Enclaves Elfiques - Ulthuan vs Naggaroth
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Enclaves Elfiques - Ulthuan vs Naggaroth

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 [Camp] Historique de la campagne Warhammer

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Arya
Héraut
Arya


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MessageSujet: [Camp] Historique de la campagne Warhammer   [Camp] Historique de la campagne Warhammer EmptyDim 20 Juil 2008 - 15:16

Historique Général :

Le retour


Haspman Dürer remit en place sa capuche, que le vent avait rabattue. Par Sigmar, jamais de sa vie il n’avait vu un tel vent, ni un tel déluge ! Le faible couvert des arbres n’empêchait nullement des trombes d’eau de dégringoler sur la petite troupe, et le vent les tourmentait comme une âme en peine, faisant voler leurs capes dans leur dos. L’air était d’un froid terrible.
Autour d’eux, la forêt dressait ses troncs d’arbres menaçants et resserrés, comme pour les empêcher de passer. Les quelques vides qui existaient entre les chênes étaient comblés par des massifs de ronces et des bouchons de brume qui s’effilochaient. La petite route - si on pouvait appeler cela une route- faisait moins d’un mètre de large, et la terre battue qui la composait s’était changée en boue qui aspirait et relâchait les pieds des hommes et des chevaux avec un bruit de succion particulièrement désagréable. Juste devant la troupe, le sentier se divisait en deux chemin. Le panneau du croisement était posé contre une statue ravagée par le temps, dont la tête avait disparue. L’écriteau était presque illisible. A peine si on distinguait le mot « Midenheim », tendu vers la route de gauche.
Haspman, sans hésiter, engagea son cheval sur cette voie, mais Herman Elsterhold, le capitaine des joueurs d’épées qui l’accompagnaient, vint se poster sur la route, de manière à le bloquer.
« - Monseigneur ! » Sa voix forte était réduite à un chuchotement par la force de la tempête. « Nous ne pouvons pas aller par là ! La drakwald est pleine de … de brigands, de marauds et même de … de choses … de créatures du chaos ! Il faut la contourner ! »
Haspman montra son mécontentement d’un profond soupir, puis lui répondit d’une voix sévère : « C’est l’empereur en personne, ainsi que le grand maître du collège lumineux, qui m’envoient. J’ai pour charge de transporter à Midenheim un artefact d’une valeur inestimable, et je ne souhaite pas perdre de temps. N’êtes vous pas les soldats les plus valeureux de l’Empire ? » fit-il en haussant le ton.
« - Si, monseigneur ! »
« - N’avez vous pas confiance en mes pouvoirs ? » questionna à nouveau Haspman. L’officier rugit à nouveau son approbation.
« Alors en route ! » dit le sorcier d’une voix qui ne souffrait aucune réplique. Puis il poussa son cheval, un coursier agile, en avant. Les cinquante joueurs d’épée à pied qui l’accompagnaient semblèrent un moment indécis, puis finirent par le suivre, voyant que leur capitaine faisait de même.
Les murailles d’arbres qui se dressaient de chaque côté de la route, couplée au hurlement plaintif du vent et au crépitement de la pluie contre le sol boueux, donnait aux voyageurs une sensation terriblement oppressante. Le déluge troublait la vue, empêchant toute vision à plus de dix pas de soi. Une nouvelle fois, Haspman maudit son rival, Darech. Ce dernier avait de nombreuses fois suggéré au maître du collège lumineux d’envoyer Haspman pour cette mission, arguant qu’il était le plus sûr et le plus vertueux des magiciens du collège, et qu’il ne serait nullement tenté de s’emparer de l’objet pour lui-même. L’information avait fini par remonter aux oreilles de Karl Franz, et, d’un commun accord avec le maître sorcier, avait décider d’écouter Darech et de l’envoyer, lui. Pourquoi lui ? Cela faisait une dizaine de jours qu’ils étaient pris dans cette maudite tempête, qui ne leur laissait pas un instant de répit. Quand il pensait qu’il aurait pu toujours être à Altdorf, dans la grande bibliothèque impériale, assis dans sur un coussin moelleux, plongé dans un livre passionnant ! Mais non. A cause des manigances de son rival, voilà qu’il était dans un coin paumé de l’Empire, sans doute même pas indiqué sur les cartes, sans aucun moyen de se repérer à cause de ce fichu déluge ! Si il avait choisi le chemin le plus périlleux, c’était moins pour amener l’objet le plus tôt possible que pour être sorti au plus vite de cet infâme bourbier.
