Grâce a un sympathique administrateur qui m’a donné son aval mais préfère garder l’anonymat, je poste ici :
Bien entendu, il n'y a dans cette nouvelle (ainsi que les chapitres suivants) aucun propos raciste ni même dégressif, je me contente de me moquer de certains caractères de mon lycée ainsi que de régler quelques comptes. Bien entendu, que nul sur ce forum ne se sente visé par mes propos parfois acides, il ne s'agit que de comique.
La glorieuse épopée des sires
Rachid, Kévin et Jean Michel
(Version remasterisé).
(seuls quelques un de mes amis on eut accès a la première version de l'histoire qui est manuscrite. C'est leurs soutien qui m'a poussé a écrire cette version remasterisé et je les en remercie).
Chapitre 1 :En l’an de grâce 2006, Rachid le vertueux, Kévin le chaste et Jean Michel l’impétueux se promenaient dans le quartier chaud de Fécamp : la Rue Gambetta*. C’était leur domaine et ils y avaient grave la classe. Las de leur longue marche d’au moins 200 mètres, ils s’arrêtèrent derrière l’église. Rapidement, leurs voix claires et altières emplirent l’air.
« Wesh Kévin ! Quand c’est t’y que tu te trouve une meuf ? »
Cette voix mâle et assurée venait de Jean Michel. Fan de rap, il voulait devenir le premier rappeur paysan de l’histoire du rap français.
« Wesh grave ! Surtout que cul de poule elle craque pour toi ! » Cette voix rauque et fière était au diapason de l’attitude altière de Rachid, le vrai chef de la bande dont le rêve était de devenir leader d’un groupe de rap.
« Wesh ! Vous êtes lourds les mecs ! » Cette voix de femmellete était celle de Kévin. Petit et gros, il était le seul du quartier n’ayant point été déniaisé à l’âge de 11 ans. Il en avait acquis une réputation de « petite bite** ». Il était de plus vexé que la seule fille qui avait succombé à ses charmes, (enfin à condition de lui accorder le fait qu’il les ait, ses fameux charmes) la fameuse « cul de poule » qui devait son surnom à la forme généreuse et plissée de ses lèvres ardentes***, n’était pas son type de fille. Mais de toutes manières, quand il sera un rappeur super célèbre, toute les filles seront à ses pieds.
« Yo ziva, je suis trop vénère, poursuivit Jean Michel, ma mère a vu mon carnet de note et elle m’a confisqué mon album de Eminem. »
Les trois amis restèrent silencieux, comprenant l’implication terrible de cette tragédie.
« Je crois que je vais me suicider, » repris Jean Michel, peinant à retenir la souffrance qui perçait dans sa voix.
« Moi aussi, répondit Kévin, il n’y a plus de Nutella à la maison. »
A nouveau le silence retomba. Seul le souffle du vent animait la scène, l’extrémité de fourrure des capuches de leurs manteaux graves la mode ondulait lentement.
« Et moi, mon poisson rouge est mort, » repris Rachid, brisant le silence.
Les trois se turent. Mais malgré la douleur terrible qui les accablait, pas un n’écrasa une larme. Ils avaient grandis dans la citée de Fécamp et ce genre de drame faisait partie de leur quotidien.
« Les mecs, je vais rentrer, » dit Rachid, brisant à nouveau le silence. « Ma mère va me gronder si je rentre tard. »
« Woa, le relou qui rentre à 5 h 30 ! »
« Vas-y, reste avec nous, t’est un rebelle de la life oui ou non ? »
S’ensuivit une série de réflexion sur la virilité douteuse de Rachid. Car, dans la citée, obéir a ses parents relève de l’hérésie pure.
A contrecoeur, Rachid finit par rester. Et une demi heure passa sans que personne ne parle. Ils n’avaient rien a dire, c’étaient de rudes fils de la citée.
Finalement, Rachid prit à nouveau la parole.
