Enclaves Elfiques - Ulthuan vs Naggaroth
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Enclaves Elfiques - Ulthuan vs Naggaroth

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 [Recit] Les Chroniques d'Orelym

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Knurlnien
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptyVen 18 Juil 2008 - 22:57

Sympa Llo, j'aime son style (à prendre pour les deux). Ça me fait penser à une citation de Sin City (peut être un peu influencée par Van Elsing **siffle**) : "quand on assassine on a tendance à faire dans le propre et le discret, moi je fait dans le bruyant et le dégueulasse, chacun son style".

Maintenant je préfère les passages Druchii (mais je pense que c'est toi qui m'influence vu que tu y passe plus de temps XD).

Knur' (qui va passer du côté obscur XD)
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Llomarin
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptyVen 18 Juil 2008 - 23:28

Citation :
Toujours aussi bien, mais les passages sont moins long (dommage)
Oui, je sais bien. J'essaierai d'y remédier, dans l'avenir. Mais pas pour tout de suite, vous allez voir :s


Voilà la suite :




GREGOR



Gregor para le coup, puis riposta dans l’instant. Sa lame fut déviée de sa trajectoire à quelques centimètres du torse de son adversaire. Il poursuivit l’assaut, à droite, à gauche, sans arriver à toucher son vis-à-vis, qui reculait désormais.
Mais il ne recula pas longtemps. Le heaume d’argent roula sur le côté pour esquiver une nouvelle attaque. Puis il avança sur Gregor dans une pluie de coups.
L’ancien seigneur dragon eut besoin de tout son talent et d’un peu de chance pour parer cette tempête de lames.
Il répliqua très vite, pour ne pas laisser le temps à son adversaire de reprendre l’assaut, et l’esquive de ce nouveau coup fit que les deux combattants se séparèrent.
- Il se fait tard, on ne voit plus grand-chose, lança Gregor.
Un croissant de lune se faisait timidement voir entre les nuages. Le combat avait lieu à la lueur des torches.
- Tu ne vois plus grand-chose, répliqua le heaume d’argent. Mais soit, arrêtons. Je ne voudrais pas que tu puisses prétexter du manque de lumière pour expliquer ta défaite.
Gregor éclata de rire et rengaina.
- Allez, viens, mon bon Loky. Buvons à ta santé.
L’ancien seigneur dragon rentra dans sa tente, alors que le cercle de curieux qui s’était rassemblé autour d’eux se dispersait. La tente de Gregor était très grande, plus grande que celle de tous les autres Princes dragons. Apparemment, Reyl semblait partager l’avis général comme quoi Gregor était celui qui devait assurer l’interim en l’absence de Llomarin et Elris.
Il attrapa une bouteille de liqueur qu’on lui avait amené avec le reste du « mobilier » de sa tente et la déboucha.
Loky rentra au même moment, l’épée au fourreau.
Ses cheveux auburn tombaient en mèches folles sur son front et sur ses épaules. Ses yeux de la même couleur passèrent tour à tour sur Gregor puis sur la bouteille qu’il tenait dans les mains.
Loky portait un plastron et une côté de maille qui lui descendait jusqu’aux genoux, ainsi que des bracelets de protection, si courants dans les armées Asur. Il avait remis sa cape bleu nuit, se couvrant ainsi les épaules. Les nuits étaient froides, ces temps.
- Je t’en prie, assieds-toi près du tison, fit l‘ancien seigneur dragon. Mais avant, attrapes moi deux gobelets, là-bas.
Gregor lui servit une longue rasade avant de faire de même pour lui et de lever son verre.
- A toi ! Lança-t-il. Le meilleur bretteur que j’ai vu depuis un moment !
- Au seigneur Gregor, qui mènera notre armée à la victoire ! Répliqua Loky.

La joie de Gregor tomba subitement.
Comment avait-il pu oublié ? Et pourtant, pendant les nombreuses minutes de leur duel, il n’avait pensé à rien d’autre qu’à son combat. Les elfes noirs, le Weyr pris, leur fuite vers Degry, tout cela lui était sorti de l’esprit.
Pourtant, il ne devait pas oublié, non. Il ne devait pas oublié, si justement il voulait mener leur armée à la victoire.
- Et bien, est-ce la liqueur qui vous a fait perdre votre langue, messire ?
Gregor regarda le jeune heaume d’argent en se forçant à sourire.
L’ancien seigneur dragon n’aurait jamais accepté de telles familiarité avec quelque un de la classe sociale de Loky, en temps normal. Mais avec lui, c’était différend. Quelque chose lui avait tout de suite plu, chez ce jeune noble.
A vrai dire, son apparition avait été des plus originales. Alors que les Princes dragons s’entraînaient à l’épée, peu avant midi, Loky était apparu, défiant quiconque de le battre.
Bien entendu, les fiers Princes dragons avaient pris cela pour une blague, et l’un d’entre eux avait entrepris de le ridiculiser, mais il avait bien vite déchanté. Ce Loky s’était avéré extrêmement doué à l’épée. Après avoir rosser ainsi deux autres Princes dragons, leurs camarades s’était montré réticents, et Gregor, rentrant d’un tour d’inspection de l’immense campement des réfugiés, s’était laissé tenté. Leur duel avait été interrompu par l’heure du déjeuner, car aucun n’avait réussi à prendre le dessus.
Ils avaient repris dans l’après-midi, avant d’être de nouveau interrompu, par le dîner. Et enfin, par la nuit, à l’instant.
- Ton entrain est celui d’un jeune Asur qui a hâte d’en découdre pour prouver à tous sa valeur, Loky.
- Vous parlez comme si vous étiez vieux, messire.
- Certes, je ne suis peut-être pas « vieux », mais je le suis déjà plus que toi. J’ai l’expérience de la guerre, et cela n’a rien d’une ballade de poète. Je n’oses pas imaginer les pertes que nous subirions si nous essayions de reprendre le Weyr.
- Ce n’est pas ce que nous allons essayer de faire ?
- Et bien, nous sommes encore en discussion, avec Reyl. Nous avons fait allumé les feux d’appel, dans les montagnes. Tous les bannerets de Reyl vont venir avec leurs troupes. Mais la marche à suivre ensuite n’est pas encore fixée. Certains, dans son état-major, veulent lancer un assaut sur le Weyr avec toutes nos troupes. Mais ceux qui ont défendu la forteresse, comme moi, savent que cela nous coûterait beaucoup trop de vies, en supposant seulement que nous réussissions.
- Mais gagner la guerre, et sauver des milliers de vies, ne vaut-il pas la peine d’en sacrifier une partie ?
- Tu parles comme les elfes noirs doivent parler. Non, cela n’en vaut pas la peine, pas lorsque nous sommes si peu sûr de reprendre le Weyr. Nous avons eu la faiblesse de mal le défendre, et nous l’avons perdu. Les Druchii ne feront peut-être pas la même erreur.
- Mais ils connaissent mal la forteresse, ils ne sauront pas la défendre !
- C’est une possibilité. Il nous faut encore attendre, attendre nos alliés, et aussi, attendre pour en apprendre d’avantage sur la position de l’ennemi, grâce à nos éclaireurs. Ma grande peur est que l’armée qui a pris le Weyr ne soit pas la seule à avoir débarqué sur nos côtes, ou alors, qu‘elle ne soit que l‘avant-garde d‘une armée bien plus grande encore.
Loky acquiesça, avant de plonger le regard dans son verre, résolument vide.
- Tiens, prenons ça pour nous réchauffer le cœur, dit Gregor en versant une nouvelle tournée.
- Vous ne cherchez pas à me saouler pour pouvoir triompher de moi demain, messire ?
- Oh non, loin de moi cette idée. Je triompherai de toi par les voies les plus loyales, ami.
- Ma victoire me vaudra-t-elle le droit d’être votre lieutenant, et de vous accompagner au cœur de la bataille ?
- Accordé, soldat ! éclata Gregor.
Il remplit de nouveaux leurs verres.
- Mais parlons d’autre chose. Parlons de toi, des femmes, de Caledor, de ce pourquoi nous nous battons.
Oublier, voilà ce qu’il voulait. Rien qu’un soir. Oublier ce qui l’attendait.
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptySam 19 Juil 2008 - 11:26

Très bien, j'adore de plus en plus ton histoire (et c'est dure, je l'aimais déjà beaucoup au début).

Les noms, par contre, font très humains : Gregor, Loky. Mais bon, ils se rattrapent par l'excellente qualité du récit (et leur sujet de conversation XD ).
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptySam 19 Juil 2008 - 13:42

J'attend avec impatience les passages sur les Druchii **evil** Et Llomarin...
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptySam 19 Juil 2008 - 13:50

éhéhéhéhéhéhé !
Je crois avoir deviné qui est vraiment le mystérieux Loky ....

Ce passage-ci est très bien, comme d'habitude XD
Juste le mot "intérim" qui fait un peu décalé pour de l'héroic-fantasy.