De toute façon, il ne savait même pas ce que c’était, ce fameux objet ! Oh, il connaissait à peu près sa forme, a force de transporter l’artefact, enveloppé dans un tissu orange gravé de runes de protections, contre lui. C’était une couronne, il n’y avait aucun doute là-dessus. Et même une couronne de belle taille. Mais quels étaient ses pouvoirs ? Ou avait-elle été trouvée ? Cela, il n’en savait rien.
Un son le fit sortir de ses rêveries. Un son étouffé. Son cheval fit volte-face … juste à temps pour qu’il puisse apercevoir un des joueurs d’épée s’effondrer dans la boue, le dos en sang. Autour de lui, ses camarades s’agitaient. L’un d’entre eux lui maintint la tête hors de la boue pour ne pas qu’il s’étouffe, un autre déchira sa manche droite, bouffante et sale, et se mit à lui faire un bandage. Les autres scrutèrent les ténèbres à la recherche de l’agresseur, mais il n’y en avait aucune trace.
Un rugissement bestial résonna dans les bois. Un son profond, guttural, qui glaçait le cœur et gelait les os aussi sûrement que le givre. Des dizaines de hurlements lui répondirent, comme des loups hurlants à la lune. Le capitaine criait pour réorganiser ses soldats apeurés. Mais ces derniers étaient des joueurs d’épées : la crème de la crème de l’infanterie impériale. Il ne leur fallut que quelque secondes pour adopter une position défensive autour du sorcier. De longues minutes passèrent, ponctués par des glapissements inhumains qui venaient des bois. Au sein de la petite troupe de guerriers, la tension était palpable. Aucune attaque ne semblait venir.
Et soudain, ce fut la charge. Des créatures immondes au faciès bestial bondirent de l’obscurité des bois, se ruant sur les impériaux regroupés en ligne compacte. Les assaillants étaient menés par un colosse de plus de quatre mètres de haut, au corps d’homme et doté d’un mufle porcin. Ses petits yeux dépourvus d’intelligence luisaient de ruse animale et de désir de tuer. Il brandissait un arbre de petite taille en guise de massue, et poussait d’affreux glapissements. Arrivé au contact de la ligne des joueurs d’épée, il leva son arme au dessus de sa tête puis la fit tournoyer, réduisant en charpie les hommes qui se trouvaient sur son chemin. Ses séides percutèrent les fiers guerriers. La première vague fut taillée en pièce par les lourds estramaçons des joueurs d’épée, mais il en sortait de partout. Bientôt, la troupe fut submergée par une marée d’immondices impies qui attaquaient de tous les côtés sans discontinuer. Haspman n’était pas un spécialiste de la guerre, mais même lui voyait que la bataille tournait très clairement en leur défaveur : chaque humain qui tombait était irremplaçable, alors que chaque horreur qui mordait la poussière était aussitôt remplacée par dix de ses frères.
Un nouveau cri strident fit ruer son cheval, et le sorcier lumineux atterrit dans la fange qui couvrait le sol. Il regarda, consterné, se belles soieries dorées couvertes de boue et déchirées, mais revint au moment présent lorsqu’il entendit les hennissements d’agonie de son cheval : le colosse le mettait en pièces. Haspman se releva et, observant la créature, poussa un inaudible gémissement d’horreur : cette dernière était en train de dévorer les entrailles encore fumantes de son fier coursier. Lorsque le monstre vit le sorcier, il releva son immonde mufle barbouillé de sang et se rua sur lui. Haspman leva la main et, murmurant des incantations, projeta une sphère de lumière en direction du colosse, qui lui brûla entièrement le thorax et le fit s’effondrer. Sanglotant, le mage tomba sur le cadavre de la bête, la poitrine se soulevant et s’abaissant de manière saccadée, au rythme de ses pleurs.
