Enclaves Elfiques - Ulthuan vs Naggaroth
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Enclaves Elfiques - Ulthuan vs Naggaroth

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 [Récit] la saga d'Aedris

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Jaelimar
Guerrier
Jaelimar


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[Récit] la saga d'Aedris Empty
MessageSujet: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyJeu 16 Oct 2014 - 18:21

Préambule :
Bonjour à toi, lecteur, j'ai toujours aimé écrire car j'y trouve l'apaisement et une vanne d'evacuation pour toutes les idées qui me trottent dans la tête, depuis que je lis (ça fait un bail) je rêve d'ecrire ma propre histoire et je crois ce temps venu, je partage ici l'introduction à ma nouvelle, car c'est de celà dont il s'agit, j'attend vos commentaires et annotations pour dégager des voies d'amélioration pour les prochains chapitres.
Merci par avance pour votre patience et votre clémence.

Jaelimar, auteur du dimanche.

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INTRODUCTION

Ulthuan,  Tor yvresse, un  après-midi d’automne

Le vent venait caresser ses cheveux alors qu’il contemplait le paysage rocheux des côtes d’yvresse depuis le balcon de marbre de sa demeure, les embruns maritimes l’enivrait tandis qu’il fixait l’horizon en tentant de ne pas penser à sa future mission….

Sa « mission »… la simple évocation mentale de ce mot lui rappelait à quel point ce qu’il contemplait allait lui manquer.  Le matin même, son père l’avait convoqué au conseil de guerre auquel présidait son oncle, un noble occupant une position élevée, dont on disait même qu’il discutait parfois avec le capitaine de la garde rapprochée du roi phénix. Tor yvresse étant loin de Lothern, où régnait Finubar, les informations sur la cour étaient des denrées rares, aussi avait-on appris à révérer ceux qui y avaient accès.

La rumeur d’une cité druchii rassemblant une flotte importante dans le but de raser la côte d’Yvresse en préparation d’un débarquement plus important encore avait provoqué l’émoi dans la cité, tout le monde savait que les soldats n’etaient pas assez nombreux pour contrer une invasion massive. L’âge d’or de Tor Yvresse n’etait plus, les rues de la ville semblaient vides et froides alors que la lumière du soleil faisait de son mieux pour égailler l’humeur des habitants du port. La vie continuait malgré les récentes fuites de maisons nobles assez riches pour déserter les lieux, le reste de la population se résignaient à attendre, et travaillaient comme à l’accoutumée sur les docks et dans leurs échoppes, comme si trouver refuge dans leurs habitudes pouvaient chasser leur angoisse…

Aedris se pencha sur la rambarde pour suivre l'évolution d’un oiseau de mer allant se percher sur l’un des merlons de l’enceinte fortifiée, tandis qu’il se remémorait les mots prononcés par son oncle plus tôt dans la journée.

- Il est temps de prendre une décision, en tant que citoyens d’ulthuan, nous ne pouvons rester les bras croisés, les flottes des royaumes voisins se mobilisent d’ors et déjà, nous devons suivre leur exemple et frapper les druchii avant qu’ils ne tentent d’accoster ! Avait-il lancé plein de ferveur, désireux de briller auprès de l’assistance, réticente à suivre ses suggestions depuis le début de la séance.

- Vous êtes téméraire, Orell, et cela vous a valu bien des récompenses au temps jadis, mais il est temps de trouver la raison désormais, réfléchissez un peu avec votre tête plutôt qu’avec votre épée ! Mener une attaque contre cet ennemi affaiblirait nos positions défensives, et vous savez comme moi qu’elles sont maigres… rétorqua Taedril, son principal opposant politique, un elfe au port altier, dont le visage émacié portait une longue estafilade de la joue au sourcil, un douloureux souvenir d’un duel contre un riche capitaine corsaire d’arche noire qui lui avait valu une partie de son nez, une retraite confortable et une place au conseil.

- La question des manœuvres défensives ne sera plus à poser si la menace est supprimée, aussi, je propose un vote pour trancher et couper court à ces bavardages incessants.

Orell avait volontairement appuyé les mots trancher et couper court car il savait que cela ferait sourire son auditoire et ferait sortir de ses gonds son adversaire, qu’il savait moins modéré qu’il ne le laissait transparaitre lorsque l'on le raillait sur son apparence. Cette injonction eu les effets désirés et l’on n’entendit plus Taedril s’exprimer suite à cela, car il quitta la salle en claquant la porte, clamant qu’Yvresse courrait à sa perte si le débat publique ne saurait s’élever au-dessus du niveau des discussions dignes de taverne de nains ivres.

Le conseil suivi l’avis de l’oncle d’Aedris, bien que peu de votants ne se déclarèrent comme  participants au raid. L’entreprise serait risquée et l’idée de fondre sur l’ennemi sur son propre territoire refroidissait les ardeurs de plus d’un noble présent à cette réunion, les gains seraient certes élevés, mais la perspective de perdre des navires, des hommes et une chance de se défendre en cas de contre-offensive pesaient sur leur décision.
Seules quatre maison se portèrent volontaires, dont celle d’Orell. Ce dernier déplora le choix de ses pairs mais fit entendre à qui le voulait qu’il ne laisserait pour rien au monde l’opportunité de tuer quelques druchii pour défendre sa ville natale ainsi que ceux qui lui etaient chers.

Chacun regagna ses quartiers en fin de matinée,  et Orell se rendit dans ceux qu'occupaient Aedris et son père.

- Je ne vous forcerai pas à m’accompagner lors de et assaut mais je vous demande de bien réfléchir à la proposition que je vous fais, joignez-vous à moi, mes navires ne sont pas assez nombreux pour prétendre le diriger et je ne voudrai laisser à personne parmi les trois autres maisons l’occasion de me doubler sur les moyens mis en œuvre pour réduire à néant cette menace. L’impact politique sera grand pour moi en cas de bonne fortune, mais aussi pour ceux qui vogueront sous ma bannière, il va sans dire.

Une fois seuls, le père et le fils prirent un moment pour se concerter, c’etait la première fois que le jeune elfe participait à un conseil et on demandait déjà à leur maison de prendre part à une opération d’envergure, cela l’apeurait et  le rendait plein de fierté à la fois. Prenant l’épaule de Methanion, Aedris afficha une mine sombre lorsque son regard croisa celui de son père.

-Que devons-nous faire, vous ne semblez pas aussi prompt à prendre les armes que mon oncle, mais il semble que nous n’ayons pas vraiment le choix…

Le visage fin de Methanion se décomposa lorsqu’il réalisa que son jeune fils percevait sa faiblesse et son inquiétude.

- Orell nous envoie vers une mort certaine,  j’aurai aimé pouvoir me ranger du côté de ceux qui ont choisis de ne pas prendre part à cette folie... je dois partir à ses côtés, quel frère serais-je si je l’abandonnais aux mains de nos noirs cousins ? Néanmoins, tu resteras ici, nul ne t’oblige à nous suivre et je désire que notre lignée perdure, me comprends-tu ? Si nous mourrons tous au cours de ce périple, notre maison tombera sous la tutelle des créanciers de ton oncle et le conseil sera aux mains de Taedril, deux drames que je voudrais éviter…

Aedris avait depuis longtemps compris que son destin tout entier serait régit par la politique, les intrigues et l’ennui qui va avec ; sa formation de sous-officier à la porte de Lothern n’avait servi qu’à le rendre plus crédible aux yeux des membres du conseil et lui en ouvrir les portes mais il répugnait à n’être qu’un pion sur l’échiquier de sa famille, qui ne voyait en lui rien d ‘autre qu’un futur bureaucrate, alors qu’il se savait être bien meilleur combattant. Le manque cruel d’action se faisait sentir chaque jour et il ne se sentait pas capable d’assumer la fonction à laquelle on voulait le prédestiner. La chance de pouvoir reprendre les rennes de son avenir était là, et il saurait la saisir.

- Je n’en  ferai rien, vous ne pourrez affronter à armes égales un corsaire druchii ayant passé sa vie sur les océans alors que vous n’êtes montés sur votre navire que lors de réceptions et de bals masqués… l’honneur d’accompagner mon oncle me revient, croyez-moi père, nulle lame forgée en Naggaroth ne saura me blesser. J’aviserai Orell que vous êtes désormais trop âgé pour participer à sa campagne, et que vous tiendrez sa place au conseil afin d’éviter que Taedril ne prenne trop d’influence en son absence, vous êtes suffisamment influent pour le contrer. J’ai suivi les enseignements des meilleurs instructeurs, grâce à vous ! Je saurai manœuvrer le « cœur de Mathlann»  et amènerai gloire et richesses à mon retour !

Désarmé la ferveur de son fils, Methanion lui tourna le dos pour se diriger vers un grand fauteuil de cuir où il se laissa choir en fixant le portrait de sa défunte épouse. Aedris était le portrait craché de cette dernière, impétueux, passionné. Il ne saurait lui refuser le droit de prendre la tête des vaisseaux sur lesquels il passait le clair de son temps mais laisser son unique héritier partir à l’aventure en compagnie de la personne la plus téméraire d’Yvresse ne le rassurais pas… son fils avait cependant soulevé une vérité qu’il ne pouvait démentir, il était un homme de réflexion, calme et doux, et prendre la mer pour croiser le fer avec des pillards et des soldats ayant fait couler le sang à travers le monde  reviendrait à un véritable suicide. On lui avait compté comment Anlras le pourfendeur, corsaire druchii de son état, avait arraché les tripes d’un de ses capitaines à l'aide d'un crochet et sa peur de connaître pareille fin dépassait l’entendement. Pour finir, il ne pourrait indéfiniment détourner son fils de ce à quoi il aspirait chaque jour…

Aedris s’agenouilla en face de son père dont le regard semblait perdu, son visage n’exprimait plus aucune expression,  jusqu’ à ce qu’il daigne murmurer un phrase qui sonna comme un glas dans la pièce vide.

- Que ta mère me pardonne, je t’accorderai le commandement de notre flotte, promet moi seulement  de revenir en vie, ne te met pas en danger plus que nécessaire et surtout… ne suis pas l’exemple de ton oncle, Khaine marche avec lui lorsque ses lames sont tirées, et sa cruauté n’a d’égale que celle de ceux dont il fend la gorge, ce n’est pas ce que je veux pour toi. Penses à ceux qui attendront ton retour de mission.

Le cœur plein de fierté, le jeune elfe quitta les appartements de son père après lui avoir donné l’accolade, il avait obtenu  ce qu’il désirait, et il lui fallait désormais se montrer à la hauteur des espérances de ceux qui lui avaient accordé.

EDIT : Je suis productif ce soir, je vous rajoute donc le chapitre 1 !! :) bonne lecture

Chapitre 1 : Les préparatifs

La nouvelle de l'assaut futur avait fait le tour d'Yvresse en un éclair, et beaucoup des habitants de la cité se regroupèrent au port pour admirer l'armada levée en un temps record.

Depuis que la maison Ithalan avait appris qu'Aedris remplacerai sont père durant l'attaque, ses domestiques ne s'adressaient plus à lui de le même manière qu'autrefois,  comme s'il etait en quelque sorte devenu le nouveau dirigeant de cette branche de la famille. Les guerriers étant plus souvent admirés que les érudits, il ne pouvait rien faire face à cet engouement nouveau sur sa personne. Il s'inquiétait pour son père, qui s’était, lui, enfermé dans sa chambre pour d'obscures raisons.

Son esprit était en ébullition permanente, il devait organiser l'ensemble de la logistique visant à pouvoir rendre les 4 navires placés sous son commandement opérationnels, aussi ne dormait il que peu, mangeait peu et n'avait guère le temps de rendre visite à sa fiancée, la douce Idril.

La veille du départ, il entreprit de refaire une troisieme fois le point sur les différents aspects liés au potentiels problèmes de ravitaillement en cours de voyage quand la porte de ses quartiers claqua contre le mur, le tirant de son état de concentration nerveuse de façon violente.

- Ainsi donc, vous préférez vous enfermer ici, en compagnie de vieux livres couverts de poussière et de cartes au parfum rance plutôt que de me rendre une visite d'adieu ! J'ai attendu longuement qu'un de vos messagers ne vienne m'apporter un billet de votre part, afin d'apaiser les tourments de mon cœur qui défaillit de vous savoir vous aventurer loin de moi encore une fois, et devinez ce que j'ai reçu... Rien ! Qu'attendiez vous donc pour me laisser ainsi avec mes doutes et mon chagrin ?