Citation :
"quand on assassine on a tendance à faire dans le propre et le discret, moi je fait dans le bruyant et le dégueulasse, chacun son style".

**yeha** J'adore cette citation ! Je l'avais déjà vue (quelqu'un l'a en signature sur le warfo), mais à chaque fois je la trouve excellente !
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptySam 19 Juil 2008 - 15:05

Laisse moi deviner : Loky est un assassin envoyé par les druchii ? ^^
sinon ya un problème dans le premier texte de la page :
Citation :
au vu de leur armure dragon et de leur équipement luxurieux
On dit luxueux sinon ils tombent dans la luxure et pas dans le luxe **laugh*
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptySam 19 Juil 2008 - 16:19

Bien vu Drakan :lol: C'est luxueux^^
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptySam 19 Juil 2008 - 18:06

Mais mais mais, ils se moquent de mes fautes !
Il faut dire que celle là elle est pas mal XD



Pour me faire pardonner voilà la suite, avec le retour aux Druchii pour en contenter certains :



TYRUS



Le dynaste regardait avec plaisir les gardes noirs s’exercer à la hallebarde en bas, du haut d‘un des nombreux chemin de garde qui entourait les multiples cours intérieures du Weyr.
Tant de combativité, d’agressivité, de haine. Ils étaient, selon Tyrus, le prototype de l’elfe noir ultime, en termes de performances martiales.
Ils étaient également un modèle de dévouement, envers le Roi Sorcier bien sûr, car Tyrus doutait bien plus de leur fidélité à lui-même. Ils ne lui obéissaient que parce que Malékith leur avait ordonné.
Mais Tyrus aurait crié à ces guerriers en armure d’ébène « Mort au Roi Sorcier », il ne doutait pas qu’il aurait eu affaire à leurs hallebardes.
Cependant Tyrus n’aurait jamais hurlé, ni même pensé, une chose pareil. Il était voué au Roi Sorcier, qui était pour lui le meneur idéal des Druchii, et des elfes en général. C’était un honneur pour le dynaste qu’il était d’avoir à son service les guerriers de son maître.

Un pas léger sur le chemin de garde le tira de sa rêverie.
Anakaella la Grande sorcière arrivait vers lui. Elle était vêtue d‘une robe violette, à la couleur de ses yeux, qui lui collait à la peau. Avant, Tyrus devait lutter pour ne pas regarder son corps aux formes voluptueuses. Maintenant, il n’avait plus besoin de lutter. Son cœur était entièrement acquis à Elkora, encore plus depuis qu’il savait qu’elle portait… son enfant.
- Tyrus, je vous cherchais, fit-elle en s’arrêtant devant lui.
Celui-ci lui lança un regard interrogateur.
- L’autre jour, reprit-elle, vous m’avez fait raccompagner dans mes appartements par votre tortionnaire.
- Heu oui, c’est possible. J’ai donné l’ordre de vous raccompagner dans vos appartements, voilà tout.
- Et vous n’avez pas vu que c’était votre Maître des tortures qui s’en chargeait ?
- Non, pas vraiment. J’étais assez troublé… par votre vision, ma chère. Mais pourquoi me parlez-vous de cela ?
- Parce que…
Elle baissa soudain la voix et s’assura que personne n’arrivait.
- …figurez vous que je me suis réveillée avec une douleur au flanc, allongée sur mon lit, alors que des bruits de pas s’éloignaient précipitamment. Et quand j’ai regardé où j’avais mal, voilà ce que j’ai vu.
Anakaella déchira sa robe au niveau de la hanche droite. Pendant un instant, Tyrus pensa qu’elle lui faisait des avances. Puis il vit. Des traces rouges de dents pointues dans la chair d’albâtre. Il s’agissait d’une morsure, la chair n’avait pas été arrachée.
Le dynaste n’en croyait pas ses yeux.
Anakaella avait désormais l’air furieuse.
- Vous feriez bien de mieux choisir vos sous fifres, Tyrus. Car je pourrais me venger sur vous. Mais je ne le ferai pas, car je pense que vous êtes un bon meneur pour notre armée, et qu‘elle a besoin de vous. En revanche, je veux votre Maître des tortures. Je vais lui faire payer ce qu’il m’a fait… au centuple.

Pendant tout le temps où elle avait parlé, ses yeux violets n’avaient cessé de scruter Tyrus, le faisant fondre du regard.
- Heu… vous l’aurez. Je… je vais vous l’envoyer tout de suite.
- J‘y compte bien, dynaste Tyrus.
Anakaella partit sans un mot de plus, et sans se retourner.

Tyrus resta quelques instants planté là, hébété.
Son cœur battait à tout rompre. Avait-il eu peur ? Oui, on pouvait dire cela. C’était la première fois que la Grande sorcière lui était apparu si… puissante. Il s’était dégagé d’elle un tel aura de colère…
Tyrus essaya de retrouver son calme.
Cela faisait longtemps que personne ne l’avait menacé de la sorte. Et cette fois là n’avait rien à voir avec les autres. Il ne s’agissait pas de pression politique, ou même de chantage, comme cela avait été nombre de fois le cas avec ses maîtresses, à Naggarond. Et c’était bien la première fois qu’il ne prenait pas ses menaces à la légère. Anakaella était reconnue par ses pairs comme une magicienne de grand talent, et surtout, son statut dans le couvent des sorcières en faisait une personne avec à peu près autant de pouvoir que Tyrus lui-même. En bref, il valait mieux l’avoir dans la case « sans querelle particulière », car lui porter préjudice pouvait même vous faire avoir des problèmes avec Malékith en personne. Déjà que Tyrus avait en partie sur lui la responsabilité du succès de leur campagne militaire, il n’avait pas besoin de cela.

Et tout cela était de la faute de…
Il n’arrivait pas y croire. Son Maître des tortures… était devenu fou. Et ses actions irréfléchies avaient failli avoir des répercutions sur lui-même. Si la sorcière n’avait pas promis de lui faire payer par ses soins, Tyrus l’aurait bien tué de sa propre main. Oh oui, de sa main.
Le dynaste regarda quelques instants sa main gantée, ornée de griffes de dragon des mers longues comme des couteaux. La colère l’envahit, balayant toute trace de peur.

Puis il s’élança dans le chemin de garde, d’un pas décidé. Cette fois, il ne se perdit pas en cherchant la salle des tortures. S’agissait-il de chance, ou bien se souvenait-il réellement du chemin à suivre, lui-même ne saurait le dire.
Toujours est-il qu’il se retrouva en quelques minutes devant la porte de bois épaisse de la salle de tortures, qu’il ouvrit sans ménagement.
Le Maître des tortures, aidé d’un de ses assistants, était en train de réparer les instruments abîmés des Asur.
- Seigneur, avez-vous besoin de mes services ? Demanda le tortionnaire, dévoilant une rangée de dents effilées dans un sourire sadique.
- Non, enfin oui.
Le poing de Tyrus le démangeait. Comme il aurait aimé brisé lui-même tout ces crocs. Et le jeter ensuite en pâture aux sang-froids. Eux aussi avaient le droit de mordre, après tout…
- Une sorcière a besoin de toi, dans la tour qu’il leur est réservée. Elle veut punir un esclave. Vas-y.
Le sourire du tortionnaire s’estompa subitement.
Tyrus ne savait si cela venait du prétexte peu crédible qu’il venait de trouver, ou tout simplement du fait que l’homme se savait condamné, mais il avait compris.
Le Maître des tortures sortit une dague de sous sa cape et la brandit des deux mains au dessus de lui, la lame pointé vers son cœur.
- Non ! Cria le dynaste en se jetant en avant.
Tyrus coinça la lame entre deux des griffes de son gant et la lui arracha des mains. Il attrapa aussitôt l’homme par le bras.
- Tu n’aura pas le plaisir de mettre fin à tes jours toi-même, chien.
Il écrasa son point non ganté sur le visage du tortionnaire, et il dut lutter intérieurement pour ne pas réitérer.
Le dynaste le tînt fermement et commença à le traîner vers la porte. Le tortionnaire semblait désormais résolu à son sort, le visage clos sur une expression de douleur et de tristesse.
Avant de quitter la salle, Tyrus se retourna vers l’assistant, qui avait regardé la scène sans bouger.
- Toi, tu es mon nouveau maître tortionnaire.
L’homme sembla d’abord incrédule, puis un sourire s’afficha peu à peu sur ses lèvres...
Espérons qu’il est aussi doué que son ancien maître…
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptySam 19 Juil 2008 - 18:27

Oui, mors moi! **sac**
Je me demande pourquoi la sorcière est en colère contre le Maître tortionnaire. Après tout en tant que cultiste de Slanesh, elle doit aimer avoir mal. A moins, qu'il est refusé de continuer de la mordre XD .
Non, je sais : c'est parce qu'il est soupsonné d'avoir tué les Slaneshii, qui étaient à ses ordres *lumière* .