Lorsqu’il eut récupéré assez de forces pour oser affronter à nouveau la réalité, Haspman se releva, et alla se placer sur une butte, d’ou il dominait le champ de bataille. Il ne restait plus qu’une dizaine de joueurs d’épées luttant pour leur vie, à présent. Ils étaient d’un héroïsme incroyable, et emportait avec eux des dizaines de monstres, mais ce n’étaient que des gouttes d’eau dans l’océan. A sa droite, le magicien vit un impérial, le flanc transpercé d’une lance rudimentaire, appuyé contre un rocher, tenir en respect une vingtaine d’homme-bêtes, transperçant tour à tour d’une vieille dague toutes les créatures. L’une d’elle grimpa sur le rocher contre lequel il était appuyé, et, se laissant tomber, lui fendit le crâne. Le joueur d’épée trouva encore la force de transpercer la gorge de son meurtrier. A la gauche d’Haspman, Elsterhold, le capitaine, monté sur son roncin de batailles, traversait les lignes des monstres, tailladant de tous côtés, transformant ses adversaires en bouillie sanglante. Une hache décapita à demi son cheval qui le laissa tomber, et des dizaines de créature se jetèrent sur son cadavre en hululant de joie malsaine. Jamais Haspman n’avait vu de plus grand actes d’héroïsme, dignes d’être chantés, et il fut désespéré de prendre conscience qu’ils ne servaient strictement à rien. Ils mourraient tous, en fin de compte.
Et soudain, il fut seul.
Les hommes-bêtes avaient finis leur massacre. Il se regroupèrent en cercle autour de lui, le fixant avec haine de leurs yeux au regard sauvage. Ils étaient des centaines … non, des milliers ! Il envisagea de lancer un sort, mais il ne servirait à rien. Il ne lui restait plus qu’une seule option : mourir.
Non, fit soudain une voix insidieuse dans son esprit. Tu as une autre solution. Son regard se posa sur le linge orange gravé de runes…N’y pense même pas, fit une autre voix. C’était un objet maléfique, horrible, impie, qui représentait tout ce qu’il y avait de plus mauvais au monde. Il n’y toucherai pas.
Les bêtes du chaos se mirent à gravir la pente. Il fallait choisir une solution, et vite.
Et il choisit. Placer la couronne sur sa tête pendant un petit moment ne pouvait pas faire de mal. Il la retirerait dès qu’il aurait usé de ses pouvoirs. Tandis que si elle tombait entre les mains des enfants du chaos, ils seraient à même de détruire l’Empire. Il se rua vers le linge orange, évitant au passage un coup de hache, le déchira et posa l’artefact sur sa tête.
En une milliseconde, il apprit et comprit plus de choses qu’il n’aurait pu le faire en dix vies. Il apprit la nature de la magie, celle du chaos. Il comprit des milliers de secrets, anciens et terribles. Il sut qu’il venait d’acquérir une terrifiante puissance, et que les insignifiantes créatures qui le chargeaient ne pouvaient rien contre lui.
Alors que l’étau des créatures se refermait sur lui, il tendit la main vers l’avant. Une déflagration illumina les alentours comme en plein jour, carbonisant les monstres et déracinant les arbres. Lorsque la lumière disparut, il ne subsistait plus autour d’Haspman que des cadavres brûlés et des cendres.
Le sorcier tendit la main vers son crâne pour en enlever la couronne, mais il se retint finalement. Il fallait qu’il la garde, se dit-il. Les conclusions hâtives des mages impériaux et des prêtres guerriers étaient façonnés par la peur de l’inconnu. La connaissance de leurs ennemis permettrait à l’Empire de vaincre. Chaque seconde qui passait, sa perception des ténèbres du Chaos et de la nécromancie s’affinaient. Il lui suffisait simplement de ne pas basculer de l’autre côté, d’utiliser son savoir au service de l’Empereur, et ainsi, ils pourraient renverser le sombre empire du chaos.
Guidé par les voix qui murmuraient dans son esprit, Haspman Dürer , sa cape boueuse flottant derrière lui et la couronne de sorcellerie étincelante sur sa tête, s’enfonça dans les bois et disparut dans les ténèbres.



