[FluP] Aranwë de Chrace

 Aranwë est un jeune noble de Chrace. Sa famille, bien que noble, n'avait que peu de domaines et de richesses et peu de trace de son antique gloire si bien qu'Aranwë fut élevé parmi les chasseurs. Il subit un entraînement rigoureux, apprenant a combattre en forêt et a manier une grande hache de bûcheron comme on en fabriquait qu'au royaume de Chrace. De son enfance, rien de notable a raconter si ce n'est qu'un jour, son père fut mandaté à la cour du roi Phénix et se rendit à Lothern et y emmena son fils. Durant son séjour à la capitale, Aranwë rencontra Elendil, lui aussi issu d'une petite famille de noble mais cette fois ci du royaume d'Ellyrion, avec qui il noua rapidement une solide et durable amitié. Leur père respectif avait été appelés à Lothern pour la même affaire, si bien qu'une fois celle-ci résolue, chacun rejoignit ses domaines respectifs. Malgré la distance, les deux jeunes elfes ont maintenu le contact, allant parfois jusqu’à traverser les montagnes afin de rendre une visite imprévue à son ami. Chacun apprenait à l'autre histoire de son royaume,ses héros, ses légendes et ses techniques de combat, si bien qu'Elendil apprit à manier la hache de bûcheron et Aranwë à tirer à l'arc sur un coursier elfique lancé en plein galop. Aranwë paraissait gauche à cheval comparé à Elendil, mais il aimait bien la sensation de vitesse que l'on éprouvait au galop en traversant les immenses plaines d'Ellyrion dont on ne trouvait aucune équivalence à Chrace, bien qu'il se sentait plus dans son élément à pied, en forêt une hache à la main.

    Quelques années plus tard, Aranwë se sentit enfin prêt pour accomplir l'épreuve qui ferait de lui un vrai Lion Blanc de Chrace : traquer et tuer un puissant animal du même nom. C'est ainsi qu'il parti seul dans les immenses forêts de son royaume, jurant de ne revenir qu'avec la peau du lion blanc qu'il aurait tué sur les épaules. Il découvrit vite la trace d'un lion près d'un ruisseau. S'en suivit une traque de deux jours qui abouti à la tanière de l'animal. Un temps, Aranwë fut tenté de tuer la bête dans son sommeil, mais pour que sa cape ai une quelconque valeur, il fallait un combat loyal et c'est ce qu'Aranwë voulait, ce pourquoi il s’entraînait depuis toutes ses années. Il attendit l'aube et la bête se présenta devant Aranwë, droite, fière. Aranwë ressentit l’aura de puissance qui émanait de cette créature mais, loin de l'effrayer, cela ne fit que renforcer sa détermination. Les deux êtres se regardèrent mutuellement pendant de longues minutes, chacun sachant ce qui allait se passer et que l'un d'entre eux ne verrait pas le soleil se coucher. Tout d'un coup, le lion bondit à une vitesse fulgurante, impressionnante vue la masse de l'animal. Aranwë abattit sa hache sur le fauve mais celui ci était déjà trop prêt si bien que la hache vola en éclat et Aranwë, bien qu'ayant réussi de justesse à éviter l'assaut, se retrouva à terre. A peine se réceptionna-t-il, que le lion reparti à la charge. S'en suivit alors une féroce mêlée, pendant que le monstre mordait et griffait, brisant l'armure et blessant gravement Aranwë, ce dernier essayant tant bien que mal d'éviter les coups et de riposter, mais excepté sa hache, il ne disposait pas d'arme ni de la force susceptible d’inquiéter l'animal. Un instant, le combat se calma, Aranwë était en bien mauvaise posture, à terre, sans armes, bloqué par l'imposante masse du fauve, il avait quelques côtes cassée et avait affreusement mal aux bras gauche. Alors que le lion blanc savourait déjà sa proie, Aranwë aperçût la lame de sa hache non loin de lui et, au moment son adversaire allait l'achever, il prit la lame de sa hache et l’abattit furieusement sur le museau de l'animal. Le lion, avec un rugissement de douleur, recula en arrière. Malgré ses multiples blessures, Aranwë saisit l'occasion et se glissa prestement derrière la bête, prit sa tête avec ses deux mains, fit un mouvement brusque et, dans un craquement retentissant, la nuque du lion se brisa.