Aedris aurait préféré affronter milles druchii plutôt que de devoir faire face à ce moment, qu'il avait repoussé encore et encore... Idril était une noble de haute naissance et son caractère flamboyant était aussi légendaire que sa beauté. Cette dernière l'avait frappée lors de leur premiere rencontre le laissant sans voix, tandis que le premier avait tendance à le frapper plusieurs fois par semaine...

- Ma tendre Idril, vous n'êtes pas sans savoir que je suis débordé par un événement qui je sais, ne vous aura pas échappé, je me charge personnellement du bon déroulement de notre départ en mer, c'est une étape cruciale qui ne saurai...

Il fut interrompu par le fougueux baiser que la jeune elfe déposa sur ses lèvres, cette dernière étant bien plus inquiète que son ton initial ne le laissait deviner. Leur étreinte dura un long moment, puis elle se replaça face à lui, mettant de l'ordre dans sa longue chevelure noir de jais, cachant du même geste les larmes qui perlaient sur ses joues.

- Vous êtes un imbécile, Aedris Ithalan, j'ai le sentiment que vous ne me comprendrez jamais. Soyez prudent lors de votre périple et revenez moi en un morceau si cela est possible. Je serai toujours avec vous quoiqu'il arrive, prenez ceci, c'est un présent, conclu-t-elle en déposant une gemme ligotée par une mèche de ses cheveux.

Elle sortit du bureau comme elle était venue, la porte déjà mal en point en prenant encore un coup au passage. Aedris resta perplexe devant cette attitude et se demanda s'il n'etait pas nécessaire de la rattraper. Qui sait ce qui lui passerai par la tête, il l'avait déjà vue s'emporter violemment contre une de ses cousines qui, lors d'un bal donné en l'honneur d'Eltarion, avait eu l'audace de volontairement tâcher sa robe avec du vin, cette dispute s’était soldé le lendemain par les hurlements d'effroi de la dite cousine, frappée d'un sort infligeant le dégoût à tout ceux qu'elle croisait... En tant que coquette, elle avait fatalement fini par croiser son image dans un miroir. Aedris se remémora avec une moue réprobatrice le débat houleux qui s'en était suivi entre l'oncle d'Idris et la magicienne revancharde.
C'était une praticienne des arcanes de talent mais sa tendance à perdre rapidement patience l'avait définitivement écartée de la possibilité de rentrer plus en avant dans un collège de magie et parachever sa formation pour devenir archimage.
Il avait décidé de ne pas faire appel à elle pour l'assaut sur Naggaroth, voulant la préserver d'un possible bain de sang en la défaveur des forces offensives, mais il dut admettre que l'avoir à ses côtés l'aurait rassuré quand à la gestion de la magie de ses ennemis. Que pouvait bien être ce talisman dont elle lui avait confié la garde ?

On frappa à la porte et il vit s'avancer deux gardes à l'allure solennelle pour se placer de chaque coté de l'entrée, suivis de près par Orell, revêtu de son armure ciselée de fines runes, ses épées battant ses flancs dans leur fourreaux de cuir tanné par les plus grands artisans de la ville.

- J'ai pu apprécier tes rapports, tout m'indique que ton escadrille est parée à prendre le large, je suis fier de toi, mon neveu, tu devrais aller profiter du peu de temps qu'il te reste avant notre départ avec la jeune beauté que j'ai pu voir sortir de ce bureau à l'instant plutôt que rester là à ruminer comme ton père sur les cataclysmes que seuls ton esprit nous ferons vivre ! Je suis très heureux de te voir me soutenir aussi ouvertement, bien peu parmi les nôtre le font au grand jour, car ma réputation de tête brûlée me précède, et il ne fait pas toujours bon s'afficher en compagnie de ceux que l'on accuse dèjà d'être responsable d'une catastrophe pour la ville... Merci Aedris, je te retrouve sur le pont du vaisseau amiral demain aux aurores, ne sois pas en retard.

Il claqua des doigts et les gardes tournèrent les talons derrière leur chef, l'escortant jusqu'au port, où il put savourer l'accueil du peuple massé autour des navires armés. Les vivats arrivèrent jusqu'à la fenêtre du jeune elfe, qui ferma les yeux et imagina qu'ils étaient pour lui, à son retour de campagne, Idril serait là pour l'accueillir ainsi q'une foule scandant son nom, sa bannière claquant au vent, il pourrait se delecter d'un tout nouveau titre : celui de héros d'Yvresse. Son père le prendrait dans ses bras et bénirai son union avec la belle magicienne...
Il fut tiré de ses divagations par un bruit sourd venant de l'etage supérieur, comme si un corps venait de heurter le sol, il se saisit d'un coupe papier, soupçonnant une attaque sournoise s'il passait la porte de son bureau, d'un pas feutré il sortit et s'engagea dans le couloir, arme de fortune prête à frapper, des bruits de lutte parvenaient jusqu'à lui, il pressa alors le pas, réalisant qu'ils provenaient de l'etage supérieur où était reclu son père depuis plusieurs jours. Arrivé face à l'ouverture de la porte, il vit un des gardes d'Orell aux prises avec Methanion, ce dernier tirait vigoureusement sur les mains du soldat qui avait manifestement entreprit de l'étouffer. Aedris ne pris pas le temps de la reflexion et se jeta sur l'homme qui attentait à la vie de son père, il roulèrent au sol, dans une lutte sauvage qui ne se conclu lorsque la lame de fortune du jeune capitaine trouva la jugulaire de l'assassin. Le sang jaillit alors de la plaie et il s'effondra dans un râle étouffé par un gargouillis.

Aidant son père à se relever, Aedris regarda le corps étendu au sol avec dégoût.

- Que s'est il passé ? Demanda-t-il, paniqué.

- Cet homme est entré sans un mot, j'ai d'abord cru que c'etait toi, car tu ne frappes jamais à ma porte lorsque l'affaire est urgente, et quand je me suis retourné, il etait deja sur moi...  

Les deux elfes prirent le temps de récupérer leurs esprits, qui pouvait vouloir s'en prendre à Methanion ? Plus troublant encore, comment se faisait il que cet homme portait la livrée d'Orell ?
Leurs regards se croisèrent puis ils s'assirent autour du bureau.

Que faisais tu ces derniers jours, tu te comportes étrangement depuis que tu sais que je pars et voici que je te trouve en train de te faire agresser par un inconnu...

Le vieil elfe pris une longue inspiration puis souffla une réponse qui surpris Aedris.

- J'ai fait en sorte que tu ne subisses pas de sabotage, et ai œuvré pour que tu sois le mieux protégé dans la quête qui t'attends... Des rapports inquiétant m'ont indiqué une activité anormale sur les docks, des individus rôdent autour de l'armada et nous ignorons tout de leur but véritable, sois en sûr, fils, tous ne veulent pas vous voir revenir sains et saufs de votre expédition.

- C'est absurde, qui ici n'aurait pas intérêt à nous voir supprimer cette menace ? Il y a certes des rassemblements autour des vaisseaux, mais je ne crois pas que quelqu'un se soit approché de trop près des nôtres...

- Je m'en suis assuré, ces derniers jours, j'ai remué ciel et terre et ai fait appel à des connaissances qui arriveront ce soir même pour assurer ta sécurité... j'ai fait jouer mon réseau et je puis t'assurer que sous leur surveillance, tu ne craindras rien...

Methanion ne voulut pas en ajouter plus, ils firent appel à la garde et le corps fut emmené hors de la demeure des Ithalan dans la plus grande discrétion.
Le silence tomba de concert avec la nuit sur Yvresse, le calme avant la tempête, murmura Aedris, songeur tandis qu'il mettait de l'ordre dans ses affaires. Il avait passé le reste de la journée à aiguiser son épée, un trésor familial gravé de runes. Légère et équilibrée, elle semblait pouvoir tailler les os d'un adversaire aussi facilement qu'elle fendait l'air. Le bras solide d'Aedris la guidait de façon sûre lors de petits mouvements visant à échauffer ses muscles. Il adressa une rapide prière à Asuryan pour qu'il leur procure la victoire, puis s'engagea dans le corridor après avoir pausé son arme sur son plan de travail.

Il rejoint son père dans la grande salle de réception du manoir, et pris place dans un des luxueux fauteuil en face de lui. Menathion pris la parole, qui se trouva amplifiée par l'echo de la pièce vide.

- Nos invités sont quelque peu en retard, cela me laisse le temps de te monter ce à quoi j'ai oeuvré, en dehors du temps consacré à la réunion de ce soir.

Il se leva et se tourna en direction de ce qui semblait être une statue couverte d'un drap, pausée a dessein dans un coin de la salle éclairé par la lumiere de mannsleib.

- Je te présente l'ultime présent d'un père aimant à son fils, qu'il te serve aussi bien qu'il a pu le faire pour tes aieux...

Aedris retira avidement le drap pour découvrir une armure comme il n'en avait rarement vu. Elle lui rappelait celle arborée par Orell plus tôt, mais celle ci avait un côté antique, il laissa glisser ses doigts sur les runes qui reflétaient la lumière pâle de l'astre nocturne. Elle semblait avoir été restaurée récemment, comme en attestait certaines pièces plus contemporaines que l'ensemble.

- Père, j'ai l'impression de la connaître, serait ce...
- L'armure des Ithalan, Aedris, j'ai ajouté des runes de protection sur le gorgerin et les gantelets, et cela m'a pris un temps inimaginable, cela m'a rappelé l'époque lointaine où j’étudiais les arcanes à la tour blanche... Je l'ai soustraite à sa retraite dans notre salle d'armes, que tu as eu l'occasion de fréquenter en notre demeure de Lothern... à quoi servirait une armure si ce n'est protéger le dernier de ceux qui l'ont autrefois faite forgée ?

L'honneur qui lui était fait était grand, aussi tomba-t-il à genou devant ce présent. Methanion posa une main sur l'épaule de son fils et l'aida à se relever.

- Quand tu partiras demain, arbores là avec fierté, puisses-t-elle te permettre de survivre aux épreuves qui te guettent.
Aedris n'eut pas le temps de remercier son père plus longuement car ils entendirent les domestiques ouvrir la porte à cinq nouveaux arrivants, deux femmes et trois hommes, portant de longues lames à deux main dans dos, et dont le style vestimentaire les rattachait à Saphery...

[EDIT] la suite avec le chapitre 2 !! N'hesitez pas à poser des questions, j'ecouterai vos suggestions pour modeler les événements futurs ;) bonne lecture

Chapitre 2 : Sombres présages

Naggaroth, Karond Kar.

Le crépuscule venait de tomber sur la ville, les rats rongeant des ordures fuirent en couinant à l’approche de la forme évoluant  au cœur de la ruelle. L’écho de ses pas était inexistant, comme s’il était une ombre mouvante, immatérielle, des années d’entrainement l’avaient amené à maitriser le moindre signe qui aurait pu traduire sa présence.

Il s’arrêta un instant, cherchant l’origine du son qui parvenait à ses oreilles, des paroles  presque inaudibles s’échappant d’une fenêtre entre-ouverte un étage plus haut. L’homme sortit deux petites lames accrochées à sa ceinture  puis entrepris l’ascension jusqu’à la balustrade donnant sur l’ouverture. Arrivant près de son but, il s’immobilisa puis, usant de toute sa force, se tint à un bras et dissimula sa silhouette dans sa cape à l’aide de l’autre, de nouveau valide, se fondant ainsi dans les ombres du balcon. Des sentinelles patrouillaient en contre bas, pestant contre l’humidité qui s’infiltrait dans leurs armures, distribuant de généreux coups de pieds aux rats qui croisaient leur chemin, ils ne prêtèrent pas attention à lui.

Une fois ces gêneurs disparus à l’angle de la ruelle, il reprit sa tâche sans émettre une bruissement de tissu.

Deux personnes étaient assisses à l’intérieur de l’appartement, un homme et une femme, apparemment occupés à débattre et déguster un vin épais de couleur sombre. L’assassin frappa alors, d’un mouvement, il se hissa sur le balcon, projetant la lame qu’il tenait l’instant d’avant dans sa main afin de gravir l’édifice, le coup était sûr, rapide, mortel, mais il fut arrêté à quelques centimètres de la gorge de sa victime, puis dévié par une force invisible.

