[Activité] Créons une ambiance

Il y a un moment que nous n'avons rien fait ensemble, les amis. Alors allons-y :

Je veux créer un texte, dans je-ne-sais-quel cadre. Toujours est-il que j'ai une exigence : je veux donner au récit en question, admettons qu'il s'agisse d'un récit dans le monde de Warhammer, avec notre personnage principal, un voyageur, qui arrive dans un village, une ambiance particulière. Je veux que l'ambiance donnée soit une ambiance oppressante (un peu comme certains ont dû en faire pour le Concours des trois dés). Le but ici, dans ce thread, est de tous collaborer pour trouver des pistes, des trucs et des astuces pour donner une ambiance oppressante à mon récit.


Résumons :
- Un voyageur arrive dans un village
- Monde de warhammer
- Ambiance oppressante



A vous de donner vos idées, que l'on pourrait utiliser et de ce qu'il faut éviter.

Par exemple, si je commence, mon premier conseil :
- ne pas employer le terme "oppressant", ou un de ces dérivés !


J'attends vos idées ! Une fois qu'on en aura un certain nombre et qu'on se sera mis d'accord, on verra à le créer ensemble ce récit. ,)

Hey! Très sympathique comme projet!

Voici l'idée que ça m'a donné en lisant ton message pour le texte. Elle ne se situe pas dans l'écriture du texte lui même, mais plutôt dans l'histoire.
Je pense que pour augmenter cette fameuse ambiance oppressante, le fait que le voyageur serait l'intention des villagois, que chacuns le regarde passer avec une expression "hostile" en quelques sorte, pourrait être intéressant.

Voilà mes deux sous!



Elenar.

Ou au contraire, on peut laisser filtrer l'idée du "c'est trop bien pour être sincère". En gros, notre voyageur arrive, et là les villageois se révèlent très enthousiastes, l'accueillant à bras ouvert... Mais il "sent" que quelque chose ne va pas. Ca peut passer par des activités étranges des villageois, des sujets de conversation mystérieusement évités ; bref, tout ce qui participe à ce sentiment.

Hum, ça me rappelle l'un des cercles de Slaanesh, bien flippant !
Les deux idées sont très bien. Peut être même que mélanger les 2 seraient possible ce qui renforcerait l'aspect "il y a un truc qui ne vas pas".

Haha !

On a donc deux pistes :


- Hostilité des villageois


- Villageois anormalement accueillants


Et à côté :
- interdiction d'utiliser le terme "oppressant"

Notons les deux, mais ne nous arrêtons pas là ! D'autres idées ? N'hésitez pas à donner ce qui vous passe par la tête, et pas forcément de l'ordre de l'histoire elle-même ! Cela peut avoir trait à l'heure, au temps qu'il fait, ou plein d'autres choses ! Ici, nous cherchons avant tout à rendre une ambiance : tous les artifices sont bons à prendre !

Pourquoi pas un temps nuageux, gris, voir même orageux! (en fait comme j'avais fais pour mon propre texte )
Sinon, le style du village lui même? Par là, par exemple, l'architecture, l'état des routes (comme un chemin tellement boueux que la monture (ou lui même sinon) pourrait risquer de glisser et de chuter, par exemple), ou même une statue!

Mes deux autres sous! (je vais être dépouillé à ce train là! )


Elenar.

Pour le climat, un temps neigeux en montagne peut-être intéressant. Les cols sont bloqués, des monstres hantent les profondeurs : le village est le seul secours de notre voyageur. Sauf que...

Le style du village ? Et bien pourquoi pas... Anormalement prospère dans une région pourtant désolé ? Ou alors au bord de la ruine ? Ou normal...

La présence d'un individu étrange ? Qui participe à l'ambiance...

Et pourquoi pas un crescendo dans l'oppressant ? Symbolisé par un fait tangible, par exemple... Genre les villageois quoi semblent de moins en moins nombreux, jusqu'à éventuellement tous disparaître...

Une 'fête' en préparation dans le village.

En l'honneur de l'étranger ?
Mais il finit par douter du "gentil" comportement des villageois....