Aranwë laissa échapper un cri de victoire mais revient bien vite a la réalité car ses blessures le lancinaient et un gros orage s'annonçait. Il inspecta rapidement la tanière du lion qu'il avait tué, elle était assez grande mais étroite si bien qu'Aranwë ne pouvait s'y tenir qu’assis. Après un rapide examen, il ne trouva que quelque ossement ou des lambeaux de chair en putréfaction qu'il jeta dehors. Aranwë entreprit de rassembler son équipement, les restes de sa hache ainsi que la carcasse du lion et de les entreposer dans la tanière afin d'attendre à l'intérieur que le temps se calme et d'en profiter pour soigner ses blessures mais aussi de dépecer le lion qu'il avait tué pour se confectionner la cape qu'il porterait sur les champs de bataille. Il ne sut combien de temps dura l'orage, mais quand celle-ci s’arrêta, il était en état de rentrée chez lui et sa cape était fin prête. Il prit tout son équipement et entreprit de retourné dans son foyer alors qu'il rentrait chez lui, Aranwë sentit que la douleur a sa poitrine lui faisait de plus en plus mal au point qu'il craignait de ne pouvoir regagner son logis sans prendre de risque inconsidéré, il décida donc de ne pas rentrer directement au domaine de son père mais d'obliquer vers Tor Achare qui était plus proche de sa position. Arriver à destination, il entreprit de trouver un mage ou un soigneur qui serait capable de le soigner rapidement car son père l'attendait et il était de nature inquiète et devait se faire un sang d'encre à l'heure qu'il était. Après quelques recherches Aranwë rencontra Dairium, un mage elfique qui était récemment revenue de la tour blanche, il demanda à ce dernier s'il pouvait le soigner. Dairium inspecta rapidement les bandage d'Aranwë et l'invita chez lui et lui demanda de retirer son armure et de s'allonger. Le mage s'approcha de lui et mit sa main au-dessus d'Aranwë, il prononça des paroles inaudibles et son patient sentit une douce et agréable chaleur l'envahir et, aracée par les derniers jours qui avaient été éprouvants pour lui, il s'abandonna au sommeil qui lui tendait les bras.

       À son réveil, Aranwë ne sentit plus aucune douleur mais, à peine lever et malgré son état qui était encore assez faible, il voulut rentrer chez lui afin d'annoncer son succès à son père. Il trouva ses affaires entreposer au pied du lit, il les prit, enfila sa cape et sortie de la chambre. En bas, Dairium l'attendait.
« Bien dormi ?, lui demanda ce dernier
- Bien, mais maintenant, je dois y aller. répondit Aranwë
- Ne soit pas si presser de partir, avant, j'ai quelque chose pour toi. » 
À ces mots le mage mis un petit objet blanc sur la table, Aranwë s'en saisie et après une rapide inspection constata que c'était l'extrémité d'une griffe de lion blanc « C'était dans ton bras gauche, j'ai penser que tu aimerais la garder. Tu as de la chance, j'ai pu soigner tes plaies avant quelle ne s'infecte trop, les bandage que tu t'étais faits état de piètre qualité, ne pense pas que personne ne pourra te blesser sur le champ de bataille et, une fois blesser savoir se soigner est aussi important que de manier une hache.
- Bien, répondit Aranwë, je ferai plus attention, mais je dois vraiment y aller.
- Va, va je ne te retiendrais pas plus longtemps, ah, au fait une dernière chose, j'aurai sûrement besoin se toi dans un futur proche, tient toi près. »
Après avoir salué le mage Aranwë sortie et se mit en chemin se demandant encore quel sens il pouvait donner aux paroles du mage.