Il voulut s’avancer  à la rencontre des deux occupants de la pièce, prêt à rééditer son attaque, mais fut incapable de bouger, réalisant alors le piège qui lui était tendu,  un pentacle avait été tracé au sol et il avait atterri en plein milieu lors de son entrée fracassante.

- Bienvenue, nous vous attendions, très cher. Susurra la femme en s’approchant d’une démarche sensuelle. Ses yeux luisaient d’un éclat bleuâtre alors qu’elle psalmodiait une incantation d’entrave, interdisant tout geste à son prisonnier, elle déposa un baiser à la base de la nuque, lui faisant l’effet d’un fer rouge, puis retourna s’asseoir en le regardant d’un air malicieux.

L’homme se leva puis écrasa son poing ganté de fer dans le visage de l’assassin, qui s’écroula, toujours prisonnier du sort.

- Croyez-vous vraiment que nous ignorions  votre venue ? Voilà qui n’est pas très sage, pour celui que l’on nomme la mort pourpre… Votre réputation me semble surfaite, j’aurai peut-être dû choisir un autre candidat. Qu’en pensez-vous Morwen ?
- Vous êtes exigeant, terrible seigneur,  laissons-lui une chance de comprendre ce qui l’amène ici et de se racheter pour son erreur…

Keldon, dit la « Mort pourpre », se redressa lentement, le sort se relâchait, cependant, ses membres et ses sens étaient engourdis par les résidus de magie noire ayant paralysé son corps, ses deux adversaires semblaient aussi redoutable qu’il pouvait l’être lui-même. Leurs paroles l’intriguèrent, aussi les écouta-t-il. L’homme lui fit signe de s’asseoir.

- Vous pensez sans doute que l’accident fâcheux qu’a connu votre dernier contrat est de mon fait, aussi vous n’avez pu recevoir la récompense qui vous était due… et vous avez raison ! J’imagine que votre employeur vous a laissé de quoi vous remémorer votre échec. L’icône de la reine pâle est désormais mienne, vous ne pourrez me l’arracher, assassin.

Les tortures qu’il avait subi de longs jours après son retour de mission avaient été parmi les plus longues et affreuses de sa vie, Keldon  était revenu face à son commanditaire, les mains vides. Les habitants de la tour où se trouvait l’artefact qu’il avait été chargé de dérober avaient tous été massacré et un nombre accablant de preuves incriminant son employeur furent trouvées sur les lieux du crime, un coup monté de main de maître, posant la disgrâce sur la maison accusée et sur lui-même, étant soupçonné d’avoir orchestré le tout pour le compte d’un tiers.

- Pourquoi ? arriva-t-il à articuler, ses lèvres luttant contre l’engourdissement.
- Il se pourrait que j’aie besoin de vos services pour achever ce qui a été commencé… Voyez-vous, l’icône ne sert à rien sans la gemme qui la complète, et la réputation de vos talents n’est plus à faire, et récupérer cette dernière devra se faire dans la plus grande discrétion, certains de mes pairs n’approuveraient pas mes plans… aussi vous serez chargés de les réduire au silence ET dérober l’objet de ma convoitise à l’un d’entre eux. Il fit mine de retourner vers sa chaise mais fit volte-face et murmura à l’oreille du tueur à gage, Ne laissons pas de traces, pour me couvrir, je ferai courir la rumeur d’une attaque m’ayant visé ce soir… Ingénieux, qu’en pensez-vous, maitre assassin ?

"Mort pourpre" tenta de mettre la main sur une aiguille enduite de poison dissimulée dans manche mais son geste fut stoppé net par un regard de la sorcière. Son membre fut recouvert de givre instantanément et la réponse du dynaste penché au-dessus de lui fut aussi rapide que brutale, son poing ganté frappa impitoyablement l’estomac puis le visage de l’indomptable prisonnier. Keldon voulu se jeter tête la première sur son assaillant mais il ne put esquisser le moindre mouvement. Il chercha du regard la cause de sa paralysie.
Ce fut Morwen qui prit la parole, laissant courir ses doigts fins sur le visage tuméfié de sa proie immobile, ses traits délicats ne laissaient transparaître aucune colère mais son ton laissait deviner qu’elle ne supporterait aucun acte téméraire de plus.

- Nous allons faire équipe, vous et moi et je ne tolérerai pas vos accès de colère, votre vengeance vous est refusée, mais nous vous offrons une occasion de servir un plus grand dessein. Croyez-moi, vous n’aurez pas le choix, quoique vous puissiez en penser, le cercle dans lequel vous avez mis pieds à l’instant m’a permis d’apposer une marque sur vous, comme on peut le faire sur une bête, pour signifier son appartenance à un cheptel… Vous êtes mien, et au moindre signe de trahison, vous découvrirez vraiment ce qu’est la souffrance.

L’assassin ne pourrait rien faire, dans l’immédiat, pour se soustraire à envoûtement… aussi jurat-il d’attendre le moment propice pour s’en défaire. Il s’agenouilla, essuyant le sang qui perlait sur son visage.

- Quand dois-je frapper, effroyable maître ?


Dernière édition par Jaelimar le Lun 20 Oct 2014 - 18:16, édité 6 fois
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Belannaer le Sage
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyJeu 16 Oct 2014 - 19:28

Ça m'à l'air très bien parti, je trouve que quelques passages manquent un peu de fluidité, et quelques majuscules sur certains noms propres serais peut être un petit plus... *rolleye*
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Jaelimar
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyJeu 16 Oct 2014 - 19:46

Merci à toi d'avoir pris le temps de me lire quels passages sont à fluidifier stp ?
je rajoute les majuscules :)
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Belannaer le Sage
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Belannaer le Sage


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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyVen 17 Oct 2014 - 11:35

Je ne peux pas vraiment te donner des exemples, certaines phrases sont un peu longues, c'est plus un impression sur un paragraphe entier, je ne sais pas si tu me comprends.

Heeehhhh, gil-galad, où est tu? Tu te caches? *sac*
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Jaelimar
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyVen 17 Oct 2014 - 17:18

Ok j'essaierai de faire plus concis / aéré pour la suite (qui arrive ce soir !!!) :) merci pour le conseil en tout cas
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyVen 17 Oct 2014 - 22:12

Bon, vu que l'on fait appel à moi, je vais sortir de mes études pour répondre.

Je suis tombé sur le texte par hasard et je ne suis pas déçu. C'est une très bonne histoire vraiment bien racontée. Je n'ai pas relevé de faites crevant les yeux ce qui est un vrai plus.

Les principale points négatifs sont la longueur de certaines phrases qui gagneraient à être coupées. En effet cela n'altère pas forcément leur sens ou leur importance mais cela les rend plus faciles à lire pour le lecteur. Pour t'aider, tu peux lire à haute voix ton texte.

Sinon, ce sont les seuls points négatifs trouvés suite à une première lecture.
Je ferai les points positifs demain car mon ordinateur portable s'est crashé et je suis sur mon téléphone. Mais je te rassure, il y en a un certain nombre.

@Belanaer : pourquoi m'as-tu appelé à venir ici ?

bref, continue comme ça.
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyVen 17 Oct 2014 - 22:18

J'ai fini une très agréable lecture *^^*

Naïr de Saphery, archimage. J'aime aussi écrire dans mes moments perdus !
J'ai beaucoup aimé ton début de récit, vraiment tout : la mise en ambiance, les personnages hauts en couleur, l'intrigue, que tu as choisi de tisser des deux côtés, à Naggaroth et à Tor Yvresse... Pourquoi pas ? *:)*

Je me propose de relever par la suite quelques petits passages que je jugerais bon de fluidifier, comme l'a dit Belannaer, mais pas ce soir, il est un peu tard *honte*
Je ferai donc juste quelques remarques en vrac sur certains endroits :

Citation :
l’honneur d’accompagner mon oncle me revient, croyez-moi père, nulle lames forgée en Naggaroth ne saura me blesser, car nulle n’a jamais réussi à le faire par le passé.
Je pense qu'il s'agit soit d'une incompréhension de ma part, soit d'une maladresse : tu dis précédemment qu'il s'agit de la première mission d'Aedris, alors comment peut-il dire qu'aucune lame druchii n'a jamais réussi à le blesser par le passé ? Il s'est quand-même battu contre des elfes noirs auparavant ? Disons que le fait que ce ne soit pas explicité m'a un peu troublé *rolleye*

Citation :
sa fiancée, la douce Idril
Citation :
Qu’en pensez-vous Morwen ?
Il y a des auteurs qui ont lu le Silmarillion de Tolkien par ici... J'approuve ! *gg*

Citation :
et son sale caractère était aussi légendaire que sa beauté
Petit souci de registre/terme employé : "sale caractère" me semble un peu vague et un peu trop familier pour bien s'insérer dans l'ambiance. Même si par la suite on comprend ce que tu veux dire par cette expression, je préfèrerais la remplacer par autre chose, ça fait un peu tâche sur l'ensemble, à mon avis *sh*  

Citation :
Vous êtes un imbécile, Aedris Ithalan, j'ai le sentiment que vous ne me comprendrez jamais. Soyez prudent lors de votre périple et revenez moi en un morceau si cela est possible. Je serai toujours avec vous quoiqu'il arrive, prenez ceci, c'est un présent, conclu-t-elle en déposant une gemme ligotée par une mèche de ses cheveux.
Grand coup de cœur du texte : Idril, la fiancée d'Aedris *love*
Une femme elfe avec autant de caractère, on n'en trouve pas à chaque nouveau règne *woot*

Citation :
La bougre était une magicienne de talent mais sa tendance à perdre rapidement patience l'avait définitivement écartée de la possibilité de rentrer plus en avant dans un collège de magie et parachever sa formation pour devenir archimage
Même remarque que pour "sale caractère" : "bougre" (bougresse au féminin) me semble jurer beaucoup trop avec le registre employé dans l'ensemble, étant un terme familier avec lequel je désignerais plutôt une fermière du fin fond du Reikland plutôt qu'une lady de haute lignée *rolleye*
Sinon, autre remarque, plus fluff cette fois-ci : je trouve un peu étrange qu'une magicienne soit laissée ainsi pour compte, dans un pays et une ère où l'on n'est jamais à court de besoin de magie sur un champ de bataille. En tant que noble, je conçois qu'elle puisse être écartée par sa famille des endroits où ça flambe vraiment, mais de là à la laisser faire n'importe quoi lors d'un bal... Bon, c'est un peu le seul endroit où je pinaille un peu sur la crédibilité des faits, donc à la limite tu peux l'ignorer pour la suite *hmm*

Citation :
un tas de preuves incriminant son employeur
Même remarque qu'avant : "un tas de..." me semble un brin familier et imprécis, je remplacerais par autre chose, par exemple : "Les habitants de la tour où se trouvait l’artefact qu’il avait été chargé de dérober avaient tous été massacré et un nombre accablant de preuves incriminant son employeur furent trouvées sur les lieux du massacre"


Je termine en te félicitant encore une fois pour ce début particulièrement prometteur, et t'encourage chaleureusement à poursuivre ! *big*
La suite ! *clap*
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyVen 17 Oct 2014 - 23:19

Tout d'abord merci pour vos lectures, cela me fait vraiment plaisir, je vais m'empresser de modifier / clarifier le tout, il est vrai que la tirade d'aedris sur les lames de naggaroth est une incohérence, il n'est pas censé avoir croisé leur route je vais donc supprimer ce passage, bien vu !

Pour Idril, j'avoue que je ne savais pas trop comment illustrer son caractère flamboyant, l'incident du bal etait un exemple mais je peux tout à ait réfléchir à trouver autre chose :)
Spoiler:


Je vais corriger les tiques de langage et longueurs qui ont pu refaire surface malgré mes relectures, merci à tous de les avoir relevées. C'est grâce à votre aide que cette nouvelle évoluera dans le bon sens, je ne fais qu'apporter la substance ^^ encore un grand merci pour votre participation.

J'irai lire un de tes récits, Naïr, s'il en est de présents sur le forum  *gg*  Au plaisir de vous lire et de vous faire partager mon "oeuvre",

Jaelimar.
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptySam 18 Oct 2014 - 18:24

Gil-galad, mais c'est parce que c'est ta section préférée, et en ces lieux, tu es notre maître à tous ici! *big* La partie Naggarond m'a l'air sympa à première vue, dsl pas le temps d'approfondire.
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyDim 19 Oct 2014 - 23:52

@Belannaer : Le maître dans cette section est Wolfen, ce n'est pas moi. Sans compter que je ne suis ni animateur, ni modérateur de la section. Même si je dois avouer que c'est ma section préférée.

