[Recit] Cyrith et Arathion

Le soleil se couchait, noyant la plaine d’une vive lumière rouge. Les corbeaux planaient au dessus du champ de bataille, prêts à fondre sur les corps des mourants.
Cyrith l’impétueux était descendu du dos de son redoutable dragon solaire. Le mage avait occis de sa terrible épée enflammée deux des puissants champions ennemis qui avaient fait l’erreur de croire que sa frêle silhouette dépourvue d’armure serait facile à écraser. Le plan de l’alliance des Elfes et des Nains avait parfaitement réussi. Ceux de leurs ennemis qui avaient survécu au barrage magique et à la grêle de tirs qui s’étaient abattus sur eux avaient finalement été vaincus au corps à corps par les régiments d’élite de l’alliance.
Cyrith s’approcha d’Arathion. La rivalité entre le mage de Caledor et celui de Saphéry était bien connue de leurs capitaines. Arathion soignait les Maîtres des Epées de Hoeth blessés grâce à ses capacités uniques. Il se releva, imité par Cardyan, champion des guerriers d’élite, qui avait mené ses hommes victorieusement contre les Ogres, les guerriers du Chaos et les chevaliers ennemis. Il croisa le regard du Haut Prince Antheus qui accompagnait le mage dragon.
- « La victoire est totale mon ami ! lança Cyrith. Ces brutes n’ont pu rivaliser avec nous dans l’art du combat. Nous les avons écrasées.
- Cette alliance avec les nains fut en effet providentielle, répondit calmement Arathion. Nos ennemis n’y ont pas résisté.
- Les nains ! Ce ne sont pas eux qui nous ont fait remporter cette bataille.
- Nous n’aurions pu vaincre seuls, dit Cardyan, appuyé sur sa grande lame cérémonielle tâchée de sang.
- Et sans la puissance de notre magie et la rapidité et notre cavalerie, les nains se seraient fait massacrer, riposta Antheus pour soutenir le mage de son royaume.
- Voilà pourquoi cette alliance est nécessaire, conclut Arathion. L’orgueil est notre pire ennemi, sachons ne pas tomber dans cet excès. »
Cyrith ne répondit rien et se dirigea vers les Lions Blancs pour imiter son compagnon en leur proposant ses services de guérisseur. Arathion regarda Cardyan. Originaires tous deux du royaume de Saphéry, ils se comprenaient et partageaient la sagesse qui manquait au fougueux mage dragon.
« Ses pouvoirs sont redoutables, mais sa témérité et son orgueil peuvent nous coûter cher : il accepte difficilement les conseils des stratèges expérimentés et risque même sa vie inconsidérément sur le champ de bataille. »
Arathion partageait l’avis du Maître des Epées, mais il savait aussi que seul Cyrith avait été capable de réveiller le jeune dragon solaire, et que le duo formé par l’immense créature et le jeune elfe impétueux était un signe d’espoir pour le peuple elfique en déclin.
« Il apprendra, dit-il avec un étrange sourire. Il apprendra. »

Encore un petit texte ma foi fort agréable. Je n'ai pas grand chose à redire si ce n'est sur cette coupure :

Citation :

Arathion partageait l’avis du Maître des Epées. Mais il savait aussi que seul Cyrith avait été capable de réveiller le jeune dragon solaire

Le point avant le "mais" est à mon sens une coupure dans le rythme de la phrase qui est un peu dommage. Je rajouterai que je trouve qu'une particule adversative comme le "mais" en début de phrase est un petit peu gênant ; ce n'est pas réellement une faute grammaticale mais c'est à mon sens une "erreur" stylistique qu'il faut éviter autant que possible.
Il y a évidemment certains cas où ce "Mais" en début de phrase s'impose, cependant je ne trouve pas que ce soit ici le cas.

Maintenant, il ne reste plus qu'à donner une suite à tout cela et à nous raconter la suite de l'histoire de ce fougueux mage-dragon. ;)


Cordialement,

Wolfen.

"Les conjonctions de coordination servent à joindre, soit deux propositions de même nature, soit deux parties semblables d'une même proposition. Ces conjonctions peuvent donc unirdes mots, des groupes de mots, des propositions ou des phrases." dixit Grevisse.
Employer "mais" en début de phrase n'est donc pas une faute de grammaire ni de langue en général. C'est sans doute ici une question de goût et de style.

Je suis ravi que ce petit texte te plaise Wolfen, j'en ai encore un sous le coude, et si l'un des trois vous semble digne d'intérêt (en tous cas plus que les autres!) je ferai volontiers une suite.

Comme je le disais, ce n'est pas une faute de grammaire, c'est plus d'un point de vue stylistique et de rythme. Là, il y a une cassure désagréable.
Rajoutons que "mais" n'est pas une simple conjonction de coordination ; elle a la particularité d'être une particule adversative, et donc de mettre en opposition deux propositions. Du coup, pour que l'adversité soit bien rendu, il faut à mon sens soit que le "mais" sépare deux propositions mises à égalité - et donc dans une même phrase - soit que la séparation par un point avant le "mais" soit justifié par une accumulation de "Mais", de sorte à créer un effet de style, soit que la phrase ne soit rendue trop lourde par l'absence de point.
La grammaire n'est pas tout ! ;)


Cordialement,

Wolf'.

BONSOIR

Respect , j aime beaucoup , et si il y en a d autres , je suis preneur.

Allez pour faire plaisir à Wolfen qui est fâché avec les particules adversatives conjonctives (je plaisante) en début de phrase j'édite le texte. C'est vrai que ça évite une phrase un peu lapidaire et coule davantage.

Eh oui j'ai encore un texte tout prêt, je fais un nouveau sujet (en espérant ne pas me faire taper sur les doigts!) parce que ça parle d'autre chose. Là encore ce fut écrit après une bataille pour en garder une trace sympa.

J'attends vos commentaires avec impatience, et si l'un des textes vous plaît plus que les autres, n'hésitez pas, je me lancerai dans une suite (avant de vendre le manuscrit à prix d'or à la Bibliothèque Interdite **yeha** )

Ah mais tu as le droit de ne pas être d'accord, hein ! Mais il faut bien que je fasse mon boulot dans cette section et quand il n'y a pas grand chose à redire sur un texte, il faut bien que je pinaille.

Wolf'.