[RoleP]Un glas dans les montagnes

La réaction de la jeune fille du groupe n'avait pas échappé à Lucius. Bizarre comme réaction ..., on verra bien ce que l'avenir nous dira!
En tout cas, il ne s'était pas trompé sur le nain, sans doute persuadé d'être le seul à bien connaitre les hommes-bêtes, et il ne put retenir un sourire devant le comportement de l'alcoolique.
Pour une rare fois, il avait décidé de ne rien dire durant le discours des autres personnes comprenant du blabla inutile, écoutant en souriant, l'ambiance étant assez mauvaise.
Si nous n'arrivons même pas à former un groupe soudé, ou ne serait-ce qu'à se supporter les uns les autres, cela ne va pas augmenter nos chances de réussite! Bon, au moins, on s'est enfin décidé!

Pendant que les uns et les autres allaient faire leurs emplettes, il suivit le chevalier et ce qui étaient restés pour s'occuper des chevaux.
J'ai tout ce qui faut sur moi, pas besoin d'en ajouter, je ne suis pas une mule!

Il profita de ce moment pour enfin parler :

"- Je vous suis également! L'air dans le coin commence à peser ... Je me nomme Lucius Guntmar, fils adoptif d'un capitaine de l'empire reconnu, en ... voyage initiatique, en quelque sorte! J'ai eu la chance de ne point m'être réveillé cette nuit, mais ..."

Son regard devint un court instant plus sombre, perdu dans ses pensées et ses souvenirs ...

" ... je ne peux pas rester les bras croisés après ce qui s'est passé ..."

Il reprit très vite son sourire habituel, et enchaina avec un ton jovial :

"- Et vous, maître nain? Tant qu'à partir tous ensemble à l'aventure, autant se connaitre un tant sois peu!"

Pendant que certains partaient vers l'écurie, et d'autres dans l'armurerie, Stig se dirigea vers l'herboriste. Il entra dans l'échoppe et se dirigea directement vers la personne qu'il vit.

"Je vous salue, je viens quérir auprès de vous de quoi soigner les blessures et les poisons si vous pouvez me conseiller, nous partons sauver les disparus de l'attaque, je compte sur votre bon vouloir pour m'aider dans cette tâche. Pouvez vous m'aider ?"

Il attendit quelques instants avant de continuer.

"Si c'est une question d'argent, je peux bien sur vous payer tout de suite ne vous en faites pas. De quoi faire quelques bandages et quelques plantes pour réduire des infections et stopper les poisons ça devrait pas être bien cher je suppose ?"

Espérons qu'on ne tente pas de m'arnaquer...

Brunkni marchait avec le groupe d'Aldred, nimbé dans de sombres pensées sur les faits et gestes possibles des hommes-bêtes, lorsqu’une voix le tira de sa "rêverie" :

« Et vous, maître nain? Tant qu'à partir tous ensemble à l'aventure, autant se connaitre un tant soit peu! »

C'était l'autre rigolo de toute à l'heure. Brunkni fronça les sourcils encore plus qu’il ne le faisait déjà.

« Brunkni. Brunkni Throndinsson. Et mes raisons ne regardent que moi. » Puis il repensa aux paroles de l’homme : « Un voyage initiatique, hein, joli cœur ? » Il rit : « Ces humains, ils m’étonnerons toujours. Tu n’as que ça à faire de ta vie, petit ? » Il haussa les épaules et reprit son air sombre : « Pas que ça m’intéresse bien sûr. Je pensais juste tout haut. » Et il continua son chemin sans dire un mot de plus.

Et il dit qu’il a eu de la chance de ne pas s’être réveillé cette nuit. Quel couard. Je m’en serai bien passé, moi. S’ils sont tous comme ça nous sommes bien mal partis.