« Wesh, les mecs, je rentre. »
Il fit un pas en avant et…
…Son pied ne se reposa pas sur le sol, ou tout du moins. Il n’y avait plus de sol, ou plutôt il n’était pas tangible. Rachid tomba… ou flotta vers le bas, ou vers le haut, il ne savait pas très bien. La bordée de juron à sa gauche l’avertit que Jean Michel était dans le même cas que lui et des glapissements désespérés lui révélèrent la présence de Kévin.
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* Pour ceux qui on la malchance de ne point connaître la splendide Fécamp, ville de la Morue, sachez que la rue Gambetta se situe entre la banque et l’église (vous comprendrez alors toute l’ironie de la situation).
** Ce qui est stupide car justement personne n’a pu le vérifier CQFD.
*** D’autant plus qu’en ces temps de grippe aviaire, il faut se méfier…
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Un ballet de couleurs dansait une valse endiablée autour de ses yeux. Pour pouvoir comprendre l’impression que ressentirent les trois amis, il aurait fallut pour le lecteur procéder à l’ingestion (dans l’ordre) :
a) d’une saucisse de Francfort
b) d’une bouteille pleine de liqueur de prune
c) d’une fraise des bois (pour le goût)
d) d’une bonne poignée de feuille d’eucalyptus
e) de substances a l’usage déconseillé par la maréchaussée*
Une fois l’ingestion effectuée, si le lecteur parvient à ne pas vomir, il aura un aperçu fidèle des tourments subis par Rachid, Kévin et Jean Michel. Tourments qui malgré leurs brièveté** leurs parurent durer une petite éternité. Enfin, Les couleurs reprirent une place plus naturelle et un paysage se dessina autour d’eux. Petit a petit, des arbres, des rochers et finalement toute une petite forêt automnale prit la place de l’église et des voitures comme ci elles avaient toujours été là. Jean-Michel fut le premier à reprendre ses esprits (ou tout du moins ce qu’on aura la gratitude de considérer chez lui comme un esprit).
« Putain d’sa mère ! C’est quoi ce bordel ? »
Mais nul ne lui répondit, en effet, Rachid avait perdu l’équilibre et avait percuté un arbre tête la première. Kévin quand à lui, vomissait dans un buisson. Mais Jean-Michel ne se laissât pas démonter si facilement. Il flanqua un vigoureux coup de pied à Rachid qui se réveilla aussitôt.
« Who ! Ta mère la chienne ! Sa va pas ? » Hurla ce dernier, frappé en plein dans son ego de leader.
« C’était pour que tu te réveille bouffon ! »
« C’est toi le bouffon ! » Répliqua vertement Rachid.
Ils furent interrompu par Kévin qui s’approchait, le survêtement taché de vomi***.
« Les mecs, je me sent pas très bien. » Articula t’il.
« Ta gueule pt’tite bite ! Dit Jean-Michel, j’entends quelque chose. »
En effet, les sens aiguisé de Jean-Michel qui avait grandit à la campagne et s’y connaissait en truc de la nature avaient repéré un sourd grondement qui se rapprochait d’eux. Le grondement s’intensifiât et une créature étrange apparut au détour d’un rocher. Galopant dans un tourbillon de feuille morte, ses muscles saillant recouvert d’un tissu aux couleurs vives. On l’aurais cru surgit d’un écran de cinéma. L’homme juché dessus paraissait encore plus étrange aux yeux des trois amis qui le regardaient la bouche béante.
Ses vêtements bizarres étaient argentés et ses airs max, pointues au bout, cliquetèrent alors qu’il mit pied à terre.
« Holà maraud ! » Clama t’il « que faites vous sur les terres de Malleville ? »
« Ta mère ! » Répliqua fièrement Jean-Michel.
« Wesh ! Ta mère suce des ours ! » Ajouta Rachid.
