de cette exploitation, où une grande discipline logistique est requise ainsi qu’un savoir-faire que seul des décennies d’expériences en la matière peuvent apporter.


La situation géographique de Kar Gilath ne permet pas aux elfes de subvenir seuls à leurs besoins : ils disposent seulement de quelques pâturages, de maigres récoltes céréalières dans la vallée, un peu de cueillette l’été ainsi que les produits de la pêche dans les lacs avoisinant. C’est pourquoi chaque fois qu’un convoi part acheminer les précieuses matières locales (essentiellement des stocks de mercure), il revient les caisses pleine de produits d’importations, denrées et autres chargements de nourritures en tout genre. C’est dire l’importance de ces caravanes aux yeux des habitants, et à quel point chaque fois ils attendent anxieusement leur retour.

De tout les recoins de Kar Gilath, l’endroit le plus foisonnant d’activité est sans conteste le marché des Halles, gigantesque bâtisse où tous les échanges, commerces et transactions s’opèrent, les druchii y viennent s’approvisionner, certains marchands y vendent les produits locaux, d’autres les importations du continent. C’est un lieu central dans la cité, ou toutes les catégories sociales se côtoient, les discussions y vont bon train, des ragots circulent, des rencontres se font : rendez-vous professionnels ou conversations officieuses, c’est un endroit dont les elfes raffolent.
On retrouve bien sur d’autres lieux de ventes à travers la ville, comme diverses magasins et échoppes, une armurerie, une forge municipale,..

Anonymous a écrit:
Institutions


Une autre grande initiative du seigneur Sanbi Molhmotho fut la construction de la Tour du Savoir, un bâtiment qui réunit les lieux de recherches ou d’apprentissage de la ville.
On y trouve l’école élémentaire, ou tout les jeunes elfes y sont éduqués (hormis si les enfants de la noblesse qui bien sur disposent de précepteurs particuliers), ce qui permet d’offrir un certains niveau de connaissance à ses citoyens, tant du point de vue intellectuel que militaire.
De même la grande bibliothèque est au sein de la Tour, réunissant tout les ouvrages de Kar Gilath, et qui est ouverte à tout les habitants.
Pour les rares elfes désireux d’approfondir leur connaissance(et qui ont les moyens financiers pour étudier), il existe un enseignement supérieur qui est dispensé dans quelques domaines tels que l’astronomie ou encore la géologie, la particularité des montagnes et l’étude des mines de cinabre ayant grandement développé cette discipline. Des Sorciers y sont également formés ; même si l’on ne peut pas proprement parler d’université ou d‘école de magie, les installations et laboratoires de la bâtisse sont de véritables bijoux et n’ont rien à envier à ceux des grandes villes de Naggaroth, à l’image de son observatoire situé au plus haut de la Tour.
Généralement les professeurs cumulent plusieurs spécialités, et sont parfois aussi bien astronomes qu’expert en sorcellerie.

A l’époque le seigneur Sanbi avait compris la nécessité de connaître et de comprendre les montagnes, afin d’en tirer le meilleur ; c’est pourquoi il a crée la Tour du Savoir et orienté les recherches des savants de la cité, plutôt que de les laisser vaquer à leurs vaines élucubrations.
Il a contraint les a l’enseignement, afin que les connaissances perdurent et que se crée une saine émulation intellectuelle. Il savait que le retour serait gagnant sur le long terme, et aujourd’hui les plus sages érudits siègent au conseil.


L’armée

Concernant l’aspect militaire, Kar Gilath est dans une région sensible, d’abord par la présences de bandes d’orques sauvage dans les montagnes, et, surtout, par la proximité des terres chaotiques. Les tours de guets de Malekith sont certes efficaces pour anticiper des invasions de grandes envergures, mais les affrontements avec les nordiques n’en restent pas moins fréquents.
De ce point de vue, la citadelle présente tout de même quelques intérêts aux yeux de Naggarond, en tant que poste avancé au nord-ouest, permettant ainsi de juguler, autant que faire se peut, la recrudescence des barbares dans les montagnes, et dans le meilleurs des cas défendre les cols.

La population de la ville perché n’est pas très importante, aussi le capitaine Sulluth est constamment confronté à des problèmes d’effectifs.
L’armée est composée de troupes régulières, ainsi que de miliciens : tout les citoyens sont régulièrement affectés à diverse missions en tant que miliciens, chacun d’entre est propriétaire de son équipement : un casque, une côte de maille, un grand bouclier, une lance, une épée, une arbalète, une robe de bataille, des gants et bottes, ainsi qu’une cantine et une couverture. Les entraînements sont fréquents, afin de faire des elfes des combattants efficaces, car les habitants sont plus souvent sollicités au combat que les autres citadins du continents. Quant ils ne sont pas engagés dans une opération particulière, les miliciens assurent la garde de la ville.
Le corps de soldats de métier est lui souvent affecté à la protection des exploitations minières, l’escorte des caravanes (qui mobilise une attention toute particulière), ou dans la surveillance des cols où ils sont parfois engagés dans de petites escarmouches.

Il y a peu de troupes d’élites comme on peut le voir habituellement dans les osts druchii : essentiellement des régiments de lanciers, d’épéistes ou d’arbalétriers. Ceci dit on retrouve tout de même une grande proportion de troupes spécialisées dans la reconnaissance : ombres, cavaliers noirs et autres éclaireurs en tout genres, formés pour la surveillance les montagnes. Les rares sang-froids disponibles servent de montures aux nobles lorsqu’il partent aux combats ; ces reptiles inspirent la crainte et le respect parmi les elfes, en plus d’être de redoutables alliés sur le champ de bataille.
Les elfes ont développer au fil des ans des tactiques de guérillas, mieux adaptées aux montagnes, et plus à leur avantage car ils sont bien souvent en infériorité numérique. Malheureusement cela demande de la pratique et de l’entraînement, et lorsqu’un conflit s’étend et que les citoyens viennent grossir les rangs de l’armée, les druchii n’ont parfois pas les moyens d’éviter la bataille rangée.