*
**


Dernière édition par Arya le Lun 21 Juil 2008 - 10:36, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Camp] Historique de la campagne Warhammer   [Camp] Historique de la campagne Warhammer EmptyDim 20 Juil 2008 - 15:18

200 ans plus tard


Haspman marchait d’un pas vif dans une ruelle sombre et mal éclairée de Wolfenburg. Il réajusta sa capuche qui avait légèrement glissée, masquant ainsi sa peau morte et décrépie, ainsi que la grande couronne, qui susurrait des promesses et étincelait plus que jamais. Il hésita un moment à un croisement, puis choisit le chemin de droite, en direction du lieu de son rendez-vous.
Si le pouvoir de la couronne de sorcellerie avait permit à Haspman de vivre bien au delà de ce qu’un homme pouvait espérer, le temps avait normalement altéré son corps. Sa chair verdâtre et pourrissante dégageait une odeur fétide aux relents de souffre. Des plaques de peau usées commençaient à tomber, révélant en dessous ses nerfs et parfois ses os.
Mais si les années avaient été dures avec le corps du sorcier, elles avaient aussi été très enrichissantes pour son esprit. Il avait commencé par utiliser son sombre savoir au service de l’Empire, et avait fait basculer le cours de plus d’une armée. Mais il s’était vite rendu compte que la noblesse et les prêtres impériaux resteraient bornés et peureux. Même en voyant la terrible puissance de la nécromancie, lorsque les cadavres des deux armées se relevaient pour attaquer l’ennemi dans une vague d’assaut sans fin, les impériaux avaient refusé de l’accepté. Haspman avait été chassé partout ou il allait. Par trois fois, le plus grand royaume humain avait changé d’Empereur, et le sorcier avait espéré en trouver un plus ouvert d’esprit qui l’accepterait, mais chacun se révélait plus intransigeant que le précédent, et l’actuel, Karl Franz, était le pire de tous. Haspman avait du se rendre à l’évidence : l’Empire était pourri, sa noblesse fainéante et corrompue, son clergé faible et lâche. Les valeurs que Sigmar avait instaurés s’étaient émoussés jusqu’à disparaître au fil du temps. Il était grand temps qu’un changement apparaissent, qu’un ordre nouveau se lève pour remplacer ce royaume apeuré qui croyait en sa grandeur.
C’est alors que la couronne lui avait révélée que quelqu’un pouvait l’aider. Un nécromancien incroyablement ancien et puissant, qui avait, lui aussi, tenté de montrer à un ancien royaume du sud que la voie de la non-vie était la meilleure possible. Mais les dirigeants de ce royaume, nommé Nehekara, avaient préféré, dans leur folie, le chasser et l’exterminer. Le grand nécromancien avait été vaincu par le grand général Alcadizzar. Mais pas tué. On ne pouvait pas tuer une créature aussi puissante.
Dès qu’il avait su son nom, il lui avait été impossible de penser à autre chose. Il le répétait sans cesse, comme dans une prière. Il imaginait des plans pour lui permettre de reprendre son pouvoir d’antan. Il croyait en lui plus fermement qu’il n’avait jamais cru en Sigmar.
Nagash.
Nagash était l’espoir, celui qui ferait se relever la race humaine faiblissante et la ferai marcher à jamais sur la voie de l’immortalité. Nagash était celui qui élèverait un nouvel Empire, plus grand et plus glorieux que tous les précédents. Nagash était celui qui renverserait les ennemis de l’homme, et les réduirai en esclavage. Nagash était le sauveur.
Car il ne fallait pas s’y tromper : tout ce que Haspman faisait, c’était uniquement pour le bien et la gloire de l’humanité.
Le sorcier reprit ses esprits en voyant à nouveau la silhouette d’un homme disparaître derrière lui, dans le coin d’un mur. C’était un répurgateur, cela ne faisait aucun doute. Haspman poussa un soupir. Quand est-ce que l’Empire comprendrai qu’il était loin d’être une créature des ténèbres, mais qu’il faisait tout pour sauver les hommes? Enfin … il allait falloir se débarrasser de celui-là.
