Enclaves Elfiques - Ulthuan vs Naggaroth
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Enclaves Elfiques - Ulthuan vs Naggaroth

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Lahad
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Bolbork
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Kormin
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Kormin
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Kormin


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MessageSujet: [Participations] Concours de récits   [Participations] Concours de récits EmptyVen 24 Fév 2006 - 23:20

Ne postez que vos récits dans ce post, et rien d'autre, merci...

4 pages words maxi,

Vu le faible nombre de participation, tout récit sera pris en compte

Le thème étant:
Pour les EN et HE:
Cette image....
http://www.druchii.net/album_page.php?pic_id=1111

Pour les ES: vous ferez une histoire mettant en scène un farfadet des bois. Peu importe le context, mais le texte dois tourner autour de ce farfadets, sans forcément qu'il soit le héros du texte ou le personnage principal.

Kormin


Dernière édition par le Sam 20 Mai 2006 - 12:00, édité 2 fois
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Roujio
Chevalier
Roujio


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MessageSujet: Re: [Participations] Concours de récits   [Participations] Concours de récits EmptyJeu 9 Mar 2006 - 22:28

Voila mon mien de texte...


Maeval s’était caché dans un placard. Ce placard était sa meilleure cachette, quand il jouait avec ses amis. Jamais, au grand jamais personne n’avait réussi à l’y trouver. Il gagnait à chaque fois qu’il utilisait cette cachette. La meilleure cachette de cache-cache qui soit. D’autant plus que, de ce placard, Maeval avait la possibilité de voir ce qui se passait à l’extérieur. Voir sans être vu. Pour le voir, il aurait fallu quelqu’un s’allonge sur le dos devant le placard et regarde dans sa direction. Et cela n’arrivait jamais. Jamais. Sauf aujourd’hui. Sa mère, allongée devant le placard, regardait fixement dans sa direction, droit dans les yeux. Si elle n’arborait pas cette fort disgracieuse ligne rouge sur le cou, sans doute ne se serait elle jamais retrouvée dans cette position, à fixer sans le voir le visage baigné de larmes de son fils, mais cette ligne monstrueuse était là. Croisant le regard déjà vitreux de sa défunte mère, l’enfant pleurait, mais malgré les spasmes secouant son corps à chaque sanglot, il restait silencieux, comme tétanisé. Puis, soudain, le garçonnet se mit à hurler et se rua hors de la pièce, loin de ce regard horriblement fixe.


Maeval se réveilla lentement. Il constata avec étonnement qu’il pleurait. De vieux souvenirs, vieux de plusieurs centaines d’années, mais rien n’y faisait, la douleur restait aussi vive qu’au premier jour. La douleur… La douleur et la haine. Jamais l’une n’allait sans l’autre. Que les blessures soient physiques ou morales, tant qu’elles se faisaient sentir, la haine subsistait. Maeval avait déjà eu l’occasion d’apercevoir de loin le gardien de Tor Yvresse durant sa jeunesse, et, comme tout elfe, il connaissait son histoire. Étrangement, il se sentait proche de lui, de même que beaucoup des siens durement frappés par la guerre. Tous ceux qui avaient perdus quelque chose qui leur étaient cher, que ce soit un membre de l’entourage ou du corps, en gardaient une rancune éternelle. Contemplant le moignon là où devrait se trouver sa main gauche, Maeval eût un sourire carnassier. Il avait perdu les deux. Sa haine en était elle doublée ? Il avait longtemps habité Tor Yvresse, et se souvenait bien de l’ancien protecteur déchu de la cité. Il l’avait déjà aperçu de loin, à plusieurs reprises, avant sa chute. Après tout, tous deux étaient semblables d’une certaine façon, se rengorgea-il, bien que de nombreux elfes puissent se targuer de tels points communs avec le Sinistre. Tous deux, ils avaient perdus leur famille pendant une guerre. Tous deux, ils avaient étés mutilés et en avaient gardés des séquelles visibles. Tous deux, ils ne vivaient que pour se venger. Tous deux, ils étaient prêts à mourir dans ce but. Tous deux… l’elfe se leva et commença à s’habiller, avec un soin tout particulier. Aujourd’hui, il allait rencontrer son alter ego. Aujourd’hui. S’armant et harnachant sa cuirasse, l’elfe contempla son reflet, toujours avec ce petit sourire en coin qui lui donnait cet air mauvais qu’on lui reprochait sans cesse. Aujourd’hui, il allait obtenir une promotion, une telle convocation ne pouvait signifier que cela. Peut-être même lui accorderait-t-on la responsabilité d’un bataillon, ou d’un poste avancé de la côte nord. Depuis qu’il était devenu un maître des épées, c’était sa seule ambition. Avoir la possibilité d’affronter ses frères souillés était la seule chose qu’il désirait, mais, tant qu’il restait ici, il en était réduit à protéger de jeunes mages arrogants qui le regardaient d’un air hautain, des idiots bien plus jeunes que lui, et incapables de même soulever une épée osaient le traiter avec condescendance, se considérant comme étant les seuls à détenir la vérité… Pauvres fous, sans lui, et malgré tout leur savoir, il ne survivraient pas longtemps. Quiconque est incapable d’assurer sa propre survie devrait manifester respect pour ceux qui en permettent la sauvegarde, mais ces idiots imbus de leur personne n’avaient manifestement pas songé à cela. Maeval regarda par sa fenêtre, et contempla la sérénité des lieux, sérénité si peu en accord avec son esprit. Si le paysage et lui étaient en harmonie, les cadavres s’amoncelleraient, le sang remplacerai l’eau des fontaines, les chants apaisants des oiseaux laisseraient place aux hurlements de douleur des blessés. Il voulait la guerre, et on le faisait devenir une nourrice! Constatant que, bien que le Soleil soit encore caché derrière l’horizon, le jour était déjà bien suffisant pour y voir clair, le guerrier sortit. Les gardes en faction devant la porte se raidirent à son approche, se redressant légèrement. Suivant le chemin qui coupait en deux parties le parc, le guerrier arriva devant la Tour si connue. Les gardes le laissèrent passer sans broncher, le simple fait qu’il soit capable de les voir prouvant que sa présence était tolérée par les mages. Traversant de nombreux couloirs, des dizaines de salles obscures, croisant des centaines de personnes affairées qui ne lui accordaient aucune attention, et qui évitaient même de le regarder, il finit par arriver devant la porte qu’il cherchait. Plusieurs mages, bien plus jeunes que lui, constata il à nouveau avec un certain dégoût, interrompirent leur discussion quand il arriva, et le regardèrent comme si sa présence les empêchaient de parler librement. De quoi donc pouvaient ils parler, qui soit si important ? Les apprentis étaient-ils au courant de secrets qu’ils ne pouvaient laisser filtrer à un être si inférieur que lui ? Il en doutait fort. Gardant la main sur la garde de son épée, il jeta un regard vers le groupe, mais tous évitèrent son regard, sans pour autant cesser d’arborer cette expression que l’on prend quand le chien d’un ami vous mort. Vous ne pouvez frapper le chien, et pourtant, la blessure vous fait souffrir. S’ils en avaient eu le droit, ces mages lui auraient ordonnés de déguerpir. Ils n’en avaient pas le pouvoir. Avec un sourire de satisfaction, Maeval frappa trois coups secs, et la porte s’ouvrit d’elle-même. Entrant, il tomba nez à nez avec un autre mage, bien plus vieux que ceux de l’extérieur. Il fixa l’elfe dans les yeux, attendant l’habituel regard de mépris, mais celui-ci ne vint pas. Au contraire, le mage eût un sourire aimable, mais ne dit mot, et resta à le fixer. Légèrement nerveux, Maeval se présenta, mais ne reçut aucune réponse. Le mage resta silencieux, l’observant toujours de ce regard aimable, que le guerrier commençait à trouver singulièrement désagréable.
« -Que puis-je donc pour vous ? Interrogea-il avec une certaine irritation, qui l’étonna lui-même.
-Pardon ? »
L’elfe fut soulagé. Au moins, il parlait, bien que sa réponse ne soit pas réellement celle attendue, c‘était déjà ça.
« -On m’a ordonné de me présenter ici même. Me voilà donc.
-Parfait » Répliqua le mage, avant de sombrer à nouveau dans le mutisme et de reprendre son observation.
Le guerrier commençait à perde patience. Bien qu’il ne se montre pas ouvertement hostile, ce mage-ci était aussi méprisant que les autres. Tout au plus était-il encore plus hypocrite que la moyenne, mais, à part cela, il n’y avait aucune différence. Cette observation le mettait extrêmement mal à l’aise. Si cet idiot n’acc…
Derrière lui, la porte s’ouvrit dans un grincement, et un homme entra. Le Sinistre était là, devant lui. Maeval n’en croyait pas ses yeux. Il se laissa tomber au sol, et s’inclina profondément devant cet elfe si célèbre. Celui-ci sembla ne pas se soucier de sa présence, et s’adressa uniquement au mage.
« -Bien. L’avez-vous informé ?
-Pas encore, je vous attendais pour cela.
-Ma présence est inutile, vous pouvez vous en charger seul. »
Sans un mot de plus, l’aveugle ressortit, laissant Maeval dans sa position de départ, un peu déçu. A quoi s’attendait-il ? Se relevant, il jeta un regard noir au sorcier.
« -Allez vous enfin parler ?
-Oui. Vous avez été désigné pour une mission particulière. Nous pensons qu’elle devrait vous plaire… »