Les jumeaux de Kar Gilath

A l’apogée de son règne, le seigneur Molhmotho n’avait toujours pas eu d’enfant ; si certains craignaient de voir la cité s’effondrer dans le cas ou aucun successeur digne de ce nom ne venait à paraître, d’autres y voyait là comme une possible ouverture sur le trône de Kar Gilath.
Mais heureusement et au grand soulagement de tous (ou presque), la compagne de Sanbi tomba enceinte de jumeaux. Cependant la fatalité allait frapper le seigneur elfe.
Le premier enfant, Sarraï, fut accueilli sous les louanges, tant il était beau et fort, et ses parents l’imaginaient déjà grand prince. En revanche, la vue du second les plongea dans l’horreur.
Il était hideux ; si répugnant que l’on se demanda s’il ne portait pas toute la laideur du monde sur son visage, sa seule vue était insoutenable et défiait la raison : il semblait sorti tout droit des enfers. Sanbi hurla de rage et maudit la destinée de lui avoir réservé un tel sort. Mais réputé pour son sens de la justice exacerbé, il se devait d’être fidèle à ses principes. C’est ainsi qu’il transperça de sa lame sa compagne encore souffrante, traître femme qui avait permit une telle injure. Puis il baptisa le fils maudit Sïnh, et jura qu’ils recevraient tout deux la même éducation, les même privilèges, sans que jamais l’un soit favorisé par rapport à l’autre, et qu’il en serait ainsi jusqu'à sa mort. En sa qualité de seigneur, tous durent se plier à la volonté de Sanbi, et acceptèrent les jumeaux de Kar Gilath pour ce qu’ils étaient : les héritiers du Royaume.

Au fil des années, Sarraï se révéla être un fils modèle : brillant, fort et ambitieux, il incarnait tous les espoirs de son père, il avait un tempérament de meneur, et se destinait naturellement à la succession sur le trône de Kar Gilath.
Inversement, Sïnh était rejeté de tous, non seulement par sa seule présence, qui provoquait des accès de terreur chez ses congénères que seule l’apparition d’un démon de l’autre monde aurait pu égaler, mais aussi par son comportement : il était sadique, sournois, et encore plus asocial que jamais un druchii ne saurait être.
Un vieux sorcier de la tour lui confectionna un masque, qu’une fois mis il décida de ne jamais enlever. De plus il reste constamment encapuchonné : on ne saurait de quelle apparence avec ou sans son masque il est le plus terrible, et même son propre frère semble troublé en sa compagnie abjecte.
Sïnh ne manifesta pas une seule fois le désir de régner sur ce peuple qui le haïssait tant, et se désintéressait presque totalement de l’avenir de la communauté. Il vivait reclus, souvent sur les plus hauts sommets de la ville, ou encore à parcourir les cols enneigés sur son destrier ; ce qui n’était pas une mince affaire, car la plupart des animaux le fuyait comme la peste, et seules les bêtes les plus immondes appréciait sa compagnie! La population y voyait bien là le reflet de sa vraie nature.
Ainsi il était convenu dans l’esprit collectif que ce soit Sarraï qui deviennent un jour le seigneur de la cité perchée. Néanmoins, les bruits couraient qu’il ne serait jamais à la hauteur de son père, que se soit par de simples ragots visant à le déstabiliser ou par des propos fondés sur son caractère. Ainsi, le jeune noble devait sans cesse se surpasser pour prouver sa valeur et tenter de gagner l’estime des habitants. Ce qui, naturellement, amusait beaucoup son frère maudit, qui ne se lassait jamais de le voir se démener ainsi pour plaire, lui qui en avait depuis longtemps abandonné l’espoir.

Désormais le seigneur Sanbi Molhmotho est mort, et Sarraï trône sur la cité. La dynamique de la ville ne s’est en rien vu ralentir, mais les mauvaise langue diront toujours qu’il est aisé de récupérer une mécanique si bien huilée, et qu’il a simplement hérité de tout les systèmes mis en place par le génial Sanbi.
Sïnh, quand à lui, est maintenant à la tête des cavaliers noirs de la cité, dont on dit qu’il faut avoir l’estomac solide pour faire partie des leurs, car si c’est lui qui donne des ordres, c’est aussi lui qui punit! Heureusement pour ses hommes, il reste relativement éloigné d’eux, et se contente souvent de faire relayer ses directives.

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Voila! la prochaine fois le premier chapitre de la partie récit (qui est déjà écrit :P )

Anonymous a écrit:
Voici le début du récit à proprement parler!
Bonne lecture.

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Partie I



Chapitre 1


Lïn était pensif, les flocons de neige qui tombait sur ses épaules lui procurait une sensation de bien-être, que seul un elfe rompu aux rigueur de l’hiver pouvait apprécier. Juché sur son destrier, il observait depuis un promontoire rocheux l’entrée de la mine qu’il était chargé de surveiller, plus bas dans la vallée. D’ici, la vue de l’activité qui régnait en contrebas lui semblait presque poétique, tel un ballet de lumières dans la froideur du brouillard. La silhouette des gardes se démarquait bien grâce aux torches qu’ils tenaient haut, mais on distinguait plus difficilement le va-et-vient des esclaves, qui remontaient des chargements de roches que leurs semblables avait certainement du arracher de la montagne à la seule force de leurs bras.
Il était fourbu de sa journée passée en reconnaissance dans la région, mais depuis le temps qu’il avait rejoint les rangs des cavaliers noirs, les missions de patrouilles lui étaient familière.

Il releva son capuchon pour mieux sentir le contact de la neige sur sa peau. Lïn était encore très jeune pour un elfe, et il le portait sur son visage : il avait de grand yeux noirs, qui lui donnait l’air d’être sans cesse surpris par ce qu’il voyait, et des cheveux sombres qu’il gardait toujours très longs.
On lui avait fait monté un grand cheval noir, nommé Hoth, avec qui il avait finit par s’entendre, et qui supportait tout son équipement de cavalier : une arbalète, une épée, et une lance courte et maniable, plus adapté à un éclaireur que celle que portent les chevaliers. Il ne portait pas d’armure, mais simplement des vêtements solides en cuir et une grande cape noire propre à son rang.
Il jeta un œil à la position du soleil.

-Encore quelques heures, se dit-il machinalement en tapant la neige qui s’accumulait sur ses épaules.

On arrêtait habituellement le travail de la mine un peu avant le coucher du soleil, car passé certaines heures, les températures deviennent trop froides pour pouvoir continuer les opérations d’extractions, et il est difficile d’assurer une surveillance efficace une fois la nuit tombée.
Le jeune elfe entreprit de refaire un passage sur les hauteurs qui surplombait la vallée ou était située l’exploitation afin d’avoir une vue sur l’autre coté du versant de la montagne.
Dans l’ensemble, les journées qu’il passait à patrouiller étaient plutôt routinières, et Lin essaya de se rappeler la dernière fois qu’il avait été le témoin d’une attaque. Le réseau de surveillance des montagnes a toujours été très efficace pour repérer les intrus, et de toute façon c’est loin au nord dans les cols où les troupes elfes était le plus souvent sollicités.
Mais le mercure est la base de l’économie de Kar Gilath et la protection des mines trop cruciale pour être négligée, c’est pourquoi autour de chacune un dispositif de patrouilles était mis en place, afin d’anticiper tout incursion éventuelle.