@Jaelimar : Sinon, maintenant que j'ai un nouvel ordinateur, je vais pouvoir commenter les points positifs.

Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est le fait que tu décrives beaucoup. En effet, cela nous aide à nous représenter la situation sans trop de problèmes. De plus, cela nous donne plus d'informations sur le lieu de l'action et sur les personnages. Cependant, parfois (comme pour la cabine de ton héros) cela gagnerait à être un peu plus étoffé. En effet, cela va probablement être un élément important du reste du récit.

L'autre point positif est que l'on s'immerge facilement dans le récit. Cela est plutôt bien car c'est exactement comme si on regardait un film. De plus, l'absence de fautes ne nous coupe pas ce qui est un vrai plus. A ce niveau, je peux également faire remarquer que l'histoire est plutôt bien racontée. En effet, tu sais déjà que tu veux raconter une histoire d'une certaine manière ce qui nous permet de la suivre plus facilement.

Je veux également faire remarquer que tu aères plutôt bien ton texte ce qui est pas mal du tout. Cependant, parfois tu l'aères un peu trop car, même si je n'ai pas d'exemple sous la main, certains paragraphes très courts pourraient être rassemblés en un seul ou fusionné avec le suivant ou le précédant. Sauf si tu veux faire une ellipse, ce qui est autre chose.


J'oubliais une chose. Quand tu postes la suite, fais-le dans un nouveau commentaire et n'édite pas le premier post. Cela nous permet de savoir que tu as posté la suite. Cela dit, si c'est juste parce que personne n'avait posté après ton premier post que tu l'avais édité, je suis désolé pour cette remarque.


Sinon, je suis impatient de voir la suite car j'ai l'impression que la section vient de s'enrichir d'une nouvelle plume.
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyLun 20 Oct 2014 - 12:39

Tout d'abord, un grand merci (encore ? et ouais !) à vous qui prenez le temps de me lire, et sans plus attendre... la suite !!! :)  bonne lecture !

Chapitre 3 : Rencontres à Tor Dynal

Le cœur de Mathlann fendit les flots quand le souffle invoqué par les mages s’engouffra dans ses voiles blanches et bleu. La flotte d’Yvresse composée d’une trentaine de navire sortit du port, guidée par le bâtiment le plus imposant, le courroux d’Asuryan, dirigé par Orell.
Des citoyens de la cité agitaient leurs bras à l’adresse de leurs proches et amis embarqués dans la mission la plus dangereuse entreprise par le conseil depuis fort longtemps. Certains adressaient une prière à Isha, afin qu’ils reviennent sains et saufs, tandis que d’autres pleuraient ceux qu’ils pensaient déjà ne jamais revoir.
Tous s’affairaient sur le pont, les marins tirant un maximum de profit des vents magiques, le Cœur de Mathlann se plaça rapidement à la droite du vaisseau mère.  Aedris distribuait ses ordres tout en consultant la carte fournie par son oncle le matin même.

- Voici l’itinéraire que nous suivrons, avait-il déclaré en désignant une route maritime bien connue des marchands qui courait le long des côtes yvressiennes jusqu’à Tor Dynal. Nous nous approvisionneront en vivres en Cothique pour terminer à Chrace, là-bas nous prendrons à notre bord des renforts envoyés par Finubar, en gage de son soutien.

Le regard incrédule des différents amiraux fit sourire Orell. Déclarer recevoir le support du roi phénix suggérait l’importance accordée à son initiative, ce qui assoirait son commandement sur les différentes maisons lors de l’opération. Aedris posait un regard admiratif sur son oncle, qui semblait toujours avoir un coup d’avance sur ses rivaux. Mon père n’a donc pas été le seul à écrire quelques lettres avant notre départ… pensa-t-il.

Une fois le détail du voyage exposé, Orell les avait envoyé sur leurs navires afin qu’ils appareillent. Aedris avait alors retrouvé son équipage ainsi que les cinq mystérieux maitres des épées. Il ne savait que penser de ces étranges gardes du corps, taciturnes et raffinés, ils lui inspiraient le respect mais chacune de ses approches pour engager une conversation avait lamentablement échoué. En effet, ils lui répondaient toujours poliment mais ne s’attardaient pas sur les sujets évoqués, puis retournaient à leurs compartiments, où ils aiguisaient leurs longues lames argentées en attendant de pouvoir les laisser s’exprimer.

Ils voguèrent deux jours durant, puis firent halte en Cothique comme l’avait annoncé Orell. Le royaume comptait parmi les plus sauvage de l’île continent, ses côtes escarpées, ainsi que les nombreux récifs qui jonchaient son littoral rendirent ardue la tâche des navigateurs, aussi furent ils heureux de pouvoir accoster dans un petit port côtier où seuls quelques navires purent s’engager. Les robustes marins vivant là firent commerce avec eux, et les émissaires de la flotte revinrent les bras chargés de caisses de poissons et de vins rudes en bouche.

Le troisième jour, leur route fut perturbée lors de la traversée d’un cap particulièrement dangereux où bien des marins avaient rejoint le dieu des océans… Les vaguent s’écrasaient contre la coque du cœur de Mathlann, soulevant des gerbes d’écumes qui arrosaient les soldats d’Aedris, occupés à border les voiles afin que la tempête qui faisait rage ne les emporte pas. La flotte était dispersée, et les navigateurs redoublaient d’efforts afin que les différents bâtiments ne s’abîment sur des récifs et ne s’entrechoquent pas entre eux.
Alors que le gros de l’armada était arrivé tant bien que mal à passer, deux vaisseaux se virent couper la voie par l’apparition soudaine d’un gigantesque monstre marin, attiré par les débris  et le sang de l’équipage d’un des navires qui n’avait pas réussi à esquiver à temps un faux fond rocheux. Lothas, commandant de la maison Aris, fit virer de bord son vaisseau, prêt à passer lui aussi le cap et sortir de la tempête, pour sauver les bâtiments en danger, le kraken eut le temps de faire une victime supplémentaire avant de retrouver la sécurité des fonds marins, blessé par les sorts et les balistes à répétition des guerriers de Lothas.

Au terme du cinquième jour, l’armada arriva finalement à la dernière étape en Ulthuan de son voyage… Tor Dynal.

La cité était immense et magnifique, Aedris fut époustouflé par les statues de Caledor et Aenarion en traversant un patio baigné de lumière. Puisse leur sacrifice nous inspirer à travers nos épreuves à venir, pria-t-il. Son oncle rencontra un des princes de la cité, chargé de les aider quant à l’organisation des vivres et des hommes mis à leur disposition. Trente lions blancs se tenaient en rang, leur hache en travers des épaules, couverte par la peau de l’animal qu’ils avaient dû vaincre afin de détenir le titre qui était le leur. A leur côté se tenaient cent soldats du rang, composé d’archers et  lanciers, ainsi qu’un détachement de gardes maritimes, affairés autour de balistes serres d’aigle. Un petit groupe de guerriers fantômes était également présent, à l’écart des autres soldats disciplinés, le prince Ethar déclara qu’il s’agissait de volontaires s’étant présentés le matin du débarquement de l’armada. Orell inspecta les troupes personnellement, puis les remercia dans un discours enflammé, glorifiant leur entreprise et le roi phénix. Tous brandirent leurs armes en scandant le nom de Finubar et d’Asuryan, bien décidés à en découdre avec leurs ennemis.

Les renforts prirent place dans les différents bâtiments de la flotte qui pouvaient les accueillir, ainsi que dans les quelques navires généreusement mis à leur disposition par le prince ami d’Orell. Ce dernier avait anticipé le surplus d’homme, aussi avait-il amené des vaisseaux supplémentaires, avec un équipage réduit au minimum pour les manœuvrer jusqu'à destination… et par là même s’assurer que les troupes de Finubar seraient placées sous son commandement. Aedris reçut une baliste ainsi qu’une dizaine de gardes maritimes en soutien de son équipage, qu’il accueillit avec joie, réalisant que son oncle lui faisait là un beau présent. Un guerrier fantôme les accompagna quand ils grimpèrent à bord du cœur de Mathlann. Malgré les ordres précis donnés par Orell, ils avaient décidé de se répartir comme bon leur semblait, clamant que seul Alith Anar ou la mort pourrait les faire changer d’avis. Le jeune prince ne savait comment intimer ses directives à ce nouvel arrivant sans provoquer son ire, aussi le laissa-t-il rejoindre l’équipage, non sans demander aux maitres des épées de le surveiller discrètement. Il constituait immanquablement un atout de poids mais il l’inquiétait, la réputation des guerriers fantômes n’était plus à faire. Mortels et silencieux, ils savaient cependant se montrer cruels, et rappelaient aux elfes leurs noirs cousins de biens des manières. Tendu, Aedris s’approcha du nouvel arrivant assis sur la proue du navire, occupé à vérifier les flèches noires barbelées de son carquois.

- Excusez mon impudence, je me nomme Aedris et je commande ce vaisseau, soyez le bienvenu parmi nous, comment dois-t-on vous appeler ?

- Mon vrai nom ne vous intéresse pas, mais puisqu’il vous en faut un… Appelez-moi Althenan… commandant, avait il finit par lâcher après un long silence durant lequel Aedris avait soutenu tant bien que mal son regard perçant.

Le dernier mot avait été prononcé avec condescendance, rappelant ainsi au jeune elfe la nature indépendante et fière des habitants de Nagarythe. Le voyage n’allait pas être de tout repos, mais au moins, il ne serait pas fatigué par ses dialogues avec  les maitres des épées et Althenan, songea-t-il avec humour et résignation.

Le soir, ils se restaurèrent copieusement au palais d’Ethar, pour ce qui allait être leur dernier repas fastueux avant bien des semaines, puis regagnèrent leurs navires respectifs. Aedris marcha un peu avant de rejoindre le cœur de Mathlann, laissant son oncle et les autres princes pour le calme de la nuit et la quiétude des ruelles bercées par la lumière claire de la lune. Il longea finalement les quais pour arriver à son navire mais s’immobilisa, remarquant trois silhouettes encapuchonnées marchant sans bruit à quelques mètres devant lui.
Les inconnus se dirigeaient vers son vaisseau d’un pas sûr, leurs capes ondulant à leur suite. Aedris saisit la poignée de son épée, puis les suivit discrètement, prêt à frapper. Ils gravirent la passerelle menant au pont, puis fut arrêtés par un bruit de lames fendant l’air à quelques centimètres de leurs gorges, les maîtres des épées encerclèrent les ombres et resserrèrent leur étau d’acier autour des intrus. Une des silhouettes semblait engager la conversation avec le meneur des épéistes, et bien que le ton montât vite, rien ne semblait perturber ce dernier. Aedris pressa la pas en reconnaissant la voix de celle qui voulait s’introduire sur son vaisseau, il saisit son épaule et recula, soufflé par sa découverte.

- Que diable faites vous ici, Idril ?


Dernière édition par Jaelimar le Lun 20 Oct 2014 - 17:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyLun 20 Oct 2014 - 13:28

Je viens de lire ce chapitre grâce au wifi de la fac (et une pause avant de retravailler). Il est vraiment bien. L'histoire est toujours aussi passionnante et intéressante. De plus, c'est plutôt bien raconté. Il n'y a pas de grande faute fluiffique à ma connaissance même si dans mes souvenirs Tor Achare ne se situe pas en bord de mer mais à l'intérieur des terres.

Il y a quand même quelques petits problèmes à relever. Tout d'abord, quand tu donnes le nom d'un navire, ne le met pas entre guillemets mais comme cela : Courroux d'Asuryan ou Le Coeur de Mathlann. Et pas comme tu l'as mit. En effet, dans ta manière, on remarque moins facilement que c'est le nom du navire et si on ne suit pas très attentivement le texte, cela peut paraître étrange pour le lecteur.
Le deuxième point est la "familiarité" de ton personnage principal avec le guerrier fantôme. Bien que celui-ci soit probablement de rang inférieur au sien, il n'en reste pas moins un guerrier craint par les Asurs. Il devrait donc, selon moi, être beaucoup "respectueux".
Il y a également la manière dont Idril apparaît à la fin. J'ai du mal à croire qu'une magicienne se fasse prendre aussi facilement et que les autres Asurs tentent immédiatement de la tuer sans savoir de quoi il en retourne.