Maeval faisait voile vers Naggaroth. Il n’avait toujours pas digéré. Pas de promotion. Plus personne sous ses ordres. Il savait bien que son ordre servait aussi d’espions, mais il était un guerrier. Il était un tacticien, un combattant, pas un assassin capable de se dissimuler dans une foule. S’infiltrer dans la terre du Grand Froid. C’était de la folie. Il ne parlait même pas leur langue. Comment pourrait-il…
Sa cible était une petite île isolée au nord, où vivait un Druchii. D’après ce que lui avait dit le mage, il n’avait aucun garde, et vivait seul avec sa famille dans une demeure au cœur de la ville. Pourquoi envoyer un homme chez quelqu’un vivant seul ? Pour trouver un médaillon lui avait on dit. En quoi un simple médaillon pourrait-il être utile à Ulthuan ? S’il pouvait l’être, sa garde ne serait pas confiée à un elfe seul. S’il ne pouvait l’être, on ne l’enverrait pas là-bas. Et si les Druchiis n’avaient pas connaissance du pouvoir renfermé par ce médaillon, comment les Asurs en auraient-ils eu vent?
Tourmenté par toutes ces questions, Maeval vit passer le voyage bien trop vite à son goût, et c’est avec appréhension qu’il posa le pied sur le sol de cette Terre maudite. Le navire, une embarcation Druchiis capturée bien des années plus tôt, n’avait pas attiré l’attention, mais on ne pouvait le laisser échoué là. Aussitôt l’elfe débarqué, les marins remirent l’embarcation à flot et repartirent en haute mer. L’Asur ne s’était jamais senti aussi seul. On lui avait indiqué que plusieurs elfes de son bord vivaient sur cette île, et qu’ils avaient étés prévenus de son arrivée. Grâce aux instructions assez précises qu’il avait reçues, il réussit sans mal à les trouver, et, après leur avoir expliqué la mission qui lui était, pour ainsi dire, imposée, ils lui indiquèrent la manière d’entrer dans la cité. Cette ville était assez peu gardée, et ne possédait pour ainsi dire pas de mur d’enceinte. Une fois de plus, Maeval se demanda ce qu’on attendait qu’il trouve dans un trou pareil. En quoi ce médaillon pouvait-il être utile ? Le moindre village de pécheurs était plus gros que ce hameau.



Sautant d’ombres en ombres, Maeval tentait de passer inaperçu. Le couvre-feu avait été décrété, ce qui, au premier abord, l’inquiéta, mais il se rendit vite compte que cela le servait en fait. En effet, la garde était peu nombreuse, et n’avait pas suffisamment d’effectif pour patrouiller dans toutes les rues, aussi, accéder à la villa qu’il cherchait ne fut pas difficile.
Entrant furtivement dans le parc, Maeval se sentit observé. Malgré tout ce que lui avait dit le mage, cela n’était pas naturel. Une si grande maison ne pouvait être vide. S’avançant prudemment, il progressait par portions, avançant de buissons en buissons, d’arbres en arbres. Heureusement, la propriété n’était pas très grande, et il arriva devant le bâtiment. S’adossant à un mur, il fit le tour du bâtiment, et constata, effaré, que la seule entrée possible était la porte d’entrée. Il ne pouvait entrer par la porte. Pourquoi ne pas frapper tant qu’il y était ?
Pourquoi ne pas frapper…



La Druchii, arme au poing, ouvrit la porte. Aussitôt, une dague fendit l’air et le coutelas qu’elle tenait dans sa main droite tomba sur le sol avec un bruit métallique. Lui attrapant le bras et le lui tordant, l’Asur l’obligea à avancer et plaqua la dague sur sa gorge. Fermant la porte d’un coup de pied, il avança dans la salle principale, toujours en poussant la femme devant lui. Le mari, voyant la scène, se jeta sur une épée qu’il portait au côté, mais un mot de Maeval l’en dissuada. Il allait devoir choir entre sa femme et son épée. Le Druchii choisi l’épée.
Bondissant en avant, le Druchii sortit sa lame. L’Asur, d’un seul geste fluide, trancha la gorge de la femme et lança la dague dans la direction du maître des lieux. Celui-ci la reçut en plein gorge, et, coupé dans son élan, s’effondra sur le sol en émettant un gargouillis sordide. Se penchant sur son corps, Maeval fouilla son col, et y trouva ce qu’il désirait : le médaillon tant convoité. Souriant, il le passa à son cou, et s’apprêta à sortir, quand il entendit un sanglot étouffé dans son dos.

Le lendemain, la milice de la ville fut avertie d’un double meurtre effectué à la demeure du chef de la garnison. Le dignitaire et sa femme auraient étés abattus, alors que leur fils unique avait été épargné. Le tueur lui aurait crevé les deux yeux et tranché la main, avant de lui murmurer à l’oreille :
« -Peut-être deviendra tu un héros comme cela. »

Roujio, c'est la faute du récit qui ne m'as pas inspiré… **siffle**
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Bolbork
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Bolbork


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MessageSujet: Re: [Participations] Concours de récits   [Participations] Concours de récits EmptyJeu 9 Mar 2006 - 22:49

Allégeance
Ou L’Ultime Epreuve




La cité de Naggarond s’étend sous mes yeux. Du haut des remparts de la forteresse du Roi Sorcier, tout paraît si calme, si noir. Je commence à avoir froid. Je sens ma tunique humide se plaquer contre mon torse et je frissonne. Le parchemin que je tenais serré dans ma main droite vient de m’échapper et virevolte dans le vent. Cette nuit me rappelle celle de notre départ pour l’Ultime Epreuve. Toute notre formation devait nous y préparer et la Grande Maîtresse, la plus crainte des matriarches de Khaine, n’avait cessé de nous prévenir que cette nuit changerait le cours de notre existence. Savait-elle à quel point elle avait alors raison ?



L’eau est calme. Froide et silencieuse. Le ciel est d’encre. Les seules lumières visibles proviennent du pont de l’arche noire qui s’éloigne doucement dans la nuit. Le temps n’aurait pas pu être mieux choisi pour notre première sortie.

Nous étions sept, sept orphelins entraînés depuis notre plus tendre enfance à soulager du lourd fardeau de la vie. Notre apprentissage avait été long et souvent douloureux, mais cette nuit-là nous nous croyions plus fort que tout, rien ni personne ne pourrait se dresser sur notre chemin. Nous avions une dernière épreuve à passer pour pouvoir enfin accéder au titre d’assassin et être reconnu par le Roi Sorcier : il nous fallait Lui ramener la tête de l’un de nos lointains cousins si prétentieux. Et pas celle de n’importe qui, seule celle d’un haut dignitaire, d’un noble Asur nous permettrait d’achever notre formation et d’œuvrer pour Lui. Nos étions trop arrogant et trop fier pour laisser filtrer notre angoisse, mais je sais que ce soir aucun de nous n’était vraiment rassuré, seul dans notre frêle embarcation filant en direction d’Ulthuan. Ce fut la dernière fois que je vis ceux avec qui j’avais passé mon enfance, une enfance dévouée au dieu du meurtre.

L’infiltration, le déguisement et le mensonge, tout ceci nous avait été enseigné. Et en quelques semaines je réussis à m’introduire dans la cité de Lothern. Il me fallait maintenant la tête de l’un des courtisans, ces êtres qui passaient leur temps à ramper aux pieds du Roi Phénix. Il n’était pas question d’essayer d’infiltrer la cour de leur roi, ce serait le meilleur moyen de se faire démasquer. Et le sort qu’ils me réserveraient alors ne m’attirait guère à l’époque. Je décidais donc de me glisser sans être vu dans la chambre de l’un de ses nobles et d’attendre le soir qu’il vienne se coucher. Pour un très long sommeil.

Ma mission me paraissait presque terminée alors que j’attendais tranquillement dans le noir, caché au dessus du lit de ma victime, derrière d’horribles baldaquins fait de tissus aux couleurs aussi vives que criardes. Je me trompais.

Un grincement de porte. Le bruit d’un serviteur qui se retire, souhaitant une douce nuit à son maître et enfin j’aperçu ce qui me revenait de droit : une tête blonde au visage fier et digne, les traits fins et élégants, le nez droit et de grands yeux bleus plein de flatterie et d’hypocrisie qui me hantent encore. Elle était parfaite ! Le noble retira son armure d’apparat, laissant sa cape rouge surchargée de dorures sur une chaise et s’éloigna en direction du balcon. Impatient, j’aurais voulu le voir s’approcher du lit tout de suite, mais je dû réfréner mon envie de bondir hors de ma cachette et de lui offrir sans plus attendre les quelques pouces d’acier effilé que je tenait fermement, à m’en faire blanchir les phalanges. Il contempla quelques instants sa cité maudite, jouant avec ses cheveux, les laissant flotter dans le vent, les caressant, se les enroulant autour d’un doigt puis les laissant se dérouler, libres dans l’air du soir. Je m’attendais presque à le voir se mettre à chanter et à esquisser quelques pas de danse, mais heureusement mon récent ami devait trouver l’air marin un peu trop frais pour lui et il préféra rentrer au chaud. Il appela un serviteur qui vint fermer la porte fenêtre et plier la cape avant de se retirer dans une pièce voisine.

Mais ce subalterne était déjà sortit de mon esprit, car son maître s’avançait maintenant vers le lit, insouciant. Il réprima un bâillement qui failli se transformer en cri d’effroi quand il sentit une ombre se glisser derrière lui et une lame froide et effilée caresser la peau de son cou. Heureusement, l’apprentissage avait été si long et les échecs si sévèrement réprimés, que c’est presque par instinct que je plaquais ma main contre sa bouche, étouffant ainsi tout bruit. Je remerciai alors silencieusement ces matriarches que j’avais tant haït à chaque nouvelle sanction. Hélas, pourquoi n’ai-je pas immédiatement plongé ma lame dans le cou si tendre de cet être répugnant ? Pourquoi ai-je cherché à voir le reflet de la peur dans ses yeux trop bleu ? C’est cette envie d’exercer un instant encore un terrible pouvoir sur ce haut dignitaire de la cour d’Ulthuan qui lui laissa le temps de reprendre ses esprits.