***

Le jeune elfe s’engagea dans un passage étroit et escarpé, suivit d’une sorte de couloir formé de part et d’autre par des parois rocheuses, et Hoth du ralentir l’allure. Ne prêtant même plus attention à son environnement, il se laissa porter par son destrier, vaquant à ses rêveries ; bientôt tous rentreraient à Kar Gilath retrouver leur foyer, même si Lïn n’en avait pas vraiment car il était orphelin. Alors qu’il allait somnolant, un grand bruit de pierre qu’on racle résonna au dessus de sa tête, et il fut violemment désarçonné ; sans qu’il ne puisse faire un seul geste, il s’écrasa lourdement contre le sol rocheux.
En relevant frénétiquement la tête du sol il tenta d’analyser la situation : on lui avait jeté du haut de la paroi un rocher qui lui avait heurté l’épaule pour finir non loin de lui, enfoncé dans la neige. Ecarquillant les yeux devant la taille du bloc, il ne pu s’empêcher de s’imaginer ce qu’il serait advenu de lui et son cheval si il les avait heurté de plein fouet.

-heureusement qu’il m’a seulement touché l’épaule! Se réjoui Lin intérieurement.

Paroles qu’il retira tout de suite en grimaçant lorsqu’il tenta de bouger son bras gauche.
L’elfe se releva difficilement, et aperçu plus loin une silhouette qui courrait après Hoth, certainement l’auteur de l’agression, qui voulait probablement capturer le cheval ou éviter qu’il ne donne l’alerte, pensa-t-il. Furieux de s’être fait humilier de la sorte, Lin se jeta promptement à sa poursuite.
Mais une fois de plus pour le jeune elfe, il avait foncé sans réfléchir : sortit du couloir il se retrouva soudainement nez à nez avec deux hommes, qui sur le coup semblèrent surpris de le voir débouler leur victime avec autant d’entrain.

-Que faites-vous là? S’exclama le jeune garçon, en réalisant presque instantanément l’absurdité de sa question.

Les deux hommes n’esquissèrent pas un mouvement, et se contentèrent de tirer lentement leurs épées d’un air menaçant.
C’était de toute évidence des barbares des tribus du nord, bien souvent inféodés aux royaumes chaotiques, qui faisaient partie avec les orques des adversaires habituels des druchii de la montagne, un mal qui faudrait penser un jour à éradiquer définitivement, songea Lïn.
Les nordiques étaient grands et de forte musculature, il portaient des peaux de bêtes sur le dos, des habits assez rudimentaires, et, chose inquiétante pour ce qui semblait être des éclaireurs, il disposaient de tout un attirail militaire entreposé un peu plus loin, à coté de leurs montures : arcs, boucliers, haches.. ce qui ne présageait rien de bon quant à la raison de leurs venues..

Il sentit la panique le gagner, mêlé d’une de sorte de frustration qui lui fit haïr plus que de raison ces deux êtres qui n’étaient rien d’autre pour lui que de pitoyables animaux sans cervelles.
-Reste calme, murmura-t-il en tentant de se maîtriser.

En effet la situation était mal engagée pour Lïn : son arbalète était toujours accrochée à son cheval, qui avait l’air d’avoir fui pour de bon, ce qui le laissait sans réelle défense, face à deux chaotiques armés jusqu’aux dents, avec pour seule arme son épée courte. De plus, le corps à corps n’était pas sa spécialité, et n’avait jamais eu d’affinités particulières avec le maniement de l’épée.
Il réfléchit à une possible retraite stratégique, mais trop tard : un des deux hommes se jeta sur lui en hurlant, taille haut, et lui porta un grand coup vertical ; n’importe quel elfe aurait pu aisément l’éviter, mais le novice du s’employer pour esquiver in extremis la lame, qui s’enfonça lourdement dans la neige. Une belle occasion de contre-attaque se présentait à lui mais il préféra prendre du recul et fit quelques pas en arrière, la sueur perlant sur ses tempes.

Visiblement la stupidité de ces hommes n’avait pas de limite, car au lieu de sortir leurs arcs et de le cribler de flèches, ce qui n’aurait probablement laissé aucune chance au druchii, ils avaient choisi de l’engager en combat rapproché.
Le second barbare chargea et Lin du échanger quelques passes avec lui, l’humain ne montrait pas non plus de grandes qualités de bretteur, et le jeune elfe put tenir le choc, parvenant même à le blesser à l’épaule.
Voyant qu’ils ne prenaient pas le dessus en duel, ils décidèrent de l’encercler et réattaquèrent ; le combat devint plus rude ; la fatigue commençait à venir. C’est à ce moment que réapparu l’homme qui était parti à la poursuite de Hoth, sous les yeux horrifié de Lin ; voyant la scène, il attrapa une hache et se dirigea vers le lieu de la lutte ; à trois contre un, l’elfe ne ferait pas long feu. Ne s’avouant pas vaincu, il se démenait comme un beau diable, s’efforçant de ne leur laisser aucune ouverture, si bien qu’à un instant, un de ses adversaires trébucha, saisissant l’opportunité il entreprit de lui assener un grand coup sur le crâne mais se manqua dans sa précipitation, et son épée s’écrasa sur la main de l’homme qui s’appuyait dessus. Maudissant sa maladresse à haute voix par-dessus les cris de douleur de sa victime, il recula et s’appuya contre une paroi rocheuse pour réduire son handicap numérique. En nage dans ses vêtements, il commençait à sérieusement désespérer.

Mais la chance lui sourit enfin : il entendit hennir et vit Hoth qui galopait le long du chemin, ce qui semblait avoir soudainement captivé l’attention des trois nordiques ; profitant de cette nouvelle occasion, il couru à toute jambes vers son cheval, non sans avoir distribuer un coup d’épée bien placé dans le genou d’un barbare qui regardait ailleurs. Faisant fi de son corps blessé, il sauta d’un seul bond sur le dos de sa monture et pris la fuite, les trois hommes se ressaisirent et enfourchèrent leurs destriers pour se jeter à sa poursuite, mais la donne avait changé.
Si il y avait bien une chose pour laquelle Lin était doué, c’était bien l’équitation ; sur le dos de Hoth, il avait retrouvé toute son énergie, et il souriait presque, comme anticipant l’issue du combat : la situation désespérée dans laquelle il s’était trouvé quelques instants auparavant était déjà loin.
Il aurait pu les distancer facilement mais au contraire fit ralentir son cheval, afin de leur jouer son tour favori. Des flèches ricochaient sur les parois autour de lui, visiblement ils essayaient de l’atteindre avec leurs arcs, mais ne semblaient pas être en mesure de tirer avec précision tout en chevauchant à cette vitesse.
En un éclair, le jeune elfe fit une cabriole et se retourna sur sa monture, l’arbalète au poing ; faisant face à ses poursuivants médusés, il tira trois traits, et les chaotiques s’écroulèrent sur le sol, morts.