Mais sinon, c'est vraiment bien. Le passage du détroit est vraiment très bien décrit et très intéressant à lire.


Bref, vivement la suite (ou sinon *dragon* )
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyLun 20 Oct 2014 - 16:07

Sympa. J'aime toujours autant et *clap* C'est tout! Pardon, la suite! *big*
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyLun 20 Oct 2014 - 17:40

Hello très chers lecteurs !! J'ai corrigé quelques éléments (la rencontre avec le guerrier fantôme et l'interpellation d'Idril qui était abusée, je l'avoue), et en effet, Tor Achare est situé dans les montagnes !! C'est donc à Tor Dynal que se situera l'action du chapitre 3 ;) bien vu, ma mémoire m'avait fait défaut ! Pour vous récompenser, Voilà le chapitre 4 !! :)

Chapitre 4 : Assaut sur Naggaroth

Après l’incident du pont, Aedris emmena sa fiancée dans sa cabine, afin qu’ils puissent parler au calme.

- Où avez-vous donc la tête ? J’avais fait en sorte que vous ne soyez pas exposée à ce conflit, et surtout… comment m’avez-vous retrouvée ? Les détails de notre itinéraire étaient censés être secrets…

Elle prit un instant pour réfléchir à comment formuler sa réponse, puis plongea ses pupilles noisette brillant d'une air malicieux dans celle de son amant.

- Vous souvenez vous de l’amulette que je vous ai confié avant votre départ ? Je m’en suis servi pour vous localiser, aussi, apprenant votre cap, j’ai fait armer un navire de mon père et ai traversé la mer intérieure depuis la baie d'Elaranna. De là j’ai été escortée par ma suite jusqu'en Avelorn, il y existe des sentiers secrets que peu de personnes connaissent, j’ai ainsi gagné un peu de temps et ai réussi à rejoindre un poste avancé où des chraciens m'ont aidé à traverser les montagnes. Finalement j'ai pu vous retrouver avant que vous soyez parti.

- Vous êtes folle, nous ignorons si notre mission ne se terminera pas en bain de sang, je vous aime Idril, et je ne veux pas vous exposer à ce danger. Cependant, je vous connais bien assez pour savoir que toutes mes suppliques ne sauront vous convaincre d’abandonner votre projet de me suivre.

- En effet, le coupa-t-elle en riant, que pouvez-vous donc faire désormais ? Me jeter à l’eau une fois l’ancre levée ?

Elle glissa ses doigts fins sur le visage de son aimé, retira sa cape de voyage et se blottit contre lui, chassant de ses pensées le terrible destin vers lequel ils vogueraient à l’aube. Ils passèrent la nuit ensemble, puis furent tirés de leur sommeil par les cris des oiseaux de mers et les premiers rayons du soleil. Le vent semblait propice à la navigation, secouant frénétiquement les fanions de la maison Ithalan en direction des côtes naggarothi. Le ciel clair et la chaleur de l’astre diurne apaisèrent les sombres idées des marins tandis qu’ils préparaient les navires de guerre à affronter l’océan et ses périls. Orell et les autres princes tinrent conseil une dernière fois, apprenant quelles voies seraient à suivre et quels étaient les plans d’attaque, qui ne furent révélés qu’au tout dernier moment afin de s’assurer que les informations ne filtrent jusqu’aux futurs assiégés. L’oncle d’Aedris devait capturer  le phare du port où la flotte druchii mouillait actuellement afin de plonger le port dans l’obscurité. Si les elfes noirs devaient recevoir des renforts, ils ne pourraient se guider efficacement, et ce temps gagné pourrait être déterminant pour couvrir la fuite de la flotte asure. Le reste des troupes étaient affectées à la destruction des navires ennemis.

Une fois ces derniers préparatifs validés, l’armada se mit en marche. Aedris distribua ses ordres aux membres d’équipage, qui s’exécutèrent. Ils déployèrent  la voilure puis prirent la mer, laissant derrière eux l’île continent et sa sécurité relative.

*********

Keldon se faufila de toits en toits, couvert par l’obscurité totale qui régnait sur le port, la marque sur son cou lui faisait endurer le martyre et il soupçonnait Morwen de s’amuser à augmenter puis diminuer ces effets au gré de son amusement. Ils avaient quitté Karond Kar pour rejoindre  un port militaire avoisinant har ganeth, la cité des exécuteurs.
Le voyage n’avait pas été une partie de plaisir, les caprices de la sorcière constituaient en soi le pire des troubles qu’ils rencontrèrent. Elle aurait pu demander à ce que l’on sacrifie des esclaves pour satisfaire ses cruels appétits, mais elle avait préféré mettre à l’épreuve le contrôle qu’elle exerçait sur l’assassin pour qu’il capture des autariis. La rencontre fut sanglante, car les ombres assaillis sur leur territoire ne se laissèrent pas capturer facilement, et cet interlude coûta à Keldon quelques côtes cassées et un bras entaillé jusqu’à l’os. Bien entendu, Morwen prodigua des soins douloureux à son champion, qui n’avait d’autre choix que de s’en remettre à elle pour guérir.
Une dizaine de prisonniers  furent sacrifiés lors de rites de magie noire visant à lui prodiguer jeunesse et regain de pouvoir. Ils avaient parcouru une grande distance grâce à un portail ésotérique qu’elle avait ouvert. Il était cependant peuplé de démons qui ne ratèrent pas l’occasion d’arracher la vie à ceux qui s’éloignaient un peu trop de la petite colonne constituant leur escorte. En quelques jours, ils traversèrent  de grandes distances et perpétuèrent quatre des six meurtres commandités par leur mystérieux employeur, mais ce tour lui avait coûté beaucoup d’énergie.

Keldon scruta les ténèbres faiblement combattues par les lumières de sorcelumes de la rue. Il savait que sa prochaine cible approchait du lieu où il devrait le faire disparaître, mais l’elfe n’était pas un imbécile, et craignant une attaque sournoise, certains de ses amis ayant mystérieusement disparu au cours des dernières semaines, il évoluait uniquement dans des espaces éclairés et fréquentés, entourés de ses gardes du corps, ce qui rendait sa tâche plus ardue.
Quels étaient les pouvoirs de l’icône de la reine pâle ? Keldon l’ignorait et son esprit n’était pas autorisé à y penser, censuré par la magie noire qui le soumettait à la volonté de Morwen. Aussi, il se focalisa sur sa mission.

Sa victime entra dans un établissement qu’il identifia comme étant une maison noble. Quand il passa la porte, talonné par ses gardes en armure, l’assassin se glissa sur le toit du manoir et se laissa tomber sur un balcon d’où ne provenait nulle lumière. Il s’agrippa au mur à l’aide de griffes prévues à cet effet et se tint dans les ombres de la fenêtre à sa droite d’où il estimait pouvoir se glisser à l’intérieur. Keldon se figea quand un bruit strident retentit, une note imprévue dans la mélodieuse symphonie de souffrance s’échappant de la tour des exécuteurs remplissant leur office, mais il reprit bien vite sa route, comprenant que le cri d’agonie provenait d’une ruelle sombre à deux maisonnées de lui. Une fois à l’intérieur, l’assassin disparut dans les ombres, ajoutant ses propres notes à la mélopée nocturne.

*********

Les vaisseaux de l’armada progressaient désormais au rythme des vagues, camouflés par une brume maritime invoquée par les mages embarqués à leurs bords. Ils avaient atteint leur destination en un temps record, essuyant une tempête féroce mais ne subissant cette fois aucune perte. Les esprits de certains marins étaient encore hantés par les cauchemars et le sentiment de mal être provoqué par leur proximité avec l’île blafarde durant leur itinéraire.
Les archers préparaient les torchères sans les allumer afin de pouvoir faire pleuvoir une pluie enflammées sur les vaisseaux ennemis, les lanciers se tenaient droits, serrant leurs armes et boucliers le long de leurs corps. Une tension palpable régnait sur les navires, ne semblant épargner que les guerriers fantômes, qui esquissaient des sourires malsains à l’idée d’enfin pouvoir arracher la vie à ceux qui avaient provoqué la ruine de leur royaume.

Aedris tira lentement son épée du fourreau puis pris place à côté d’Idril sur le pont. Adressant une courte prière à Isha, il prit la main de sa fiancée dont les yeux luisaient d’énergie magique, puis y déposa un baiser avant de se positionner en proue du navire où se tenait déjà Althenan. Le guerrier de Nagarythe tenait fermement son arc et ses yeux brûlaient d’une sombre détermination. Aedris étudia  l’étrange flèche barbelée encochée par ce dernier tout en gardant une bonne distance entre lui et cet elfe des plus inquiétant.

- Je les fabrique moi-même, murmura-t-il comme une réponse au regard interrogateur du jeune capitaine. Cela me donne le sentiment qu’il n’y a que moi et moi seul qui leur retire la vie… Mais ils souffriront quelques jours avant de se voir accorder ce privilège.

Aedris reporta son attention sur la progression du Coeur de Mathlann, refroidit par le ton amer de l'elfe aux cheveux blancs. Toujours à droite du vaisseau amiral, il glissait sur les eaux calmes et glaciales de la baie.
Le courroux d’Asuryan avait atteint sa position pour la première phase de l’assaut, aussi Orell décocha-t-il une flèche enflammée en direction des vaisseaux mouillant à quai, signal de l’attaque totale, qui fut bientôt suivie par une centaine d’autre, provoquant les premiers cris d'alerte et d’agonie druchii.
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyLun 20 Oct 2014 - 18:16

Toujours grâce au wifi de la fac, je viens de lire cette suite. Même si je n'ai pas encore lu la précédente pour voir les modifications, je le ferai dans la soirée.

Je dois te féliciter car tu tiens compte des conseils que nous te donnons et ce sans délais. Je vois par là une réelle volonté de s'améliorer et c'est vraiment gratifiant à voir. Au moins on se dit qu'on ne perd pas son temps à commenter.

Sur le texte en lui-même maintenant. Je n'ai relevé aucune faute importante sur tout le texte ce qui le rend plus intéressant à lire puisque l'on est pas coupé. De plus, il est très aéré ce qui en facilite la lecture même en plusieurs fois si on veut. Cependant, j'ai un petit bémol à ce niveau. Parfois, tes paragraphes sont trop courts. Si bien qu'ils sont vite lus et cela peut noua faire oublier ou sauter une partie de l'histoire ce qui est dommage vu qu'elle est bien. En effet, quand il y a beaucoup de petits paragraphes, l'œil humain va avoir tendance à aller plus vite car le rythme de la lecture est beaucoup plus rapide. En effet, comme ils sont plus rapides à lire, on les lit plus rapidement. Tu devrais donc faire des paragraphes plus gros (sans tomber dans l'excès non plus). On aurait ainsi des coupures nettes entre deux actions.
Il y a autre chose que je trouve dommage, tu ne décris pas assez la traversée. En effet, je m'attendais à en savoir en peu plus sur la relation qu'entretiennent Aedris et Idril. Et ce moment en milieu "clos" qu'est un voyage sur le navire est une bonne occasion de nous en apprendre plus sur ces personnages.

Sinon, ton texte est plutôt bien. Toutes les actions sont logiques. J'ai juste une petite incompréhension, l'assassin tue bien sa cible dans la maison à la fin du passage le concernant c'est ça ?

Et vivement la suite *:)*

PS : je précise qu'il n'y a aucune animosité dans le post (au cas où)
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyLun 20 Oct 2014 - 18:39

Hey ! Avant tout merci à toi d’être si fidèle à mon récit, et oui je tiens compte de tous vos messages, car ce sont de vraies aides pour moi.

Oui, l'assassin éxecute bien sa cible, je ne l'ai pas détaillé plus car ce n'est pas encore celle qui doit faire progresser le récit, aussi, au lieu d'alourdir le texte avec un combat sans véritable intérêt, j'ai préféré jouer la carte de la poésie druchii *big* Qui plus est, pour les amateurs de gros massacre, le chapitre suivant devrait vous satisfaire !

Pour ce qui est des paragraphes, je rajouterai des descriptions des émotions ressenties par les protagonistes, et des lieux traversés (bien que vous les connaissiez déjà ^^) je pensais détailler la relation Idril / Aedris lors des prochains chapitres, car je ne voulais pas tomber dans le récit "niais" focalisé sur une relation sentimentale dès les premières pages, puisque j'imagine que les lecteurs attendent un peu d'action, qui prend deja bien son temps pour venir (j'aime pauser les bases d'un récit, mais c'est toujours au risque de lasser donc j'équilibre...). Bien entendu, comme Idril est un personnage que j'apprécie mettre en scène, elle creusera son importance dans les évenements à venir !