Il ne me fallait que sa tête et j’allais me débarrasser de tout le reste quand il tendit un bras, un doigt tremblant et se mit à tracer dans l’air des runes du très secret langage elfe noir, le Drukh Eltharin. Il me fallu quelques instants pour comprendre ce qu’il me disait et il dû retracer une deuxième fois les runes avant que je ne le retourne et le plaque contre le mur pour le regarder en face, ma lame peut-être un peu plus profondément enfoncée dans la chair de son cou et ma main toujours sur sa bouche. Son regard était maintenant plus assuré, la peur semblait en avoir disparu et c’est à partir de ce moment que, sans m’en apercevoir, je venais de perdre tout pouvoir sur cet elfe. Il me dévisagea, semblant se demander si j’étais digne de le tuer, puis me prenant sans doute pour un illettré, il tourna la tête sur le côté et retraça à nouveau la série de runes de son index manucuré sur le mur blanc immaculé. J’avais bien sûr déchiffré les runes tracées d’une main mal assurée, mais comment étais-ce possible ? Lui un elfe noir ! Lui avec sa culotte blanche à dentelle, sa démarche si maniérée et ses yeux trop bleus au service du Roi Sorcier ! C’était pourtant ce qu’il venait de me dire et plus troublant encore était la langue dans laquelle il me l’avait exprimé. Lui intimant le silence, je retirais ma main de ses lèvres et exerçant une légère pression sur ma lame, je lui fit comprendre d’un regard aussi terrifiant que je pu que je n’hésiterais pas à appuyer un peu plus fort. Je ne sais toujours pas aujourd’hui si c’est un éclat de rire ou de peur qui apparu fugitivement dans son regard. Toujours est-il que nous nous sommes dévisagés un moment avant qu’il ne se mette à chuchoter, toujours en Drukh Eltharin.

- Je suis au service du Roi Sorcier. J’ai réussi à infiltrer la cour du Roi Phénix mais certains me soupçonnent. Je ne peux donc plus prendre le risque de communiquer avec Naggaroth...

- Si tu étais toujours au service de la Tour Froide, tu devrais être prêt à perdre la vie pour notre Roi. Dans ce cas pourquoi aurais-tu peur d’envoyer un messager apporter de tes nouvelles et demander de nouveaux ordres ? Ne serais-ce pas parce que tu n’as jamais servi le Roi Sorcier et que tout ceci n’est qu’une ruse car comme tout les tiens tu es un lâche, tu as peur de la mort !

- Comment expliques-tu alors que je parle cette langue, si secrète que seuls les plus sages des Maîtres du Savoir de la Tour Blanche de Hoeth savent en déchiffrer quelques phrases ?


J’essayais de paraître sûr de moi, mais je savais bien qu’il venait de toucher le point sensible, je n’avais jamais entendu dire que les nobles Asur comprenaient le Drukh Eltharin. Et celui-ci le parlait d’une façon tellement parfaite, plaçant accents et silences au bon endroit. Il avait une aisance que n’acquièrent que ceux dont c’est la langue maternelle.

- Et comment veux-tu que j’envoie un messager ? Je vais voir le Roi Phénix et lui demande s’il n’a pas un bateau en partance pour les terres de Naggaroth, car j’aurais un message privé pour son pire ennemi ? Je suis infiltré à la cour de celui que j’ai juré de détruire, mais je suis seul. Et si tu veux tout savoir, car je sens venir ta prochaine question, maître assassin. Tu te demandes pourquoi je ne l’ai pas encore tué s’il a tellement confiance en moi. La réponse est simple, j’ai pour mission de faire bien plus que d’abattre le Roi Phénix, car finalement, si celui-ci meurt, un autre le remplacera et Naggaroth n’aura rien gagné. Non ma mission est de faire tomber Ulthuan. Le vieux rêve de tous nos frères Druchii va bientôt devenir réalité, et ce grâce à toi.
J’ai atteint le premier objectif que m’avais fixé notre Roi. Je commande la Garde Maritime et je peux décider de placer ces guerriers où bon me semble. Le seul problème pour lequel je n’avais jusqu’à cette nuit aucune solution était le moyen de communiquer avec Naggaroth. Comprend-tu ? Il faut que tu ailles voir le Roi Sorcier et lui dise que dans disons sept lune, il pourrait lancer une diversion contre les royaumes septrionaux d’Ulthuan, pourquoi ne pas envoyer une arche noire prendre Cothique. Je pourrais alors faire envoyer des renforts là-haut, tout au Nord. Et pendant ce temps, le gros des troupes débarqueraient au Sud et prendraient Lothern. Le Roi Sorcier ne m’a pas envoyé tuer son ennemi, mais bien reprendre le trône d’Asuryan !
Si tout fonctionne comme Il l’a prévu, le Roi Sorcier sera bientôt assis sur le trône d’Ulhuan, la tête du Roi Phénix entre les mains.


Sa voix semblait remplie d’émotions alors qu’il prononçait cette dernière phrase. Je relâchais doucement mon étreinte. C’est vrai que j’avais entendu parler de cette histoire. Certains racontaient, il y a quelques années déjà, qu’un groupe de guerriers triés sur le volet, seraient partis en Ulthuan pour infiltrer la cité de Lothern et détruire le Roi Phénix, mais plus personne n’en parlait depuis bien longtemps, car la mission aurait été un échec.

Atterré par cette découverte, j’ai sans doute relâchée mon attention quelques instants, mais ce fut suffisant pour qu’il se saisisse de ma lame par une botte pourtant bien connue de tous les assassins. Et là - et je crois que c’est à partir de ce moment que j’ai décidé de le croire, et de croire en ce rêve qu’il me proposait - il me rendit mon arme. La nuit fut longue. Nous discutâmes jusqu’à ce que l’aube commence à éclairer les hautes tours de la cité. Il nous fallait tout fixer, nous ne pourrions nous revoir avant la prise de la ville et nous n’aurions pas de deuxième chance. Quand les premiers rayons du soleil commencèrent à inonder la chambre de lumière, nous avions fini. Et il me fallait maintenant ressortir de là sans me faire prendre. A nouveau caché au dessus du baldaquin, je regardais ce maître du déguisement et de la traîtrise sonner une petite cloche et, prétextant qu’il avait pris froid pendant la nuit, ordonner à l’armée de servants qui se présenta d’aller lui chercher je ne sais quelle plante rare et de le laisser seul pour la matinée, me laissant ainsi libre de partir sans trop de problème. Je regardais une dernière fois cet elfe aux yeux toujours aussi bleus, mais je devinais maintenant un éclair de tromperie dans son regard.

Une fois sortit de ses appartements, il me fut facile de quitter la cité, me mêlant aux passant et autres serviteurs grouillant dans les rues. Et j’embarquais bientôt comme passager clandestin à bord d’un navire se rendant dans le vieux monde, une dernière pensée pour cette tête que j’étais censé rapporter pour achever ma formation. Je ne ramenais pas la tête d’un noble, mais le plateau sur lequel trônerait bientôt celle d’un Roi.

Il me fallu trois lunes et quelques escales pour revenir à Naggarond et encore quelques jours pour solliciter une audience auprès du Roi Sorcier. Certains attendent une autorisation, se justifient et attendent souvent bien longtemps avant de pouvoir Lui parler. Mais je ne pouvais me permettre d’attendre, et il me fallu tuer quelques gardes noirs pour enfin avoir mon entretient avec Lui. Tout d’abord sceptique, il finit par me croire et l’assassinat de quelques membres de sa garde rapprochée fut bien vite oublié. Nous n’avions plus très longtemps pour rassembler les armées qui prendraient Ulthuan dans moins de quatre lunes. Et je ne pus prendre un instant de repos que lorsque je vis notre Roi monter à bord de son arche et commander le départ de la flotte.

En attendant que notre armée gagne les côtes d’Ulthuan, je pouvais aller à mon gré dans toute la citée, connu de tous comme celui qui permettrait de venger plus de cinq mille ans d’exile.

Et c’est seulement il y a quelques heures, alors que la bataille devait avoir commencée, et que notre Roi devait marcher sur Lothern, que j’ai eu l’honneur d’être le premier sur ces terres à avoir des nouvelles du Roi Sorcier. J’étais appuyé sur les remparts de la Tour Froide, le regard perdu dans le lointain, imaginant les corsaires décimer une garde maritime bien peu nombreuse quand le maître de la garde noire me tira de mes rêveries. Escorté par quelques uns de ses gardes restés défendre la cité en l’absence de leur Roi, il me tendit un parchemin scellé et entièrement noir.

- Les premières nouvelles d’Ulthuan. Notre Roi a voulu que vous soyez le premier à pouvoir lire ces mots.

Impatient, je décachetais le parchemin et lu les quelques runes finement tracées par la main du Roi Sorcier en personne. Il me fallu les relire encore et encore, sous le coup de l’émotion, avant de me retourner vers le maître de la garde, lui aussi semblait impatient.

Et je fis ce qui me paru le plus sage.



Le parchemin se posa finalement sur le sol, aux pieds des remparts. Et entre les tâches de sang, quiconque maîtrise le Drukh Eltharin peut y lire ces quelques mots :

Empale-toi sur l’un des pieux tout en haut des remparts de la Tour Froide… ou attend Mon retour.




- Bolk -
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MessageSujet: Re: [Participations] Concours de récits   [Participations] Concours de récits EmptySam 11 Mar 2006 - 13:07

Le jour de gloire de Girathon.