Il rebroussa chemin, et observa tout excité les trois dépouilles enfoncées dans la neige.

-Bande de dégénérés congénitaux, les railla-t-il en riant, vous ne ferais jamais le poids face à la légendaire habilité des elfes!

Alors qu’il faisait tournoyer sa lance au dessus de sa tête en vantant ses louanges pour fêter sa victoire, un son retentit dans la vallée qui stoppa net ses élans de réjouissances, un son sourd. Celui d’un cor elfe.

Les mines était attaquées!



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Voila la suite au prochain épisode!
Et n'hésitez pas à critiquer.
@+


Anonymous a écrit:

La suite.


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Chapitre 2



Le soleil se couchait sur Kar Gilath, disparaissant à l’horizon, loin derrière les pics enneigés d’une imposante chaîne de montagnes. Depuis le balcon d’une tour du palais, le seigneur Sarraï Molhmotho regardait le spectacle sans vraiment y prêter attention, l’air soucieux. Depuis la mort de son illustre père et son accession sur le trône, il avait compris ce qu’impliquait réellement de diriger une cité et quels désagréments cela pouvait apporter. Il lui fallait constamment gérer une foule de problèmes, parfois même les plus insignifiants. Et cela toujours avec la même énergie, la même efficacité : il devait se montrer infaillible et intraitable, afin de ne jamais compromettre sa situation auprès des citoyens, mais aussi du conseil de la cité.
Car si il avait su s’imposer comme le nouveau maître de la citadelle et était maintenant très expérimenté, il ne jouissait pas du charisme de son père, encore honoré à ce jour. Il arrivait même que le conseil discute ses décisions, lui qui autrefois s’en remettait aveuglement aux directives de Sanbi. Sarraï ne disposait pas de toute la liberté de manœuvre qu’il aurait souhaité. Comme si certains conseillers sentaient qu’ils y pouvait y avoir quelques profits à tirer d’une éventuelle éviction du seigneur.

-Peut-être que les nouveaux membres sont finalement bien plus ambitieux qu’autrefois rumina-t-il, perdu dans ses pensées.

Toujours est-il que l’envie lui prenait bien souvent, lorsque siégeait le conseil, de tirer son épée et de découper quelques têtes! Mais son père lui avait maintes fois répété l’importance de ces réunions pour l’équilibre du royaume.

Ce Sanbi.. maudit soit-il! Même les relations avec Naggarond s’étaient détériorées depuis sa mort, qui ne disposait plus de son interlocuteur habituel, et Sarraï eu bien de la peine à rétablir l’échange avec les autorités de la capitale.
Maintenir l’économie de la ville à flot était une priorité, et cela passait par une meilleure exploitation des mines ainsi qu’un commerce ouvert sur l’extérieur. Car bien que la démographie de la communauté était stable, il fallait toujours anticiper de futures problématiques liées aux besoins croissants des habitants. De plus Sarraï savait que pour faire grandir Kar Gilath, il fallait que la population se développe.

Et comme si ce n’était pas suffisant, les rapports des éclaireurs dressaient des bilans alarmants sur l’activités dans montagnes ces dernières semaines : orques sauvages, gobelins, hommes du nord.. la région était de moins en moins sure. Ses considérations sur l’économie de la citadelle n’auraient plus lieu d’être si les elfes étaient rayés de la région.
Le constat était clair : il manquait d’hommes ; les passes au nord devaient être surveillées et les mines nécessitaient un lourd dispositif de protections, surtout concernant l’acheminement des matières extraites jusqu’à la ville, les exploitations étant dispersées dans les montagnes. Sans compter que ces serpents de Naggarond lui laissait l’entière responsabilité des convois marchands entre les deux cités! Ces voyages étaient longs et souvent périlleux, mais essentiels pour Kar Gilath car les caravanes revenaient toujours les caisses pleines, assurant ainsi la totalité des exportations ET de l’importation.

Son regard se posa sur la ville qui s’étalait à ses pieds : la cité était un véritable joyau, petit chef-d’œuvre du savoir-faire architectural des elfes.
Construite sur le flanc d’une montagne, plus précisément adossé à un des pics d’une chaine qui surplombait un plateau de très haute altitude, la cité était constituée par une succession de niveaux imbriqués, établis sur des terrasses aménagées plus ou moins vastes. L’unique accès était la route sur le plateau qui débutait au portes de la ville et se poursuivait vers les montagnes. L’énorme pic montagneux était situé sur le bord du dit plateau et une partie de la ville était tournée vers le vide du versant de la montagne, disposant d’un panorama grandiose sur toute cette partie de la vallée.

Une fois les portes de l’enceinte passées on accédait d'abord au premier niveau, logiquement le plus bas en altitude, qui n’était pas construit sur une terrasse mais directement sur le socle du plateau, contre le pied du pic qui le surplombait. A cet endroit il y avait un petit renfoncement dans la montagne, ce qui a permis de « caler » facilement le premier niveau, qui était comme protégé de part et d’autre par deux « bras » de la montagne. De solide remparts faisant face au plateau complétaient la protection naturelle par un demi-cercle de muraille qui joignait ces deux bras.

On trouvait dans le premier niveau la plupart des gros bâtiments de la ville comme des entrepôts, des bâtiments militaires, le corral, les précieuses et imposantes installations de traitements du cinabre, mais aussi des habitations.
Lorsque l’on avait traversé le premier niveau, on accédait au second via la rampe principale, une imposante montée en double section droite creusée dans la roche, qui menait à l’étage le plus grand de la cité. Construit sur une vaste terrasse, il formait un ovale empiétant sur le niveau inférieur. La plupart de la population résidait ici, et on y trouvait de nombreux petits commerces, échoppes, ainsi que l’incontournable marché des Halles.
Plus haut encore la ville présentait une suite d’autres terrasses de plus ou moins grande importance, certaines communiquaient entres elles, d’autres étaient isolées, où se trouvaient les plus belles demeures de la ville. Sur le versant de la cité tourné vers le vide avait été construite la tour du savoir, une grande bâtisse constituée en réalité de plusieurs tours, lieu ou toutes les connaissances des elfes de Kar Gilath étaient accumulées.
Enfin, au plus haut de la citadelle, au-dessus encore du quartier des nobles et des bâtiments administratifs, il y avait le palais, ou vivait la famille Molhmotho et sa cour.