Lucius écouta le nain lâcher ses phrases, puis continuer son chemin sans attendre de réponses. Seulement, il lui répondit tout de même, bien évidemment sans perdre son sourire, un rien taquin :

"- Et oui, un voyage initiatique : découvrir le monde, acquérir plus d'expériences, rencontrer d'autres personnes, plus ou moins antipathiques ... avant de rentrer dans ma demeure pour enfin remplacer mon père ... vous savez ... ? Ca peut être utile! Même si je conçois volontiers que vous, maître Brunkni, ne devez plus avoir besoin de se genre de chose!

Je me demande quelles sont ses motivations. Elles doivent être importantes, comme il reste avec nous malgré qu'il a tout l'air de vouloirs être ailleurs! Remarque, ce n'est pas le seul ... Bon! Occupons-nous de ces foutus chevaux, avant qu'il ne soit trop tard pour les sauver!

Armurerie

Ehliard astiquait soigneusement une épée, dos à la rue. Les affaires de l'armurier étaient au plus mal, et, bien qu'il comptait sur les événements de la nuit passée pour redresser son commerce, personne n'avait jusqu'ici fait appel à ses services.
C'est pourquoi, lorsqu'il il entendit qu'on l'interpellait, il se retourna aussitôt...pour faire face à un répurgateur au regard froid.
L'espace d'un instant, une peur sourde s'insinuant en lui, mais il se rasséréna aussitôt en apprenant que le templier désirait seulement quelques munitions.
"-Eh bien, je ne vends que les objets produits à la forge, et ça n'en fait pas partie...
Mais un marchand m'a payé avec ce genre de chose il y a quelques mois. Attendez voir..."
L'armurier fouilla sous son comptoir et en retira quelques balles, et un petit sachet de poudre.
"-Voilà, avec ça vous avez de quoi abattre quatre...euh, hérétiques. Je vous les laisses pour une couro..."
Le marchand croisa le regard glacé du répurgateur, et se dit qu'il y aurait bien d'autres personnes moins dangereuses à arnaquer.
"-Disons pour huit pistoles, pour aider les fidèles de Sigmar."

Soudain, le marchand aperçut un autre client potentiel, un jeune homme blond qui semblait intéressé par les différentes paires de gants alignés sur le présentoir.
"-Si vous cherchez des gants pour le combat, vous êtes au bon endroit l'ami!
Si je peux vous conseiller, vous pouvez prendre ceux en acier pour 10 couronnes. Sinon, il y a ceux en cuir renforcé qui offrent une bonne protection, pour 10 pistoles.

Herboriste
Hilda accueillit le nouveau client avec une moue gênée :
"-Navré, mais il ne me reste pas grand chose... Tout ou presque à été réquisitionné pour soigner les blessés de cette nuit. Il me reste quelques petites choses, mais...oui, pour une couronne, je vous fournis ce dont vous avez besoin, anti-poisons, plantes médicinales, de quoi appliquer sur les plaies, et quelques bandages.
Avec ça, la seule chose que vous pourrez craindre, c'est un coup d'épée en plein coeur!
Sur ce, la commerçante éclata de rire.

[HRP: ceux qui avaient des emplettes à faire, il ne vous reste plus qu'à valider si ça vous convient, et à nous rejoindre aux écuries.]

Écuries
Lorsque le groupe parvint en vue des écuries, Aldred héla le palefrenier:
"-Holà, Siegfried! Il nous faut huit chevaux...non, sept chevaux et un poney pour une quête valeureuse!"
Le chevalier le connaissait bien, rien de tel que la promesse d'une aventure réalisée avec ses chevaux pour motiver le vieux Siegfried. L'homme, encore fort pour son âge avancé répondit, interloqué:
"-Sept chevaux et un poney? Je crois bien n'avoir jamais eut autant de montures à vendre! Quand au poney, n'en parlons pas, c'est une bête de ferme, pas une monture de Marchand ou d'aventurier!
J'ai là six belles bêtes, que je te loue pour une couronne l'un! Mais chaque monture que tu ne me rapporteras pas te coûteras cinquante couronnes, c'est le prix normal pour de bons chevaux."