Un très bon récit!
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptyDim 20 Juil 2008 - 16:36

On a demandé un chapitre plus long ?



LLOMARIN



Des bruits de pas.
« …qu’un officier a été décapité dans sa chambre, il y a deux jours.
- Oui, j’en ai entendu parler, et même qu’il était avec une démonette !
- Une démonette ? C’est insensé. D’ailleurs, on m’a dit qu’il avait été tué alors qu’il était… en pleine action avec une prostituée.
- Ah bon ? »
Les bruits de pas s’éloignèrent.

Le silence retomba.
Tout était noir autour de Llomarin. Certains instants, il avait l’impression d’être mort, car plus aucun de ses sens n’avait matière à s’exprimer.
De temps en temps, un bruit résonnait au loin, dans la forteresse. Parfois, le seigneur dragon essayait d’imaginer à quoi cela pouvait correspondre, mais il n’avait pas beaucoup d’idée sérieuse.
Cela faisait maintenant un jour et deux nuits qu’il avait réussi à pénétrer dans la forteresse, par l’entrée secrète, cachée dans la cheminée de la fameuse chambre où il avait « rencontré » les cultistes de Slaanesh, et qu’il épiait les conversations des Druchii à travers les parois du passage où il se trouvait.
Quelques fois, cela le faisait sourire, dans le noir, de penser à toutes ces rumeurs qui circulaient dans les rangs elfes noirs.
Selon les versions, c’était un assassin, une furie, un exécuteur qui avait tué l’officier elfe noir et sa compagne, ou une prostituée, ou bien encore une démonette, aux dernières nouvelles. Certains parlaient même d’un noble Asur, qui se serait caché dans sa demeure et qui aurait tué les nouveaux occupants. C’était la version la plus proche de la vérité, après tout.
Le bon point, c’était que l’état-major Druchii avait fait interdire l’accès au bâtiment, à ce que Llomarin avait pu apprendre. Ainsi, personne n’irait fouillé là-bas, et personne ne risquait donc de trouver l’entrée secrète.
Pendant les longues minutes, parfois heures, où Llomarin restait seul, sans que personne ne passe dans le couloir de l’autre côté de la paroi, il essayait de se rappeler ce que le vieux Téris lui avait raconté à propos de cette entrée.
Il se rappelait vaguement d’une histoire de seigneur dragon qui avait pour maîtresse la femme d’un de ses bannerets, et qui avait fait creuser ce passage avant de donner gracieusement la maison audit banneret. Quant à l’époque, ou même aux noms de tout ce joli monde, Llomarin n’arrivait pas à se les remémorer.
Et ce pauvre Téris, qu’est-ce qui pouvait bien lui être arrivé ? Et tous les autres, où étaient-ils ? L’armée, le peuple ? Étaient-ils tous morts ?

De nouveaux bruits de pas !
Llomarin retint sa respiration, aux aguets. Mais le passant était seul, et on n’entendit bientôt plus rien.
Il s’agissait du deuxième type de bruit de pas que Llomarin avait l‘habitude d‘entendre. C’était celui qui faisait un bruit métallique, sans doute à cause d’une armure.
L’autre type de bruit de pas, c’était un bruit de bottes, comme celui des deux hommes tout à l’heure. Sans doute des guerriers citoyens. C’était le bruit de pas le plus rare des deux, en fait.

En réfléchissant bien, Llomarin avait réussi à identifier les trois types de personnes qu’il entendait régulièrement passées :
Des soldats citoyens, des guerriers en armure, et des nobles.
Lorsque deux nobles passaient, on les reconnaissait tout de suite. Ils n’avaient pas la langue liée, ce qui était plutôt bien pour le seigneur dragon, qui voulait apprendre le plus de choses possibles sur la situation actuelle.
Ainsi, il avait appris que l’armée était mené par un certain Tyrus, un dynaste qui avait, selon certains, « pas mal magouiller à Naggarond ». Leur armée était désormais presque au complet, dans la forteresse. Ils allaient apparemment essayer de tenir le Weyr jusqu’à l’arrivée des renforts… Car ils n’étaient que l’avant-garde… d’une armée d’invasion., d’après ce que Llomarin avait cru comprendre, en tout cas.
Penser à cela suffisait à glacer le sang du seigneur dragon.

Pour se rafraîchir les idées, Llomarin décida d’aller boire et de se nettoyer le visage.
Il progressa à tâtons dans le noir, car il savait qu’il y avait un escalier un peu plus loin. Il descendit celui-ci très prudemment, et bientôt, un bruit d’écoulement d’eau se fit entendre. Ses pieds clapotèrent. Il y était. Il se mit à quatre pattes pour se rapprocher de l’endroit où il pouvait le mieux cueillir l’eau qui s’écoulait des murs. Une source naturelle dans la montagne. Il l’avait trouvé très peu de temps après son arrivée. Il faut dire qu’elle faisait du bruit et qu’elle se situait très près de l’entrée secrète.

Soudain, Llomarin cessa de verser de l’eau sur son visage. Il avait entendu un cri au loin. Cependant il n’entendait maintenant plus que le clapotement de l’eau.
Tiens, j’entends des voix, maintenant.
Mais un nouveau cri se fit entendre, et cette fois, Llomarin en fut sûr. C’était même un cri de douleur.
Encore un autre.
Llomarin s’était levé. Il retourna en rampant dans le couloir au-dessus. Deux autres cris.
Il plaqua son oreille contre le mur. Cela venait de bien plus loin dans la forteresse.
Un nouveau hurlement.
Et bien, finalement, se dit Llomarin, il allait partir explorer le réseau de passages et couloirs secrets du Weyr bien plus tôt que prévu. Il avait planifié de ne partir dans ce dédale que lorsqu’il aurait appris un peu plus de choses en espionnant les conversations, mais après tout, il en savait déjà beaucoup. Et peut-être qu’aller voir la source de tout ce vacarme lui en apprendrait bien plus, de surcroît

Le seigneur dragon prit une profonde inspiration, couvert par le résonnement d’un nouveau cri, puis il avança dans l’inconnu des ténèbres. Sa main gauche glissait sur la paroi tandis qu’il progressait lentement, l’autre bras tendu devant lui afin de prévoir à tout obstacle.
Il avança ainsi en essayant, à chaque intersection, de prendre le chemin qui semblait se rapprocher le plus des cris. Maintenant, il les entendait bien plus distinctement. C’était de véritables hurlements de douleur. Llomarin avait presque envie de se boucher le oreille, mais il lui fallait ses deux mains s’il ne voulait pas tomber ou heurter un mur dans son avancée aveugle. De temps en temps, toutefois, de la lumière filtrait d’un trou dans le plafond, ce qui lui facilitait la tâche.

Soudain, les cris cessèrent.
Le seigneur dragon s’arrêta à l’intersection suivante. Il ne savait plus où aller.
Il patienta de longues minutes, espérant qu’il ait un nouvel indice, mais il n’entendait plus rien.
De dépit, il s’assit contre la paroi.
Il n’aurait su dire depuis combien de temps il avait quitté la source pour se lancer dans l’inconnu. Dans sa progression, il avait perdu toute notion de temps. Il avait bien essayé de compter le nombre de hurlements, mais il avait perdu le fil à la cinquantaine…
Llomarin était épuisé, à vrai dire. Il n’avait pas manger depuis trois jours, maintenant.
Ses paupières se fermèrent.

Il se retrouva dans une grotte, une immense grotte.
Il avait les yeux entrouverts, mais il n’arrivait pas à soulever plus ses paupières, car cet effort était déjà incommensurable. Il distinguait de grandes formes sombres, dans les recoins de la caverne, mais il ne les voyait pas très bien. De toutes façons, il savait ce que c’était. Il savait qui c’était. Ses frères !
Llomarin essaya de bouger, mais il n’y parvînt pas. D’ailleurs, il ne put maintenir plus longtemps ses yeux ouverts. Il replongea dans le néant. Il essaya de lutter, de crier. Il était paralysé.
« Aide-moi » , entendit-il.
Ou bien était-ce lui qui avait parlé ?

Le seigneur dragon se réveilla en sursaut. Il avait entendu quelque chose.
« Aaaaaaaaaaaargh »
Les cris reprenaient.
Llomarin resta quelque temps au sol, car il avait glissé par terre pendant son sommeil. Il n’arrivait plus à faire la part de la réalité et du rêve. Les deux lui paraissaient autant réels l‘un que l‘autre.
Mais ce qui l’entourait, à savoir un noir total, n’était pas cette grotte dans laquelle il s’était trouvé. Enfin, où il avait rêvé être.
Un nouveau hurlement balaya toutes ces pensées de son esprit.
Il reprit ses recherches. Il était désormais très proche de la source de ce vacarme.