Un messager venait d’entrer sur le balcon sans faire de bruit, et attendait qu’on lui fasse signe. Sarraï lui autorisa la parole d’un mouvement de tête.

-Maître Sïnh est arrivé, seigneur, dit doucement l’elfe.

Sïnh. Son frère damné.. Encore un problème de plus. Il devait sans cesse faire avec ses sautes d’humeurs, ce qui chaque fois lui coûtait ses réserves de patience pour la semaine.

Malgré qu’il était le maître des Cavaliers Noirs, son maléfique jumeau n’en faisait souvent qu’à sa tête, et il était dur de coopérer avec lui. Bien des fois il se demandait pourquoi n’avait on pas jadis fait occire l'enfant au visage démoniaque plutôt que sa pauvre mère, qui après tout n’aurait certainement pas voulu éduquer une telle horreur.
Mais le légendaire sens de la justice de Sanbi en avait décidé autrement, et la génitrice fut déclarée fautive et exécutée sur le champ, ce qui tout de même ne manquait pas d’une certaine classe, reconnu Sarraï à contrecœur.
Quant à l’option de faire supprimer lui-même son frère, il n’y avait jamais vraiment réfléchit sérieusement, d’abord parce que la paranoïa et la brutalité de Sïnh rendait la chose quasi impossible, et puis, il devait bien à son père de suivre quelques-unes de ses directives.
Cette idée le fit sourire, et il se sentit finalement prêt à supporter l’exécrable caractère de son jumeau.

-Faites-le entrer, ordonna Sarraï.



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La suite bientôt!
@+

Anonymous a écrit:

Comme promis je post la suite sans tarder!!
Voici le chapitre 3=baston :box: aux mines


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Chapitre 3



Le vent froid claquait sur les joues de Lïn qui avait lancé Hoth au triple galop sur le sentier enneigé menant à la mine. Les trois hommes qu’il avait affronté n’était visiblement pas venus seuls, et le gros de leur troupe devait certainement être parti à l’assaut de l’exploitation, mais dans quel but? Il était difficile d’imaginer quelles idées pouvait traverser l’esprit crétin de ces brutes des montagnes..
Mais selon toute vraisemblance, on courrait à la catastrophe : les mines étaient très vulnérables et peu protégées. Il fallait espérer que les éclaireurs feraient preuve de réactivité et reviennent sans tarder prêter main-forte aux gardes qui allaient être vite débordés, car il ne faisait aucun doute qu’ils seraient en sous nombre.
L’elfe se prépara mentalement. Il y avait de forte chance qu’il ait à se battre de nouveau, et cette fois-ci il lui faudrait éviter que le combat ne tourne si vite en sa défaveur.
Cette simple pensée le fit raidir sur sa selle. Il essaya de garder la tête froide et de rester concentré sur les événements.


*
* *

Arrivé en haut du chemin, le spectacle qui se déroulait en contrebas le frappa d’horreur : plusieurs dizaines de nordiques dévalait en hurlant le versant ouest de la vallée, fondant sur l’entrée de la mine dans la faible lumière de fin d’après-midi. Il étaient armés de haches, d’épées, de massues, et pour certains de grands boucliers ronds. Vêtus de simples peaux de bêtes, la plupart étaient quasiment nus. Des vrais barbares des tribus du nord.

Les quelques gardes tentèrent de s’organiser : alors que certains étaient encore en train de s’équiper et que le cor d’alerte soufflait toujours, d’autres tiraient déjà des carreaux sur leurs assaillants, et criaient aux esclaves de rentrer dans la mine. Ces derniers étaient pris d’un vent de panique : hésitant, une partie d’entre eux obéirent et s’abritèrent dans les souterrains, tandis que les plus téméraires se jetèrent dans les bras de leurs sauveurs venu du nord, croyant y voir une possibilité de s’échapper. Finalement, la suite des événements donna raison à ceux qui avaient choisi la solution de repli, car le premier barbare qui atteignit les esclaves entreprit de leur broyer la tête avec son gourdin.
S’ensuivit un terrible massacre qui vit les esclaves malchanceux être réduit à l’état de bouillie. Dans leur folie destructrice, les guerriers les plus frénétiques frappaient sans relâche les cadavres jusqu’à ce qu’il ne deviennent que d’horribles monceaux de chairs sanguinolente.

Les défenseurs utilisèrent les reliefs pour s’abriter et délivrer une avalanche de traits qui firent tomber de nombreux chaotiques. Comme à l’accoutumée, les aptitudes tactiques relativement peu développées des humains ne leur permirent pas d’apprécier le fait qu’une longue charge à travers la vallée les laissaient très exposés au tirs des elfes.
Mais la démence de ces guerriers leur faisaient faire abstraction les tirs qui volaient autour d’eux, et il poursuivirent leur mouvement à travers la neige.
La masse de guerriers à peaux de bêtes atteignit finalement les druchii, et pour éviter que tout les arbalétriers soient engagés au corps à corps, un petit groupe d’elfes tirèrent leurs épée et s’avancèrent pour engager le combat et les tenir à distance.

Lïn descendit le sentier à toute allure. Il lui fallait intervenir. Déjà des éclaireurs avaient pu revenir, et il vit quelques ombres harceler la horde depuis les bois dans le val. Mais ce n’était qu’une épine dans le pied de l’ennemi. Il devait profiter de sa mobilité pour attaquer les chaotiques qui étaient relativement dispersés.
Les gardes tinrent bons, et firent rempart de leurs boucliers pour repousser la bande d’enragés, mais cela ne durerait qu’un temps. Une poignée de barbares tenta de contourner les épéistes pour atteindre la ligne de tireur et offrir un répit aux reste de la bande.
Lïn, qui venait juste d’arriver à proximité, remarqua la manœuvre. C’était l’occasion d’agir.
Lance serrée contre lui, l’elfe chargea les arrières de ceux qui débordaient. Il embrocha net un homme entre ses omoplates, mais lâcha son arme, restée solidement accrochée au corps. Il profita encore de l’effet de surprise pour en tuer deux autres de son arbalète pour ensuite fuir la contre-attaque de leurs semblables. Les barbares se retrouvèrent perdus au milieux des lignes et furent rapidement criblés de carreaux par les gardes.