Il arriva chez lui au crépuscule, quand il se présentât à l’entrée, ce fut son père, qu'Aranwë croyait coucher qui lui ouvrit et l’invitât à l’intérieur. Ils marchèrent un petit moment jusqu’à arriver dans la pièce de séjour. Le père d'Aranwë se tourna vers lui et lui dit : « ta mère aurait été tellement fière de toi, te voilà devenue un vrai guerrier mon fils » A ces mots, Aranwë se souvint d'une vieille promesse de son père : «  Père, s'exclama Aranwë, vous avez promis de me parler d'elle quand j'aurai ma cape.
-Du calme Aranwë, répondit son père, je n'ai pas oublié et chose promise chose due. Assied toi, c'est une longue histoire. Ta mère Linaewen était un elfe merveilleux, et je remercie encore les Dieux de m'avoir permis de partager une partie de mon existence avec elle. C'était une guerrière, maniant sa hache avec une dextérité sans pareil, tellement qu'aucun de ses adversaires ne pouvait espérer la vaincre. Pendant la grande incursion, elle fut une des premières à répondre à l'appel aux armes, et même quand tout sembler perdu, elle n'a jamais perdu espoir, on dit même quel à combattre au côté de grand héros d'Ulthuan tel que Korhil, Tyrion et bien d'autres. Finalement, nos ennemies ainsi que leur allier chaotique furent repoussées. Mais les Druchii revinrent et, alors que tu venais de naître elle se remit au combat. Certains groupent de nos sombres frères avait établi leur campement dans nos forets, menant une guérilla sans merci et tuant nos chasseurs. Ta mère, a la tête d'un groupe d'elfes courageux les traquer et les massacrait sans pitié. Elle m'a même raconté que parfois, des guerriers fantômes surgissaient de nulle part pour lui prêter main-forte et disparaissez une fois que le dernier Druchii avait fini d'agoniser. Hélas, ils avaient appris à la connaître et lui tenir une embuscade. Beaucoup de sang coula ce jour et ta mère perdue beaucoup de brave compagnon. La victoire fut finalement de son coté mais le poison dont les assassin Druchii enduise leurs lames eut finalement raison d'elle et c'est ainsi quel mourut et que son esprit rejoignit sa borne gardienne.
- Mais père, demanda Aranwë, pourquoi avoir attendu tout ce temps pour me parler d'elle ?
- pour cela. » Le père d'Aranwë s'approcha d'un coffre, l'ouvrit et en sortit une splendide double hache à deux mains. La blanche lumière de la lune éclairait d'une lueur pale l'acier elfique, les fins ornements argenté ainsi que le saphir qui trônait au centre de la lame. De toute évidence, cette arme était d'une facture exceptionnelle et, quand on la regardait assez longtemps, on pouvait voir une pâle lueur bleue d'origine magique. « C'est la hache de ta mère, elle voulait qu'elle te revienne une fois que tu t'en serait montré digne. Tu n'étais qu'un nouveau-né mais elle voyait déjà en toi un féroce guerrier, et il est vrai que tu lui ressembles en tout point dans ce domaine. Cette hache est dans la famille de ta mère depuis des temps immémoriaux, prend en bien soin. »Après avoir donné la hache à Aranwë, il sortit.
Encore bouleversé par ce qu'il venait d'apprendre, Aranwë alla s’asseoir sur le rebord de la fenêtre.
Les nuits étaient douces à cette époque de l'année et bercées par le bruit des arbres de la forêt toute proche, Aranwë effleura délicatement la hache de ses doigts, encore émerveiller par la beauté de l'objet. Il passa son index sur le tranchant, et à peine l’eut-il retiré qu'une goutte de sang perla la ou la lame l'avait effleuré. La hache bien que plusieurs fois millénaire ne s'était jamais émoussée et avait gardé le même tranchant depuis qu'elle était sortie des forges de Vaul. Aranwë regarda le ciel étoilé. « Mère » dit-il doucement.