Un appel d’air. De la lumière filtrant à travers cette paroi. Non, pas une paroi : une toile.
Un tableau cachait l’ouverture, de l‘autre côté.
Désormais, Llomarin entendait tout très distinctement.
Le nouveau cri était tellement près qu’il fit tressaillir le seigneur dragon.
Quelqu’un, certainement très proche du tableau, partit d’un rire sadique. Une femme.
Llomarin s’approcha encore. Il sortit sa dague de son fourreau et déchira très légèrement la toile à hauteur d‘épaule, juste assez pour avoir un petit trou dans lequel regarder.
Il n’avait pas un très bon angle de vue, mais cela lui suffit à apercevoir une femme, lui tournant le dos.
Elle portait un long manteau violet en cuir, décoré de nombreuses runes. C’était elle qui riait.
A quelques mètres devant elle, un homme flottait dans les airs, comme par enchantement.
Il était nu. Ses cheveux noirs tombait sur son visage déchiré par la douleur. Du sans coulait de sa bouche, son nez et même de ses oreilles. Son corps était parsemé de traces de brûlures. Il semblait à la limite de l’inconscience.
La femme cessa de rire et pointa sa main ouverte vers sa victime.
Des éclairs en jaillir, venant frapper l’homme entre les jambes.
Il ouvrit la bouche comme pour crier, mais aucun son ne sortit de son gosier, puis sa tête bascula sur son épaule.
- Oh non, je ne te laisserai pas retomber dans les pommes, mon cher, ricana la femme.
Elle se tourna vers une quelque chose que le seigneur dragon ne pouvait voir.
Llomarin put ainsi mieux la dévisager. C’était une belle femme aux cheveux châtains et au visage fin.
Quelle gâchis qu’un cœur si noir batte dans cette poitrine.
Elle disparut quelques instants de son champ de vision, puis réapparut, se dirigeant vers l’homme inconscient. Mais alors qu’elle allait lui faire boire le contenu d’une fiole qu’elle tenait dans la main, l’elfe se remit en action. Il ouvrit les yeux et se jetant en avant autant qu’il le pouvait comme il était entravé par les liens invisibles. Il mordit la sorcière au cou.
Poussant un petit cri, celle-ci agrippa la tête de son agresseur et essaya de le faire lâcher. Au début, cela ne donnait absolument aucun résultat, puis ses mains se mirent à rougeoyer, et l’homme hurla de douleur, lâchant sa proie.
La femme recula de plusieurs pas, frottant son cou meurtrie. A son grand étonnement, Llomarin vit sur la peau blanche d’énormes marques, comme si de la chair avait été arrachée.
Il eut alors un haut le cœur en regardant l’homme.
Ses dents, taillées en pointe, mâchaient… quelque chose, et ses yeux exorbités fixaient la sorcière comme s’il n’attendait qu’une chose, finir de dévorer ce qu’il avait entamé.
Ce n’est pas un Asur…

La sorcière était désormais furieuse. Elle tendit ses deux mains et une multitude d’éclairs vînt frapper l’homme. Elle maintint son sort pendant une dizaine de seconde, hurlant de rage, tandis que sa victime se contorsionnait.
A peine la sorcière eut-elle cesser son attaque que le tableau derrière-elle se déchira, et avant qu’elle ait pu se retourner, un bras lui enserrait le cou et une dague lui léchait le menton.
Maintenant fermement la femme dans son étreinte, Llomarin parla :
« Qui es-tu ?
- Je te retournerai bien la question, cracha-t-elle.
- C’est moi qui pose les questions. Qui es-tu ? »
Le seigneur dragon sentit un changement dans l’air autour de lui. Les Vents de magie étaient manipulés. Il resserra très fortement sa prise autour du cou de sa proie, en veillant bien à appuyer également sur sa plaie. Un son peu ragoûtant sortit de la bouche de la sorcière, et Llomarin la relâcha légèrement.
- Alors, tu ne fais pas de magie quand tu ne respires plus ? S‘étonna-t-il ironiquement.
- Je suis Annakaella, la sorcière.
- Qui tortures-tu ?
- Un chien qui m’a mordu.
- Il n’en était pas à sa première fois ? Ricana Llomarin. C’est bien, dévorez-vous entre vous, Druchii.
- Tu es donc un Asur. Que fais-tu là ?
- C’est moi qui pose les questions, j’ai dit.
Le seigneur dragon lui coupa la respiration quelques secondes, avant de reprendre :
- Où sont les autres ? Les elfes qui défendaient la forteresse, le peuple qui s’y était réfugié ?
- Enfuis.
- Combien ?
- Toute la population, et environ la moitié de la garnison.
Cette nouvelle apaisa le cœur de Llomarin.
- Vous avez des prisonniers ? Reprit-il.
- Quelques dizaines. Nous en sacrifions régulièrement quelques uns à la gloire de Khaine.
- Et bien, cela ne te réussit pas, à ce que je vois. Combien êtes-vous ?
- Cinq milles.
Cette fois, la réponse ne réchauffa pas le cœur du Calédorien.
- Je penses que maintenant j’ai le droit à une réponse, chien d’Asur.
- Certes. Je suis Llomarin, seigneur dragon et maître des lieux. Et je serai votre pire cauchemar, Druchii !
Il n’aimait pas tuer de cette façon, mais il ne voulait pas prendre de risque avec une magicienne.
Il leva sa dague et la plongea dans le cœur de la sorcière qui s’écroula alors qu’il la lâchait. Au même moment, l’homme cessa de rester suspendu dans le vide et s’écrasa lourdement par terre.
Llomarin s’approcha prudemment de lui, prêt à frapper de sa dague, mais cette fois, l’elfe noir était vraiment inconscient. Dans le coma, en fait. Il n’avait pas très bien supporté la dernière attaque de cette Annakaella.

Llomarin regarda autour de lui. Il reconnaissait cette pièce. Il se trouvait quelque part dans la partie occidentale du Weyr.
Un plan ayant germé dans son esprit, le seigneur dragon jeta le corps inanimé de l’homme sur ses épaules et repassa par le passage qu’il avait découpé dans le tableau. Un charmant portrait de dragon, cette toile, enfin, elle l’avait été, charmante, avant de rencontrer sa dague.

Puis il se mit à courir dans l’obscurité. Courir, le plus vite possible.
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptyDim 20 Juil 2008 - 17:29

Bien, mais c'est pas juste! Une sorcière ne peut pas mourir aussi facilement! XD
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptyDim 20 Juil 2008 - 18:09

Quelques petites fautes d'orthographe, mais bon, c'est humain.
On retrouve enfin Llomarin (et je persiste à dire qu'il a un comportement suicidaire), c'est un très bon point, depuis le temps que je l'attendais !
Un très très bon chapitre (quoique j'aime pas voir une sorcière mourir aussi facilement).
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptyDim 20 Juil 2008 - 20:23

Pareil qu'au dessus et je pense qu'il aurait pu piquer une arbalète druchii comme ça on aurait pensé à une trahison et il aurait eu le champ libre pendant les recherches **evil**

Drakan Dheneir, fan desarbalètes à répétition **love** **fight**
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptyVen 25 Juil 2008 - 14:01

ELKORA


- Quoi ? Dit la patricienne. Ne plus me battre ? Tu plaisantes j’espère.
- Ne le prend pas mal, Elkora, répliqua le dynaste. Je veux dire… enfin, penses à notre enfant.
- J’y penses, mais je ne vais pas arrêter de me battre juste parce que je suis enceinte.
Tyrus regarda autour d’eux. Quelques uns de ses chevaliers échangeaient quelques passes d’armes. Apparemment, ils n’avaient pas entendu.
Un cri de douleur résonna. Annakaella venait de recommencer à torturer sa proie.
- Ne parle pas trop fort, je ne veux pas que cela se sache, pour l’instant, chuchota le dynaste.
- Pourquoi, tu as honte de moi ?
- Mais pas du tout. Tu sais très bien que tout le monde sait que nous sommes ensemble. C’est juste que je préfère que personne ne sache pour l’instant, ainsi on ne pourra pas se servir de toi pour exercer des pressions sur moi.
- Quelles pressions ? Personne n’est de taille à te faire de l’ombre, ici. Et d’ailleurs, tu dis que tout le monde sait que nous sommes ensemble, mais à ce que j’ai pu entendre, certains pensent que je ne suis que ta maîtresse, qu’une conquête temporaire !
- Ah bon ? Ce ne sont que des « on dit ».
- Oui, et bien il n’y aurait plus de « on dit » si tu faisais comprendre à tout le monde que nous sommes ensemble.
- Tu veux un mariage en bon et du forme ? J’avoue que cela serait exotique, dans cette forteresse. J’accepte, mais en cas de bataille avec les Asur, tu ne combats pas !
- Alors là, tu peux toujours courir. Je combattrai !
- Mais voyons, insista Tyrus, ce n’est pas raisonnable. Il suffirait d’un coup dans le ventre, et…
- Rah, tu m’énerves. Je ne suis pas une bleue !
Elkora était en rogne. Elle décrocha son fouet de sa ceinture et le déroula. De son autre main, elle dégaina son épée courte et se mit en garde.
- Viens, dynaste Tyrus, je vais te montrer que je peux te vaincre en combat singulier !
- Ne soit pas idiote, je ne vais pas me battre contre toi.
Elle jeta son fouet vers son amant, l’enroulant autour du bracelet de protection de son bras droit.
Tyrus attrapa le fouet de son autre main et le sectionna grâce aux piques tranchants qui fleurissaient sur ses plaques d’armure.
- Tu perds la tête, Elkora.