La luxuriante pièce était bien éclairée. Les murs d’un blanc éblouissant étaient couverts de grand draps aux motifs flamboyant avec en leur centre un Phœnix doré. Le sol était pavé de carreaux aussi blancs que le plafond de cette grande salle. On pouvait voir une grande assemblé disposée en U laissant au milieu un espace vide où se trouvait un magnifique dôme de cristal incrusté de pierreries bleue, rouge et vertes. Un jeux de lumière, à l’intérieur de cet objet le rendait encore plus resplendissant. [ Encore une richesse de ce royaume dépensée inutilement par ce roi de pacotille, ce dénommé « roi poète » qui voit la population de ce qui fût un grand royaume diminuer sans réagir et qui laisse l’héritage du tout puissant roi voué à lui même dans une anarchie qu’il préfère se cacher. ] Un grand trône se trouvait à l’autre extrémité de la pièce, sur un estrade en marbre massif pour surélever l’illustre personnage assit sur ce siège somptueusement orné de runes argentées et dorées d’une finesse et d’une qualité digne des artistes personnels du roi Aetis qui, grâce à lui pouvaient effectuer des travaux somptueux exposant les richesses de ce magnifique pays aux yeux du monde entier. [ A quoi bon exposer sa richesse si c’est pour négliger ses armées moribondes. Laissez-moi rire ! ces soi-disant artistes de l’âge brillant ne sont qu’insulte à la race elfique. Ils sont faibles, pitoyablement aveuglés par les richesse dont ils disposent et dont ils ne savent que faire. Mais bientôt, nous reprendrons ce système moisi de l’intérieur pour en faire la plus grand puissance de ce monde ]. Le magnifique roi-poète était vêtu d’une grande cape conçue par nos plus grands couturiers et son armure scintillante, par nos meilleurs forgerons. L’auguste personnage se leva et prit la parole.
« Mes chers amis [ je ressenti à ce moment là un dégoût indescriptible ; durant toutes ces années je fût contraint de garder pour moi mes pensées pour accomplir ma mission au sein de cette cours décadente et pitoyable ] , vous êtes à mes côtés depuis bien des décennies et cela fait maintenant près de deux cent ans que la paix avec nos cousins druchiis dure et, j’ai appris, il y a quelques jour, par Girathon la mort de leur roi [ je ne pût m’empêcher à ce moment là d’esquisser un léger rictus. Rictus que je dus prolonger volontairement quand leur chef m’adressa un regard de reconnaissance car c’est moi qui avait répandu « l’heureuse nouvelle ». Le fou ! ] Je suis persuadé qu’après cet évènement, ses sujets tomberont dans un profond désespoir et l’empire qui nous a tant préoccupé sombrera dans l’anarchie et s’effondrera de lui-même. Si certains d’entre eux décident de venir nous trouver pour se joindre à notre cause avec un profond repentir, je vous ordonne de les accueillir comme si il s’agissait de vos frères. J’ai appris hier, l’arrestation d’un réseau d’espion. Il semble que nous ayons sous-estimé le talant d’infiltration de nos ennemis mais ils ne seront bientôt plus une menace.[ J’avais appris cette nouvelle bien avant lui et quand je fût sollicité à rendre mon jugement, je fût contraint de donner l’ordre d’exécuter mes camarades, mes frères de sang et d’arme car je devais absolument accomplir la mission qui m’a été assignée : monter dans l’estime de la cours et gagner la confiance du roi Phœnix actuel afin d’affaiblir de l’intérieur le royaume d’Ulthuan à l’aide rumeur infondées comme la mort de mon souverain Mais je savais que j’allais me faire démasque bientôt ; aujourd’hui même peut-être car je suis déjà suspecté par la seule milice qui a gardé son honneur : l’ordre des mètres des épées. Eux même qui ont dévoilé au grand jour mes compatriotes et qui m’ont désigner pour les juger afin me tester. Mais, aujourd’hui, il se peut qu’ils aient réuni assez de preuves pour m’arrêter ] Et je donne à présent la parole à mon dévoué et digne de confiance Girathon qui, après m’avoir rapporté la funeste nouvelle pour nos noirs cousins a condamné leur frères infiltrés. »
Il recula de deux pas pour me laisser la place afin que je m’adresse à la cour réunie ici.
Je me lève, je me dirige vers l’estrade. Je perçoit des bruits de pas pressés venus de l’extérieur. Je sais à présent que ma mission se termine ici, maintenant. Je monte sur l’estrade et m’adresse à la foule en ces mots :
« Frères, il y a quelque jours, la confrérie des maîtres des épées me rapportât qu’ils avaient arrêté un certain nombre d’ennemis infiltrés.; Sa voix devin plus lente, plus mystérieuse et il laissa percevoir un étrange accent ;Sachez que ces valeureux guerriers étaient présent dans vos murs depuis le début de la trêve. On pouvait voir à présent dans les yeux clairs de l’assemblée une incertitude, un sentiment de malaise grandissant, ils commencent à comprendre mais ils refoulent cette idée par peur, par faiblesse. Sachez que cette confrérie n’a pas fini sa mission, il reste encore un espion les pas se faisaient de plus en plus proches Un espion qui a vu toutes les faiblesses de votre misérable empire. Mais sachez que l’héritage ne sera pas perdu car bientôt, les druchiis marcheront sur Ulthuan et le grand Malékith reprendra son dû. Pauvres fous ! vous savez à présent qu’il n’y a plus d’espoir pour vous ! Vous comprenez à peine qu’il y a longtemps que ce destin vous est réservé et maintenant, vous subirez le courroux de la haine des druchiis. Voyez vos faiblesses !
Le roi prend la parole.
-Vous perdez la raison. Enfin, Girathon, vous êtes mon plus loyal serviteur et vous avez montré votre bravoure et votre dévouement envers moi d’innombrables fois.
Le jeune roi est tétanisé, une peur intense se lit dans ses yeux.
-Maintenant tu vois la puissance des miens !
Je me précipite sur lui en un éclair et sort de ma jambière une dague elfe noir, seul rattachement à mon peuple que j’ai gardé durant ces siècles et le souille maintenant du sang d’un roi. Au même moment, la porte s’ouvre dans un grand fracas pour laisser entrer dix maîtres des épées. Ma mission était accomplie. Je me relève du corps du misérable et me dresse devant l’une des lames du corps d’élite :
-Voyez ! Voyez la puissance et la noblesse des valeureux Druchiis ! Voyez vos faiblesses et votre décadence pitoyable ! »

« Pour ce haut fait, nos légendes glorifieront à jamais le nom de Girathon. »


Dernière édition par le Dim 16 Avr 2006 - 17:19, édité 1 fois
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Lahad
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MessageSujet: Re: [Participations] Concours de récits   [Participations] Concours de récits EmptyDim 16 Avr 2006 - 17:33

Voici le récit d'Ezarchiel ( et pas le mien hein! )

« Pitoyable ! »
Cette pensée revenait sans cesse dans la tête du forestier, qui examinait les orks depuis le haut d’un arbre où il était perché depuis quelques heures maintenant. Faisant une moue de dégoût il regarda en face de lui et aperçut, grâce à son œil perçant, un de ces hommes parfaitement dissimulé dans un arbre, ses vêtements de teintes brunes et vertes mélangées se mariaient habilement avec le feuillage de l’arbre. Il portait un arc long entrelacé de lianes et autres feuilles, symbole des forestiers d’Athel Loren, sur sa ceinture pendait un poignard à lancer rangé dans un fourreau finement ouvragé.

Ramenant son attention sur les créatures vertes, ils les observèrent plus attentivement : d’apparence grossière les créatures exaltaient une aura de violence et de brutalité à l’état pur, des objets grotesques et mal façonnés tenaient guise d’armes. Ils étaient vêtus de peaux de bêtes et des peintures primitives étaient dessinées sur leurs bras et leur torse.

Des orques sauvages, constata Naan tout en bandant son arc ils étaient une vingtaine tout au plus affairés auprès de leur chamane ; ils allaient bientôt regretter d’avoir souiller par leur présence Athel Loren. Après quelques coups d’oeil furtif aux membres de sa troupe pour leur signaler que le moment de l’attaque était venu, il décocha une flèche qui alla se ficher dans la tête d’un orque non loin de là, il émit un grognement de douleur avant de s s’effondrer lourdement au sol.

Bientôt une dizaine de flèches commencèrent à pleuvoir sur les orks en fauchant quelques uns et forçant les autres à se mettre à l’abri complètement apeurés et surpris par cette attaque éclair.

Naan estima que le moment était venu, dégainant son épée il sauta avec grâce et atterrit lestement sur le sol, agile comme un chat, avant de se redresser et de taillader le ventre d’un orque abasourdi à grand coups d’épée. Sa troupe ne tarda pas à le rejoindre faisant un massacre auprès des orques encore surpris de l’attaque mais bien vite les orques se remirent de leur surprise et contre-attaquèrent avec à leur tête un orque bien plus massif que ses congénères qui brandissait une énorme massue en os qui s’abattit lourdement sur un forestier le projetant avec violence contre un tronc d’arbre.

Bientôt ils arrivèrent au corps à corps avec les elfes sylvains. La mêlée était indescriptible les fils d’Athel Loren se battaient du mieux qu’ils pouvaient esquivant et rendant coup pour coup toutes les blessures qui leur étaient infligées. Quand à Naan, il était comme la mort étant partout et nulle part à la fois, il surprenait les orques par son agilité et sa fureur : éventrant et découpant les orques qui se présentaient à lui. Sa lame avait soif de vengeance et lui aussi.

Les forestiers commençaient à faiblir sous le nombre. De plus en plus des leurs mourraient, la vague d’orques semblait intarissable. Naan avait mal vu dans ses estimations. Celui qui semblait commander aux orques avançait de plus belle dans la mêlée abattant deux forestiers de plus à l’aide de son énorme massue les décapitant net, Naan bouillant de rage se précipita sur la créature massive. La bête se retourna et voyant le forestier fonçant vers lui il sourit et cria à s’en déchirer la gorge tout en brandissant sa gigantesque massue en direction de l’elfe sylvain bien décidé à réduire son crâne en bouillie.

Tout en hurlant l’orque sauvage lança sa massue de toute sa force sur le forestier qui l’évita de justesse, frôlant la tête de Naan. Elle alla se ficher dans le torse d’un orque sauvage en plein combat.
Naan d’un coup agile alla enfoncer son épée dans le ventre de l’orque ce qui eu comme effet de le faire hurler de douleur. Naan stupéfait constata que la créature était toujours en vie il se résolut à mettre fin à ce problème en forçant encore plus sur la garde de son arme mais le chef orque empoigna violement le forestier et il le serra de toute sa force contre lui.