A nouveau hors de portée, l’orphelin reprit son souffle, le cœur battant la chamade. En extase, il ne put s’empêcher de se féliciter sur sa première intervention au beau milieu des combats, qu’il jugea tout simplement « meurtrière »! Décidant que le terme était de loin le plus approprié.
Mais malgré son excitation, il était incroyablement crispé : il n’avait jamais connu de telle bataille, et n’avait jamais tué autant d’homme qu’à ce jour. Lors de sa précédente charge, la peur l’avait presque paralysé sur sa selle.

Au loin il aperçu les gardes qui commençaient à reculer, pliant sous le nombre des attaquants. Ils se battaient à quatre contre un, et la violence de l’assaut avait déjà fait beaucoup de victime.

Respirant un grand coup, il étrilla Hoth, et repartit harceler les maraudeurs. A cet instant deux de ses compagnons cavaliers arrivèrent par le chemin du col et vinrent immédiatement le rejoindre, leurs montures étaient à bout de souffle. C’étaient deux hommes expérimentés, qu’il connaissait peu. L’un d’entre eux lui fit signe en montrant du doigt la bataille.

-Lïn! Les hommes à cheval! Lui cria-t-il le bras tendu.

En effet, des cavaliers comme ceux qu’il avait combattu dans la montagne avaient joint la mêlée et mettaient en grande difficulté les druchii. Les trois elfes dirigèrent leurs montures vers le combat.
Une fois non loin de leur cible, un des camarades de Lïn souleva sa lance comme un javelot, et la lança avec beaucoup de dextérité sur un barbare monté, qui décolla littéralement de son destrier, percé de part en part. Face à cette nouvelle menace, les maraudeurs firent demi-tour et se ruèrent sur les cavaliers noirs qui rebroussèrent chemin pour les éviter.

C’était la meilleure tactique à employer : ralentis par la neige, les lourds chevaux qui de plus supportaient tout l’équipement des hommes ne pouvaient les atteindre, et les elfes avaient tout le loisir de les arroser de traits. Mais malgré que plusieurs ennemis tombèrent de la sorte, le petit manège avait ses limites, le terrain était difficile et il fallait calculer ses fuites, si bien qu’à un instant un des deux cavaliers noirs s’empala par mégarde dans un groupe de guerriers à pieds occupé à combattre, qui immédiatement le taillèrent en pièce.
Certains hommes avaient percés les lignes et rentraient déjà dans la mine pour y massacrer les esclaves ainsi que les résistants qui s’y étaient réfugiés.
En face, les archers essayaient d’atteindre les druchii de leurs tirs maladroits, leurs flèches étaient peu précises mais gênaient les mouvements des elfes (ainsi que des hommes!). C’est de cette façon que le cheval de l’autre compagnon de Lïn fut touché, écrasant lourdement son cavalier dans sa chute.

La situation empirait chaque seconde, et le jeune elfe qui était tout azimuté par les affrontement autours de lui tenta de se sortir du guêpier. Les maraudeurs à cheval étaient presque tous tombés, mais il restait encore bien trop de guerriers. On pouvait les voir faisant tournoyer leurs haches et battre violemment les boucliers elfiques de leurs épaisses armes.

C’est alors qu’au plus fort du combat on aperçu un renfort des plus inattendus pour les nordiques qui allait plonger les druchii dans le désespoir : aiguillés par quelques barbares, deux trolls des montagnes descendaient la vallée d’une démarche pataude.
La vision de ces monstres fit frémir les elfes, il était déjà surprenant qu’ils aient pu déjouer si loin le réseau de surveillance, mais avec deux de ces créatures bruyantes, cela semblait défier toute logique!
Comment allaient-ils pouvoir contrer leur force herculéenne avec leurs seuls armes disponibles ? D’ordinaire les troll sont des adversaires coriaces, mais lorsque l’on est pas préparé à les affronter, ils sont inarrêtables! Le moral des défenseurs venait de prendre un sacré coup.

Mais un événement incroyable se produisit : les brutes géantes étaient engagés dans une partie très escarpée du versant, et dans la descente, un des trolls trébucha maladroitement. Si un homme aurait pu se rattraper facilement, la lourde masse de la bête le fit rouler en avant, et il dévala la pente à une vitesse ahurissante. Le temps semblait s’être suspendu sur le champ de bataille ou tous avaient les yeux rivés sur la folle dégringolade. Dans sa chute, le monstre se fracassait contre des blocs de pierre avec grands bruits, et finir par s’écraser au sol contre un rocher dans un craquement sinistre.
Les nordiques étaient furieux, pestant les uns contre les autres. Sur la corniche, l’autre troll riait de bon cœur, l’air bêta.
Les elfes reprirent courage, et l’un d’entre eux eu la présence d’esprit d’aller achever la bête, qui ne semblait pas avoir succombé de ses blessure. Ne pouvant lui trancher la tête, il entreprit de la scier énergiquement.

Malheureusement pour les elfes, le géant survivant ne fit pas la même erreur que son congénère, et en quelques minutes parvint à joindre l’entrée de la mine. les derniers gardes encore debout s’opposèrent à lui, prenant même l’initiative en tentant de le percer de leurs lances, ce à quoi la créature ne sembla pas vouloir s’opposer, mais les armes des elfes restèrent inoffensivement plantée dans la peau dure de la bête, qui répondit en distribuant un monumental coup de fauchage qui balaya sans peine ses agresseurs. Lïn, qui s’était mis en tête de prêter main forte aux elfes combattant le monstre, ne put s’empêcher de fuir à la vue des corps désarticulés des elfes, qui volaient comme les pantins d’un triste spectacle.

On pouvait discuter de l’utilité d’un troll dans une attaque surprise, mais dans ce cas précis elle prit tout son sens. L’être de pierre entra dans la mine, et, avec la délicatesse qui caractérise cette race, commença à en défaire les fondations. Il arrachait rageusement les poutres, pulvérisait les contreforts, tapait violemment sur les parois. La mine allait s’écrouler sur elle même. Elle allait s’écrouler aussi sur le troll, mais le monstre était trop stupide pour s’en soucier. Les derniers survivants qui étaient réfugiés dans les galeries seraient emmurés vivant, si ils n’étaient pas déjà tombés sous les coups des nordiques.