Le dynaste fit volte-face et s’éloigna vers une des sorties de la cour.
Elkora attendit quelques secondes, s’attendant à une plaisanterie, puis lui courut après en rengainant.
- Hé, tu n’as plus d’humour, Tyty, lui dit-elle une fois à son hauteur.
- Je ne goûte pas ton humour, répondit-il sans s’arrêter. Je ne plaisante pas avec la vie de mon… enfin de notre enfant.
- Oh, c’est bon. C’est promis, je ne combattrai pas. C’est bon, tu es calmé ?
Tyrus s’arrêta.
- Ne joues pas avec mes nerfs. Je te rappelle que nous sommes en guerre, au cas où tu l’aurais oublié.
- Oui, je sais. Mais pour l’instant, cela se passe plutôt bien. Grâce à toi, nous avons pris leur forteresse.
Le dynaste ne répondit, visiblement toujours froissé.
- Hé, on dirait qu’Annakaella en a finit avec ton Maître des tortures, remarqua Elkora.
On n’entendait plus de cris en provenance de ses quartiers.
- Première bonne nouvelle de la journée, dit Tyrus. Ces cris commençaient à m’insupporter.
- Elle avait l’air d’y mettre du cœur, notre sorcière bien aimée. Je n’en reviens toujours pas que ton tortionnaire l’ait mordu.
- Moi non plus, je ne pensais pas qu’il irait jusqu’à mordre… Annakaella. M’enfin j’ai toujours eu des doutes sur sa personnalité. Cela m’apprendra à faire confiance à des excentriques. Il faudrait que je revois un peu mes fréquentations.
- Réjouis-toi, les Exécuteurs le font à ta place.
- Oui, à croire qu’ils s’ennuient. Bon, on ne va pas rester planter là toute la journée. Je vais aller voir Alkyr, avec lui j’explore cette immense forteresse en ce moment. Il faut que nous connaissions parfaitement les lieux, si nous voulons la défendre efficacement.
- Oh, fit-elle d’un air déçu. On pourrait peut-être…
Elkora afficha un sourire évocateur.

- Je n’ai pas pris cette forteresse pour y passer mon temps à prendre du plaisir.
- Pourtant, tu as de l’ardeur, chaque nuit.
- Oui et bien, seulement la nuit.
Elkora essaya de changer de sujet, pour mieux y revenir plus tard.
- Pourquoi tu n’explores pas la forteresse avec Nuhilis, il serait un bien meilleur compagnon, il voit tout.
- Laisses tomber, je ne te dirai pas ce que j’ai demandé à Nuhilis.
- Allez !

Leur discussion fut interrompu par un guerrier citoyen qui arrivait en courant vers eux depuis une des entrées de la cour.
- Messire, messire !
- Qu’y a-t-il ?
- Une sorcière m’a dit de vous faire venir dans leur quartier. C’est urgent.
Tyrus soupira.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Elle se plaint du bruit que fait sa maîtresse ?
- Je ne sais pas, mais elle m’a dit de vous faire venir le plus rapidement possible.
- Hé, allons-y, dit Elkora. C’est peu être vraiment important.
La patricienne se dirigea vers les quartiers des sorcières, et à son contentement, Tyrus la suivit.

La porte de la suite d’Annakaelle était grande ouverte. Lorsqu’elle les entendit entrer, une sorcière courut à leur rencontre.
- Seigneur, vous voici ! J’étais venu voir pourquoi l’autre monstre ne criait plus, car ma maîtresse avait juré de le torturer jusqu’à demain matin, et voilà ce que j’ai vu. Regardez !
Tyrus avança, et s’immobilisa à l’entrée du petit salon.
- Bon sang ! Fit-il.
Étreinte par la curiosité, Elkora courut derrière lui, et le poussa légèrement pour regarder à son tour.
Elle poussa une exclamation.
Annakaella gisait par terre, sur le flanc. Du sang tâchait ses vêtements autour de son cœur.
Tyrus dégaina.
- J’ai déjà regarder s’il était encore là, messire, dit la sorcière.
Le dynaste avança devant un des murs, où apparaissait une ouverture dans les débris d’un tableau.
Un passage secret, comprit Elkora.
- Et par là ? Demanda Tyrus.
- Je n’y suis pas allée, répondit la sorcière.
- Venez, et éclairez moi.
La magicienne s’engouffra dans l’ouverture, son bâton émettant une lueur violette. Le dynaste la suivit, laissant Elkora seule dans la pièce.

Le Maître des tortures, tuant Annakaella et s’enfuyant par un passage secret ?
Cela faisait beaucoup, pour un homme que l’on entendait crier depuis des heures, pensa la patricienne.
Elle s’approcha du corps de la défunte et l’examina.
Comme à son habitude, Annakaella ne portait pas d’armure, plutôt normale pour une sorcière d’ailleurs. En fait, elle ne portait qu’un manteau violet par-dessus… ses sous-vêtements, s’aperçut Elkora.
Le coup porté au cœur était d’une précision sans faille, porté de la gauche vers la droite, s’aperçut elle en regardant sous le manteau.
Une précision de tueur. Le Maître des tortures n’était pas connu pour sa force au combat, mais plutôt pour ses techniques très douloureuses. Bref, une telle efficacité pour donner la mort ne lui correspondait pas.
Elkora regarda le corps sous toutes les coutures sans le déplacer. C’est alors qu’elle vit… qu’il lui manquait un morceau de chair, au niveau du bas du coup. La morsure était toute fraîche.
Et bien, on dirait qu’il l’a pourtant bien attaquée.
Il l’aurait mordue puis frappée avec un couteau ? Non, plutôt l’inverse, ou autre chose.

Les pensées d’Elkora revinrent à Tyrus qui était parti dans cet étrange passage. La patricienne s’approcha de l’ouverture. La toile du tableau avait été déchiré de bas en haut. La toile détendue pendait de chaque côté du cadre. Elle pendait…
Des bruits de pas éveillèrent la méfiance d’Elkora. Elle posa la main sur sa garde. Mais c’est Tyrus qui apparût et revint dans la pièce, suivi de la sorcière.
- C’est incroyable, des galeries partent dans tous les sens, expliqua le dynaste. Il y a un véritable réseau. Il a pu partir n’importe où.
- Ils ont pu partir n’importe où, corrigea Elkora.
- Que veux-tu dire ?
- Ton Maître des tortures a bénéficié de l’aide de quelque un.
- Qu’est-ce qui te fais dire cela ?
Elkora retourna le corps de la grande sorcière sur le dos et montra le coup porté au cœur.
- Une précision de tueur entraîné, pas de tortionnaire, dit-elle.
Elle retourna vers le tableau déchiré.
- Et surtout, une toile clairement découpée depuis l’autre côté.
Elle souleva un lambeau du tableau.
- Quelqu’un ou plusieurs personnes ont surgi depuis l’autre côté du tableau pour venir en aide au torturé. Ensuite, je ne m’explique pas trop ce qui s’est passé. Comment Annakaella, une magicienne si douée, a-t-elle pu être vaincue ?
- Qui aurait bien pu aider ce fou ? Se demanda Tyrus à haute voix.
- Ses assistants, répondit la patricienne. Ou bien plus probablement… des Asur.
Le dynaste fronça les sourcils. Il se tourna vers la sorcière.
- Allez me chercher les assistants du Maîtres des tortures. Je les veux tous dans la salle du trône dans un quart d’heure.
La magicienne opina et quitta la salle. Il se tourna ensuite vers sa compagne.
- Elkora, va me chercher les Ombres qui sont restés à la forteresse et les Gardes noirs. Dis aux Ombres de venir avec des torches. Et dis aux Gardes noirs… qu’une chasse à l’homme les attend.
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptyLun 28 Juil 2008 - 23:49

Toujours aussi bon ! :thumright:

Mais où est passé mon sonore et dégueulasse ? XD Heureusement que la sorcière à un peu rattrapé XD !