Il continua son chemin comme si de rien était. Les bas quartiers de Wolfenburg étaient vraiment miteux. La plupart des constructions étaient faites de bois vermoulu qui prenaient l’humidité, et menaçait de s’écrouler à tous instants. Il n’y avait aucun éclairage, la seule lumière provenant de la pleine lune qui brillait dans le ciel constellé d’étoiles, et des braseros grésillants sur lesquels des sans-abris en loques faisaient rôtir leurs prises de la journées, les plus courantes étant des rats et des pigeons. La pluie récente, qui venait tout juste de s’achever, avait laissée sur le sol de terre battue de larges flaques de couleur marron. Encore une nouvelle preuve, si il en fallait une, que cet Empire méritait de disparaître : dans le royaume que Nagash édifierai, tous les hommes serait égaux.
Lorsqu’il fut certain que l’inquisiteur l’eut perdu de vue, il se glissa par la porte à demi ouverte d’une maison. A l’intérieur, assis sur une petite chaise de bois, un vieillard lisait un livre. Haspman pénétra dans ses pensées, trouva son âme et la souffla comme on soufflerait une bougie. Puis il alla se cacher derrière une commode.
Ce répurgateur était un adversaire intelligent, bien plus que la moyenne. Il ne lui fallut pas une minute pour découvrir ou le sorcier s’était caché. Il entra dans la maison, entouré de quatre de ses hommes de main. Haspman les observa. Ils avaient l’air de véritables durs à cuire, les épaules larges et la nuque épaisse. Il portaient tous des chapeaux à larges bords et des foulards qui masquaient leurs visages. Leur armement était disparate, mais Haspman nota une préférence pour le mousquet.
Celui qui, de toute évidence, était leur chef, enleva son foulard, révélant un visage sévère, aux yeux durs et aux traits taillés à la serpe. Une fine pellicule de sueur faisait luire sa peau.
« - Montre-toi, créature de la nuit ! Si tu t’offres à nous et te laisse purifier par le feu, alors peut-être que Sigmar oubliera tes péchés ! » cria-t-il d’une voix forte et autoritaire.
Haspman soupira. Il aurait tellement voulu lui expliquer, lui montrer que Nagash était le seul espoir des hommes. Mais il n’en avait pas le temps. Pas maintenant. Il passa à l’attaque.
Son esprit s’empara du cadavre du vieillard. Ce dernier ce leva et, d’une démarche saccadée, marcha à la rencontre du groupe d’impériaux. L’un des hommes eut un gémissement de frayeur et s’enfuit dans la rue, en direction de la ville. Les autres, le visage tendu, se préparèrent à tirer.
Le répurgateur fit feu le premier, de son pistolet d’excellente facture. Il creusa un trou dans la poitrine du vieillard, mais celui-ci continua sa marche inexorable, n’étant plus dépendant des faiblesses inhérentes à la vie. Un des soldats fit feu, et le bras gauche du mort s’envola, mais cela ne ralenti pas sa progression.
Le cadavre se jeta sur un des hommes de mains et, d’un féroce coup de dents, lui déchiqueta la joue droite, emportant au passage un de ses yeux. Il s’enfuit, aveuglé et hurlant. Un de ses camarades porta au mort une estocade qui lui ouvrit le ventre, laissant échapper ses viscères, mais il ne prêta pas plus attention à cette blessure-là qu’aux autres. Ses mains se refermèrent en un étau sur la gorge de l’homme, lui brisant les vertèbres du cou. Son corps se détendit, puis glissa entre les mains du vieillard comme une poupée de chiffon. Le répurgateur , d’un coup de taille, fit sauter la tête de son assaillant, mais ce dernier se rua sur lui et, se saisissant d’une dague à la ceinture de l’inquisiteur, la lui enfonça dans le ventre. Le dernier homme de main s’enfuit en hurlant dans le froid de la nuit.
Haspman relâcha son emprise sur le corps du vieillard, qui s’affaissa lentement sur le sol de bois, puis il sortit, et repris son chemin à grands pas. Avec toutes ces imbécillités, il était maintenant en retard pour son rendez-vous.
Et son invité n’allait pas apprécier ça. Mais alors, pas du tout.
Il n’était pas prudent de faire attendre l’un des légendaires Von Carstein.