Le sol gronda longuement. Finalement le son sourd des éboulis de pierres résonnèrent dans la montagne, et l’entrée de la mine fut rapidement obstruée sous des avalanches de terre pendant que les rares elfes survivant fuyaient le désastre. A cet instant précis, un des barbare sonna la retraite. Leurs objectifs, qui maintenant semblaient évident, étaient rempli.

Lïn, qui s’était soustrait à la curée, leva la tête sur le champ de bataille : les gardes étaient tous mort, ainsi que la plupart des éclaireurs qui étaient revenus les aider.
Les chaotiques, eux, s’éloignaient de la vallée presque à contrecœur, les hommes brûlaient encore d’envie de se jeter à corps perdu dans la bataille, jusqu’au dernier souffle. Mais leurs nombre avait diminué et la plupart étaient blessés et avaient un ou plusieurs traits d’arbalète planté dans le corps. Il s’éclipsèrent rapidement dans les montagnes.


*
* *

Le bilan était catastrophique. Outre la perte de nombreuses vies elfes, gardes, éclaireurs et employés de l’exploitation, la mine ainsi sabotée était inutilisable pour de longs mois, ce qui était d’autant plus grave que c’était la plus importantes de toutes, elle fournissait la plus grande part de l’apport en cinabre de Kar Gilath, et le matériel qu’elle contenait est maintenant détruit. Encore plus grave, des esclaves ont été perdus par dizaines, ce qui, compte tenu de la difficulté de s’en procurer représentait un investissement colossal anéanti!

La journée avait été rude pour les elfes.


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La suite .. viendra.

Anonymous a écrit:
Bonjour à tous

En direct la suitasss

En avant!
Voici un petit retour sur la cité, ou l'on découvre d'un peu plus près certains intriguants..


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Chapitre 4



Le capitaine Sulluth était anxieux. Appuyé contre les remparts de la cité, il regardait le convoi s’éloigner dans les étendues glacées de la montagne. Il y avait tellement de neige que l’on ne distinguait presque plus la route. Leur voyage serait difficile.
Comme chaque fois lorsqu’une caravane quittait la ville, Sulluth était confronté à toute la fragilité de la situation de Kar Gilath ; qui dépendait de ces exportations, mais aussi des marchandises que les elfes ramèneraient de Naggarond.
Il avait beau toujours superviser les préparatifs en personne, et ce jusque dans ses moindres détails, il subsistait toujours des variables qu’il ne pouvait maîtriser, susceptibles de ruiner
la bonne marche du réseau de caravanes. Un réseau vital pour les elfes des montagnes.

Dans chacune d’entre elle on entassait toutes les matières que pouvait fournir la ville, essentiellement des produits du cinabre : potions, tentures, médications, matériel scientifique, et bien sur de grandes quantités de mercure brut.
Une fois dans la capitale, les elfes devaient procéder à des financements afin de pourvoir la citadelle en denrées et de bien d’autres choses encore. C’est pourquoi afin d’éviter de trop charger l’expédition en or, la plupart des produits exportés étaient troqués. Ainsi des marchands et autres négociateurs à la solde de Kar Gilath siégeaient constamment à Naggarond, et discutaient sans cesse les meilleurs taux pour le compte de la cité perchée.

Quant à la protection des convois, c’était un élément crucial de l’équation. Un régiment de l’armée avait été spécialement formé à cette tache, et y était constamment affecté. Ce qui prélevait un nombre important d’hommes au reste des soldats dont la ville disposait.
L’importance du dispositif était souvent proportionnel à la taille de la caravane, mais on retrouvait généralement un corps de gardes traditionnels auquel s’ajoutaient quelques éclaireurs et cavaliers noirs.
Un procédé astucieux avait été mis au point lorsque le chargement était vraiment précieux : sur quelques unes des habituelles charrettes ou les marchandises étaient transportées avaient été construites des balistes à répétition, amovibles à 360°. Cela permettait de tenir à distance plus efficacement d’éventuels agresseurs. Mais il y avait peu de ces engins, qui en plus mobilisaient deux chevaux de traits supplémentaires, ainsi que trois hommes, ce qui était difficile à pourvoir.

La troupe avait maintenant disparu au loin, et Sulluth repartit vers le palais, flanqué de l’un de ses auxiliaires qui le suivait d’un pas feutré. Il avait encore beaucoup de travail.

D’âge mur, et noble de naissance, le capitaine Sulluth était un homme grand au visage dur, qui inspirait naturellement l’autorité. Il était le véritable bras droit du seigneur Sarraï. Entièrement dévoué à son maître, il avait sous sa responsabilité l’armée, la garde et la garnison. Il supervisait le transport entre les villes, et s’occupait d’une foule d’autres questions, qu’elles soient stratégiques, tactiques, ou même concernant les affaires de la cité. Ce qui délestait ainsi le seigneur Molhmotho d’une charge de travail énorme, dont les plus persifleurs faisaient remarquer que Sanbi en assumait le poids en son temps.

En remontant le rempart de la muraille du premier niveau, Sulluth en apprécia une fois de plus la facture : le mur avait les nobles caractéristiques de la conception elfique, et était renforcé tout les cents mètres d’une tour à la toiture pointue. Le long des remparts on trouvait des balistes et autres armes de jets en tout genre.

C’est alors que comme sorti de l’une de ces machines, un messager courut vers lui avec désordre en hurlant son nom à plein poumons, brandissant une missive qu’il tenait à bout de bras.

-Capitaine Sulluth! Cria l’elfe une fois arrivé à son niveau. Un cavalier a apporté ce message des mi…

Le jeune homme n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il fut projeté dans les air par un violent coup de poing.

-Est-ce ainsi que l’on se présente à son supérieur? Réprimanda Sulluth en ramassant la missive qui était tombé à ses pieds.

Attendant une réponse, il se rendit compte ensuite qu’il avait peut-être tapé un peu fort, le messager gisait inconscient.
Le capitaine avait la réputation d’être sec, et ce paltoquet semblait avoir oublié les règles élémentaires du protocole militaire.

Il ouvrit le message. Le lu. Son visage se décomposa.

-Khaine tout puissant! S’exclama-t-il. Les mines!


*
* *


Le capitaine avait grimpé jusqu’au palais encore plus vite que lors de sa victoire au concours de la vierge il y a des décennies de cela, ce qui lui avait valu à l’époque en atteignant le premier le sommet de la ville de profiter d’une bonne nuit de dépucelage!
Mais ce n’était pas le moment de se remémorer le bon temps, l’heure était des plus grave.

Les mines avaient été attaquées, selon le rapport par des ennemis bien supérieurs en nombre, ce qui laissait présager les pires scénarios.
La missive datait du début de l’attaque, le cavalier avait du avoir le réflexe de partir immédiatement prévenir la cité, sûrement aussi pour sauver sa peau.. Mais qui sait ce qu’il était advenu de la situation là-bas ?