Knur' (continu comme ça Llo)

EDIT: Je voulais te faire remarquer que Llomarin est une grosse quiche (oui, oui XD ) : le tableau qui couvre le passage secret doit pouvoir coulisser ou se soulever sinon personne ne pourrait le prendre sans se faire remarquer ! **siffle**
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptySam 2 Aoû 2008 - 20:46

A seul mots pour décrire tout ca Génial!!! **yeha**
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptyLun 4 Aoû 2008 - 13:22

Un très bon récit. Une seule expression m'a un peu étonnée :

Citation :
Tu sais très bien que tout le monde sait que nous sommes ensemble.

Ca me semble déplacé pour un univers d'héroic-fantasy, mais bon.

Sinon, j'aime beaucoup l'aspect "enquête" de ton récit, le fait que l'on voit chaque acte à travers les yeux de toutes les factions.

La suite !
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptyMar 12 Aoû 2008 - 18:06

And the show goes on :



LOKY



La lumière du soleil rentrait dans la tente, par la porte en toile grande ouverte.
Loky ferma les yeux pour ne pas être incommodé par la lumière. Il maintint la position d’équilibre mains qu’il tenait depuis plusieurs minutes.
Un bruit de toux légère lui fit rouvrir les yeux.
Un homme se tenait dans l’encadrement de l’ouverture. Un soldat citoyen, tout de maille vêtue.
- Messire, excusez moi de vous importuner, fit-il avec l’air plutôt surpris de déranger Loky dans une telle position. Le seigneur Gregor vous demande.
Loky se remit sur pieds.
- Très bien, répondit-il. Il est dans sa tente ?
- Heu, oui, dit le citoyen visiblement toujours étonné par la situation dans laquelle il avait surpris son vis-à-vis.
- Le secret d’une forme athlétique, expliqua Loky avec un sourire.
L’homme sembla soudain confus qu’on ait pu si facilement lire son étonnement et s’éclipsa en marmonnant.
Loky attrapa une tunique qu’il enfila sur son torse nu. Il revêtit ensuite sa maille, et enfin ses plaques d’armure et ses bottes, avant de jeter sa cape sur son dos et de se saisir de son fourreau.
Après avoir fermé sa tente, Loky s’étira sous les rayons du soleil, et s’ébouriffa les cheveux. Il aimait avoir un petit côté « rebelle ».
Le heaume d’argent se dirigea à grands vers la tente de l’ancien seigneur dragon. Le camp se réveillait tranquillement. Des soldats citoyens patrouillaient déjà dans les allées entre les immenses tentes dressés pour le peuple. Quelques enfants se couraient l’un après autre. Des femmes discutaient d’un air grave.
Un peuple dans l’attente, et dans l’angoisse.

Gregor était déjà hors de son palais de toile, en armure dragon complète, si l’on omet le heaume et le bouclier.
- Ah, te voilà, mon fidèle lieutenant, dit le Haut prince en le voyant.
- Ne vous faites pas de mal en vous remémorant votre défaite, mon seigneur.
- Bah, un duel de gagné ne signifie pas que tu es le plus fort. Crois en mon expérience.
Gregor resta pensif quelques instants à cette évocation.
- Bien, je dois me rendre à une nouvelle séance du Conseil de guerre, reprit-il. Tu m’accompagneras, enfin au moins jusqu’au château de Reyl. N’oublies pas que désormais tu me représentes, alors tu dois apprendre à me représenter.
- Je serai ravi de vous accompagner, messire.
- Cela tombe bien, nous partons tout de suite. Je t’ai fait amené un cheval.
Le Haut prince désigna un cheval à la robe grise, qui attendait aux côtés de son propre cheval, blanc et revêtu de plaques d’armure dragon verts comme la sienne.
Les deux elfes se dirigèrent au pas en direction des immenses portes de la ville.
Ils traversèrent d’abord le reste du camp par l’allée principale qui le coupait en deux.
Loky remarqua que beaucoup de gens, femmes, enfants, soldats, s’arrêtaient dans leurs activité pour regarder passer Gregor, une lueur de reconnaissance et d’espoir dans les yeux. En fait, l’ancien seigneur dragon semblait être devenu un guide pour tous depuis leur fuite parfaitement bien organisée du Weyr.

L’ombre des grands murs d’enceinte de la cité les recouvrit à leur approche, avant qu’ils ne passent sous la gigantesque arche taillée à l’intérieur, les deux battants étant ouvert.
Il y avait là une poignée de gardes de la cité, qui se mirent au garde à vous à l’approche de Gregor. Ce dernier leur fit un signe de repos et les deux cavaliers s’engouffrèrent dans la ville.
Contrairement au camp qu’ils venaient de quitter, la cité était déjà parfaitement réveillé. Les marchands avaient déjà ouverts leurs échoppes, le commerce fleurissant avec l’arrivée de tous les réfugiés. Les forges crachaient des flots de fumée, car il fallait fabriquer de l’équipement de guerre, et notamment, de siège. Des ateliers de menuiserie avaient été réquisitionnés pour façonné de gigantesques béliers.
- Je croyais qu’assiéger le Weyr n’était pas encore décidé, remarqua Loky en désignant les ingénieurs et les ouvriers qui s’activaient devant un de ces ateliers.
- Non, ce n’est qu’une possibilité. Mais nous avons convenu de construire du matériel de siège quand même. Cela nous sera bien utile si jamais nous décidons d’attaquer le Weyr.
Loky hocha la tête.

La ville était construite dans le creux de deux montagnes, et ils se dirigeaient maintenant vers la partie construite en flanc de colline. Celle où se dressait le château de la famille de Reyl.
C’était le bâtiment de la cité avec le plus de tours, les plus hautes. C’était aussi le plus étalée. Bref, cela désignait à tous ce château comme la demeure du seigneur des lieux.
Les portes du fort étaient également ouvertes, et les deux cavaliers s’y engagèrent.
La cour d’entrée avait été transformé en véritable camp d’entraînement. Des archers s’exerçaient à leur art, des lanciers répétaient leur mise en formation, des heaumes d’argent plantaient leur lance dans des pantins de bois. Il régnait dans l’endroit une véritable cacophonie.
Les deux hommes longèrent les murs et s’arrêtèrent à l’écurie, sur un côté de la cour. Après avoir mis pied à terre et confier leurs montures à un écuyer, Gregor fit signe à Loky de le suivre.
Ils gravirent plusieurs volées d’escaliers extérieurs, et cela suffit au heaume d’argent pour constater que le château était vraiment grand, avec ses nombreux étages, ses tours, et ses différentes ailes.
Ils arrivèrent bientôt par un escalier à une terrasse en pierre, duquel on pouvait voir toute la ville en contrebas, ainsi que le mur d’enceinte, qui n’occupait en fait que la place entre les deux montagnes de chaque côté de la cité. Le reste du paysage était constitué de montagnes.
Deux elfes en discussion, une femme et un homme, étaient déjà présents sur la terrasse.
La première, une belle femme aux longs cheveux châtains et aux yeux bleu clair, portait une longue robe flottante rouge.
L’autre avait un style que Loky n’avait encore jamais vu.
Il portait une robe bleu gris parcouru de dessin de flammes bleu glacial. Outre le col qui imitait la forme d’une crête écailleuse, une couronne en or décorée de gemmes lui ceignait le front. Il tenait un long sceptre doré représentant deux dragons filiformes enroulés l’un sur l’autre. Son visage était recouvert de craie blanche et des tatouages runiques parcouraient cette blancheur. Enfin, ses cheveux étaient tout simplement… couleur or pur.

En voyant arriver Gregor, la femme en rouge s’inclina respectueusement, tandis que celui auquel son sceptre désignait comme un mage se contenta d’un signe de tête.
- Bonjour à vous, seigneur Gregor, dit la dame rouge. Mon père est à l’intérieur, il étudie des cartes. Il vous attend.
- Très bien, merci Aelys. Loky, viens.
- Attendez, messire, dit le mage.
Gregor, qui avait commencé à s’avancer vers l’ouverture dans le mur, se retourna.
- Les dragons s’agitent dans leur sommeil dans tout Caledor, je l’ai vu dans mes songes, continua l‘homme. Il faut partir les réveiller.
- Les dragons… J’y ai pensé, répondit Gregor. Mais je ne peux pas me rendre au Hall des dragons en laissant tout le monde ici. Je crains malheureusement que nous n’ayons pas le temps pour tenter de les réveiller. Sans compter que si nous échouons, nous n’aurons fait que perdre du temps, et notre moral.
- Les dragons se réveilleront. Je les sens s’agiter un peu plus dans chacune de mes visions.
- Nous y réfléchirons pendant le Conseil,… quel est votre nom déjà ?
- Tylrael, messire. Je vous remercie de votre attention.