Haspman se redressa sur sa chaise, et observa pour la énième fois la créature imposante qui lui faisait face. Mannfred Von Carstein, même assis, deumerait plus grand qu’un homme. Son crâne rasé luisait à la lumière des torches, et ses yeux scrutateurs étaient injectés de sang. Il avait une bouche fine, qui aurait pu être délicate si ses dents n’étaient pas taillées en formes de crocs, et si ses deux canines supérieures ne dépassaient pas largement de sa mâchoire. Il portait une lourde armure de jais, et une immense cape de même couleur qui semblait diffuse, comme pourrait l’être de la brume.
Le nécromancien détourna son regard du vampire, et embrassa du regard la large caverne dans laquelle ils étaient réunis. Cela faisait plus de trente ans qu’il avait trouvé cette grotte, à laquelle on accédait par la cave d’une petite maison de Wolfenburg. Elle était aujourd’hui l’une de ses meilleures cachettes.
La caverne était spacieuse. Ses parois rocheuses étaient éclairés, pour la plupart, par de grands flambeaux. La majeure partie de la grotte était occupée par des tables d’opération, sur lesquelles Haspman avait mené de nombreuses expériences. Des morceaux pourrissants de cadavres avaient été laissés là, exposés sur le bois, en prévision de dissections ultérieures. Le sol était jonchés d’os humains et animaux.
Dans un coin de la salle, on avait installé un petit espace de réunion, très sobre. Il était constitué de deux sièges disposés en vis-à-vis autour d’un bureau. Non loin de là, une étagère était couverte de grimoires contenant le sombre savoir de la nécromancie.
Von Carstein prit la parole d’une voix d’outre-tombe : « Pourquoi m’avoir fait venir ici, nécromancien ?
-Nous devons nous associer, » lui répondit Haspman. « J’imagine que, comme moi, vous voulez le retour de votre maître Nagash …
-Le retour de notre maître est une utopie. Jamais nous ne pourrons y arriver … du moins pas avec nos pouvoirs actuels. »
A ces mots, Haspman contint à peine sa colère. « Depuis deux cent ans, je m’efforce de faire revenir le grand nécromancien. J’ai créé des centaines de sectes dans tous les royaumes humains, que ce soit l’Empire, la Bretonnie, la Tilée ou l’Estalie. Tous ces cultistes attendent mon ordre pour déclencher le plus grand rituel de magie noire jamais vu au monde. Des dizaines de milliers de personnes mourront, offerts en sacrifice à notre maître. Il se réveillera de son sommeil sans fin, se gorgera des âmes des morts et …
Et à nouveau, le Grand Nécromancien marchera sur la terre. Et rien ne lui résistera. »


Version originale : Sméagol, Faelivrin

Version finale : Eruvas
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MessageSujet: Re: [Camp] Historique de la campagne Warhammer   [Camp] Historique de la campagne Warhammer EmptyLun 21 Juil 2008 - 7:54

Historique par peuple :


Empire :