Aldred se gratta le menton, ennuyé. Si il fallait aller à pied, le voyage serait plus compliqué que prévu. Il cherchait une solution à ce problème, lorsque l'image de sa femme Elisabeth, probablement terrorisée, si ce n'est pire, s'imposa à son esprit.
Oh, et puis foutre, par Sigmar!
Il se retourna vers ceux qui l'avaient accompagnés, et déclara:
"-Bien, nous avons six chevaux pour huit. Ce qui veut dire..."
Aldred prit une profonde inspiration, redoutant la réaction qui allait sans doute suivre.
"-...ce qui veut dire que Brunkni chevauchera sur le même cheval que Sieur Lucius, puisque vous avez déjà fait connaissance. Et vous, jeune femme, derrière le répurgateur.

Elle sera en sécurité derrière un templier. Et le nain, malgré son caractère, n'osera pas trucider un jeune homme...enfin, je croie...

Angus se sentit soudain dérouté. Il n'avait pas la moindre idée de la valeur d'une balle de pistolet. Est-ce que c'était là un bon prix ?

A tout hasard...

Il sortit 6 pistoles de sa bourses et les fit tinter ostensiblement sur le comptoir sans quitter l'armurier des yeux.

"Six pistoles, et vous aurez ma bénédiction..."

10 couronne pour des gants! C'est le prix d'un plastron en Bretonnie!

Le templier négociait le prix de ses balles à côté de luin et Falko décida d'en faire autant.

Les gants en acier sont hors de prix mais je vais négocier ceux en cuir...

-Hélas, je n'ai que huit pistoles et six sous, cela pourrait-il vous convenir?

La réponse de la commerçante arriva avec une moue gênée.

"-Navré, mais il ne me reste pas grand chose... Tout ou presque à été réquisitionné pour soigner les blessés de cette nuit. Il me reste quelques petites choses, mais...oui, pour une couronne, je vous fournis ce dont vous avez besoin, anti-poisons, plantes médicinales, de quoi appliquer sur les plaies, et quelques bandages.
Avec ça, la seule chose que vous pourrez craindre, c'est un coup d'épée en plein cœur!"

Sur ce, la commerçante éclata de rire. Stig en fit de même par politesse, avant d'enchaîner tout souriant :

"Et bien ça ira ma dame, je ferais en sorte de ne point prendre de coups au cœur, ça serait dommage de mourir le cœur brisé n'est ce pas ? [Il lui fit un clin d’œil] Je vous prend le tout, voici une couronne et deux sous supplémentaires pour m'avoir mis du baume au cœur avant de partir. [Il posa le tout dans la main de l'herboriste] Je vous quitte maintenant en espérant revenir avec tout le monde de cette aventure. Puissiez vous vous porter bien. [Il s'inclina]"

Avec tout ça on devrait pouvoir être pas trop mal pour soigner les petites blessures, au moins ne mourrons nous pas d'une simple plaie.

Il partit et quitta l'échoppe pour rejoindre l'écurie, il pressait le pas pour ne pas mettre tout le monde en retard.

[HRP : je reprends à partir du moment où Lucius/Elenar me répond]

C’était qu’il commençait à lui courir sur le haricot, l‘autre là, à toujours revenir à la charge ! Brunkni se retourna vers Joli-Cœur, ou Lucius, mais il préférait désormais l’appeler Joli-Cœur, et lui lança avec hargne en pointant un doigt accusateur vers lui :

« Écoute, petit, je ne sais pas ce que tu me veux mais sache que j’ai peut-être plus de neuf fois ton âge, et j’en ai vu plein des blancs-becs insouciants et superficiels comme toi. Heureusement ils ne restaient pas longtemps car ils avaient tendance à mourir plus vite que les autres... Donc arrête de me chercher, d’accord, parce que tu risques de me trouver et ça ne va pas être une partie de plaisir... pour toi en tout cas. »

C’est alors qu’il se rendit compte que leur chevalier parlait avec le palefrenier et qu’ils étaient arrivés devant les écuries. La seule chose qu’il retint de ce dialogue furent ces quelques mots qu’Aldred prononça avec réluctance :