Bien bien ; restons un peu dans le brainstorming, pour ce soir et demain les amis. Continuez de balancer tout ce qui vous passe par la tête pour cette histoire, dans l'idée de l'ambiance oppressante. Nous ferons le tri après. :)

Bonsoir !

Je vais tenter de lancer qqs pistes bien que les récits ne soit pas mon fort.

Stylistiquement, un procédé qui pourrait fonctionner est l'ajout de courtes phrases (svt non-verbales ou en rupture sur les temps) dans ton texte. Un exemple sera plus compréhensible même si mes talents d'écrivain... :
X arrêta sa monture devant la chapelle et descendit de cheval. Le silence. Un corbeau se pose sur une barrière. X gravit les quelques marches et poussa la lourde porte.

Autrement, pour la trame, le but est de mettre ton lecteur en tension/insécurité, qqs moyens auxquels je pense:
- abuser de faits incompréhensibles/étranges/bizarres/incompris.
- User de clash de rythme.
- utiliser une certaine paranoïa du personnage qui aura tendance à voir des "signes", se sentir surveillé, ...
- créer des scènes de tension/suspens alors qu'il se passera rien à la fin.

ex: X se sentait suivi. Discrètement, il lança un regard par-dessus son épaule. Une silhouette encapuchonnée le suivait. X accélèra le pas. Son coeur cogne dans sa poitrine. L'homme le suivait toujours. X bifurqua brutalement à gauche. L'homme prit le même chemin. X resserra ses doigts sur la poignée de son pistolet. Un bruit métallique. X fit volte-face. L'homme rangea tranquillement ses clés dans sa poche et referma la porte derrière lui.


Voilà pour ma pierre à l'édifice (ou pas)

Le Voyageur

arrivée d'un répurgateur...

Voila un truc pas accueillant

Un topic intéressant, ça oui !

Alors, pour apporter ma pierre à l'édifice, voilà ce que je peux en dire :

• Je pense qu'il faudrait partir d'une base "normale" (càd les villageois qui paraissent normaux), puis monter dans la bizarrerie, au fur et à mesure que le récit devient de plus en plus oppressant (le voyageur qui remarque de plus en plus de détails bizarres).
  
• De même, il faudrait une gradation dans le rythme : tout s'accélère, le personnage se réduit à l'essentiel (n'arrive plus à se concentrer sur ce qui se passe autour de lui) alors que la tension est à son comble.
  
• "oppressant", ça inclue quand même une bonne part de peur (qui, au contraire de la crainte, concerne un "sujet" []irrationnel[/i]). En gros, il a epur, mais sans vraiment savoir de quoi, quelque chose de déplacé et dont on ne connait pas vraiment la véritable existence (euh, c'est mal dit mais je ne savais pas comment le dire). La peur vient de l'inconnu, c'est bien... connu, alors essayons de partir en ce sens.
  Je pense plus particulièrement à une nouvelle de Maupassant où un voyageur raconte comment il a vu quelqu'un mourir dans le désert. Rien de bien flippant, me diriez-vous. Oui, mais ce récit fait "peur" dans la mesure où il induit la notion du battement d'un tambour. Et c'est cet événement, pour banal, qui vient tout bouleverser : que fait-il ici ? qu'est-ce ? Autant de questions sans réponses qui vont créer une sensation dérangeante chez le lecteur, et éventuellement, la peur.

Bref, c'est bien beau tout ça mais après 'faut faire ça dans la pratique, avec subtilité, toussa toussa, alors à voir.

Voilà mes deux sous.