Des évènements étranges se produisirent à l'intérieur de l'empire pendant deux siècles, des personnes encapuchonnées se rassemblaient maintenant courrament dans des endroits sombres et discutant de sujets plus ou moins maléfiques. Jamais l'inquisition ne fut autant débordée, des dizaines d'hommes et de femmes étaient brûlés chaque jour pour avoir eu des desseins attrait au chaos. Si bien, que le gouvernement dirigé par Karl Franz commença à se demander ce qu'il se passait vraiment dans leurs provinces qui d'habitude étaient beaucoup plus calmes. De nombreux contrôles étaient faits et certains hauts placés de l'armée furent même brûlés vifs, bientôt, l'empire se transforma en un immense bucher ou nombreux étaient ceux qui périssaient, car, les coupables n'étaient pas toujours ceux qui subissaient la léchure des flemmes sur leur corps meurtri.
Mais, un soir, une puissante vague de ténèbre recouvrit l'empire, au petit matin, ils découvrirent des dizaines de milliers de morts dans tout l'empire qui portaient tous les marques du chaos. Ce fut après cet évènement que l'inévitable se produisit, des armées de morts en décomposition commencèrent à errer aux frontières de l'empire, en quête d'informations. Une guerre se préparait et l'empire ne pourrait résister bien longtemps sans l'aide de ses alliés les plus précieux. Des courriers partirent donc en direction de la Bretonnie, des Haut-Elfes et des Nains.

Bretonnie :

La Bretonnie ne connut aucun problème durant ces deux siècles, bien au contraire, les attaques des orques et des gobelins s'étaient stoppés si bien que durant ces deux cents ans de paix, la population prospéra mais les nobles et chevaliers s'engraissèrent abondemment. Quelques radoteurs racontaient volontier que c'était une machination de l'ennemi et que bientôt il frapperait vite et fort mais bientôt, tout le monde fut de l'avis que la guerre était maintenant terminé, aussi, l'art de se battre se perdit petit à petit mais les forces armées de Bretonnie restaient tout de même redoutables. Aussi, quand ils reçurent l'appel à l'aide de l'empire, certains pensèrent à une blague et ils ne répondirent pas aussitôt à leurs alliés. Quelques jours plus tard suivit une invasion d'orques qui détruisit sans peine quelques villages. Il était temps pour la Bretonnie de se ressaisirent. Bientôt, les fiers chevaliers du Graal sortirent de leurs forteresses, s'en allant guerroyer contre un ennemi commun. Mais suite à cette attaque surprise, ils ne purent trop aider Karl Franz dans sa lutte contre les morts-vivants qui bientôt sillonnèrent aussi les paysages verdoyants de Bretonnie.

Hauts-Elfes :

Les Hauts-Elfes ne furent guère épargnés lors de ces deux siècles car les cruels druchiis n'abandonnèrent pas leurs raids et attaques surprises contre Ulthuan, l'île magique des asurs. De nombreuses batailles se succèdèrent durant lesquelles leurs sombres cousins eurent souvent l'avantage mais cinq ou six années avant l'événement qui marquera l'histoire du monde, Ceux-ci se stoppèrent également, aussi, les asurs en déduisirent qu'il s'agissait d'un plan vil, ils restèrent donc à l'affut et n'abandonnèrent pas l'art militaire. Quand ils reçurent la lettre marquée du sceau de Karl Franz, une armée haut elfe partit aussitôt aider les humains. Mais ce départ marqua également le retour des raids elfes noirs contre l'île magique. Le roi Phénix de cette époque envoya alors à son tour une demande de renforts aux anciens.

Nains :

Les nains subirent de nombreuses attaques de gobelins durant ces deux centaines d'années et ne furent pas surpris quand ils apprirent l'aide demandée par les humains. Peu de temps auparavant, les attaques gobelines s'étaient remplacées par l'arrivée de créatures morts vivantes et démoniaques qui assiègeaient les forteresses naines. Ceux-ci résistèrent et arrivèrent à repousser les vagues successives d'ennemis, nottement grâce à leurs machines de siège sofistiqués qui faisaient des ravages dans les rangs de zombis et squelettes en tout genre. Le roi des nains répondit rapidement à l'appel de l'empire et lui envoya une petite armée qui se mettrait au service des hommes dans un premier temps.