Ne t'en fais pas je n'ai lu aucune animosité dans ton post ;)

A bientot ! *gg*
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyLun 20 Oct 2014 - 18:57

Je comprends parfaitement cela. Cependant, ce n'est pas parce que tu décris une relation entre deux êtres qui s'aiment que tu tombes dans le récit niais. De plus, cela peut aider le lecteur à comprendre leurs réactions à la bataille. J'ajouterais juste que tous les lecteurs n'attendent pas forcément que de l'action. Ils peuvent aussi prendre du plaisir à lire des passages où il y a moins d'actions mais qui se concentrent plus sur les personnages. Car si on veut des récits avec que de l'action, on va voir Expendables ou des trucs dans le genre au cinéma.
D'ailleurs, si tu vas dans la section récit du forum des comtes vampires (elle est bien plus fournie qu'ici, c'est pour ça que je te le dis), tu remarqueras que nos récits ne contiennent pas que de l'action. Cela est encore plus vrai quand nous faisons nos récits de voyages.

Mais comme je dis souvent, l'auteur est roi de son texte. Je ne fais que donner des conseils et libre à lui d'en tenir compte entièrement, en partie ou pas du tout.
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyLun 20 Oct 2014 - 19:05

J'ai l'impression d'avoir touché un point sensible et je voudrais dissiper un éventuel malentendu, j'ai mis le mot niais entre guillemets car ce n'est pas du tout ce que je pense, et je suis bien content d'apprendre que vous attendiez plus qu'un récit basé sur la tuerie, je tiens bien compte de tes remarques, que je trouve constructives aussi, tu seras, je pense, content de lire le chapitre 6, plus axé sur les événements passés de la vie d'idril et aedris. mais je n'en dis pas plus :) j'aimerai bien lire les récits du forum CV, si tu as des liens intéressants à me donner sur des histoires que tu as aimé je suis toujours preneur !

A bientot !
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyLun 20 Oct 2014 - 21:11

Tu n'as touché aucun point sensible. En fait je ne pensais pas que tu voulais vraiment dire "niais" dans le sens habituel. Je disais juste qu'il ne fallait pas supposer que cela n'allait pas être intéressant à lire pour le lecteur. De plus, ce sont, du moins pour moi, les passages les plus passionnants à écrire.
Je suis parfaitement conscient que tu peux avoir une trame bien définie et déjà des idées précises. Je disais juste que cela n'est pas forcément inintéressant à ce moment de l'histoire.

Après tout, comme je l'ai dit avant, c'est toi qui décide de ton histoire et je peux parfaitement comprendre que tu ne juges pas cela nécessaire.

Pour les liens, je te les enverrais par MP après avoir posté ce message.
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyLun 20 Oct 2014 - 23:23

Chers lecteurs, c'est épuisé que je vous publie l'avant dernier chapitre pour cette semaine, bonne lecture à vous et bonne nuit ! ;)


Chapitre 5 : Une mer de sang


Keldon vit se lever une chape de brume sur la baie alors qu'il essuyais ses lames couvertes de sang, assis sur le merlon d'un pan de mur fortifié bordant la côte. Il avait rejoint le lieu où se cachait son ultime victime, et attendait son apparition avec impatience. Il contracta les muscles de son bras droit qui avait été profondément perforé par une lance d'un des gardes de sa dernière cible, faisant ruisseler de long filets de sang de la blessure mal soignée. Encore un dernier effort et sa quête seraient achevée, si toutefois son prochain objectif détenait la gemme tant désirée par son commanditaire. La malchance les avait accompagné tout au long de leurs recherches, à chaque étape accomplie, il avait méticuleusement fouillé les lieux afin de retrouver le bijou qui compléterai l’icône de la reine pâle, sans succès.

Alors qu'il se redressa en rangeant ses dagues, il vit un point écarlate déchirer l'obscurité pour venir se ficher dans le voilage d'un navire à quelques pas de lui, qui s'embrasa instantanément. Un elfe sonna l'alerte quand il vit qu'une pluie de flèches enflammées suivaient leur sœur dans le but d’exécuter le même dessein. La grande flotte rassemblée dans la baie était l'objet d'un assaut sournois et brutal, des carreaux d'arbalète s'envolèrent dans la brume en réponse au tir précédent mais ne trouvèrent pas leur cible, un garde lourdement armuré au visage sévère couturé de cicatrices courut en direction du phare qui dominait les lieux en criant aux hommes postés là d'éclairer au mieux la position des assaillants. Des ordres furent aboyés et des dizaines d'elfes se rassemblèrent sur la place centrale du port, faisant claquer leurs lances contre leurs boucliers, en appelant à Khaine pour les guider lors de la bataille qui venait de commencer.

L'assassin chercha une zone à couvert dans le but d'éviter de se faire embrocher par une flèche perdue, il sauta en direction du vide, évitant de peu un projectile ne pouvant que provenir d'une baliste, qui ravagea  les rangs des corsaires derrière lui venus en renfort pour sauver leurs navires. Il se rattrapa agilement à une pierre dépassant de peu de la muraille, endommagée par un autre tir quelques instants auparavant. Cherchant à grimper pour trouver une cachette, il aperçut une cavité en contre bas. N'écoutant que son instinct, il dévala la muraille pour atteindre cette dernière et entra dans ce qui semblait être un tunnel secret courant jusqu'au phare.

*********

Aedris était aux aguets, il entendait des claquement métalliques provenant de la jetée, indiquant que des traits de baliste étaient également tirés depuis la place forte des druchii, jusque là, tout se déroulait selon le plan d'Orell, les forces asures n'avait essuyé que peu de pertes, victimes des tirs de machine de guerre visant au hasard dans la brume. Une vive lumière tentait de percer l'épais brouillard qui couvrait l'armada et le jeune capitaine compris que la deuxième phase du plan allait se mettre en marche, les vaisseaux de Lothas Aris avaient accosté plus loin à l'ouest, déchargeant leur cavaliers et plusieurs régiments de  lanciers qui avançaient précipitamment en direction du port assiégé. La porte vola en éclat, détruite par un puissant sort en provenance des forces Aris. La garnison naggarothi faisait face avec discipline et férocité, encaissant la charge des heaumes d'argents avides d'en découdre. Des lances volèrent en éclat et l'on entendait des râles d'agonie retentir dans la nuit. Le solide mur druchii tint bon, une fois l'impact passé,  puis prit l'ascendant sur les forces asures inférieures en nombre, un cor retentit, sonnant la retraite des cavaliers, alors poursuivis par les soldats sûrs de leur victoire, qui s'écrasèrent contre un régiment de lanciers asurs se refermant après le passage des chevaliers d'Ulthuan.

Des flèches et des carreaux s'échangeaient de façon continue entre les deux parties en conflit dans le port, certains navires des forces assiégeantes étaient arrivé à se glisser jusqu'aux docks, profitant de la mauvaise visibilité qui régnait, déversant leurs guerriers qui chargèrent sans pitié les défenseurs pris au dépourvu par la manœuvre. Les guerriers fantômes se montrèrent plus qu'efficaces, réduisant au silence les quelques poches de résistance qui leur firent face sur les abords du quai pour se tourner vers le gros des troupes massées sur la place centrale. Quelques lions blancs se massèrent à leurs cotés et levèrent leurs hache en signe de défi. Leurs capes en peau de lion les protégeaient contre les tirs ennemis bien que certains connurent le goût de l'acier quand un carreau trouvait leur gorge. Rejoints par les marins qui formèrent les rangs, ils s'enfoncèrent dans la mêlée décidant du sort de la place portuaire.

Le Cœur de Mathlann était engagé dans un combat naval contre un fin vaisseau corsaire qui avait eu le temps et le courage d'appareiller pour affronter leurs agresseurs. Des crochets furent envoyé sur les rambardes du pont et l'abordage semblait inévitable. Bien des navires asurs connaissait le même sort, car une fois la surprise passée, les druchii avaient réagi promptement, prenant la mer afin de porter l'acier dans les côtes de leur ennemis et désorganiser par la même leur formation. La moitié de ces forces téméraires avait subi un destin brutal, jeté au fond de la baie par des projectiles de balistes ayant percé leur coque ou frappé par des sorts les transformant en torches mouvantes qui propageaient l'incendie sur leurs voisins. Des créatures marines sortirent  des profondeurs du port sous les injonctions de leurs dresseurs et firent face aux vaisseaux aigles qui se défendirent vaillamment.
Les corsaires rirent joyeusement en voyant les soldats d'Aedris se mettre en formation pour les arroser de flèches impitoyables, car leurs capes en peau de dragon déviaient les projectiles tandis qu'ils tiraient tels des forcenés sur les cordages, rapprochant à chaque seconde les bords des vaisseaux.
Le jeune capitaine ordonna alors à ses lanciers et maîtres des épées de se tenir prêts, puis, criant le nom d'Asuryan, se jeta à leur suite sur leurs noirs cousins, déstabilisant les corsaires qui pensaient faire de même l'instant d'après.  Althenan vida son carquois, décimant une partie de l'équipage d'un navire corsaire s'approchant du gréement libre du bateau, puis dégaina sa fine lame en signe de défi à l'adresse des infâmes druchii faisant tournoyer des grappins au dessus de leurs têtes. Alors que leur entreprise parvint à ses fins, ils virent un éclair aveuglant pulvériser la coque de leur vaisseau, plongeant l'équipage dans une vive panique. Le navire coula à pique, fendu en deux par le sortilège lancé par Idril, incarnation toute puissante de la furie des vents de magie dont le chevelure et la robe ondulait au gré des volutes de pouvoir la parcourant. Le navire fit une embardée, déstabilisant ses occupants.

- Coupez les cordages ! Ils nous entraînent avec eux, hurla Aedris, revenant victorieux de son attaque surprise.

Les soldats s'exécutèrent, libérant ainsi le Cœur de Mathlann de l'emprise du vaisseau adverse. Un rapide tour d'horizon indiqua à Aedris que l'assaut ne se déroulait pas comme prévu, la brume se dissipait et le Courroux d'Asuryan subissait un siège massif de trois vaisseaux corsaire. Des parties de sa coque étaient abîmées et une de ses voiles brûlait. Aedris se tourna vers le phare, se remémorant l'importance capitale de sa prise dans la victoire des enfants d'Ulthuan. Partagé entre le devoir et l'envie de voler au secours de son oncle, il jeta un regard plein de tristesse à Idril, cherchant son approbation. Elle vint jusqu'à lui et d'un signe de tête, valida le plan suicidaire de son aimé.
Les vents magiques invoqués par la magicienne gonflèrent les voiles déployées en toute hâte, et le Cœur de Mathlann fit route vers le phare, trouvant son chemin à travers les carcasses fumantes des navires des deux camps.

*********

Orell était aux prises avec un nombre grandissant de druchii ayant accosté son bâtiment, l'empêchant de faire route vers son objectif. Deux tiers de ses hommes avaient péri sous les épées effilées des corsaires, et ils faisaient maintenant face à de féroces exécuteurs, menés par un redoutable dynaste. N'arrivant pas à percer les défenses solides du dernier carré de ceux qui, quelques heures auparavant étaient les assaillants, le meneur intima un repli de quelques pas à ses hommes, défiant l'amiral asur en pointant son arme en direction du cœur de son adversaire. Orell, grisé par le nombre imposants de duels gagnés au cours de son existence, s'avança sans faiblir malgré les nombreuses plaies qui lui meurtrissaient le corps. Un de ses hommes tenta de le retenir mais il chassa son subalterne d'un regard, son visage pincé exprimait la culpabilité et la détermination. Il était responsable de cette débâcle, les avait mené à travers l'océan pour n'arriver qu'a les envoyer vers un cruel destin, et si pour les tirer de cet enfer, il avait à vaincre cet ennemi qui avait emporté bons nombre de leurs camarades, rien ne saurait l'arrêter.