L’elfe sylvain sentit ces côtes se briser et il tenta désespérément de se dégager de l’étreinte de l’orque. Le visage de l’orque était à quelques centimètres du forestier et il criait des insultes dans sa langue primitive souillant de sa bave le visage du fils d’Athel Loren. Naan se sentit sombrer quand ces dernières côtes se brisèrent sous l’étreinte de l’orque enfin il le relâcha et il tomba lourdement au sol et les ténèbres l’envahir.


Pour commenter, se rendre ici: https://ulthuan-naggaroth.forumgaming.fr/viewtopic.forum?p=13382#13382
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MessageSujet: Re: [Participations] Concours de récits   [Participations] Concours de récits EmptyLun 17 Avr 2006 - 12:18

Je sais, il date mais qu'importe...

Cauchemars d'une nuit d'été

Jean se traînait péniblement le long du bois grossièrement façonné de sa porte, cherchant vainement la serrure à la lueur de la lune. Il avait un peu bu ce soir et hésitait entre les deux images floues ressemblant vaguement à des serrures, pourtant quand il avait laissé sa maison pour aller à la taverne du village, il lui semblait bien qu’il n’y en avait qu’un seul. Il se laissa choir sur le sol attendant que son malaise passe.

Derrière lui les rires des derniers fêtards s’étaient tus, quelle soirée de tous les diables ils avaient passé. Et grâce a lui qui plus est, grâce à ses yeux perçants. C'est lui le premier, ce matin, qui avait vu à l’orée de la forêt, non loin du village, un daim superbe, sans doute un vieux mâle portant fièrement une vaste couronne de bois sur sa tête majestueuse. Il courbait son cou pour boire à l’onde d’un ruisseau sortant des bois. Immédiatement lui et les autres fermiers avaient saisi leur arcs primitifs et s’étaient approchés le plus silencieusement possible. La bête ne les avait senti qu’un peu avant que leurs flèches ne rentrent dans sa chair. Bramant de douleur, le puissant animal fondit vers le couvert des arbres. Entraînant les villageois à sa suite.
A la lisière de la forêt, les anciens marquèrent un temps d’arrêt. Leurs vieilles superstitions les retenant un bref instant. Les ombres inquiétantes des arbres les incitaient à la prudence. Cependant, sous la poussée des jeunes ils pénétrèrent finalement à l’ombre des troncs menaçants. La poursuite repris de plus belle, les flèches sifflaient de plus en plus proches de l’animal et c’est Luc, un garçon de ferme au pied léger qui réussit à l’abattre enfin d’une flèche dans la gorge.

La joie des jeunes éluda la méfiance que les anciens avaient de ce lieu. Riant et criant de joie, ils chargèrent la dépouille de l’animal sur leurs épaules. Il était si lourd qu’ils durent s’y mettre à plusieurs.
En rentrant vers le village, pourtant une certaine suspicion s’emparait du groupe, ils avaient comme l’impression d’être épiés, seule une dizaine de mètres les séparaient de la lumière et ils hâtèrent le pas pour les franchir. Ce n’est qu’après avoir quitté la chape oppressante du feuillage, qu’ils se laissèrent aller à leur allégresse. Ca faisait bien quatre mois qu’ils n’avaient pas mangés de viande. Quand ils rentrèrent au village ce qui fut rapidement le cas malgré le poids de leurs fardeaux, ils furent acclamés comme des héros revenant de campagne. Le prévôt décréta alors que la journée d’aujourd’hui serait exempte de travail au champ pour que l’on prépare une grande fête le soir même.

De toute sa mémoire, Jean ne se rappelait pas en avoir connue plus belle. Lui et Luc étaient les héros du jours. Tous les gosses du village leur demandaient de raconter encore et encore leurs exploits. La soirée fut longue, la bière et l’eau de vie furent sorties des tonneaux et son gobelet était sans cesse rempli. Tout le monde oubliait pour un instant sa condition de paysan en dégustant de la viande de daim. Les anciens du village, étaient comme d’habitudes au coin du feu pour raconter leurs histoires. Mais, au lieu de conter aux enfants les habituels contes tragiques et des légendes effrayantes de la forêt, racontaient l’évènement d’aujourd’hui. N‘oubliant pas bien sur d’exagérer le moindre fait des « héros » locaux. Bref, une belle soirée. Jean parvint enfin à reprendre ses esprits et la tête claire il introduit enfin sa clef dans le trou de la serrure. Au moment de la tourner il entendit un bruit, un curieux sifflement qui ressemblait à un chant. Il tourna la tête et ce qu’il vit lui fit croire à une vision de l’alcool.

A quelques mètres de lui se tenait une jeune fille, sa haute taille, son port noble et sa beauté sublime contrastaient avec une peau délicatement marbrée de curieux reflets verts. L’étrange chanson semblait émaner d’elle bien que ces lèvres couleur d’écorces ne bougeaient pas. Elle n’était vêtue que de quelques feuilles et de pièces d’écorces qui semblaient danser sur son corps. Jean ne pouvait plus faire un seul mouvement, il se tenait la bouche béante face à cette perfection de la nature. Il resta sans remuer un doigt pendant que la jeune fille se rapprochait de lui et pendant qu’elle pressait son corps contre le sien. Jean passa une main tremblante dans ses cheveux d’ambre tressé de feuilles. La jeune fille caressa lentement son visage. Jean ne se sentait plus capable de faire le moindre mouvement. La mélodie prenait possession de son corps, de ses sens. La main de la créature de rêve descendit lentement vers sa gorge. Jean fut alors confronté au pire spectacle de sa vie, la peau douce de la créature devenait rugueuse et se recouvrait d’écorce. Ces cheveux se dressaient sur sa tête et formaient des amas de branches. Ses petits doigts fins s’allongeaient comme des serres et serraient sa gorge. Jean tentait d’écarter la puissante étreinte mais la poigne de la dryade était plus solide que le roc. Au comble du désespoir il projeta son poing de toutes ses forces dans le visage de la créature sylvestre. Mais son visage d’apparence si fragile il y a peu de temps était à présent aussi dur que le tronc d’un chêne massif. Le pauvre homme retira vivement sa main pleine de sang. Son hurlement de douleur réduit à un faible râle. Juste avant de mourir il vit d’autres jeunes filles converger de la forêt vers le village, se transformant au fur et à mesure de leurs progressions. Puis ce fut le noir total.

La dryade lâcha le corps sans vie de l’humain. Léchant son sang qui coulait sur son visage. Ses autres sœurs étaient déjà dans le village. Elle considéra du regard la porte. Faisant fi de la clef dans la serrure, la dryade apposa sa main sur le bois. Bien que mort, les veines desséchées du battant se mirent à trembler, les planches se résorbèrent mus par l’esprit de la forêt. De la sève recoula le long du bois mort, des racines se mirent à pousser et plongèrent vers le sol, entraînant le reste du battant à sa suite et bientôt il ne restait plus rien de la porte, les deux gonds tombèrent sur le sol en un léger tintement métallique. La dryade franchit le seuil et entra dans la demeure. Les cris terrifiés des habitants de la maison retentirent, bientôt repris en cœur par le reste du village.

L’aube était déjà rouge quand les cors de bataille retentirent. Quelques villageois avaient peut être réussi à s’échapper, ou un voyageur averti pas les cris avait alerté les chevaliers des villes voisines. Toujours est-il que le bruit du galop s’accentuait derrières les collines. La dryade releva la tête de son funeste carnage. Les sens en alerte, elle bondit à travers la fenêtre, les barres métalliques qui maintenaient les volets volèrent en éclat. La créature sylvestre roula sur le sol et se releva dans le même mouvement. Elles et ses sœurs coururent vers la forêt tandis que les chevaliers se rapprochaient. Mais quand les premiers chevaux atteignirent le village, les dryades avaient déjà franchi la lisière de la forêt pour s’évanouir entre les troncs séculaires.

Le Duc Guillaume de Malleville entra dans le village dévasté. L’odeur de la mort était présente partout. Des cadavres avaient été traînés jusque dans la rue. Leur sang se mêlant à la boue. Bien que le Duc avait survécu à maints champs de batailles, ces corps déchiquetés par les griffes des esprits de la forêt d’une façon si barbare le révulsaient. Il essayait bien de se dire que ce n’était que des roturiers, mais rien ne pouvait atténuer l’horreur du spectacle. A coté de lui, le Baron de l’un des villages reculés de son duché ne cachait pas non plus son dégoût.
« Que mille fois maudit soit ce peuple fée ! Qu’ils soient tous damnés. Ne nous laisseront ils jamais en paix ?
--Ne blâme pas le peuple fée. Dit lentement le Duc surmontant un haut le cœur. Une fois de plus la forêt se défend. Regarde, dit il en désignant la tête encore sanglante d’un daim sur la grande table de l’auberge.
--Imbéciles lâcha le Baron, la roture ne comprendra donc jamais rien à rien.
--Ils sont ignorants de ces choses. Ils n’ont pas conscience que la trêve avec le peuple fée est plus ténue que du cristal et que le moindre choc peut la briser. Répondit le Duc en jetant un dernier regard sur la tête de daim.
--Il faudrait déjà qu’ils sachent ce qu’est du cristal et on en reparlera dit la Baron en montant sur son cheval. »
Guillaume éclata de rire, les plaisanteries sur l’imbécillité des gueux étaient toujours appréciées par les nobles de Bretonnie.
« Je donne une fête ce soir, tu y seras ? Lança-t-il en montant lui aussi en selle.
--Je me demande qui aurait l’outrecuidance de manquer à vos fêtes ?
--Les morts peut être ? Répondit le duc en riant.
--Ou la roture ! » Lança le Baron en s’éloignant.
Guillaume galopait vers son château riant à moitié. Ha si tous ses vassaux était comme lui, on ne s’ennuierait jamais dans le duché.