« Mais que dites vous faquins ? » Poursuivit le nouveau venu indigné. « Je vais vous apprendre à vous gausser moi ! Et prestement encore ! »
Tout en disant ses mots, sa main s’était porté à sa ceinture et il en tira un long bout de métal pointu au bout.
« Putain d’sa mère ! S’exclama Kévin. Une vraie épée, comme dans les films ! »
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* L’auteur ne saurait en aucun cas être tenu responsable des problèmes gastriques dus au suivi de sa recette. Pas plus que des problèmes juridiques encourus avec la maréchaussée précédemment citée.
** Des éminents spécialistes ont calculé que le temps d’un transfert interplanaire est environ égal à une centième de secondes et ne génère aucun effet secondaire grâce à un système de calcul de temps compensé. Ceux qui ont subis ce type de transfert cependant soutiennent qu’il est plus long, très douloureux et que les éminents spécialistes peuvent se mettre leur système de calcul de temps compensé là où ils pensent.
*** Il y a deux types de gens qui savent très bien vomir, les soldats pas encore tout a fait habitués aux horreurs de la guerre et les ivrognes régulier. Comme l’on peut s’en douter, Kévin n’appartient à aucune des deux catégories, pas étonnant qu’il s’en soit fichu partout.
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Mais Jean-Michel n’était pas homme à se laisser préoccuper par ce genre de détails. Il avança sur l’homme, l’air décidé.
« Va s’y, tu cherche la provoc là ? J’vais t’niquer ta mère tu va voir ! »
Joignant le geste à la parole, il poussa vigoureusement l’inconnu qui, surpris par cette attaque inattendue, chuta sur le dos dans un fracas de métal. Celui-ci gigota avec force grincement mais ne parvint curieusement pas à se relever. Ses habits argentées devaient peser diablement lourd. Mais le grand animal qui l’accompagnait se mit à piaffer et se dressa sur ses pattes arrière, fouettant l’air de ses sabots ferrés. N’écoutant que leur courage, les trois amis pivotèrent sur eux même et s’enfuirent dans les bois.
Après une longue course, Jean Michel et Rachid s’arrêtèrent pour attendre Kévin qui s’était fait distancer.
« Va s’y p’tite bite ! Le tança Rachid. Lâche ce truc de merde ça nous retarde. »
« Mais c’est une vraie épée comme dans les films ! » Répliqua celui-ci qui avait effectivement ramassé l’arme que l’homme avait laissé tomber.
Ils prirent un moment pour reprendre leur souffle. Apparemment, le terrible animal ne les avait pas suivi.
« Mais c’était quoi la bête là ? » Demanda Rachid.
« Je crois que c’était un cheval. » Répondit Jean-Michel.
« Quoi ? Comme dans les courses hippestre ? »
« Je crois qu’on dit hippique. » Précisa Kévin.
« Ben non, sa c’est pour les mecs avec des cheveux longs qui fument des joints. » Le renseigna Jean-Michel.
« Les skateurs ? »
« Ben non, les hippies. C’est mon père qui m’a dit sa. »
S’ensuivit un moment de silence pendant lequel les trois amis entreprirent de rassembler leurs pensées confuses. Finalement, Rachid prit la parole.
« Putain de merde, qu’est ce qu’on fout ici. »
« J’ai la réponse à cette question fort sensée. » Dit une voix provenant d’un buisson.
Les trois amis se retournèrent d’un bond pour voir surgir du feuillage un individu presque aussi étrange que celui de tout à l’heure. Il portait une longue robe brune brodée d’entrelacs imitant des ramures de feuillage. Il s’appuyait sur un long bâton de chêne orné de symboles similaires à ceux de sa robe mais en argent. Ses cheveux longs cascadaient en boucles châtaigne sur ses épaules.
« Who ! T’es qui toi ? » Demanda haineusement Rachid.
« Moi ? On me nomme Illirdïn et je suis druide. »
Quel terible suspens ! Que va t'il se produire ensuite ? Vous le saurez... plus tard.