« Bien, nous avons six chevaux pour huit. Ce qui veut dire... ce qui veut dire que Brunkni chevauchera sur le même cheval que Sieur Lucius, puisque vous avez déjà fait connaissance. Et vous, jeune femme, derrière le répurgateur. »

Brunkni faillit s’étrangler. Il ne prononça pas un mot mais ses mâchoires étaient si serrées qu’il eut presque peur de se briser les dents. Expirant lentement il serra et desserra compulsivement les poings avant de s’éloigner et de tourner dans une ruelle sombre hors de vue de qui que ce soit et s’y arrêta. Il avait l’impression que ça tête allait exploser. D’un côté il pouvait toujours insister auprès du palefrenier pour obtenir son poney mais il ne se voyait pas se rabaisser à quémander auprès de cet... cet homme. Ce qui le forçait à monter à cheval avec quelqu’un, en l’occurrence l’autre insensé qui avait passé ces dernières minutes à lui coller aux basques. Rien que cette pensée lui donnait envie de cogner le premier qu’il croiserait en sortant de la ruelle. Il pouvait toujours aller voir Aldred pour obtenir le droit de monter avec quelqu’un d’autre mais il ne voulait avoir de compte à rendre à personne et encore moins à cette parodie de chevalier. D’un autre côté encore il savait que s’il avait pris un poney il aurait ralentit tout le monde et que monter avec Joli-Cœur serait une chance pour ce dernier en cas d’affrontement puisque Brunkni serait obligé de s’occuper de lui, et donc qu’au final cette situation était bénéfique pour le groupe car ils auraient ainsi plus de chance de rattraper les hommes bêtes... Mais il ne voulait pas en entendre parler : son honneur était en jeu, par Grimnir ! Et en même temps ce dernier serait encore plus malmené s’ils rentraient bredouilles et s’il voulait avoir plus de chances que cela n’arrive pas il devait monter avec Lucius... Mais encore d'un autre côté...

« Assez ! » hurla-t-il à voix haute et il donna un coup de pied rageur dans une planche en bois vermoulue qui trainait par là. Le bois éclata sous sa botte. Laissant aller sa hargne il continua à s’acharner sur la planche jusqu’à ce qu’il n’en reste que des copeaux de bois vermoulus et éparpillés dans la ruelle.

Il inspira un grand coup et sortit, essayant de retrouver sa contenance (son visage était encore un brin empourpré et sa respiration un peu rauque) alors qu’il revenait vers le groupe. Il lança un regard rageur à Lucius comme s’il le prenait comme responsable de tous les maux qui s’étaient abattus sur  le village depuis sa fondation :

« C’est d’accord, je monte avec lui. Mais qu’une chose soit claire, Joli-Cœur [il appuya bien ses mots], qu’il m’arrive quoique ce soit pendant que je suis sur ce cheval, je te brise les os. »

Son absence n’avait pas duré plus d’une minute

La réponse du nain ne se fit pas attendre, Lucius eu la réaction qu'il se doutait de sa part, et il n'a pas été déçu! Il avait bel et bien un sale caractère!

Blanc-bec insouciant et superficiel ... ça me va!

Ils étaient arrivés devant le palefrenier, le marché était conclus, et il se trouvais que le nain allait devoir monter derrière lui! Il se retint de justesse d'éclater de rire, action ayant passé inaperçu pour les autres.

Quelle ironie du sort! Il va devoir me faire confiance, et ça, ça ne lui plait pas du tout!

Il attendit tranquillement que le nain parte se défouler et revienne, pas encore tout à fait calmé, pour admettre qu'il n'avait pas le choix, non sans menacer Lucius, ce qui lui fit bien sur ni chaud, ni froid!

Et il lui répondit :

"- Ne vous en faite point! J'ai été entrainés très jeune à monter à cheval, en plus de beaucoup d'autres choses, je suis sans conteste un cavalier émérite! Même si je n'ai jamais eu l'occasion d'avoir un passager tel que vous!

J'espère tout de même que le cheval arrivera à suivre! Bon, il ne reste plus qu'à attendre que les autres nous rejoignent!