Loky suivit Gregor dans la pièce, à l’intérieur.
Une table occupait la plus grande partie de la salle, de dimensions moyennes.
Une grande carte de tout Caledor la recouvrait. Les murs eux servaient de support à des étagères encombrés de livres.
Le seigneur dragon Reyl était accoudé sur la table et leva les yeux à leur arrivée.
- Gregor, vous êtes là. Très bien, nous allons pouvoir nous rendre à la salle du conseil.
- Je vous présente mon nouveau lieutenant, Loky.
Reyl parcourut du regard l’intéressé de la tête aux pieds.
- Un Heaume d’argent ?
- Oui, répondit Gregor, il a su prouver sa valeur à l’épée en me battant en combat singulier, et m’est avis qu’il sait aussi se servir de sa tête.
- Ah oui, j’ai entendu parlé de votre duel. Il a déchaîné les passions dans le camp. Je ne vous voyais pas perdre, Gregor. Serait-ce vos faiblesses martiales qui vous ont fait perdre le Weyr ?
- Un seul homme, même s’il est moi, ne saurait suffir à défendre une telle forteresse, mon cher.
- Bon, trêve de bavardages. Allons à la salle du conseil, mon état-major et mes bannerets déjà arrivés doivent y être.
Il saisit sur la carte géante une autre, de dimensions bien plus commune.
- Voilà la réplique de la partie qui nous intéresse. Les positions supposées des elfes noirs ainsi que les nôtres s’y trouvent.
Gregor opina du chef et se tourna vers Loky.
- Tu n’as qu’à étudier cette carte, fit-il en désignant la table. Le conseil risque de durer longtemps. Tu n’aura qu’à rentrer au camp si tu trouves le temps trop long.
Les deux princes dragons s’éclipsèrent par une porte au fond de la salle.


Resté seul, Loky s’intéressa à la partie de la carte représentant les environs. Elle était en vérité très facile à reconnaître car c’était la seule où était planté des aiguilles de couleur.
Rouges pour les troupes de Reyl, bleus pour les troupes de Gregor, et noirs pour les elfes noirs, comprit-il rapidement.
En fait, il n’y avait des aiguilles bleues (sept ou huit) qu’à côté d’un petit dessin de cité doté d’immenses murs d’enceinte entre deux montagnes, portant comme légende « Degry ».
Les aiguilles rouges étaient aussi nombreuses, mais bien plus disparates. Il y en avait deux à Degrey même, et d’autres, toute seule, à différents endroits dans la proche région. Les bannerets de Reyl, à coup sûr.
Enfin, Loky s’intéressa aux aiguilles noires. Il y en avait une dizaine plantés sur le dessin d’une grande forteresse se dressant sur le flanc entier d’une montagne, à des dizaines de centimètres de Degry, et portant l’intitulé « Weyr d’Orelyn ».
Après avoir contempler toutes ces aiguilles pendant quelques temps, Loky s’éloigna de la table en direction de la terrasse.
- Tu ne veux toujours pas parler de tes visions à ton père ?
C’était la voix de ce Tylrael. Poussé par la curiosité, Loky se tapit contre le mur à côté de la porte pour écouter la conversation du mage avec la fille de Reyl.
- Non. Il ne me croira pas. Il va tout de suite penser que c’est toi qui m’a forcé à lui dire. Tu sais très bien qu’il supporte à peine que tu restes ici avec nous.
- Je sais… J’espère que ce Gregor sera moins borné que ton père.
- Ne parle pas comme cela de mon père. Il ne t’aime pas vraiment, et c’est réciproque, mais il émet des doutes sur tes dires aussi parce que tu as commencé à parler du réveil des dragons depuis des lustres, et qu’il n’est jamais rien arrivé.
- Mais tu sais très bien que ce n’était que le début. Maintenant nous approchons de cet évènement, toi-même tu le sais. Tu as vu comme moi les dragons s’agiter dans tes rêves !
Loky sortit de sa cachette en claquant bruyamment ses pieds enrobés de métal sur le dol dallé.
Les deux elfes firent comme si leur conversation n’avait rien de secret en prenant un air exagérément décontracté.
- Vous revoilà, dit la dame rouge. C’est donc que le conseil a commencé.
Le heaume d’argent hocha la tête en s’arrêtant devant eux.
- J’ai entendu parlé de vous, reprit-elle. On dit que vous êtes un bretteur formidable.
Loky resta silencieux.
- Au fait, nous ne nous sommes pas vraiment présentés. Je suis Aelys, la fille du seigneur Reyl. Et voici Tylrael, un ami d’enfance et étudiant à la tour de Hoeth.
- Vraiment ? Dit le heaume d’argent. Étudiant à la tour ? Depuis combien de temps étudiez vous ?
- Cinquante ans. J’ai fini ma formation.
- Seulement cinquante ans ? Je croyais que les études à la tour durait presque un siècle au minimum.
- J’ai estimé que j’avais assez appris. J’ai soif d’agir.
- Vous rêvez de chevaucher un dragon, n’est-ce pas ?
- Oui. Et j’abattrai les ennemis de Caledor.
- Pourquoi le seigneur Reyl ne vous écoute-t-il pas ?
- Disons… qu’il ne me porte pas dans son cœur.
- Pour quelle raison ?
- Parce que nous nous aimions, enfants, intervint la dame rouge. Et que voir sa fille amourachée d’un fils de préceptrice n’enthousiasmait pas mon père.
- Et maintenant ? Demanda Loky.
- Quoi, maintenant ? S’étonna la dame rouge.
- Vous vous aimez toujours ?
Le visage de la fille de Reyl prit la même couleur que sa robe. Pour Tylrael, Loky n’en savait rien, vu que sa peau était teinte en blanc.
- Hum, non, dit la dame rouge. C’était une histoire d’amour d’enfants. Nous avons grandi.
En voyant le regard plein de détresse du mage à l’écoute de ces paroles, Loky comprit que cet avis n’était pas partagé.
- Je vois, dit le heaume d’argent. Et bien, je vais vous laisser. Je n’ai pas le courage d’attendre ici la fin du conseil.
Il hocha la tête en signe d’adieu et disparu dans les escaliers qu’il avait emprunté avec Gregor à son arrivé.
L’attente sera longue, même au camp, pensa Loky. Il avait hâte que Gregor lui raconte ce qui c’était dit dans cette fameuse salle du conseil…
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptyMar 12 Aoû 2008 - 21:26

hum de nouveau personnage, et l'intrigue quiu prend un virage avec (voix caverneuse) "L'eveil des Dragons"
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptyMer 13 Aoû 2008 - 10:20

Du bon même si il y a quelques phrases qui me déplaisent. :thumright:
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptyJeu 14 Aoû 2008 - 17:42

Bonne mise en place des nouveaux personnages, mais, contrairement à ce flemmard de Kouran, je vais relever les phrases qui me déplaises.

Citation :
Il maintint la position d’équilibre mains qu’il tenait depuis plusieurs minutes
Heu...là j'ai pas compris avec le "mains". :scratch:

Citation :
Il aimait avoir un petit côté « rebelle ». [...] L’autre avait un style que Loky n’avait encore jamais vu.
Ces deux phrases sont un peu trop contemporaines à mon goût : je dirais plutôt un "côté négligé" pour rebelle et "une apparence peu commune" pour le style.

Citation :
Tu n’as qu’à étudier cette carte [...] Tu n’aura qu’à rentrer au camp
Répétition maladroite.

Citation :
presque un siècle au minimum.
Maladresse de style.

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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptySam 16 Aoû 2008 - 22:37

Citation :
Citation :
Il maintint la position d’équilibre mains qu’il tenait depuis plusieurs minutes
Heu...là j'ai pas compris avec le "mains". :scratch:
Il fait un "équilibre mains", je ne sais pas vraiment si ça se dit en fait. Un équilibre quoi, un poirier, j'avais rajouté le "mains" pour aider les gens à comprendre...