Grom'

Bon, on a pas mal de pistes à explorer ! Et surtout, on commence à avoir de la variété dans les propositions ! :)

Voila ce que je retiens :

- sur le fond, c'est-à-dire quant à l'histoire elle-même !
* Village étrangement accueillant (Arthamir)
* Village hostile (Elenar)
* Fête dans le village ? (Narog)
* Arrivée d'un personnage (après le personnage principal, donc) (Arthamir) ; peut-être un répurgateur (Oberst)
* Côté mystérieux du village, sujets évités, etc. (Arthamir)


- sur la forme :
* Un rythme crescendo (Arthamir et Gromdal)
* Cassures de rythme (Tih'rass)
* Exploiter la météo (temps gris / nuageux / orageux) (Elenar)
* Exploiter l'environnement (style du village, etc.) (Elenar, Arthamir)
* Scènes de tension qui n'aboutissent pas à un résultat (Tih'rass)
* Exploiter une forme de paranoïa du personnage => exploiter le ressenti du réel du personnage plutôt que le réel (Tih'rass)


On commence à avoir plein de bonnes idées, en bref ! Avant de laisser le brainstorming continuer jusqu'à demain (après quoi nous passerons à l'étape suivante), mon avis sur tout cela :

- Il semble y avoir plein d'artifices possibles, ayant trait au fond ou à la forme. Certains ont été nommés, d'autres sont sans doute encore imaginables (il n'est point trop tard !). Cependant, tous les artifices ne vont pas pouvoir aller ensemble ; il va donc falloir en sélectionner quelques-uns, et jouer dessus (et sur leur complémentarité).

- Personne (à part Gromdal, vaguement) n'a cherché à définir le terme "oppressant".

- Nous n'avons pour l'instant presque pas réfléchi au personnage principal, à son identité, à son rôle. Ne peut-on en faire qu'une victime ou peut-on (en gardant l'énoncé initial) le faire participer au côté oppressant ?

Pour le personnage, on peut voir plusieurs pistes mais pour ça il faut avant tout le définir:
-homme ou femme, nain ou naine ( ), elfe ou elfe?
-profession (marchand, soldat, mercenaire)
-caractère (renfrogné ou têtu pour un nain par exemple)
-physique ( grand/petit, gros/mince/normal, etc)

Pour le côté opressant, pourquoi ne pas faire apparaître des zombies à un moment donné de l'histoire .
Le malaise peut être accentué par le fait que le village soit enclavé et/ou les maisons très proches les unes des autres.
Au niveau de l'écriture, le mal-être peut être représenté par des accelerations ou des ralentissements, une alternance de descriptions détaillées et d'autres plus courtes (simulant l'accélération cardiaque du personnage qui a moins le temps de réfléchir et d'analyser ce qui l'entoure).
Ma petite contribution

Salut !

J’apporte également ma modeste contribution, le coup des zombies, rien de très "oppressant", ni très original.... Oppressant, ça m'évoque quelque chose d'exigu, un profond moment de solitude, comme écrasé par ce qui nous entoure.

Pour notre personnage, il serait justement intéressant de ne pas savoir grand chose de lui/elle, comme tu dis Wolfy, de le faire participer au côté oppressant du récit.

Citation :

Oppressant, ça m'évoque quelque chose d'exigu, un profond moment de solitude, comme écrasé par ce qui nous entoure.

+1, sauf pour la solitude peut être. L'exemple de la nouvelle de Maupassant rentre aussi parfaitement dans la description.

Moi je vote pour le répurgateur !
Il arrive dans le village pour éliminer sa cible (un elfe?) et les villageois font une fête. Etant répurgateur il est paranoïaque ...
Dans tous le cas il faut placer un elfe dans le récit !

Citation :

Village étrangement accueillant (Arthamir)
* Village hostile (Elenar)
* Fête dans le village ? (Narog)
* Arrivée d'un personnage (après le personnage principal, donc) (Arthamir) ; peut-être un répurgateur (Oberst)
* Côté mystérieux du village, sujets évités, etc. (Arthamir)

Plusieurs de ces éléments peuvent se croisés (sujet evité/fête dans le village)

On s'essouffle un peu sur le brainstorming, on va donc passer à la suite... Demain soir. Raison très simple et je m'en excuse, il se fait tard et je ne vais pas avoir le temps de rédiger cela là ; j'essaie de faire ça demain soir ou mardi au plus tard.

Mais armez vos plumes parce que je ne vous le cache pas, on va un peu mettre en pratique ce à quoi on a réfléchi. :)