Armurerie
Lorsque le vendeur vit que ses clients tentaient de négocier, il poussa un soupir discret...c'était un signe que le commerce reprenait, même si certains aspects étaient déplaisants.

Il répondit au répurgateur:

"-Désolé, mais je ne peux pas vous les vendre pour moins...ça risque de ruiner mon commerce. Et puis, quatre balles et une poire de poudre pour ce prix, c'est quasiment donné!

En revanche, je peux accepter la proposition de votre compagnon. Je vous ai vu discuter avec sieur Zeiter il y a un moment, si ça peut aider à retrouver les disparus, je peux lui vendre les gants au rabais.

Qu'en dites vous? Huit pistoles pour les munitions, et huit et six sous pour la paire de gants?"

Écuries

Aldred guettait la réaction du nain, qui ne se fit pas attendre: son visage se crispa, en proie apparemment à une intense colère. Par réflexe, le chevalier mît la main sur la poignée de son épée.

Mais Brunkni se contenta de partir dans une ruelle, ou il poussa un grand cri, qui s'entendait probablement sur des lieues à la ronde. Lorsqu'il revint, il semblait plus ou moins calme, et prêt à partager le cheval de Lucius.

Dans la rue presque vide, Aldred vit la silhouette de Stig qui se dirigeait vers eux. Lorsqu'il fut là, le chevalier lui expliqua la situation, puis s'écarta de quelques pas pour guetter le retour du dénommé Falko et du répurgateur.
Il annonça au groupe:

"-Il me faut cinq couronnes!"

Puis il tendit une première pièce au vieux palefrenier, qui commença à seller les six chevaux qui attendaient dans les écuries.

Le marchand accepta son offre et Falko acheta donc ses gants. Il décida de partir seul, le répurgateur étant toujours en négociation pour ses munitions. Lorsqu'il arriva aux écuries, le chevalier lui expliqua la situation et demanda au groupe 5 couronnes supplémentaires pour les chevaux. Falko hésitait à payer, avec l'achat de ses gants, il lui restait peux de ressources.

-Pouvons-nous attendre le reste du groupe pour répartir les dépenses au mieux? Cinq couronnes, c'est quand même une somme assez importante...

Décidant qu’elle n’avait au final besoin de rien de plus, le jeune Arabienne suivit le chevalier, le dénommé Lucius ainsi que la nain aux écuries. Elle suivit de loin la conversation du premier avec le palefrenier et comprit au final qu’ils auraient six chevaux pour huit personnes, ce qui voudrait dire que deux des leurs devraient partagés des montures. Et connaissant sa chance cela allait à coup sûr tomber sur elle, restait plus qu’à espérer qu’elle tombe avec le nain.
"-...ce qui veut dire que Brunkni chevauchera sur le même cheval que Sieur Lucius, puisque vous avez déjà fait connaissance. Et vous, jeune femme, derrière le répurgateur. »
A cette déclaration la jeune femme sursauta, c’était de loin le choix qu’elle considérait comme le pire possible au vu du plus terrible événement de sa vie. Presque inconsciemment elle croisa les bras en dessous de sa poitrine et appuya sur une étrange cicatrice située au milieu de son torse. Immédiatement elle eut l’impression que l’endroit la dévorait d’un feu brûlant au fur et à mesure que de terrible souvenir se déversait dans sa tête. Ce n’est que lorsque le chevalier reprit la parole qu’elle sortit de cette sorte de transe.
"-Il me faut cinq couronnes!"
L’Arabienne l’observa un instant et lorsque il croisa son regard elle haussa simplement les épaules en espérant lui faire comprendre qu’elle était très loin d'avoir une telle somme.

Angus était pressé. En soupirant, il rajouta deux pistoles sur le comptoir et s'empara des munitions.

"Vous avez tout de même ma bénédiction..."

Puis il fit volte face et se rapprocha du groupe réuni près de l'armurerie. La discussion animée sur le payement des montures fit hausser un sourcil au répurgateur.

Qu'on ne compte pas sur moi, je n'ai plus un sou...