Loin sous les frondaisons, la dryade léchait le sang qui tachait ses mains délicates. Elle avait repris sa forme première de jeune fille et, appuyée contre l’écorce d’un arbre, s’occupait à aspirer les dernières gouttes rougeâtres de ses doigts. L’appel de l’onde à coté d’elle se fit soudain plus fort. Elle bondit en l’air à une hauteur vertigineuse et plongea dans la surface d’une source sans laisser la moindre éclaboussure. Seules quelques rides dans l’eau attestaient de son passage. Elle rejaillit à la surface de l’onde, baignant son corps sous une petite chute d’eau. Veillant bien à ce que ses cheveux soient débarrassés de la souillure causée par le contact de cet humain crasseux.
« La forêt s’était vengée, dit elle, encore une fois, ceux qui avaient profané le sol sacré de nos bois et tué l’un de ses habitants ont péri.
--Ces humains ont été massacrés sans pitié. » La voix venait d’un buisson, un elfe en sortit. Grand, majestueux, ses longs cheveux couleur d’ambre agités par un souffle de vent caressaient délicatement les branches des arbres.
« Tu en aurais eu pitié toi ?
--Non, mais les humains doivent être choqués, tout un village massacré pour un daim.
--Imagine ce qu’on leur fera si jamais ils te tuent… la dryade laissa sa phrase en suspens, laissant l’elfe imaginer le sadisme dont les esprits de la forêt pourraient faire preuve.
--Cette eau à l’air délicieuse reprit-il, trempant sa main dans l’onde cristalline.
--Rejoins moi si tu l’oses. Répondit la dryade un sourire sur ses lèvres couleur d’écorce...


Dernière édition par le Lun 17 Avr 2006 - 23:23, édité 1 fois
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Slayne
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MessageSujet: Re: [Participations] Concours de récits   [Participations] Concours de récits EmptySam 22 Avr 2006 - 21:51

L'ombre du sang

Solith se tenait devant une petite maison abandonnée, l’une des rares que comptait Ghrond, il réprima un frisson et se décida à franchir le petit portique menaçant de s’effondrer. Il s’arrêta à l’intérieur devant une seconde porte en bois, celle-ci étaie close.
« C’est ouvert. »
La voix fit sursauter le Druchii. Il ouvrit la porte et pénétra dans le salon délabré de la bâtisse.
Devant lui se tenait assît sur une chaise, mais avec un capuchon masquant la tête, un autre Elfe Noir.
« Vous avez du retard…, dit l’encapuchonné.
-Je le sais, j’ai prit beaucoup de précaution avant de venir ici.
-Précautions inutiles en passant, vous avez demandé à ce que l’on ce voit dans un endroit à l’abris des regards et oreilles indiscrètes, c’est ici le cas. »
L’Elfe à l’apparence noble regarda derrière lui.
« Bien sûr, vous avez raison, mais je tenais à ne pas être suivit… »
Il laissa un court silence, afin probablement de laisser à l’encapuchonné le temps de méditer sur ce qu’il lui serait arriver s’ils avaient été découverts.
« Très bien, j’ai entendu dire que vous aviez besoin de quelqu’un comme moi.
-En effet, peut le savez vous, mais je ne possède pas d’assassin à mon service. Et en demander un aux temples de Khaine pour une affaire telle que celle là est un peu déplacé…
-Continuez. »
Le noble ne cessait ne jeter des coups d’œil autour de lui, sans doute pour voir si cet entretient lui même n’était pas un piège…
« Disons que j’aurais besoin de quelqu’un comme vous, pour me…débarrasser de quelqu’un. »
L’encapuchonné baissa la tête, semblant considérer la question.
« De qui s’agit-il ?
-Le capitaine de la garde, Akuor, ‘le sombre’ de part sa réputation. Il constitue pour moi même et ma Dynastie un réel problème, il sait des choses qu’il ne devrait pas savoir…
-Votre trafic de femmes esclaves vouées à Slaanesh par exemple ? »
Le seigneur sursauta.
« Ne vous en faite pas, contrairement à Akuor, je sais parfaitement tenir ma langue. Et sitôt ma besogne faite, vous n’entendrez plus parler de moi.
-Donc vous acceptez ?
-Pas sans avoir discuté de la récompense bien sûr.
-Bien sûr. »
Quel calculateur, pensa Solith, il pense vraiment à tout, il m’a même contacter avant que je ne le fasse…

« Quelque chose en particulier vous intéresse ? Par exemple, je pourrai user de mon commerce pour vous octroyer quelques femmes… »
L’encapuchonné réprima une moue de dégoût.
« Si c’est ainsi que vous conter m’acheter, vous insulter ma foi envers Khaine.
-Excusez moi, c’est que ces derniers temps, tant de monde me fait des offres que ça deviens ingérable… Mais dites moi ce qu’il vous faut.
-Les notes du voyage de votre père quand il s’est rendu dans la plaine foudroyée au sud de Naggaroth. »
Solith écarquilla les yeux.
« Bon sang, pas ça ! C’est une véritable mine d’informations !
-Et elles me seront utiles soyez en sûr… Vous pensiez acheter quelqu’un comme moi avec une misère ? »
Le noble déglutit.
« Non bien sûr que non…
-Alors nous somme d’accord ?
-Oui, c’est une grande perte pour moi mais je m’en passerait.
-Des documents pour sauver votre tête, c’est un marché plein de bon sens. »
L’encapuchonné se leva et quand il passa très proche du Seigneur, il lui murmura :
« Demain, à la même heure, avec vos documents, et vous n’entendrez plus parler de moi. »
Il continua et sortit. Solith s’effondra sur la chaise et poussa un soupir de soulagement… Après tout, on pouvait apercevoir une arme à deux mains dans son dos, le reflet d’une armure et le fourreau d’une épée dépassant de la cape…
Oui, il devrait faire l’affaire…

L’être encapuchonné se rendit à la garnison noire, c’est ici normalement que le dénommé Akuor ‘le sombre’ devait être. Il demanda aux gardes en factions devant la porte si le commandant de la garde noir était ici, ils lui répondirent par l’affirmatif.
Quand ils lui demandèrent s’il voulait le voir ou s’il réclamait une audience, mais ils ne leurs répondit rien et s’en alla.

Il se posta près d’un bâtiment quelconque, assez près de la garnison pour voir si la future ‘victime’ sortait bientôt. Il attendit quelques heures avant d’entendre des bruits d’armes, probablement un entraînement, puis quelques instants plus tard, le capitaine Akuor sortit finalement de la garnison, accompagné de quatre gardes noirs qui le précédaient. L’inconnu sortit de l’ombre et se posta sur le chemin devant le groupe qui avançait.
« Dégage d’ici, sinon tu va connaître la colère du sombre Akuor ! Lui aboya un des gardes.
-J’ai un message pour le sieur Akuor. »
Les gardes se regardèrent. Akuor lui soupesait la situation.
« Il s’agit du commerce caché que pratique le Dynaste Solith dans la ville. »
Akuor le fixa de ses yeux noirs, très peu de personnes connaissaient l’existence de ce commerce, il comptait d’ailleurs le faire tomber en le dénonçant au gouverneur de la cité le jour même. Cet homme était donc soit quelqu’un prêt à l’aider, soit l’inverse…

L’un des gardes noirs s’approcha de l’inconnu, sa hallebarde devant lui, il pouvait être prêt à la frapper…
« Hey ! Moi je ne te fais pas confiance, dégage de là !
-Non. Je ne m’écarterais pas »
Ce refus en disait long dans le regard de Akuor, il devina.
« Gardes… »
L’encapuchonné se jeta sur eux…

Il dégaina son épée recourbée de sous sa cape et perfora avec sa pointe, l’armure de l’impertinent devant lui, il ne pu même pas abattre son hallebarde.
Le second garde de tête se jeta sur lui, il abattit le manche de son hallebarde sur l’agresseur qui para de sa lame. Immédiatement après, alors qu’ils étaient très proche l’un de l’autre, le garde dégaina sa dague et visa le torse de son adversaire qui fit un bon en arrière.

Les trois gardes noirs jaugèrent leur adversaire, celui avec sa dague et sa hallebarde avança. Il se fit trancher en deux par un Draïch. Ayant dégainé son arme favorite, l’inconnu avisa un sourire et avança à son tour vers les deux survivants.

Le troisième empoigna fortement son arme et la leva au dessus de sa tête afin de couper la tête de son agresseur en deux. Mais un coup de pied lui fit perdre l’équilibre et aussitôt se retrouva t’il à terre, que la lame de l’arme courbe de l’agresseur lui traversa la cage thoracique, lui faisant rendre son dernier soupir.

Quand au dernier il allait dans le dot de son ennemi en pensant le prendre par surprise, mais un moulinet meurtrier lui trancha l’arme au niveau de la hampe, et par la même occasion, un bras. Alors qu’il tenait son moignon, l’agresseur lui ôta la tête des épaules.

« Et bien mon cher Akuor, on ne voulait pas me voir ?
-Tu est à la solde de ce Solith n’est-ce pas ? Ce trafiquant…
-Je ne partage pas ses intérêts, maigre consolation pour toi.
-Ho mais je ne m’inquiète pas, car c’est toi qui va mourir… »
Il dégaina sa propre épée à deux mains et se mit en garde.

Ce n’est pas un guerrier de bas-étage celui-là… Se dit l’encapuchonné. Mais la récompense en vaut le coup.

Il frappa d’estoc, que son adversaire para, et répliqua immédiatement. Ils parèrent de nombreux coups et ripostèrent autant de fois. Au bout de quelques minutes, ils commencèrent à se fatiguer, leurs lourdes armes étaient épuisantes à manier.
Du coin de l’œil, l’encapuchonné vit que des soldats se préparaient à sortir aider le maître de la garde, il fallait faire vite.

Il pointa la lame vers le sol, qu’elle touchait presque, et il se concentra. De minuscules éclairs noirs se mirent à parsemer la lame de part en part, ils se mirent également à être plus nombreux, et plus grand. En quelques secondes seulement la lame devint un véritable tourbillon d’éclairs destructeurs.
L’inconnu se jeta sur ‘le sombre’ et coupa net une partie de la lame de l’infortuné. A chaque coup qu’il donnait, la lame se raccourcissait, et ce, malgré les efforts du capitaine pour éviter que la lame soit coupée entièrement ou que l’un de ses bras soit tranché.