Enfin bref, voilà la suite :



ZUHL



- Ouvrez la porte, demanda le guerrier citoyen aux deux gardes.
Ceux-ci posèrent leurs longues lances contre le mur de la maison pour pouvoir retirer les deux gros morceaux de bois placés en diagonale contre les battants de l’entrée. Quelques secondes plus tard, les portes étaient ouvertes sur l’intérieur, si sombre qu’on ne pouvait voir que sur quelques mètres.
- Vous avez prévu des torches, naturellement ? questionna Elkora.
- Je, heu…
Zuhl se maudit intérieurement de ne pas y avoir pensé.
- Vous êtes d’une inefficacité dérangeante, Zuhl.
- Nous allons ouvrir tous les volets, ma Dame. Cela ne gênera pas vos investigations ?
- Non, soupira la patricienne, mais cela me fait perdre un temps précieux.
Zuhl fit signe aux deux gardes de le suivre à l’intérieur, dans l’obscurité. Au bout de plusieurs minutes, la lumière baignait le rez-de-chaussée, et Elkora put enfin pénétrer dans le bâtiment.
- Je vous signale qu’il faut aussi faire ceci à l’étage, dit-elle.
- Je sais, je sais, ma Dame.
L’opération prit bien cinq minutes, pendant lesquelles Elkora patienta, en haut des escaliers.
Zuhl congédia les deux gardes, et la patricienne entra dans la fameuse pièce du « meurtre khainite », talonnée par son second.
Les cadavres avaient été enlevés, et jetés en pâture aux sang froids seigneuriaux, d’après ce que Zuhl savait. En revanche, le sang marquait toujours le sol et les murs, car le sous-officier n’avait pas jugé utile de le faire enlever, vu qu’on lui avait donné l’ordre de condamner le bâtiment.
Jusqu’à ce qu’on lui demande de le rouvrir…
- Que se passe-t-il exactement, ma Dame ? Accepterez-vous de me le dire, maintenant ?
- Moui, répondit-elle en scrutant la pièce et ses tentures violettes. La Grande sorcière a été assassinée. Il y a des raisons de penser que celui ou ceux qui ont fait le coup sont des Asur, peut-être les mêmes qui ont fait ceci.
Elle balaya l’air devant elle pour montrer le sang un peu partout.
La Grande sorcière ? pensa Zuhl.
Ceux qui avaient réussi à la tuer devaient être très puissants. Il avait du mal à croire à tout cela. Peut-être s’était-elle faite étripée par un démon pendant un rituel maléfique ?
Mais si la Grande sorcière était morte, cela réduisait grandement les atouts de l’armée… et sa sécurité.
- Vous pensez que ce ne sont pas les Exécuteurs, en ce qui concerne les morts dans cette salle ? insista-t-il.
- Je vais devoir vous le répéter combien de fois ? s’énerva la patricienne. Annakaella est morte ! Nos ennemis se baladent impunément dans la forteresse. D’ailleurs, les Exécuteurs n’ont jamais revendiqué les crimes, d’après ce que je sais.
- C’est-à-dire qu’ils n’ont même pas voulu me répondre, ma Dame.
- Une nouvelle preuve de votre inefficacité, Zuhl.
Quoi ? Il aurait voulu la voir, à sa place. Les tueurs de Har Ganeth n’avaient pas vraiment apprécié quand il avait simplement suggéré qu’il aurait pu être possible que les Exécuteurs aient éventuellement commis un acte peu civique. Tout ce que Zuhl avait récolté, c’était un silence glacial et des mines patibulaires.
- Enfin, reprit la patricienne, aidez moi donc à fouiller cette pièce.
- Que sommes-nous censé trouver ?
- Je ne sais pas moi, un indice quand au passage de quelqu’un, une preuve que ce ne sont pas des Exécuteurs les auteurs. Voir même, un passage… vers la forteresse.
- Hum, je vois.
Les deux « compères » se lancèrent dans une fouille approfondie de la pièce.
Pour sa part, Zuhl passa derrière chaque tenture, bougea quelques meubles, souleva non sans un certain dégoût les statuettes slaaneshii posés un peu partout.
Finalement, le guerrier citoyen finit par se planter au milieu de la salle, ne sachant plus quoi faire.
Sa supérieure hiérarchique fit de même quelques secondes plus tard. Elle semblait énervée, et serrait dans une de ses mains une des statuettes hérétiques.
- Grrr, n’éclaircirons nous donc jamais ce mystère ? ragea-t-elle.
Sans doute pour décompresser, elle jeta la statuette contre un mur, la brisant en une multitude de fragments.
Elkora sombra ensuite dans une profonde réflexion en contemplant les débris.
Zuhl essaya lui aussi de réfléchir, mais à vrai dire il ne savait même pas à propos de quoi. Après tout, on ne lui avait pas dit grand-chose, et à part un puissant mage ou une petite troupe, il ne voyait pas trop ce qui avait pu tuer la Grande sorcière.
- Mais bien sûr ! hurla presque la patricienne, faisant sursauter son second. La cheminée, la cheminée !
Pendant quelques instants, Zuhl pensa que sa maîtresse avait perdu la raison, puis il comprit.
- Un passage dans la cheminée ? demanda-t-il. Je l’ai déjà regardée.
- Mais es-tu monté ?
- Comment cela, monté ?
- Montes ! Montes dans le conduit !
Elle montra du doigt l’imposante cheminée.
- Certes, ma Dame.
Zuhl réprima un soupir. Il n’avait pas beaucoup d’espoir quant à la justesse de l’intuition de sa supérieure. Il posa sa ceinture, où pendait son épée, sur un meuble, puis se baissa pour rentrer à l’intérieur de la cheminée. Son corps, à partir de la taille, se trouvait dans l’obscurité. Seul un petit carré de ciel apparaissait loin au dessus de lui.
Le conduit était taillé dans la roche, s’aperçut-il. La maison avait été construite contre une paroi rocheuse, voilà pourquoi.
Zuhl chercha une aspérité dans la pierre. Ses mains firent s’envoler des quantités énormes de suie.
La poussière noire s’introduit dans ses bronches et il toussa violemment. Il ramena le foulard qui lui ornait les épaules sur la bouche et le nez, puis ressaya de trouver une prise.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsque sa main se posa sur une encoche taillée dans la roche, parfaite pour permettre l’ascension. Il en trouve une autre exactement à l’opposé de la première, ce qui lui permit de se hisser avec ses bras, puis de placer ces pieds dans les encoches.
- Alors ? s’impatienta la patricienne.
Sa voix était faible du fait de la paroi qui les séparait.
- Il y a des prises taillées, répondit-il
Alors qu’il entendait en réponse un « Je le savais, je le savais », Zuhl sentit sous ses doigts une nouvelle encoche, juste là où il en aurait mis une si on l’avait chargé de tailler un chemin vers le sommet…
Il en fut ainsi jusqu’à ce qu’il atteigne une ouverture creusée dans le conduit, à quelques mètres de hauteurs du bas de la cheminée. Apparemment, les encoches s’arrêtaient là. Il pénétra dans l’ouverture, qui était en fait l’entrée d’une galerie.
Celle-ci était suffisamment large pour qu’un elfe puisse y progresser accroupi, et partait dans l’obscurité.
Estimant en avoir vu assez, Zuhl redescendit prudemment à l’aide des encoches.
Lorsqu’il ressortit de la cheminée, il se rendit compte qu’il était plein de suie.
Sa robe, sa maille en étaient recouvertes.
- Alors ? questionna Elkora, visiblement impatiente d’en apprendre plus.
- Alors, il y a une galerie, plus haut, qui s’enfonce dans le noir.
La patricienne afficha un large sourire.
- C’est donc ça, dit-elle. Nos tueurs sont les mêmes que pour Annakaella.
- Que faisons-nous ? demanda Zuhl en tentant d’enlever la suie qui le collait partout.
-La moitié des Gardes noirs est déjà réquisitionné dans ces passages. Ainsi que toutes les Ombres n’étant pas en patrouille extérieure. Nous allons nous rabattre sur des soldats de moindre valeur. Vous allez partir à la recherche des tueurs par ce passage là.
- Vous ? Enfin, moi ?
- Oui, vous. Prenez une dizaine de vos hommes et allez donc voir si j’y suis, là haut.
Zuhl sourit, malgré la pique.
Il avait enfin une occasion de prouver sa valeur. C’était parfait. Ramener la tête de ces troubles de fête serait un moyen idéal de lui faire mériter une promotion aux yeux d’Elkora. Il n’avait pas l’intention de rester sous-officier toute sa vie.
- Bien, quand partons-nous ? demanda-t-il.
- Dès que vous serez prêts. Allez donc vous préparez.
Zuhl effectua un salut militaire et se dirigea vers la sortie. Alors qu’il avait presque disparu du cadre de la porte, Elkora l’interpela.
- Et cette fois, dit-elle avec un sourire moqueur, pensez à prendre des torches…


Dernière édition par Llomarin le Jeu 28 Aoû 2008 - 11:35, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptySam 16 Aoû 2008 - 22:53

Juste un truc : on ne dit pas troubleurs de fête (d'ailleurs ça ne passe pas sur le correcteur de FireFox), mais troubles fête.
Dans l'ensemble c'est bien, même si je trouve que ça traîne un peu en longueur, et je ne pense pas que la patricienne supporte que Zuhl soupire en sa présence.
Mais j'aime toujours :thumright:
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptySam 16 Aoû 2008 - 22:55

Kouran a écrit:
Juste un truc : on ne dit pas troubleurs de fête (d'ailleurs ça ne passe pas sur le correcteur de FireFox), mais troubles fête.
Ah voilà le mot que je cherchais, merci :thumright:

Citation :
et je ne pense pas que la patricienne supporte que Zuhl soupire en sa présence.

Justement, Zuhl a réprimé son soupir, pour ne pas choquer sa supérieure

Sinon, merci XD
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MessageSujet: Re: [Recit] Les Chroniques d'Orelym   [Recit] Les Chroniques d'Orelym - Page 5 EmptyDim 17 Aoû 2008 - 21:11

Toujours aussi génial mais c'est vrai que ça trainne un peu.

:thumleft:
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