La jeune arabienne le regardait d'un air horrifié. Un peu étonné, Angus apostropha le chevalier :

"Dassel ! Comment avance nos affaires ?"

Aldred se retourna en entendant la voix du Repurgateur. Il lui expliqua la situation:

"-Il n'y a que six chevaux disponibles. Brunkni..."

Aldred montra le nain du regard.

"...Brunkni montera derrière sieur Lucius, et cette jeune femme derrière vous, si cela ne vous dérange pas.
Nous pouvons louer les chevaux pour six couronnes. J'ai déjà donné une couronne, il faut donc..."

Aldred fit un rapide calcul.

Ce n'est pas si inutile d'avoir un père marchand finalement...
Il eut une rapide pensée pour Henry Zeiter, puis tendit de nouveau quelques pièces au palefrenier.

"-Voilà, avec ça, il suffit que chacun donne 14 pistoles et le compte est bon...
Ça vous vat?"

Sans attendre la réponse des autres, le chevalier prit à part le templier et dit à mi-voix:

Arthamir:

[HRP: les quatorze pistoles correspondent au signal du départ. Une fois que tout le monde les aura données (ou si quelqu'un paye plus que sa part, voir tout), nous quitterons Dassel pour nous enfoncer dans la forêt]
[re-HRP: ceux qui ont achetés des choses, n'oubliez pas de mettre à jour vos finances et votre inventaire   ]

Il était l'heure de ponctionner la bourse pour se mettre en route.

C'est le moment pour que les autres me doivent des services.

"Je vais régler l'ensemble des cinq couronnes tout de suite, nous verrons plus tard pour le remboursement de chacun, et pour ceux qui n'ont pas les moyens nous verrons bien, un service en vaut un autre parfois."

Il pris donc cinq couronnes et les transmit au chevalier pour qu'il règle l'affaire avec le palefrenier.

Voila qui est intéressant pour les affaires.

"Il est largement temps de se mettre en route si on veut espérer sauver quelques vies !"

Brunkni se tourna vers le marchand qui venait à lui seul de payer la somme qu'ils auraient dû payer tous les sept.

"Vous, vous avez ma gratitude pour m'avoir permis de participer à cette quête car je n'aurais pu accéder à la demande de cet homme [il pointa Aldred] après l'affront qu'il m'a fait et que j'ai dû laisser passer, ce qui m'aurait empêché de partir avec vous, possibilité qui me déplairait fortement. Bref moi, Brunkni, fils de Throndi, fils d'Odrin déclare que j'ai une dette envers-vous. Si je ne la remplis pas de vivant alor elle ce transmettra à mon fils s'il est encore en vie, puis à ses descendants, s'il en a." Et il ajouta après un moment de silence "Cela vaut pour vous aussi, d'ailleurs." Puis son regard se fit plus dur. "Et ne refusez pas ceci, vous pourriez le regretter. Très amèrement."

Je me demande ce que je viens de faire, pensa-t-il, après tout 14 pistoles ce n'est pas une somme  colossale non plus, mais il est vrai que je n'aurais jamais pu payer l'autre chevalier de pacotille, question d'honneur, donc ça vaut peut-être le coup. Et puis après tout aucun nain que j'aie jamais connu n'aurais fait ce qu'il a fait, il faut bien lui rendre ça ! Sur ce il se tourna vers le blanc-bec avec qui il allait, bien malgré lui, devoir partager son cheval, et dit d'un ton cynique frisant le mépris : "Bon, joli-cœur, qu'est-ce que tu attends ? Prêt à partir ou tu préfère rester à reluquer ta belle ?"

Le groupe était enfin réunis, il ne restait plus qu'à aider à payer les montures, ce que le marchand régla aussitôt en donnant la totalité.

Il est bien gentil, mais je sens l'arnaque ... Je n'aime pas devoir quelque chose à quelqu'un d'autre, surtout quand je peux largement payer! Nous verrons bien ...

Comble de surprise, la nain prêta serment de remerciement pour son geste!