Finalement, il se retrouva juste avec un fragment de son ancienne lame.
« Si tu ne partage pas les intérêts de Solith, que fait tu avec lui ?
-Tu essaie de me faire perdre du temps, ‘le sombre’… »
Il se tourna sur lui même et profita de sa vitesse de rotation pour décapiter net, le désormais défunt capitaine Akuor.

La garde noire envoyait ses soldats contre l’agresseur, qui en profita pour fuir. Ils coururent tous dans la ville, la plupart voulant venger leur capitaine, et un souhaitant vivre.
Au final, l’être dissimulé réussit à se cacher, et à perdre ses poursuivants dans les ruelles sombres de la ville.
Entre une pile de caisse de marchandises et le couvert du bâtiment d’une taverne, il regarda son Draïch, les éclairs noirs avaient maintenant disparus.
« J’y suis arrivé, j’ai réussit à l’utiliser. Pourvut que j’arrive à faire cette prouesse quand je le désire… »



Solith attendait dans la maison abandonnée. Même si aucune information officielle n’étaie encore déclarée, la présence de garde noirs en faction dans toute la ville et les témoignages des citoyens Druchii aux alentour de la scène du meurtre, suffisaient à affirmer la mort de Akuor.

« Je voit que vous m’avez précédé… »
Le Dynaste sursauta, à la porte d’entrée venait d’apparaître le dissimulé.
« Ha…oui, j’ai apprit pour Akuor, j’ai néanmoins besoin de votre confirmation pour être bien sûr qu’il est mort.
-Je peux vous le certifier. J’ai encore des traces de son sang sur ma lame.
-Fort bien.
-Avez vous mon paiement ? »
Solith sortit de sous ses vêtements un ouvrage de facture Druchii. Il le tendit à son exécutant qui le prit d’un geste. Alors qu’il s’apprêtait à partir, le seigneur l’interpella :
-Un instant, j’ai bien votre parole que nous ne nous jamais rencontré n’est-ce pas ? »

L’intéressé se retourna.
« Vous doutez de moi ?
-Non, mais on ne sait jamais…
-Sachez que je ne sait même pas qui vous êtes… »
Ils sourièrent, et l’inconnu sortit.


L’air était plus froid en dehors de la cité, du haut de cette colline, l’inconnu regardait les lumières s’allumer dans les foyers Druchii, car la nuit tombait.
Un vent fit tomber la capuche de l’inconnu, révélant une visage noble, dure et mélancolique. Un étrange symbole ornait le bas de sa capuche, une larme sur lequel on pouvait lire le signe Kheyl, ou jugement en langue commune. Mais le trait le plus frappant était une mèche blanche qui ornait sa chevelure de jais.

Madusel’th regarda un instant la ville avant de poser son regard sur le livre de note.
« Je n’ai pas perdu ma journée, je vais peut être pouvoir trouver ce que je cherche… »


Il tourna le dos à Ghrond et se fondit dans la nuit.
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MessageSujet: Re: [Participations] Concours de récits   [Participations] Concours de récits EmptyDim 30 Avr 2006 - 22:18

Ombre

Le druchii eu un sourire discret. Partir de nuit, cela pourrait lui faciliter la tache.
Il était seul, assis au fond de la calle de la galère asur, entre deux tonneaux de cidre elfique, et plusieurs cargaisons de drogue. Il attendait. Bientôt, une proie viendrait s’offrir à ses griffes. Il savait qu’à cette heure, les elfes ne tarderaient pas à manger, et par conséquent, l’un des leur viendrait chercher la nourriture. Ce devrait être le dernier acte de sa vie.

L’assassin se concentra sur sa mission, jouant distraitement avec une feuille d’Ombre Pourpre. Son attente toucha à sa fin lorsqu’un Elfe daigna descendre à la calle, une torche à la main.
. L’asur avança rapidement vers les barriques, insouciant. Une ombre passa dans son dos. Le coup lui traversa la nuque et atteignit son cerveau. Le sang éclaboussa les bouteilles d’alcool asur. L’elfe ouvrit la bouche pour hurler, mais il était déjà mort. Son corps tomba lourdement sur le sol rouge. Kalith, car c’était son nom, rengaina sa dague. Les reflets argentés qu’elle projetait auraient pu le trahir. Il ne prendrait aucun risque, il serait infaillible. Il avait déjà échoué une fois, c’était bien trop…

Il se glissa silencieusement vers l’extérieur avec une agilité déconcertante. Il regarda rapidement le ciel. Lileath baignait le paysage, et les vagues reflétaient les reflets d’argent de la lune. Eclipsée par les nuages, Yenlith était, elle, presque invisible, éclipsée par sa sœur. Mauvais présage pour un fils de Khaine tel que lui.

Kalith rejoignit les ombres, son royaume. Il avança comme le bateau tanguait, cachant le crissement infime de ses pas. Le druchii se dirigeait vers la cabine du sorcier, passant ainsi sur le pont supérieur. Deux gardes étaient postés devant la porte, mais ce n’était pas vraiment une surprise. Un couteau vint se planter dans les poumons du premier. Le second tenta de faire face, mais son adversaire lui planta sa lame dans la gorge avant qu’il n’ai pu esquisser le moindre mouvement.
Il tenta de pousser un cri, mais ne pu qu’émettre un sinistre gargouillement. Les asurs tombèrent lentement à terre, leur corps traçant deux marques rouges sur le mur qui les retenaient. Le tueur s’accroupit devant eux, et les fixa. Leurs yeux ne reflétaient que la terreur alors que leurs vies s’éteignaient. « Khaine se régalera de vos âmes » leur souffla t-il doucement.

Puis il se leva lentement, jetant des coups d’œil derrière lui. Il emporta les cadavres derrière la cabine et les jeta à l’eau. Il revint devant la porte du mage et crocheta rapidement la serrure à l’aide de sa seule dague. Elle céda sans un bruit.

L’assassin entra furtivement dans la chambre réservée au mage puis referma la porte comme il l’avait trouvait. Il s’attela rapidement au désamorçage des pièges que pouvait contenir la salle. Il avait déjà pris bien trop de risques en s’attaquant aux gardes qui étaient bien trop visibles. Comme prévu, les appartements du mage étaient vides. Les rares pièges qui s’y trouvaient furent facilement désamorcés. Le Khainite observa pour la seconde fois les lunes, à travers l’une des fenêtres tout en évitant subtilement leurs rayonnements traîtres. D’après la position des astres, il devait être minuit passé.

De nouveau, le druchii intégra les ombres. Il ferma ses yeux, se concentrant sur ses autres sens pour percevoir les mouvements extérieurs. C’est après un court moment qu’un bruit de pas aussi léger que la chute d’une feuille se fit entendre. Mais pour Kalith, le bruit était aussi perceptible que le rugissement d’un dragon. Il venait vers la porte, entraînant avec lui le faible bruissement des tissus d’une robe ballottée par les pas de son porteur. Le mage ouvrit la porte après l’avoir désamorcée. Il jeta un regard dans la pièce, puis s’enferma. Ce serait sa dernière erreur.

Le tueur bondit avec célérité. Pourtant, Shalen, l’asur, réussit à éviter l’attaque d’un simple pas de coté. Ses talent magiques semblaient avoir amélioré sa perception sans pour autant l’amener au même niveau que celle de l’assassin. Ce dernier inversa son mouvement pour se placer derrière lui. Il l’attrapa par le coup, et le menaça de sa dague. Les reflets argentés parcoururent le visage horrifié du sorcier.
« Tu es doué, mais tu ne sais pas te battre asur… fit l’assassin sans laisser paraître aucune émotion.
-Qui…qui êtes-vous ? balbutia le mage
-Tu ne te souviens donc pas de moi ?
-Vous n’êtes pas… un frisson parcouru l’échine du mage.
-Si. Croyais-tu pouvoir m’arrêter ?
-Tu devrais être mort, loin d’ici, comme t’es-tu échappé ? Je t’avais pourtant fait enfermer…
-On ne peux se séparer de sa propre ombre. »
Kalith sentit un changement dans l’attitude du mage, il semblait avoir récupéré du choc initial, et cherchait un moyen de secours. Il appuya sa dague sur le cou de sa cible, le sang perla légèrement.
« Où est l’amulette ? Je ne l’ai pas trouvée ici… » Le mage hésita un instant, la sueur coulant sur son front. Il déplaça lentement ses mains dans les poches de sa robe, puis en sortit une amulette d’airain marquée de la rune de Khaela Mensha Khaine. Un ancien artefact d’avant la déchirure. Kalith lui retira le médaillon des mains. L’opportunité qu’attendait son ennemi. Il se retourna vivement, et une déflagration souffla la zone ou se trouvait l’assassin.

Le sort détruisit les fenêtres, et enflamma les murs en bois de la cabine. Shalen en sortit. De nombreux asurs courraient vers les appartements de leur seigneur sorcier, des sceaux d’eaux à la main. Ashtan, le capitaine de gardes maritime vint vers lui.
« Vous allez bien ? Demanda t-il alors que l’inquiétude se lisait sur son visage.
-Oui, un druchii a cherché à s’en prendre à moi, mais j’ai réussit à l’éliminer, je ne risque plus rien maintenant. »
Mais à peine avait-il prononcé ces paroles qu’il tomba à genoux et son visage se tordit de douleur.
« Shalen ! »
Le garde s’accroupit aux cotés du mage agonisant.
« J’aurait dû m’en douter » souffla t-il, alors que le venin noir qui parcourait ses veines ne le sépare à jamais de la vie.

Ashtan sentit un mouvement derrière lui. Rien.

Kalith s’éloignait lentement du bateau, sa barque avançant laborieusement vers la terre. Les pouvoirs de l’amulette l’avaient sauvés. La nuit enveloppa le tueur. Une Ombre parmit les Ombres. Il sourit.