Il ajusta son casque ailé, serra les sangles de son armure, entaillée sur le flanc par un draich qui avait failli lui arracher un bras, et se mit en garde. Un cercle se forma, les soldats se crispèrent et se tinrent prêts à réagir en cas de coup sournois. Les lames des épées se percutaient violemment, faisant voler des étincelles à chaque rencontre, le naggarothi était rapide, et très aggressif, il cherchait à estoquer son opposant dès qu'une ouverture apparaissait dans sa garde. La lame qui le frôlait en permanence inquiétait Orell, car elle était parcourue d'une énergie impie, la faisant rougeoyer à chaque moulinet. Sa propre épée était enchantée mais l'armure de son adversaire ne semblait n'en avoir cure, la déviant à chaque fois qu'elle aurait dû la perforer. Le dynaste tenta une feinte, qu'Orell esquiva, mais il le désarma d'un puissant revers au cours duquel l'épée druchii émis un sifflement aigu en faisant voler sa concurrente quelque pas trop loin tout en se fichant dans la chair de sa cible. Dans un geste désespéré, l'amiral asur porta la main à sa ceinture, bloqua le bras armé du duelliste de sa main valide et ficha la courte lame de sa dague dans l’œil de son adversaire, qui s'écroula au sol, une expression de pure haine au visage. Les exécuteurs se jetèrent sur le vainqueur comme un seul homme, seules la vivacité et la bravoure des lions blancs sauvèrent le commandant de la grande flotte asure de la mort. Alors que le combat semblait perdu, le mage du Courroux d'Asuryan fit irruption sur le lieu du carnage et lança un rapide éclair en chaîne qui neutralisa les exécuteurs affairés à balayer les guerriers protégeant leur seigneur. Une poignée d'entre eux était encore en état de se battre, la bataille semblait prendre fin en faveur des forces asures.

- Mon ami, vous avez pris votre temps, où étiez vous donc passé pendant que nous nous faisions tailler en pièces ? Souffla l'amiral.
- Vous n'êtes pas le seul à avoir rencontré des problèmes, rétorqua le mage, s'épongeant le front qui saignait abondamment tout en désignant le pont supérieur où trônait un tentacule géant encore fumant.

Ils esquissèrent un sourire tendu puis se figèrent lorsqu'il entendirent au loin des cors druchii, annonçant l'arrivée d'une patrouille arrivant en renfort.

*********


Aedris et son équipage manœuvrèrent jusqu'à leur objectif non sans rencontrer de résistance, ils durent couler deux autres vaisseaux qui tentaient la même approche que leurs camarade, sans succès cette fois encore, mais les marins étaient épuisé, seuls les maîtres des épées  et Althenan semblaient encore aptes et volontaires. Idril usait de ses pouvoirs pour soigner les blessés tandis qu'Aedris fixait le phare. N'ayant plus de munition pour la baliste, ils dut renoncer à son plan consistant à pilonner le miroir juché au fait de l'édifice éclairant le carnage. Ils accostèrent et tombèrent au prises avec un petit groupe de lanciers accourus en renforts depuis le port, qu'ils écartèrent bien vite de leurs chemin grâce aux guerriers de Saphery. Un des guerriers druchii avait percé la garde du jeune capitaine, mais grande fut sa surprise quand le pendentif de sa cible émit une lumière intense tout en déviant le coup au tout dernier moment, Aedris saisit sa chance et décapita d'un geste celui qui avait bien faillit l'envoyer de vie à trépas, puis adressa un sourire reconnaissant à sa fiancée et continua sa route.
Idril suivait inlassablement son amant en le couvant des yeux, elle savait quelle bataille faisait rage en son for intérieur et de quel courage il faisait preuve en continuant d'accomplir son devoir malgré son trouble et ses blessures. Elle pausa sa main sur la cuirasse d'Aedris et récita un sortilège qui revigora ses muscles. Il vit les runes de son armure briller plus fort et retrouva la force d'avancer plus en avant, il remercia sa bien aimée et avança derechef, gravissant les marches qui le mèneraient vers le sommet du phare.

Franchissant la dernière marche, il assista à une scène à laquelle il ne s'attendait pas, le commandant druchii en charge de l'édifice faisait face à un individu armé de deux dagues dégoulinant de poison. L'ensemble des hommes gardant la tour jonchaient le sol, une expression de terreur déformait leurs visages figés dans la mort. L'homme maniait à bout de bras une hallebarde et une grosse gemme scintillait à son cou. Les deux elfes étaient rapides comme l'éclair, leurs coups et ripostes se confondaient dans un bal de lames. Ils semblaient ne pas avoir remarqué les nouveaux arrivants, trop occupés à esquiver le prochain coup mortel de l'autre. Le druchii en armure risqua alors un regard en direction de l'escalier pour prendre la fuite mais sa surprise d'y découvrir une bande d'hommes en armes lui coûta la vie, le poison pénétra son sang, chaque geste devint un combat contre son propre corps qui refusait de bouger, et la dernière image qu'il emporta fut celle de l'assassin se ruant sur lui pour lui arracher la gemme d'Ereth Kial.

Althenan poussa Aedris hors de l'entrée, banda son arc et tira une flèche ramassée sur un cadavre en direction de Keldon. Le projectile alla se ficher dans le bras qui venait de saisir le pendentif du chef des gardes, arrachant un cri de douleur à sa cible. Profitant de ce bref instant, il bondit sur la mort pourpre qui esquiva la lame visant sa carotide. Déséquilibré, il tomba dans les eaux tumultueuses de la mer en contre bas. Le guerrier Fantôme jura, déçu de ne pas avoir pu étriper un disciple de Khaine pour terminer cette glorieuse nuit.

Idril ramassa la gemme qui faisait la convoitise de l'assassin et quitta le phare après que ses compagnons eurent achevé la destruction du miroir et étouffé la flamme, jetant ainsi un voile d'obscurité sur une une victoire amère. Le repli de la flotte avait été amorcé, alors que des voiles noires faisaient route vers la dernière position occupée par les fragments restants de l'armada partie de Tor Dynal.

*********

Morwen se tenait sur le pont du navire qui fendait les flots en direction de la baie où avait eu lieu la bataille, quelques jours plus tôt, elle avait laissé Keldon s'occuper des nobles désignés par leur employeur et espérait qu'il en avait fini avec eux. Elle s'était affairée à préparer leur retour à Karond Kar à l'aide d'une escorte maritime de choix, mais une fois les termes de l'accord définis, ils avaient été appelés à défendre le port subissant une attaque d'un ennemi inconnu. Le vent jouait dans ses cheveux sombres aux reflets bleutés, et ses bras nus étaient parcourus  de gerbes de noire énergie qui crépitaient au gré de son humeur s'assombrissant de minutes ne minutes. Ses soldats séjournant dans le port durant son absence devaient être morts. Seuls quelques un parmi ses plus fidèles adorateurs avaient eu le droit de l'accompagner dans le repère de celui qui devait la raccompagner à la tour du désespoir. La sorcière espérait que l'assassin avait eu le temps d'accomplir ses méfaits, elle le sentait toujours en vie mais elle ne pouvait se concentrer sur lui, car elle avait à présent d'autres engagements à respecter si elle voulait pouvoir rentrer au près de son maitre, victorieuse.

Le capitaine Anlras émergea de sa cabine et posa son crochet sur la balustrade pleine d'écume. Les feux émanant de la cité portuaire en flamme ajoutaient un coté diabolique à son visage taillé à la serpe. La moitié de son crâne était chauve, rasé et tatoué de la rune de d'Ellinill, l'autre était couvert d'une épaisse chevelure noire de jais qui tombait sur son épaule et couvrait un œil crevé.

- Tssss, ces imbéciles se sont fait prendre par surprise, commenta-t-il en observant les ruines fumantes d'où s'échappaient encore de rares bruits de lutte.

Il cracha puis resserra sa cape en peau de dragon de mers, une bête qu'il avait tué lui même alors qu'il n'était qu'un jeune corsaire plein d'ambition. Il posa son regard d'acier sur la sorcière qui lui avait promis son aide en échange d'un voyage vers Karond Kar, où il devait se rendre afin de vendre les esclaves amassés lors de ses derniers raids sur le vieux monde. Elle était aussi attirante que sournoise et il doutait qu'elle tiendrait sa promesse lorsqu'ils accosteraient à leur destination finale... La magie pouvait réaliser bien des miracles, mais pourrait-elle lui rendre son œil et sa main ? Au moins était-elle à son service le temps du voyage.

La bataille semblait  désormais perdue pour les druchii mais le capitaine corsaire ne laisserait pas passer l'opportunité de récolter quelques esclaves en provenance d'Ulthuan qui se revendaient à prix d'or au marché de chair. Aussi fit il voile vers la cité, paré pour la récolte.

[EDIT : ajout du chapitre suivant, bonne lecture !]

Chapitre 6 :

Mal en point, la flotte réduite de moitié fit route vers le refuge le plus proche de leur position, les colonies elfiques d'arnheim. Ils sauraient y trouver des vivres et des criques pour cacher et réparer les navires dont certains portaient des marques les rendant inaptes à reprendre le large jusqu’à Ulthuan. Le Courroux d’Asuryan comptait parmi ces derniers, sa voilure ayant subie les flammes était réduite d’un bon tiers et son salut ne vint que de l’exploit d’Aedris, la pénombre soudaine provoquée par l’anéantissement des lumières du phare leur avait permis de couvrir leur fuite. Les navires ennemis qui avaient fait route vers eux n’avaient apparemment pas eût  la volonté de les poursuivre à travers les dangereux rochers de la côte sans lumière de guidage. Les quelques téméraires qui s'étaient risqué à les suivre avaient reçu une salve désespérée mais mortelle de tirs de balistes pour le moins hasardeux, les envoyant par le fond. La chance avait tout de même sourit aux assaillants, bien que l’océan préleva un dernier tribut avant de les laisser rejoindre la sécurité des iles colonisées prêt de naggaroth ; le dernier vaisseau Aris avait été éventré par une pointe rocheuse que les navigateurs n’avaient pu voir à temps. Progressant lentement, ils avaient rejoint au matin le premier avant-poste elfique.

Ils furent accueillis en héros bien que leur humeur maussade fit comprendre à leurs hôtes que l’opération avait coûté cher à ce qui autrefois était une armada. Chacun pensa ses blessures, redoutant une contre-offensive de la part des druchii qui ne vint pas, ce qui en soit était pire, car l’attente les rongeait. La dizaine de bateaux corsaires qu’ils avaient aperçus en direction du port la nuit de l’attaque comportait un grand bâtiment principal, et le seul qui aurait pu lui faire face était le Courroux D’Asuryan, hors d’état de combattre pour l’heure.
Les charpentiers des équipages et de la cité travaillèrent jour et nuit afin de leur permettre de quitter la colonie, mais les travaux prenaient beaucoup de temps, car les matériaux nécessaires ne se trouvaient pas en abondance en ces lieux, aussi furent ils obliger de patienter.
Idril et Aedris logeaient dans une chambre que le noble en charge de l’avant-poste leur avait attribuée. La décoration était spartiate, l’espace réduit, uniquement meublé par un lit pouvant les accueillir et un bureau avec une chaise. La colonie n’avait pas la capacité d’accueillir autant d’invités, et Aedris s’estima chanceux de bénéficier d’un toit, contrairement aux membres d’équipage, qui dormaient dans leurs couchettes à bord des vaisseaux.

La magicienne apprécia ce temps passé sur la terre ferme en compagnie de son bien aimé, elle s’appliqua à soigner ses blessures et l’aider à recouvrer courage et force. Ils se promenaient quotidiennement sur la jetée, une fois qu’Aedris avait fini d’aider ses hommes à bord du Cœur de Mathlann et de l’autre navire de son père qu’ils avaient pu ramener, découvrant les lieux habités par leurs cousins en exil loin d’Ulthuan.

Lors de la traversée qui les avait conduits à Naggaroth, ils avaient passé peu de temps seuls à seuls, ne pouvant profiter de quelques moments d’intimité qu’une fois le soir venu où elle retrouvait son fiancé tendu et taciturne. Aedris passant son temps sur le pont avec ses officiers, s’inquiétant de leur progression. Son sens du devoir était grand et il avait eu tendance à négliger celle qui l’aimait d’un amour profond.  Elle lui en avait fait le reproche régulièrement, mais il se défendait en prétextant ne pas vouloir s’afficher devant ceux qui l’avaient suivis, loin de leurs femmes et enfants. Elle savait qu’il se faisait aussi du souci pour elle, qu’il menait à son bord droit vers une sanglante bataille.