Les nains on un sens de l'honneur tellement fort au point de ne pas vouloir payer cette petite somme!? Intéressant!

D'ailleurs, ce dernier était justement en train de lui parler, Lucius retrouva son sourire.

"- J'avoue que cela n'est point désagréable ... Mais je suis toujours prêt! Dès que les chevaux seront distribués et le signal de départ lancé, je grimpe en selle et on y va ... après, pour sur, vous avoir laisser le temps de monter!"

Le Répurgateur se tourna à son tour vers le marchand de vin et s'inclina légèrement devant lui.

"Votre aide est des plus noble, marchand. Puisse Sigmar vous bénir."

Puis se retournant vers le Chevalier, il lui glissa à l'oreille :

Spoiler:

Après quoi, lançant à Aldred un regard appuyé, il se hissa sur le premier cheval venu.

"Hoooo..." fit-il en flattant l'encolure de la bête. La fougeuse monture de la forêt des ombres n'avait pas grand' chose à voir avec les placides palefrois de l'université d'Altdorf...

Puis se tournant vers la jeune femme arabienne, il toussota et lui tendit sa main avec toute la grâce d'un homme élevé dans  dans l'aristocratie du Reikland.

"Madame ? Il nous faut nous hâter, si nous voulons exterminer ces engeances démoniaques avant les montagnes."

Falko remercia le marchand une nouvelle fois, puis il reçu sa monture des mains du palefrenier.

Heureusement que je n'aurais pas à partager mon cheval avec le nain, ou même un de mes autres compagnons, je suis un bon cavalier et je sais me battre sur une monture mais j'aurais du mal à composer avec un autre combattant.

Il enfourcha la bête et fit signe à Aldred qu'il était prêt.

Brunkni grinça des dents aux mots de Lucius. Ma parole il se moque de moi ou quoi ! Il tient vraiment ausi peu à la vie ou bien il est simplement complètement idiot ? Laissons- lui au moins un avertissement, comme ça il ne pourra pas dire que je ne l'aurais pas prévenu.

"Je te jure qu'à un moment ou un autre je vais te briser la mâchoire. Et je te préviens, un nain n'a qu'une parole." Prononça-t-il d'un ton détaché.

À coup sûr il a remarqué que je ne pouvais monter sur le cheval sans aide et c'est pour ça qu'il se rit de moi à l'idée que je doive demander de l'aide pour monter en selle... eh bien je vais le décevoir ! Il scruta donc (discrètement de façon à ne pas se faire remarquer) les écuries afin de trouver quelque chose (il devait bien y avoir un escabeau ou un objet du même acabit,voire un seau renversé ou un tas de planches) pour qu'il puisse monter sur son cheval.

Action spéciale : Brunkni cherche de quoi monter en selle.
[HRP]eh si ceci est bien une phrase sujet-verbe-complément. ^^

Les montures étant à disposition, les membres du groupes commençaient à enfourcher leurs chevaux.

Le nain lâcha une menace à Lucius :

"- C'est noté, maître nain, je m'en rappellerais pour la prochaine fois!"

Sur ce, il monta d'un geste assuré et fluide, trahissant son habitude dû à l'entrainement rigoureux dont il prenait part déjà bien avant son départ en selle sur le cheval mis à sa disposition. Il se trouvait être assez docile.

Parfait, c'est le mieux pour Brunkni, qui aura ainsi moins de chance de subir une déconvenue!

Comme il surveillait le nain pour savoir ce qu'il allait faire, il remarqua qu'il attendait sans bouger, à regarder quelques part, sans doute pour trouver quelque chose histoire de l'aider à grimper, comme il ne demandait pas son aide, Lucius rechercha aussi pour gagner du temps.