Devant son air courroucé, les gardes n’insistèrent pas longtemps et le laissèrent entrer dans les couloirs qui menaient aux bureaux du seigneur, non sans avoir rétorqué à leur capitaine que le maître était en entretien et qu’il ne voulait être dérangé sous aucun prétexte.

-Je connais quelles sont les priorités du maître ! Leur cracha-t-il en s’éloignant. Gardez-vous bien à l’avenir de me barrer la route! Il pourrait vous en couter!


Une fois devant la porte, il reprit son souffle et prit le temps de se calmer.
Même si le temps pressait, il se devait de faire bonne figure face à son souverain, qui plus est lorsqu’il le dérangeait dans une entrevue.
Il frappa quatre fois à intervalles différents, mais juste assez imperceptiblement pour que seul Sarraï puisse comprend de qui il s’agissait, et comme de coutume, il entra.

La pièce lui était familière. Vaste, constituée de mur en pierres sombres, avec un plafond formé de long arcs boutants soutenus par des colonnes finement ouvragées. Des tapisseries pourpres ainsi que le feu d’une cheminée venaient quelque peu réchauffer l’aspect de la salle.
Sur les murs, on pouvait admirer les rayons d’une riche bibliothèque personnelle. Au centre de l’espace il y avait une immense table-carte, qui représentant la région de Kar Gilath, du glacier de fergivre jusqu'à Naggarond. Au fond, il y avait un grand bureau, celui de Sarraï.
Il y avait aussi une ouverture dans le mur qui menait sur un large balcon offrant une vue imprenable sur la cité et bien au delà.

Sulluth avança d’un pas décidé dans la pièce.

Le Seigneur de la citadelle se trouvait debout devant son bureau, et observait l’air interrogateur son meilleur lieutenant marcher vers lui. Il devait savoir que ce dernier ne l’aurait pas dérangé sauf en cas d’extrême urgence, mais du certainement songer à châtier les gardes pour leur manque de fermeté quand il en aurait le temps.

A mesure qu’il s’approchait, le capitaine se demanda où pouvait bien se trouver la personne avec qui le maître devait s’entretenir.
C’est alors qu’il vit dans l’un des coins les plus sombres de la pièce une ombre se dessiner. Une ombre qu’il identifia tout de suite comme étant maléfique, menaçante. Une ombre entièrement vêtue d’une cape noire.

-Sïnh.. grimaça-t-il.


*
* *


-Maudit soit ces chiens! Fulmina Sarraï. Ils me le paieront très cher!

La colère se manifestait toujours de manière imperceptible chez le seigneur, mais Sulluth avait rarement vu son maître dans un tel état de fureur. Heureusement il semblait avoir été satisfait des dispositions que le capitaine avait prit : avant de monter au palais, il avait organisé à la hâte un corps d’intervention qui devait aller porter assistance aux mines. De plus, se doutant que quoiqu’il ait été advenu du combat, des barbares seraient forcement en train de fuir les lieux de la bataille vers le nord ou l’ouest. Il avait donc dépêché des forces stationnée au cols afin de tenter de les intercepter, ainsi qu’envoyé des cavaliers se lancer à leur poursuite.

Sarraï restait debout, impassible, il devait certainement penser aux options qui désormais s’ouvrait à lui, ainsi qu’au comportement qu’il devrait afficher au conseil.
La suite serait déterminante pour lui.


Le capitaine aurait juré avoir entendu ricaner dans un des recoins sombre de la pièce, où la silhouette encapuchonnée se trouvait.
Son malaise s’accentua lorsque Sïnh ouvrit la bouche.

-Tu semble préoccupé, mon cher frère, siffla-t-il de sa voix infecte.

Il y avait presque de l’amusement dans ses paroles, mais Sulluth frissonna. Si les vautours pouvaient parler, ils l’auraient sans doute fait avec plus d’élégance.
Cela ne tiendrait qu’à lui qu’il aurait depuis longtemps renvoyé cet être odieux dans les désolations chaotiques d’où il semblait être tout droit sorti!

Le capuchon se tourna dans sa direction, et il aperçu le reflet d’un masque répugnant qui lui fit détourner le regard.

-Capitaine.. Murmura Sïnh d’un ton suspicieux. Ainsi donc vous donnez des ordres à mes cavaliers?
-Pardon? Balbutia l’elfe. Mais voyons! Il nous fallait réagir au plus vite!

Un long éclat de rire à faire froid dans le dos s’éleva du capuchon. Le noir jumeau semblait se délecter de l’instant. Mais Sarraï se tourna brusquement vers eux.

-Il suffit! Trancha le seigneur. Nous n’avons pas le temps pour les palabres. Il faut nous préparer à la suite des événements. Sulluth, fait réunir le conseil. Quant à toi, dit-il en se tournant vers l’ombre au coin de la pièce, tu sais ce que tu as à faire?
-Oh, mais il en sera selon vos ordres, votre magnificence! Railla Sïnh qui se recroquevilla encore plus dans l’obscurité.


Le capitaine fut soulagé de l’intervention de son maître, car il n’avait jamais vraiment eu l’avantage lors de ses échanges avec le frère maudit.
Comment était-il possible qu’ils soient jumeaux? Ils étaient si différents..
Sarraï était très grand, même pour un elfe. D’un naturel séduisant, il avait le port altier qui caractérisait si bien une personne de son rang, et qui lui donnait aussi l’impression de mépriser son entourage. Il arborait de grandes tresses de guerrier et portait d’élégants vêtements pourpres de fabrication locale, qui jurait avec l’aspect débraillé de son frère. Sïnh devait être grand lui aussi, si il n’adoptait pas une posture aussi courbée. Tout ce que l’on pouvait voir de lui, c’était une vieille cape noire déchirée par endroit, et parfois des grands bras maigres et rachitiques qui en sortaient. Pour éviter que tous ne se débinent à sa simple vue, il se cachait constamment sous son capuchon. Car même le masque qu’il portait, jadis conçu pour cacher son horrible visage, semblait avoir été contaminé par le maléfice et inspirait une terreur macabre à qui le regardait.

Trop content d’avoir une bonne raison de s’éclipser de l’influence écœurante de l’être maudit, Sulluth quitta rapidement le bureau.
Il fallait se hâter. Le conseil devait être prévenu.


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Et voilà, bonne lecture!
Au prochain épisode, les équipiers de Lïn!!!

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