Idril se remémora le jour de leur rencontre, quand son père avait fait le trajet depuis leur manoir à Saphery pour l’emmener à Tor Yvresse. Methanion était un vieil ami de la famille d’Idril, ayant fait connaissance avec son père lors de leurs études à la tour de Hoeth. Le jeune Aedris lui avait été présenté et malgré son visage fin, ses beaux cheveux châtains et ses mystérieux yeux sombres, elle l’avait tout de suite détesté à cause de sa timidité  et surtout, sa tendance à l’ignorer. La plupart des jeunes garçons qui l’avaient rencontré s’étaient instantanément jeté à ses pieds, la couvrant de présents et d’invitations, mais cet Aedris, qui non content de ne pas lui adresser la parole plus que nécessaire, l’évitait ouvertement. Son mécontentement se transforma en intérêt,  son père la raillant de toujours vouloir ce qu’elle ne pouvait obtenir. Elle avait alors changé de tactique, et refusa d’accompagner son père aux événements organisés par Methanion et son fils. C’est alors qu’elle avait reçu une visite inattendue, ses serviteurs la prévinrent de l’arrivée d’un cavalier solitaire s’approchant de leur demeure brandissant un étendard d’Yvresse. Se parant de ses plus beaux atours, elle entreprit de recevoir cet inconnu. Le visiteur n’etait autre qu’Aedris. Sautant à bas de son destrier, il avait gravit les escaliers menant à la porte du manoir et y fut reçu par une des plus belles apparitions qu’il ait jamais vues, baignée par la douce lumière du soleil, elle lui parut presque irréelle. L'apprentie magicienne l’accueillit avec un sourire et lorsqu’il entreprit de lui avouer son amour, sa retenue due à son caractère réservé et la souffrance qui le rongeait depuis qu’il ne la voyait plus, elle refusa sa demande en mariage et le congédia par pur plaisir de le tourmenter un peu. Elle garda néanmoins contact avec lui par missive, touchée par le voyage qu’il avait accompli, seul, pour venir lui déclarer sa flamme alors que la plupart de ses autres prétendants venaient en cérémonieusement avec leur livrée de serviteurs, leur famille et une montagne de présents. Lorsqu’elle avait appris son départ pour Lothern, c’est elle qui fit le voyage jusqu’à Yvresse car elle réalisa qu’elle avait peur de le perdre, qu’une noble de la cour lui ravisse ce cœur qui battait pour elle d’un amour sincère. Là, elle lui avoua ses sentiments et il renouvela sa demande, qui fut bénie par Methanion.

Depuis, ils avaient grandis et mûris, elle etait devenue une puissante mage et lui, un capitaine à l’avenir prometteur. Mais plus que cela, Ils partageaient toujours cet amour brûlant, Aedris veillait toujours à ce son bien être, protecteur, il avait provoqué bien des duels quand un elfe trop entreprenant osait courtiser la belle. de son côté, elle s’était quelque peu assagie,  comprenant la nature calme et réservée de son amant, elle ne le brusquait plus aussi souvent qu’autrefois et lui apportait la douceur féminine qui lui avait manqué dans son enfance. Elle n’hésitait toutefois jamais à lui exposer ses points de vue et il devait toujours faire face à son fort tempérament, ce qui l’amusait plus que cela ne l’agaçait.
Longeant les fortifications, main dans la main, ils profitaient de quelques  jours de calme pour se retrouver un peu, le soleil blafard allait se coucher derrière l’horizon, le son des vagues  apaisait leur cœur rudement mis à l’épreuve au cours des derniers jours. Un vent glacé soufflait depuis le nord, faisant claquer les bannières frappées du sceau du roi phénix. Aedris serra Idril dans ses bras et la couvrit de sa cape.

- Votre présent m’a sauvé la vie au cours de la bataille du phare, et je dois avouer que votre aide nous a sauvés de bien des malheurs… Merci.

Elle se retourna pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres puis lui jeta un regard empli de malice.

- Aedris Ithalan, je savais que vous auriez besoin de moi, vous êtes grand et musclé, mais il est des problèmes  que vous ne pouvez gérer seul avec votre épée, apprenez donc à compter sur moi. Vous me faites parfois penser à votre oncle, conclu-t-elle en riant.

Observant les étendues rocheuses de la côte bordant l’île où s’était établie la colonie, ils virent de noirs nuages s’amonceler au-dessus de Naggaroth. La patrie des drucchi était une lande inhospitalière et gelée, Aedris frémit en repensant aux créatures qu’ils avaient pu affronter durant l’assaut. Quelle sombre magie pouvait être à l’œuvre là-bas ?
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyMer 22 Oct 2014 - 9:38

J'ai lu la suite hier soir, et du coup j'ai oublié la moitié des remarques que je voulais faire...
Je vais essayer de m'en rappeler au fur et à mesure *;)*

J'ai tout d'abord envie de dire que j'aime toujours autant ton histoire, et que je reconnais bien là un auteur elfe impliqué à fond dans le fluff de son peuple *gg*  
Aussi je te remercie pour cette belle immersion dans la guerre des Asurs contre les Druchii, car ça m'aide beaucoup pour préparer dans ma tête quelques essais que j'aimerais poster d'ici une ou deux semaines *^^*

Par ailleurs, je ne sais si c'est une simple coïncidence ou non, mais j'ai remarqué quelques similitudes amusantes entre l'assaut décrit et le dernier rapport de bataille de la guerre au garage :

Il a un navire à défendre, une tour à occuper... Amusant, non ? *:p*
Et si en plus, tu regardes leur vidéo d'intro, on s'approche carrément du nœud de l'intrigue *:D*


Enfin, ce n'est que mon humble avis *rolleye*

J'aurai juste une remarque à faire concernant vraiment le fond de l'histoire : il m'a semblé un peu dommage que tu ne t'attardes pas plus sur les péripéties de l'assassin et de la sorcière druchii... On voit ce qui se passe, mais il n'y a pas assez de matière pour vraiment s'imprégner de l'horreur que peuvent nous inspirer nos noirs cousins par leurs sinistres actions : le sacrifice, la guérison douloureuse des blessures... Oui j'ai toujours envie de lire plus que ce qu'il y a déjà *honte*

Autre interrogation qui me revient à l'esprit : la magie d'Idril. De fil en aiguille, j'ai eu l'impression que l'on est passé de l'apprentie magicienne qui a raté sa formation à la thaumaturge indispensable sur un champ de bataille... Et quand en plus on voit que tout le monde à bord tombe de fatigue, sauf elle, ça dénature un peu l'ambiance d'ensemble, comme si elle n'a rencontré absolument aucune résistance magique, encouru aucun danger de la part des druchii, rien... *heu*
J'y rajoute encore un élément (le dernier, promis *ninja* ) : quel vent de magie maitrise Idril ? Certes, je connais le concept du mage multifonctions (Le jeu de rôle, quelle époque... *rolleye*), mais si l'on reste dans warhammer, il n'y a (normalement) que les maîtres du savoir de Hoeth qui maitrisent un peu de tout... Alors que là, entre les flammes, le vent (de magie) qui vient gonfler les voiles, puis les soins magiques... Si j'étais du côté druchii, je lui aurais balancé tous mes corsaires sur le lard, il faut qu'elle se calme un peu sinon *:D*  


D'ailleurs, je m'attends à ce que nos noirs cousins ne tardent pas à déclencher les représailles...
La suite ! *clap*
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyMer 22 Oct 2014 - 10:37

Je ne rajoute pas de commentaires concernant le texte mais j'en fais une concernant les vents de magie pour Idril.

Les mages hauts elfes apprennent à maîtriser tous les vents de magie durant leur apprentissage à la Tour Blanche. Ils ne peuvent pas tous les utiliser à la fois mais les connaissent quand même. Après, quand ce n'est pas au coeur de la bataille, il est peut-être possible (voire même très probable) qu'un mage un minimum bon puisse utiliser des sorts de différents domaines. Après, il est probable que certains aient un domaine préféré.
Il faut aussi savoir qu'en plus de ces huit domaines, les mages hauts elfes apprennent la haute magie. Ils maitrisent donc neuf domaines. Si elle a terminé son apprentissage, elle peut donc utiliser n'importe lequel. Et même s'il n'est pas terminé, elle connaît quand même un certain nombre de sorts.
En effet, les elfes peuvent maîtriser plusieurs vents de magie car cela est dû à leur nature. Si les humains veulent faire de même, ils sont presque aussitôt corrompus par le chaos (ou par la nécromancie pour Balthasar Gelt).


J'espère que cela te suffit. Sinon, j'approfondirais un peu plus.
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyMer 22 Oct 2014 - 11:47

Après relecture du domaine de la haute magie, je vois qu'effectivement il y a une grande variété de sorts qui peuvent se décliner de différentes manières dans un récit. Ma confusion provenait du fait que je croyais qu'Idril s'était spécialisée dans le domaine du feu *hmm*

Cela n'enlève rien toutefois à cette impression d'"impunité " qu'elle a sur le champ de bataille *ninja*
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyMer 22 Oct 2014 - 12:37

Salut les amis ! Merci d'avoir lu cet enorme chapitre ^^
Il est vrai que je n'ai pas tellement pris le temps de décrire l'épopée des druchii, mais c'est promis, avec la suite je me rattrape c'est promis (vive le capitaine albat... anlras !!)

Idril est un personnage qui a du talent mais qui, il est vrai n'a pas fini sa formation (mais qui n'a jamais un mago lvl 2 mettre une poucrave à une unité ?) je l'ai rendue importante sur le champs de bataille pour que l'on ai la même surprise qu'aedris qui ne la pensais peut être pas aussi redoutable / indispensable. Je lui ai attribué un petit niveau en haute magie (main de gloiiire !) mais aucunement de façon experte, elle connait des sorts basiques ou des sorts avancés qu'elle ne peut pousser à leur plein potentiel mais elle sait les utiliser à bon escient voilà tout. Je vais tout de même retravailler ses interventions pour la mettre plus en danger (et la faire interagir avec son fiancé par la même occasion!) et m'attarder sur les guérisons, rituels, blessures / souffrances qui vont avec.

Pour ce qui est de la GaG (un tres beau rapport si vous voulez mon avis), j'avoue qu'au moment ou j'ai commencé à écrire l'ébauche de mon récit, j'ai vu leur trailer et que ça m'a orienté ! (mais pas pléiade de dragons à se mettre sous la dent chez moi, ce sont des êtres rares qui s'éveillent en peu d'occasions, et souvent pour défendre ulthuan, donc pour l'assaut... bof !) ;)

Voilà pour tout ce que je vois à vous répondre pour le moment, encore merci pour vos interventions qui me donne la motivation pour continuer, a bientot ! :)
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MessageSujet: Re: [Récit] la saga d'Aedris   [Récit] la saga d'Aedris EmptyMer 22 Oct 2014 - 19:14

Je viens de lire la suite seulement maintenant mais du coup j'ai eu les deux chapitres d'un coup.

Tu t'es bien amélioré par rapport à avant. Le texte est plus fluide et moins lourd qu'avant. Il n'est plus aussi haché que dans les premiers chapitres. Tes descriptions sont également meilleures bien que j'ai une ou deux choses à redire à ce niveau, ce que je détaillerai plus tard. La bataille est aussi plutôt bien décrite même si elle avait mérité un peu plus d'attention.

J'ai dit que je parlerai des descriptions, donc je vais le faire maintenant. Elles sont mieux qu'avant mais pas encore parfaites. Autant avant, les phrases étaient longues, donc difficiles à lire, autant maintenant, tu décris beaucoup moins. En fait, tu peux continuer à bien décrire avec moult détails (tant que cela ne gène pas la progression et que cela a un intérêt) mais il ne faut pas le faire en une ou deux phrases. Ces phrases peuvent être plus longues que des phrases destinées à l'action (pour mettre une pause dans le récit) mais elles ne doivent pas être trop longues. En effet, au lieu d'installer une pause dans le récit, elles l'étirent indéfiniment ce qui peut le rendre ennuyant dans ces parties. A l'inverse, tu ne dois pas non plus faire trop court. Dans ce cas-là, on lit plus vite et du coup, on se concentre moins sur la description qui peut être pourtant capitale. J'avais déjà parlé de cela dans un post précédent.

Je peux paraître exigent mais c'est juste que tu as un vrai talent et qu'il vaut mieux l'exploiter. Comme ça, tu rendras ton récit encore plus intéressant qu'il ne l'est déjà.

Et je t'encourage à nous donner la suite (ou *dragon* ).

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