Action spécial : Lucius regarde aux alentours pour tenter d'aider le nain. [S] : phrase simple !    [Hrp]Et comment qu'on comprend ce que je veux faire, je peux aussi bien regarder les nuages comme tel!  [/Hrp] 

Naeja fut très surprise que le marchand propose d'avancer l'argent.
Elle n'aimait pas devoir de dettes à qui que se soit, encore moins quand elle n'avait rien demandée.
Mais ce n'était pas avec ça maigre bourse qu'elle pouvait faire quoique ce soit d'autre, surtout qu'elle avait fait une promesse à sa seule amie et qu'elle avait bien l'attention de l'honorer.
Amie, à cette simple pensée ses pensée se rembrunir et l'Arabienne se demanda si ce terme était vraiment adéquat pour sa relation avec Greitel. Elle s'entendait super bien avec sa cadette de deux ans mais pouvait-elle vraiment l’appeler une amie? Elle ne doutait pas un instant que si les rôle avait été inversé cette dernière n'aurait pas hésité un instant pour l'aider. Mais était-ce vraiment cela l'amitié s'attendre à que l'autre fasse la même chose qu'on avait fait pour lui? Dans ce cas là n'était-ce pas plutôt une sorte d'échange de 'service'?

Ne sachant pas quoi en penser au final, elle chassa ses pensées inutiles dans la situation actuelle et se tourna vers le marchand qu'elle remercia d'un signe de tête et regarda ses compagnons d'aventure se hisser sur leurs coursiers.
Elle vit le répurgateur se hisser sur l'un des chevaux pour ensuite se tourner vers elle et lui tendre la main.
-"Madame ? Il nous faut nous hâter, si nous voulons exterminer ces engeances démoniaques avants les montagnes."
Elle lui jeta alors un regard froid et lui répondit sur un ton furieux, sa 'timidité' s'évanouissant progressivement à mesure que la colère s’emparait d'elle.
-" Ex...terminé ces engeance? Ne vous sou... souciez donc guère des ot... otages? Vous êtes bien comme tous vos confrères, prêt à sacrifier où à laisser mourir des innocents pour le bien de votre oh sois disant devoir suprême. Peu importe combien d'entre eux meurt où souffre tant que vous accomplissez votre tâche."
C'est alors que le voile de colère qui obscurcissait ses pensées se leva et qu'elle se rendit compte pleinement à qui elle tenait ses propos. Elle commença à balbutier quelque mots d'excuse, mais se ravisa bien vite et recula tout en posant sa main sur la poigne de sa dague et en guettant nerveusement la moindre réaction du templier de Sigmar.

L'arabienne se rembrunit en entendant les propos d'Angus. Elle lui répondit avec une rare violence :

-" Ex...terminé ces engeance? Ne vous sou... souciez donc guère des ot... otages? Vous êtes bien comme tous vos confrères, prêt à sacrifier où à laisser mourir des innocents pour le bien de votre oh sois disant devoir suprême. Peu importe combien d'entre eux meurt où souffre tant que vous accomplissez votre tâche."

Bien loin de s'en offusquer, le répurgateur esquissa un sourire de plus en plus grand avant d'éclater de rire.

"Oh, madame, vous n'avez pas idée du compliment que vous me faites là !"

Puis redescendant de sa monture, il fit une courbette quelque peu sarcastique devant la jeune femme avant de lui prendre le pied pour le placer dans l'étrier, et de la soulever légèrement pour qu'elle puisse à son tour se hisser sur le cheval.

"Peu importe notre motivation ; nous ne pouvons plus nous permettre de perdre du temps."

Tu serais fier, mon cher maître...

Pour toute réponse le répurgateur s'éclata de rire avant de lui dire qu'en vérité elle lui faisait un fameux compliment.
Lui laissant pas le temps de répondre, il descendit de sa monture et après avoir fait une courbette sarcastique il lui saisit le pied dans le but de le mettre dans l'étrier et de l'aider à monter. Elle l'entendit ajouter quelque chose mais déjà elle ne faisait plus attention et sortit sa dague avec laquelle elle frappa de pommeau, tentant de toucher le templier de Sigmar au visage et lui faisant ainsi lâcher prise.
- Touchez ...moi encooore une fois, et je vou...vous la... la plante dans vô...tre nuque! Ajouta-t-elle d'un ton plus apeuré que colérique.