Dernière édition par le Dim 30 Avr 2006 - 23:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Participations] Concours de récits   [Participations] Concours de récits EmptyDim 30 Avr 2006 - 23:01

Je tiens à remercier Kormin pour sa grande gentilesse, étonnante pour un Druchii, enfin bon
Voilà un vieux texte de ma composition narrant un moment clef de la vie de mon général, Llomarin.



L’Ultime voyage


Un cor elfique sonna soudain l’alerte, auquel répondit une autre corne, très lointaine.
Llomarin ne fut pas surpris. L’aller et les premiers jours du retour s’étant déroulé sans la moindre encombre, il aurait été miraculeux que l’expédition ne rencontre pas de problèmes pendant le voyage en mer.
En se rendant sur le pont du Tsunami, Llomarin et Idallin aperçurent le danger qui menaçait la flotte : des voiles noires se dessinaient à l’horizon.
- Druchiis ? demanda le Prince Dragon.
- Oui, répondit le Lion Blanc.
- Huit vaisseaux, remarqua Llomarin.
- Et pas amicaux. Je pensais qu’on pourrait tranquillement rentrer à Lothern, j’avais presque oublié ces traîtres.
- Je ne les ai encore jamais approché. Ils n’ont pas attaqué Caledor depuis que je suis, selon mon père, en âge de me battre : je les ai toujours vu de loin.
- Vraiment ? Je t’envie. Je les ai beaucoup trop vu. D’abord avec deux yeux, puis, grâce à eux, seulement avec un. Peut-être viennent-ils pour me prendre autre chose ? Pour ma part, je vais leur faire goûter ma hache.
- Et moi, je vais enfin pouvoir me servir de Croc du Dragon.
Pendant qu’ils parlaient, tous les marins et gardes maritimes s’étaient rassemblés sur le pont, l’épée au clair.
Rejetant sa cape du lion sur ses épaules, Idallin dégagea sa grande hache de la lanière qui la retenait à son dos. Llomarin, quant à lui, dégaina sa nouvelle lame, qui lança des éclairs sous les rayons du soleil, puis scruta les bateaux elfes noirs qui s’avançaient.
Alors que l’armada druchii se rapprochait, une immense vague se forma et vint percuter un navire elfe noir, le faisant chavirer puis sombrer dans les flots tandis que l’équipage surpris se retrouvait à l’eau.
Aucun doute là-dessus, les mages étaient à l’œuvre.
Mais déjà, les autres vaisseaux ennemis étaient à portée de tir, et les carreaux des balistes à répétition embarqués sur tous les navires, aussi bien asur que druchii, fusèrent.
Un trait barbelé survola le pont du Tsunami à quelques mètres de Llomarin, fauchant plusieurs Elfes qui hurlèrent de douleur. Tandis que les infortunés commençaient leur longue agonie due à leurs blessures non mortelles, un navire druchii aborda le Tsunami, et les Elfes des deux camps se jetèrent les uns sur les autres en brandissant leurs armes et en criant.
Comme c’était la première fois qu’il les approchait tant, Llomarin étudia les Elfes Noirs qui les attaquaient. Ils portaient les fameuses capes en peau de Dragon des Mers, vêtements habituels des corsaires de Naggaroth. Il se rendit compte à quel point ils ressemblaient physiquement à son propre peuple, seul leur teint pâle et leurs cheveux sombres ne se retrouvant pas parmi les Hauts Elfes. De par son éducation, Llomarin savait que leur caractère était cependant complètement l’opposé de celui des siens. Depuis la guerre civile qui avait déchiré les Elfes jadis, les Druchiis, contraints à l’exil, avaient développé une cruauté et une perversité sans bornes. Et depuis la Déchirure, la haine entre ces deux peuples n’avait cessé de croître.
Donnant un parfait exemple de cette inimitié, Idallin fit tournoyer sa hache et blessa deux corsaires qui l’attaquaient et qui s’écroulèrent. Avant qu’ils ne puissent se relever, le Lion Blanc se précipita sur eux et abattit plusieurs fois son arme, transformant les deux guerriers en morceaux de chairs sanguinolents.
Surgissant par la gauche, un corsaire surprit Llomarin, mais ce dernier parvint à éviter les deux épées que portait l’homme. Croc du Dragon déchira la cape druchii et trancha la chair du guerrier qui s’effondra, mort. La lame du jeune héros venait de tuer pour la première fois depuis des siècles.
Après avoir enjambé le cadavre, le Prince Dragon s’élança, franchissant d’un bond le vide entre les deux bateaux, pour retomber lestement sur le pont adverse. Idallin et d’autres patrouilleurs maritimes étaient déjà là, et ils semaient la mort dans les rangs druchiis.
Soudain, un Corsaire trébucha devant le Lion Blanc et s’affala. Ce dernier levait sa hache pour le frapper, lorsqu’une ombre noire surgi de nulle part se jeta sur lui et le fit tomber. Les deux silhouettes roulèrent à terre en grognant, et quand enfin ils s’arrêtèrent, la créature noire était assis à califourchon sur Idallin et brandissait deux dagues.
Llomarin se raidit en identifiant l’agresseur du Lion Blanc, un homme vêtu de noir, sans aucune protection : c’était un assassin elfe noir. Des dizaines de légendes parlaient de ces terribles guerriers qui tuaient pour Khaine, le Dieu du Meurtre, toutes plus horribles les unes que les autres.
Llomarin n’avait pas fait un pas en direction de l’assassin que celui-ci enfonça ses deux armes dans la poitrine d’Idallin, lui arrachant un long cri de douleur.
Le sang de Llomarin se mit à bouillir : il se jeta sur le tueur. Croc du Dragon rencontra une des lames de l’homme, qui avait des réflexes hors du commun. Se relevant, celui-ci riposta et son arme ricocha sur l’armure calédorienne.
Llomarin attaqua à nouveau, mais son adversaire se mouvait avec une grande vélocité et esquivait tous ses coups. De son côté, le Prince Dragon possédait une protection que les lames druchiis avaient bien du mal à percer.
L’Elfe noir pressa l’assaut, attaquant de tous les côtés à une vitesse incroyable, jusqu’à ce qu’un coup plus féroce pénètre l’armure dragon et fasse jaillir le sang.
Blessé, Llomarin recula vers le corps d’Idallin et entendit la voix du Lion Blanc, très faible.
- Tue-le, Llo… marin… Ces traîtres… ne méritent que la mort…
Le Prince Dragon se pencha vers son ami, encore vivant.
- Ils m’ont pris un œil… puis la vie. Ne les laisse… jamais rien te prendre.
Un sourire s’afficha sur les lèvres d’Idallin avant qu’il n’arrête de respirer et que l’assassin ne revienne à l’assaut.
Bien que l’attaque soit aussi précise et rapide que les précédentes, Llomarin para.
Il poussa un cri terrible, d’une rage telle qu’il glaça le sang des Elfes autour de lui, et de l’assassin lui-même.
Soudain, ce fut au Druchii de se défendre. Croc du Dragon semblait vivre entre les mains de Llomarin, qui avançait, avançait encore et toujours. La précision et la célérité des attaques du Prince Dragon semblaient augmenter à chacune de ses nouvelles bottes, si bien que l’assassin peinait de plus en plus à les esquiver et à trouver le temps de riposter.
Llomarin acculait son ennemi vers le bastingage, et l’Elfe noir finit par se retrouver dos à la mer, dans l’impossibilité de reculer davantage. Il choisit ce moment-là pour se fendre, se jetant sous Croc du Dragon. Llomarin esquiva in extremis et les lames druchiis ne rencontrèrent que le vide, tandis que la tête de l’assassin embrassait le genou du Prince Dragon.
Gémissant, l’assassin roula sur le pont, le nez en sang, et recula en rampant. Lorsque Llomarin fit un pas en avant, il crut discerner de la peur dans les yeux du Druchii, qui se remit soudain sur pied et sauta par-dessus bord. Le Prince Dragon entendit un léger plouf, et lorsqu’il regarda la surface de l’eau, il vit quelques risées déchirer l’onde, des cadavres qui flottaient, mais aucune trace de l’assassin. Toutefois, quelqu’un d’autre l’avait repéré, car le Wyrm des Mers, qui participait lui aussi à la bataille navale, plongea, et lorsqu’il émergea quelques secondes plus tard, le Prince Dragon reconnut le corps déchiqueté du tueur entre les dents gigantesques du monstre, et cette vision lui arracha un sourire.

En se retournant, Llomarin embrassa le combat d’un regard.
Les Elfes des deux navires se livraient un combat sans merci, sans qu’aucun des deux équipages ne prennent l’avantage. Des dizaines de corps tapissaient le pont recouvert de sang, les uns encore vivant, gémissaient, les autres comme Idallin, bien morts, étaient figés dans leur dernier instant. Plusieurs corps à corps similaires se déroulaient sur les vaisseaux alentours et certains, des bâtiments elfes noirs, étaient même en flammes.
Au moment où Llomarin se jetai à nouveau dans la mêlée, le chant d’un cor annonça la retraite des forces druchiis, comme si sa seule arrivée terrorisait l’armée ennemie entière.
Malheureusement pour les corsaires qu’attaquait l’équipage du Tsunami, leur bateau étant submergé, ils ne purent manœuvrer leur bateau pour s’enfuir et périrent jusqu’au dernier.
Alors que la flotte adverse filait et que les vaisseaux elfiques se lançaient à sa poursuite, Llomarin revînt près du corps de son ami et le recouvrit de la Cape du Lion ensanglantée.
Comme l’attestait la panse pleine du Wyrm des Mers, le Chasseur de Trésors avait été vengé.
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Kormin
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MessageSujet: Re: [Participations] Concours de récits   [Participations] Concours de récits EmptyDim 30 Avr 2006 - 23:07

Concours fermé pour la troisième fois donc....

Le prochain qui me dit qu'il voulait poster un récit, je le bannie du forum.....

Kormin **wanted**

Edit Tyrion: Et je précise que la corruption du jury est autorisé **siffle**
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MessageSujet: Re: [Participations] Concours de récits   [Participations] Concours de récits Empty

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