Hommes lézards :

Les anciens avaient depuis déjà un certain temps prévu le retour de Nagash mais le fait qu'ils soient éloignés du reste du monde et ne soient pas en bonne relation avec les hommes les empêchèrent de prévenir ces derniers avant que cela n'arrive. Leur paix fut troublée par l'arrivée d'elfes noirs et de démons qui ne venaient pas pour piller des temples comme à l'accoutumée mais pour exterminer le peuple des anciens. Ceux-ci reçurent peu de temps après la lettre du roi phénix mais ne purent lui venir en aide, Ils auraient déjà besoin de toute leur armée pour repousser les forces démoniaques.

Elfes noirs :

Le roi Malékith continua à envoyer des raids d'elfes noirs jusqu'à ce qu'il se mit d'un commun accord avec Nagash, celui-ci lui proposait, en échange de son aide dans le vieux monde, de lui offrir Ulthuan sur un plâteau. Cette proposition plut tout particulièrement au roi sorcier qui ne sut refuser cette offre, peu de temps après donc, les arches noires prirent la direction du vieux monde mais les généraux elfes noirs n'oublièrent pas non plus le nouveau monde. A l'aide de leurs alliés chaotiques, ils envoyèrent également bon nombre de troupe sur les terres au sud de Naggaroth et en Ulthuan.

Chaos :

Les dieux du chaos n'avaient jamais été allié avec ces vampires nécromants et avaient même combattu maitnes fois contre eux. Cependant, ils virent en le retour de Nagash une occasion qui leur permettrait d'assouvir le monde. Mais en aucun cas ils n'étaient leurs alliés. Ayant les mêmes desseins, ils les aideraient mais une fois le monde des vivants détruits, le chaos se rebellerait contre Nagash et essaierait de prendre le pouvoir.

Orques et gobelins :

Par un ingénieux maléfice, Nagash ensorcela un grand chef orque qui était admiré par sa violence en son peuple. Il se mit alors aux ordres du nécromencien et les orques et les gobelins entrèrent en guerre contre leurs ennemis principaux les nains et les bretonniens. Mais une armée plus grande encore se cachait aux lisières de l'empire, prête à frapper dès que Nagash le souhaiterait.

Skavens :

Les skavens continuèrent à proiférer dans les profondeurs de l'empire, ils furent très tôt contactés par les sectes chaotiques impériales qui étaient menés par un magicien dont ils ne connaissaient rien, il leur demanda de se rallier à Nagash et d'aider ainsi à raser l'empire. Les skavens, qui cherchaient à faire cela depuis maintenant des millénaires ne surent refuser. Dès que l'ordre fut donner, des milliers de rats puants sortirent des égouts et s'attaquèrent à l'empire de l'intérieur. Lui, qui était déjà assez débordé de l'extérieur...

Comtes Vampires :

Ce fut au cours d'une mystérieuse réunion avec un nécromant humain que Mannfred von Carstein comprit que l'heure du retour de Nagash était proche, ainsi donc, les sectes humaines avaient décidé de sacrifier leur vie dans le but de rescussiter leur maître, Nagash. Mannfred fut hautement surpris, les humains étaient trop attachés à leur existence pour vouloir la sacrifier. Aussi, ne crut-il pas le nécromant jusqu'à ce que l'évènement se produisit, Nagash revint. Mannfred ressentit alors un élant de cruauté envers les hommes. La Sylvanie se mit à revivre comme elle ne l'avait pas fait depuis des siècles Des cohortes de morts-vivants se mirent en marche dans un seul but, faire tomber les peuples de vivants.

Elfes sylvains :

Depuis leur forêt, les elfes sylvains se sont rendus compte qu'il y avait du mouvement en Sylvanie, aussi, restent-ils sur leur garde.

Rois des Tombes :

Settra est hors de lui, comment ce Nagash, ce mort vivant a-t-il pu ainsi revenir. Le peuple des sables retrouve sa haine d'antant. Des milliers de squelettes et de chars tirés par des chevaux squelettiques s'élancent vers la Sylvanie alors que déjà des masses d'ennemis déferles dans les plaines désertiques de Khemri.

Royaumes Ogres :

Les ogres n'ont été ni attaqué, ni aggressé, mais leur instinct combattif les pousse à vouloir se battre même s'ils ne désirent pour l'instant rejoindre aucun des deux camps.

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